L'Ontario, un concentré de Canada
Parc Algonquin : les profondeurs de la forêt
Plein ouest, la route 60 mène aux immensités du parc provincial Algonquin, grand comme une petite Corse (7 630 km2). La forêt étend ici son infini manteau, baigné par un implacable silence, dont l'intensité s'exacerbe au cri du geai et à l'incontournable vrombissement des moustiques et des mouches noires (fort voraces en été).
La région marque le rebord du bouclier canadien, vieux d'un milliard d'années, sur lequel repose une grande partie du pays. Son âge lui vaut un relief peu marqué, raboté par les glaciers (épais de 1,5 à 4 km) qui recouvrirent la majeure partie du territoire durant la dernière ère glaciaire. Des rivières ont ensuite creusé les fissures de ce vieux plateau en vallées et gorges — comme au Barron Canyon, haut de 100 m.
Sur son gros million de km2, l’Ontario est couvert à 15% par l’eau douce. C’est plus encore à Algonquin, où s’étendent quelque 1 500 lacs, reliés par 1 200 km de voies navigables — qui ouvrent autant de perspectives d’exploration.
On s’y embarque en canoë, au gré de longues journées rythmées par les brumes matinales, les portages, l’observation des oiseaux et des loutres, jusqu’à cet instant magique ou, peut-être, l’orignal voudra bien se montrer.
Quelque 2 000 ours noirs vivent aussi ici, dont la gourmandise oblige à percher les réserves de nourriture sur les branches… Des 300 loups, on ne voit rien, mais on entend parfois les hurlements. Les gardes du parc les appellent chaque jeudi du mois d’août dans l’espoir qu’ils leur répondront, lors d’un wolf howl devenu rituel.
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Texte : Claude Hervé-Bazin
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