Paris caché
Paris grafitti
Difficiles à repérer, non classés, les innombrables graffitis et messages des murs parisiens sont des témoins fragiles de la mémoire. Une quête de patience et d’observation.
À voir :
- 9, rue Beautreillis (75004). « Maison salubre, tout à l’égout », cette plaque émaillée, en hauteur sur le crépi neuf, rassurait le locataire.
- 13, place des Vosges (75004). « 1764 NICOLAS » (photo), sur une arcade, évoque peut-être le souvenir de Nicolas Restif de la Bretonne, surnommé le Griffon pour son goût des inscriptions.
- 95, rue de l’Hôtel de Ville (75004). Les anciens noms de rues sont expressifs, telle la « Rue de la Mortellerie ». Au n° 89, l’ornementation élégante d’un B reste inexpliquée.
- Jardin des Plantes (75005). « Dieu seigneur éternel rendez-nous victorieux confondez les prussiens 7bre 1870 », est l’une des exhortations gravées sur la gloriette de Buffon. Les Prussiens allaient envahir Paris…
- Place de l’Alma (75008). L’environnement minéral de la flamme de la Liberté, au-dessus du tunnel où Lady Diana trouva la mort, est toujours couvert de messages éternels.
- 7, rue Cabanis (75014). Que de souffrances sur ces planches en bois exposées devant l’hôpital Sainte-Anne ! Un long cri de détresse de Jeannot le Béarnais. À la suite de drames familiaux atroces, il est interné et se laisse mourir de faim en 1972, à 33 ans.
- Place des Abesses (75018). L’amour toujours fait couler ici bien des « Je t’aime » en 300 langues et calligraphies différentes sur un mur de lave signé Frédéric Baron et Claire Kito, au square Jehan-Rictus.
Préparez votre voyage avec nos partenairesTexte : Anne-Marie Minvielle
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