Paris caché
Paris fantôme
Il était une fois… des fantômes à ne pas croiser le soir dans Paris. Légendes ou réalités, en voici quelques-unes à voir :
- La rue du Cheval Vert évoque un cheval folâtre qu’un maître teinturier du XVe siècle s’amusait à peindre en vert pour terroriser son voisin. Pancarte à l’angle des rues des Irlandais et Lhomond (75005).
- Plus noble est l’histoire des quatre fils Aymon, héros des chansons de geste médiévales. Tous les quatre sur le dos du légendaire cheval Bayard, ils franchissaient les vallées d’un seul bond. Bas-relief en bronze par Yvan Theimer (1988, photo), 11, rue des Quatre Fils Aymon (75003).
- Gaston Leroux s’inspira de faits bien réels pour son roman Le Fantôme de l’Opéra. En 1873, on retrouva un squelette difforme dans les souterrains de l’Opéra. Était-ce l’un des aides de l’architecte Garnier ou un jeune pianiste défiguré lors d’un incendie ? Nul ne put l’identifier, mais, par la suite, le grand lustre tomba, un machiniste se pendit, et un inconnu donna 20 000 francs par mois pour avoir la loge 5… Opéra Garnier (75002).
- Gardez-vous bien de rencontrer le Petit Homme Rouge des Tuileries. Bossu, le pied fourchu, un serpent pour cravate, son rire diabolique est présage de malheur. Assassiné par Catherine de Médicis, il jura de se venger.
Sa silhouette rouge annonça ainsi l’assassinat d’Henri IV (1610), la mort de Louis XIV (1715), la décapitation de Marie-Antoinette (1793), la défaite de Waterloo (1815), la mort de Louis XVIII (1824) et enfin l’incendie du château (1871). Jardin des Tuileries (75001).
Texte : Anne-Marie Minvielle
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