Cordillère Blanche : sur le toit du Pérou
Le Canyon del Pato, époustouflant
Au nord de la cordillère, demeure une merveille géologique à parcourir en guise de bouquet final : le canyon del Pato (photo)...
De loin, la cordillera Blanca semble vouloir fricoter avec la cordillera Negra... Elles se touchent du bout des lèvres et l'on se demande où va bien passer la Nationale 3 qui s'engage vers cet obstacle naturel.
Alors débutent les gorges, creusées par le temps et les eaux limoneuses du rio Santa. Des gorges qui se font de plus en plus profondes, tandis que la route s'accroche aux parois abruptes.
De tunnel en tunnel (35 en tout), les à-pics se font vertigineux. Les croisements deviennent impressionnants, sur cette piste pas très large qui ne rebute ni camion ni bus. Dans les deux sens, évidemment. Alors, il faut serrer de bien (trop) près le vide. On se rejoue Le Salaire de la peur... en surplombant parfois de 200 m le rio qui rigole bien tout au fond.
Quant à la montagne, elle s'est parée de tous ses atours pour ce mariage de circonstance. Au plus étroit, les deux cordillères s'affleurent à tout au plus 2 m l'une de l'autre. Elles exhibent une palette de couleurs à faire baver un géologue, fondent parfois dans une crise de larmes de pierres qui dégoulinent sur des centaines de mètres des versants pentus.
La noce dure près de 13 km, jusqu'à une série d'épingles à cheveux qui conduit dans un semblant de vallée. Qu'on ait fait la traversée en véhicule individuel ou en bus (squattez les places de droite en descendant le canyon), c'est alors seulement qu'on reprend son souffle. Pour continuer le périple vers d'autres aventures, plus au nord.
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Texte : Fabrice Doumergue
Mise en ligne :