La Vertu des steppes, Petite révérence à la vie nomade
Auteur : Marc Alaux
Editeur : Transboréal, collection « Petite philosophie du voyage »
96 Pages
Voilà un petit livre à glisser entre les mains des amateurs de grands espaces. Marc Alaux décrit dans cet ouvrage son irrésistible attirance pour les steppes. Avec lui, nous découvrons l’immensité de ces étendues sauvages, leur dénuement et leur silence. Au gré de plusieurs voyages, l’auteur a parcouru 6 500 kilomètres à pied dans les steppes d’Asie centrale.
Marcher n’y est pas chose facile : « Tout se passe d’abord comme si le but s’éloignait constamment ». Le marcheur fait l’apprentissage de la solitude et de l’ennui, qu’il apprend à apprécier. Il part à la rencontre des nomades et s’applique à vivre avec eux. Loin de tout romantisme, il décrit sa rencontre avec ce peuple qui prend le temps de vivre. Il comprend peu à peu leurs codes. « Parce que la yourte est paisible et ordonnée, la société nomade l’est aussi », observe-t-il.
Marc Alaux décrypte également le mythe et les idées reçues qui entourent les steppes. Il moque ce fantasme d’un territoire vierge où les peuples auraient conservé leurs habitudes ancestrales. Lui aime la steppe qu’on ne voit pas dans les brochures touristiques, celle qui se dévoile en hiver. Ce monde élémentaire lui procure une « douce félicité » que l’on sent tout au long de ce texte ressourçant.
Texte : Virginie de Rocquigny
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