Phnom Penh : la perle de l’Orient, d’hier et d'aujourd’hui
L'âge d'or de Sihanouk
En 1955, un an après avoir conduit son pays vers l’indépendance, Norodom Sihanouk abandonne la couronne à son père. Derrière son apparente dispersion, Sihanouk n’a qu’une obsession : garantir la survie du Cambodge, en neutralisant les communistes et l’influence des dépeceurs historiques du royaume, la Thaïlande et le Sud-Vietnam, alors soutenus par les Américains.
Dans ce but, il lance le mouvement politique Sangkum Reastr Niyum, qu’il lie au sort de son pays, comme en atteste l’un de ses slogans : "La société préférée de la population". Devenu Premier Ministre en 1955, il gouverne en autocrate.
En dépit de ses parts d’ombre, comme la répression brutale des opposants, l’ère du Sangkum Reastr Niyum reste dans les mémoires comme un âge d’or. Sihanouk concentre toutes les administrations dans la capitale et en fait un carrefour culturel et artistique.
La ville se mue en une métropole cosmopolite où beaucoup d’Occidentaux se mêlent aux Asiatiques. Les résidents français y sont même bien plus nombreux qu’au temps du protectorat. Le million d’habitants est atteint à l’aube des années 70.
Malgré de petits moyens, les travaux d’amélioration et d’embellissement sont nombreux : construction de nouveaux marchés, terrains récupérés sur le confluent et, surtout, plusieurs projets majeurs confiés à Vann Molyvann, le maître de la Nouvelle Architecture Khmère.
Préparez votre voyage avec nos partenaires- Intro
- Des Quatre-Bras au Petit Paris
- L'âge d'or de Sihanouk
- Années sombres, lendemains difficiles
- Un patrimoine architectural menacé
- S-21, l'enfer des Khmers rouges
- Fascination cambodgienne, héritage français
- Une ville tout en paradoxes
- Une journée à Phnom Penh
- Cultures actuelles à Phnom Penh
- Fiche pratique
Texte : Dominique Roland et Stéphanie Déro
Mise en ligne :