Au sud de Yangon, une autre Birmanie
Myeik (Mergui) et son archipel magnétique
Myeik, un archipel de rêve
250 km au sud de Dawei, la ville de Myeik (Mergui) est surtout connue pour l’archipel portant son nom, destination rêvée par plus d’un voyageur, et d’un promoteur...
Pensez : 800 îles, certaines inexplorées, pour une superficie totale d’env. 36 000 km2 (4 fois la Corse). Un formidable réservoir de plages, de reliefs spectaculaires, de jungles et fonds marins éparpillés sur 300 km jusqu’à Kawthaung. Le tout quasi inhabité, à l’exception d’une poignée de villages et d’env. 3 000 nomades de la mer « Moken », présents depuis des millénaires.
Dommage… Les îles Mergui ne sont accessibles qu’en bateaux de croisière ou plongée « live onboard », moyennant un permis spécial et des tarifs élevés. Cela devrait évoluer.
Un passé glorieux oublié
Malgré son air délabré, Myeik n’a pas toujours vécu à l’ombre de son archipel. Siamois de la fin du 12e s jusqu’à sa récupération par les Birmans en 1765, il prospère grâce aux transbordements terrestres jusqu’à Ayutthaya. Une grande part du commerce entre l’Europe et l’Asie privilégie ce raccourci à l’interminable route du détroit de Malacca.
La ville attire alors les aventuriers et les compagnies des Indes Orientales. Sous le règne du roi Narai (1657-1688), Myeik sera même brièvement gouverné par les Anglais puis les Français ! Mais une révolution de palais entraîne en 1687 le massacre des étrangers. Rideau, fin de l’âge d’or.
Vestige du passé, l’église des Portugais (à Mergui dès le 16e s) domine toujours la ville, depuis la même élévation que la pagode Thein Taw Gyi (vue superbe sur les îles). Restent aussi, dans le voisinage du marché Sate Nge et de la Clock Tower, un joli nombre de maisons à compartiment d’architecture sino-portugaise.
La région est réputée pour ses perles et des nids d’hirondelles si purs que les Chinois les prenaient pour un concentré d’écume de mer. Pour une excursion, adressez-vous à « James Bond », le guide du coin !
À Kawthaung, point d’accès principal à l’archipel jusqu’à nouvel ordre, via Ranong, la Birmanie abandonne le jeu à la Thaïlande. Depuis Myeik, qui se trouve tout de même à 250 km, la route n’est pas terrible, privilégier le ferry si la mer est bonne.
Préparez votre voyage avec nos partenaires- Intro
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Texte : Dominique Roland
Mise en ligne :