Circuit de 3 semaines en Pologne du Sud en septembre 2021 (en véhicule personnel)

[rauminet35]

Bonjour,

Ayant bénéficié sans vergogne des avis, conseils et autres astuces des forumeurs du Routard (tout particulièrement de l’expérience de Krispoluk), il me semble normal, à mon tour, de “renvoyer l’ascenseur”.

A cette fin, je vais essayer, dans ce fil de discussion, de vous faire un compte-rendu (forcément subjectif) de notre périple de 3 semaines en Pologne du Sud (en voiture personnelle) durant le mois de septembre 2021.

Par la même occasion, j’essaierai de répondre aux questions et remarques qui surgiraient de votre part.

Par souci de lisibilité, je préfère limiter chaque “post” à 3 jours de voyage.

En route !

[rauminet35]

Dimanche 5 septembreDépart de la région rennaise à 5h du matin pour 1 350 km de route.Pas grand monde, même en région parisienne.Passage de la frontière allemande au niveau de Sarrebruck vers midi et plein d’essence à 1,27 € le litre.Rien à signaler de particulier si ce n’est de fréquents ralentissements dûs à de multiples travaux.Arrivée à notre hébergement (entre Meissen et Dresde) vers 19h.

[rauminet35]

Lundi 6 septembreDépart à 9h30 pour une visite de Dresde. Sur le trajet de 25 km, empruntant l’autoroute A4 et nous nous félicitons d’avoir roulé la veille, dimanche, car les 2 files de droite sont occupées par des camions. Dresde est une ville au riche patrimoine, même si beaucoup d’éléments ont été reconstruits après le bombardement de février 1945.
Beaucoup d’espaces verts et un impression d’urbanisme aéré.
Parking facile à 2,5 km du centre.

Au menu, nous prenons d’abord nos tickets pour une visite à 14h45 de Historisches Grunes Gewolbe.

14 € par personne, et si nous avions ajouté la visite du château, c’était 24 euros de plus !
Nous renonçons, faute de temps, à la visite du Semper Opéra

(12€ + 3 € pour un droit de photographier).
Zwinger et ses jardins. Superbe !

Theaterplatz,

puis franchissement de l’Elbe pour rejoindre le quartier d’artistes alternatifs de Kunsthofpassage.

Original ! Retour au château de Dresde à 14h45 pour notre visite de de Historisches Grunes Gewolbe.
Somptueuses collections d’orfèvrerie ! Nous y passons 2h ! Photos interdites
Direction la Frauenkirche.

Malheureusement, celle-ci est fermée pour cause de concert.
Quant à la montée au sommet de la tour, elle ne nous tente guère après cette journée fatigante, surtout avec un prix d’entrée à 8 € !

Nous terminons la visite du centre historique par la monumentale fresque Saxonia censée représenter chaque dirigeant de la Saxe du 11e au 19e siècle.
Nous parcourons ensuite Brühl´s Terrasse …

… avant de regagner la voiture
(non, pas celle-ci ! ).Nous rejoignons le Grossen Garten, dans la partie centrale duquel nous effectuerons une boucle pédestre autour des étangs et du Palais im Grossen Garten.

[zebra7]

Lundi 6 septembreDépart à 9h30 pour une visite de Dresde. Sur le trajet de 25 km, empruntant l’autoroute A4 et nous nous félicitons d’avoir roulé la veille, dimanche, car les 2 files de droite sont occupées par des camions. Dresde est une ville au riche patrimoine, même si beaucoup d’éléments ont été reconstruits après le bombardement de février 1945.
Beaucoup d’espaces verts et un impression d’urbanisme aéré.
Parking facile à 2,5 km du centre.

Au menu, nous prenons d’abord nos tickets pour une visite à 14h45 de Historisches Grunes Gewolbe.

14 € par personne, et si nous avions ajouté la visite du château, c’était 24 euros de plus !
Nous renonçons, faute de temps, à la visite du Semper Opéra

(12€ + 3 € pour un droit de photographier).
Zwinger et ses jardins. Superbe !

Theaterplatz,

puis franchissement de l’Elbe pour rejoindre le quartier d’artistes alternatifs de Kunsthofpassage.

Original ! Retour au château de Dresde à 14h45 pour notre visite de de Historisches Grunes Gewolbe.
Somptueuses collections d’orfèvrerie ! Nous y passons 2h ! Photos interdites
Direction la Frauenkirche.

Malheureusement, celle-ci est fermée pour cause de concert.
Quant à la montée au sommet de la tour, elle ne nous tente guère après cette journée fatigante, surtout avec un prix d’entrée à 8 € !

Nous terminons la visite du centre historique par la monumentale fresque Saxonia censée représenter chaque dirigeant de la Saxe du 11e au 19e siècle.
Nous parcourons ensuite Brühl´s Terrasse …

… avant de regagner la voiture
(non, pas celle-ci ! ).Nous rejoignons le Grossen Garten, dans la partie centrale duquel nous effectuerons une boucle pédestre autour des étangs et du Palais im Grossen Garten.

Merci pour ce magnifique reportage illustré!

J’ai hâte d’en voir la suite, moi qui suis allée à Cracovie et ses environs pendant une semaine en février 2020, juste avant la fermeture des frontières pour cause sanitaire et avais aussi bénéficié des conseils avisés de ce forum et notamment ceux, très précieux, de Krispoluk!(un coucou au passage !)

J’avais eu hélas, peu après mon retour une maladie longue (méningite) m’ayant empêchée de faire un long reportage mais il m’arrive de commenter ou conseiller aussi à l’aune de mes propres découvertes et ressentis!

Merci en tous cas !

[rauminet35]

Merci Zebra7 de tes encouragements.

Je continue donc mon récit, en espérant, vu qu’il n’existe toujours pas la possibilité de ré-éditer un message, que l’éditeur du Routard respecte mes marques de fin de paragraphes/retours à la ligne .

Mardi 7 septembre

Lever à 7h pour un départ vers 8h30.

Route vers Lublin en évitant Varsovie mais en s’arrêtant à Kazimierz Dolny. 800 km, près de 9h de route annoncées. Ce sera plus de 10 h en réalité.

Après une centaine de kilomètres, franchissement de la frontière germano-polonaise délimitée par la rivière Neisse.

Une quinzaine de kilomètres plus loin, arrêt à la station-service Lotos. Plein de gasoil à 1,20 € le litre.

Nous en profitons pour retirer des zlotys polonais. Mauvaise surprise avec l’automate puisque les frais de commission s’élèvent à 13,5 % . Nous avons plus de bonheur avec un change manuel où nous ne perdons que 2,5 % sur le taux de change officiel. A partir de ce moment-là, nous utiliserons au maximum pour nos paiements nos cartes Gold (Fortuneo) sans aucune commission ni frais de change (à condition de choisir la devise “PLN” et non pas “Euros” sur le clavier) de saisie du code

Quelques achats (dont des kabanosy qui s’avéreront excellentes – merci Krispoluk pour l’information) au magasin SPAR de la station. Décidément le coût de la vie en Pologne est bien inférieur au français.

Nous sommes très vite confrontés à la brutalité de la conduite automobile polonaise, dont le non-respect des limitations de vitesse, sauf aux abords d’un radar signalé.
La vitesse sur autoroute est limitée à 140 km/h mais beaucoup, à bord de grosses berlines (signes des fortes inégalités sociales) se croient en Allemagne.
Le non-respect des distances de sécurité est affolant. À un moment, nous avons été suivis sur une route pendant une trentaine de kilomètres par un semi-remorque placé 2 m derrière notre pare-choc ! Nous avions le malheur de ne rouler qu’à 58 km/heure au lieu des 50 km/heure maximum lors des traversées de villes.
En outre, lorsqu’un panneau annonce une limite de vitesse (et il en pousse autant que de conifères ! ), il arrive souvent qu’aucun n’en signale la fin (après un passage piétons ou un carrefour par exemple). En termes de sécurité routière, le seul point positif est le respect absolu de la priorité piétons aux passages éponymes.

Comment les Polonais, si souvent sympathiques, courtois et serviables, peuvent-ils se transformer ainsi lorsqu’ils se retrouvent au volant ? Cela me rappelle un vieux (1950) dessin animé de Walt Disney intitulé “Motor Mania”

Arrêt au coucher du soleil à Kazimierz Dolny. Petite balade pédestre le long de la Vistule, puis visite du petit centre historique qui a beaucoup de charme.

Mais il commence à faire froid et les lieux sont mal mis en valeur par l’éclairage.

Nous nous dirigeons donc de nuit vers notre hébergement situé à Lublin, à une cinquantaine de kilomètres, d’abord par de petites routes, puis par une trentaine de kilomètres d’autoroute.

[krispoluk]

Super reportage “rauminet35”
PS : pense à mettre ton prénom, parce que cette dénomination, même si elle nous rappelle les dessins animés de notre enfance ne fait pas très sérieuse

J’ai beaucoup apprécié ton reportage et les superbes photos de Dresde. Cela me donne l’envie de m’arrêter définitivement à Dresde lors d’un prochain voyage et d’y passer au moins 24h.

Je me délecte d’avance de découvrir la suite !

Si le reste est à l’avenant, ce dont je ne doute pas, tu vas faire pâlir mes commentaires antérieurs (ce que je te souhaite !)

Très amicalement,
Krispoluk

[rauminet35]

Mercredi 8 septembre

L’absence de volet roulant et des rideaux trop fins n’occultant pas suffisamment la lumière nous permettent de constater que nous sommes bien à 2000 km à l’Est de Rennes et que le soleil se lève 1h30 plus tôt en cette saison.

Nous partons à pied vers le château de Lublin, distant de 3,8 km de notre hébergement.

Nous y arrivons peu après 10h, mais c’est pour apprendre de la bouche d’un couple de polonais que les visites de la chapelle de la Sainte-Trinité ne démarrent qu’à 11h, avec un contingent simultané de seulement 12 personnes.

À 11h, nous achetons les tickets (25 zlotys/personne) pour la chapelle ainsi que la visite des collections artistique du château.

La chapelle est entièrement revêtue de peintures murales, y compris au plafond.

Les collections de peintures et d’objets de la vie quotidienne s’avèrent moins intéressantes.

Nous ressortons à 13h pour parcourir la rue menant au Rynek. Très belles façades de maisons.

Nous poursuivons par la visite de la cathédrale, de style baroque comme la plupart des monuments religieux que nous verrons en Pologne. Manifestement, la foi des Polonais leur a fait consacrer beaucoup d’argent à leurs églises.

Arrêt à une terrasse de restaurant du Rynek pour goûter les fameux pierogis (raviolis polonais). En espérant ne vexer personne, j’avoue que je n’ai guère apprécié. En outre, le jus de fruits était industriel à cause de notre méconnaissance de la langue.
Seule la bière “zwierzyniec piwo” a tiré son épingle du jeu. Heureusement l’addition permet de mieux faire passer le tout : 13 € pour deux.

Nous redémarrons par une visite de basilique, celle de Saint-Stanislas.

Retour à pied à l’appartement à 4 km de distance.

Quelques courses au Lidl qui jouxte notre immeuble, l’occasion de constater que, décidément, les Polonais ne sont pas très rigoureux quant au port du masque !

[rauminet35]

Bonsoir Krispoluk (au fait, est-ce ton vrai prénom ? )

Si je vais “faire pâlir tes commentaires”, toi, tu me fais rougir de confusion .

Je suis très loin d’avoir ta culture et tes connaissances quant à la Pologne !

Tu me mets une sacrée pression : il va falloir que je sois digne de tes espoirs !

Bien amicalement …

[krispoluk]

Bonsoir Krispoluk (au fait, est-ce ton vrai prénom ? )

Si je vais “faire pâlir tes commentaires”, toi, tu me fais rougir de confusion .

Je suis très loin d’avoir ta culture et tes connaissances quant à la Pologne !

Tu me mets une sacrée pression : il va falloir que je sois digne de tes espoirs !

Bien amicalement …

Hé,hé, illustre inconnu Mon pseudo a été choisi en amalgamant quelques syllabes simples : Kris pour mon prénom, Christian, qu’à l’Est on écrit avec un “K”,
“pol” pour Pologne et “uk” pour Ukraine, qui sont mes 2 pays de prédilection (d’adoption ?) à l’ Est.

[krispoluk]

PS : en ce qui concerne les “pierogi”, je peux comprendre que l’on apprécie très modérément…

C’est plutôt “culturel” que gastronomique.
Moi-même, je n’en aime que certaines catégories, j’en fais un bref commentaire :

• pierogi z serem (ou pierogi po russkie) fourrés au fromage blanc et souvent couverts de beurre fondu et d’oignons grillés. Bof, perso, je n’apprécie pas trop…
• pierogi z ziemnaczane : fourrés à la purée de pommes de terres, bof ! toujours fades…
• pierogi z kapuste : fourrés au choux, toujours aussi fades,
• pierogi z pieczarkami : fourrés aux champignons de la forêt, un peu plus goûteux !
• pierogi z miesem : fourrés au hachis de porc, ça va, ils sont bons.

Enfin, les seuls qui trouvent grâce à mes yeux : ceux fourrés aux fruits :

• pierogi z jagode/ z wisnie / z sliwkie (myrtilles / cerises / prunes) alors là, c’est le summum ! Si en Pologne on les sert à la mode polonaise, saupoudrés de sucre glace et accompagnés de crème aigre, dans ma famille, on les sert à la manière tchèque : saupoudrés de sucre en poudre, de chapelure et de cannelle, le tout arrosé de beurre fondu : une tuerie !

Bon désolé de “pourir” ton sujet mais c’est juste pour éviter à des touristes futurs d’être déçus par ce qu’on présente habituellement comme des spécialités polonaises “incontournables”

[rauminet35]

Bonsoir,

Ah, que n’ai-je disposé de ces informations plus tôt ? J’aurais ainsi évité quelques désillusions !

Les seuls pierogis qui ont trouvé grâce à mes yeux sont effectivement ceux fourrés à la viande.

Quant à ceux fourrés aux fruits, j’en ignorais l’existence !

Bonne soirée

Joël

[rauminet35]

Jeudi 9 septembre

Lever à 7h et départ à 8h30.
100 km jusqu’à Zamość. Rythme saccadé à cause de nombreuses limitations de vitesse pour lesquelles la signalisation n’est pas toujours très explicite. Comme, en outre, la vitesse limite du tronçon sur lequel on se trouve n’est pas indiquée par Google Maps, je décide de passer à l’application Osmand.

Nous stationnons sur un parking de centre commercial et traversons un beau parc avant de franchir le mur d’enceinte de la vieille ville.

Le plan de celle-ci n’est pas sans rappeler celui des bastides du Sud-Ouest français avec un plan en damier, une place centrale (le Rynek) formée d’un quadrilatère et des arcades devant les maisons le bordant.

Celles du nord de la place sont superbes, tout comme la façade de l’hôtel de ville.

Visite de plusieurs églises qui n’offrent rien d’extraordinaire.

Nous longeons les remparts avant de décider de marquer une pause dans un petit restaurant de la place du marché au sel.

Après être rentrés à l’intérieur de l’église baroque Dominicaine,

nous passons devant l’ancien palais (bof) transformé en lycée.

Nous faisons le plein d’essence avant de nous diriger vers notre hébergement pour 2 nuits, en périphérie de Sandomierz.

Accès en voiture un peu compliqué, mais notre logement est très confortable, moderne et très propre. Rideaux et porte d’entrée vitrée, une fois de plus, laisseront passer la lumière matinale.

[rauminet35]

Vendredi 10 septembre
Nous nous dirigeons à pied vers le centre ville de Sandomierz distant de 2,8 km.

Juste avant d’arriver, nous nous arrêtons à l’église Dominicaine de Kosciol rektoralny pw. Swietego Jakuba.

Nous longeons ensuite un vignoble dans lequel 2 ouvriers s’affairent à fixer des filets verticaux de part et d’autre de chaque rang pour protéger leurs grappes de raisin contre les oiseaux.

Nous attendons ensuite 11h pour visiter le château et surtout son musée. Intéressant, sans plus.

La cathédrale se trouve non loin de là, et si son aspect extérieur de briques rouge et noir c’est pas des plus harmonieux, par contre, elle s’avère somptueuse à l’intérieur.

Nous montons ensuite vers le Rynek, où les marchands de produits touristiques sont fort nombreux.

Les maisons qui l’entourent sont beaucoup moins belles que celle que nous avons vu la veille. Seul, l’hôtel de ville qui trône au milieu de la place vaut le coup d’œil.

Nous sortons de la vieille ville par le côté nord et jetons un coup d’œil à l’église Kosciol rektoralny pw. Swietego Michala Archaniola.

Retour dans la vieille ville par la porte Brama Opatowska.

Ensuite déjeuner rapide au rapport qualité-prix peu intéressant dans un restaurant qui borde le Rynek.
2e tour pédestre de la partie sud de la vieille ville avant de regagner notre hébergement.

Café pris sous les rayons du soleil déclinant. Dès que nous passons à l’ombre, les moustiques nous attaquent.

[krispoluk]

Encore de superbes reportages photo Joël !

sur ta photo de l’étal de pain et de gâteaux, je remarque deux pâtisseries traditionnelles que j’adore (entre autres) !

A gauche : sernik, gâteau au fromage blanc avec des raisins,

A doite : makowiec, roulé aux graines de pavot que les polonais immigrés en France ont plus l’habitude d’appeler “makotch”, celui-ci a l’air particulièrement appétissant !

Info pour les touristes qui vont visiter la Pologne

[rauminet35]

Merci Krispoluk pour ces informations … qui arrivent encore trop tard pour ce voyage.!

Je prends note pour le prochain .

Tu n’es pas le seul à apprécier ces douceurs. Les guêpes étaient légion autour.

[rauminet35]

Samedi 11 septembre
Départ à 8h30 pour une grosse journée. En conséquence, mon récit du jour sera découpé en 3 parties
Nous dirigeons vers Zalipie, à une centaine de kilomètres de là, mais à plus d’1 heure 40 de route.

Première impression très décevante, puisque seules quelques peintures apparaissent sur quelques maisons.
L’intérieur de l’église, déjà, est lui beaucoup plus conforme à ce qu’on attendait avec de nombreux motifs floraux.

Nous nous dirigeons ensuite vers le musée local et là, nous retrouvons face à plusieurs maisons peintes à l’extérieur comme à l’intérieur.








Au final, le détour de Zalipie en valait la peine !

[rauminet35]

Samedi 11 septembre
Départ à 8h30 pour une grosse journée. En conséquence, mon récit du jour sera découpé en 3 parties
Nous dirigeons vers Zalipie, à une centaine de kilomètres de là, mais à plus d’1 heure 40 de route.

Première impression très décevante, puisque seules quelques peintures apparaissent sur quelques maisons.
L’intérieur de l’église, déjà, est lui beaucoup plus conforme à ce qu’on attendait avec de nombreux motifs floraux.

Nous nous dirigeons ensuite vers le musée local et là, nous retrouvons face à plusieurs maisons peintes à l’extérieur comme à l’intérieur.








Au final, le détour de Zalipie, pour lequel nous avions hésité, en valait la peine !

[rauminet35]

Samedi 11 septembre (suite)
Direction Lancut (prononcer “Ouanetsout”) et, au bout d’une trentaine de kilomètres, nous nous retrouvons sur l’autoroute A4 pour une centaine de kilomètres à 130 km/h.
En conséquence, ayant gagné du temps sur notre horaire, nous modifions nos projets et décidons de visiter le château dès cet après-midi plutôt que le lendemain matin.

En nous présentant en caisse à 14h20, on nous fixe un rendez-vous pour une visite guidée du château en français à 15h, puis nous enchaînerons sur le musée des carrosses à 16h10. L’ensemble nous coûte 4 € par personne !

En attendant 15h, nous faisons deux tours du château, un à l’extérieur des douves …



… et un autre à l’intérieur, au milieu des parterres fleuris.

La visite guidée commence pour nous seuls. En fait notre accompagnatrice déclenche avec sa télécommande un fichier sonore dans un français parfait à chaque passage dans une nouvelle salle. Simple et très efficace !

Les différentes salles du château que nous parcourons à un bon rythme recèlent une multitude de pièces intéressantes, contenant chacune des objets uniques.

[rauminet35]

Samedi 11 septembre (fin)
Nous nous dirigeons ensuite vers la salle des carrosses où, là aussi, nous avons une visite pour nous seuls, sonorisée selon le même principe que dans le château.

Avant de quitter le domaine, nous passons par le musée des icônes où, moyennant un droit d’entrée de 5 zlotys chacun, nous pouvons admirer de nombreuses pièces religieuses peintes sur bois.








Nous nous rendons compte que les réserves du musée, situées dans la même salle, recèlent un nombre incalculable d’autres pièces

Dommage que l’ensemble se soit pas vraiment mis en valeur dans un musée digne de ce patrimoine exceptionnel. Quant à la protection de ces chefs d’œuvre, tant contre le vol que contre l’incendie, elle apparaît bien dérisoire.

Quelques courses au Lidl local, et nous accédons à notre hébergement.
Encore une absence de volets roulants et de rideaux occultants dans la cuisine si bien que le jour éclairera la chambre avant 6h !

[krispoluk]

Toujours de superbes reportages accompagnés de très jolies photos, Joël.

Tu pourras éditer un guide de voyage !

Petite remarque sur les fuseaux horaires. Avant 1940, la France fonctionnait sur le fuseau GMT+0, on avait donc la même heure que les anglais. Après la défaite de 1940, l’occupant a imposé l’heure allemande, soit GMT+1. Après la guerre, nous avons conservé l’heure allemande (on n’est pas rancunier en France !)

La Pologne depuis sa création moderne a fonctionné sous GMT+2. Je me rappelle encore que les premières années où je venais en Pologne (à partir de 1990) il fallait avancer sa montre d’une heure. Puis, pour des raisons de concomitance avec la majorité des capitales européennes, les polonais se sont appropriés le fuseau de GMT+1, ce qui explique qu’on a la même heure apparente de Brest à Brest-Litovsk Soit sur l’amplitude de 3 fuseaux horaires solaires en réalité.

Voilà pourquoi tu es étonné de voir le jour se lever “aussi tôt” lorsque tu te trouves aux deux extrémités de l’arc : Rennes et Lancut, presque à la frontière ukrainienne

[rauminet35]

Merci KrispoluK pour ces informations … lumineuses .

Il existe quasiment 25 ° de différence de longitude entre Rennes et Zamosc (le point le plus oriental de notre voyage). Sachant qu’un fuseau horaire “mesure” 15 °, cela signifie que le soleil “se lève” 1h40 plus tôt à Zamosc qu’à Rennes en septembre.
Ce n’est pas tant ce différentiel de longitude qui m’a surpris, mais l’absence quasi systématique de toute possibilité d’occultation des baies vitrées. Pour les “lève-tard” (à 7h du matin quand même !), cela est dérangeant. Je n’ose imaginer le problème au 21 juin …

En tout cas, merci de tes encouragements qui font chaud au cœur.

[rauminet35]

Dimanche 12 septembre

Lever à 7h30, départ à 9h.

Peu de monde dans les rues si ce n’est des personnes endimanchées pour aller à la messe.
Une centaine de kilomètres dont 80 km d’autoroute pour rallier Przemysl (prononcer "Chemisch’ ").
Nous passons d’abord par le château pour vérifier qu’il soit bien ouvert le lendemain lundi. La réponse est affirmative.
Nous repartons sur Przemysl distante d’une dizaine de km, alors que, finalement, comme il n’est que 10 h, nous aurions très bien eu le temps de visiter à la fois le château puis la ville de Przemysl.
Nous stationnons assez facilement dans le centre ville non sans avoir utilisé notre traducteur pour vérifier que le parking était gratuit le dimanche.

Nous faisons un tour du quartier puisque le musée des pipes et des horloges n’ouvre qu’à 11h.

Nous entrons dans la Kosciol Franciszkanow.

Par contre un office se tient dans la sobor Sw. Jana Chrzciciela de rite grec orthodoxe. On nous permet cependant gentiment d’y entrer dans un petit coin au fond. L’iconostase est de toute beauté.


Nous repasserons dans l’après-midi faire quelques photos.

Il est maintenant l’heure de retourner vers le musée des pipes et des cloches.
Entrée de 5 zlotys par personne senior.

Nous gravissons les escaliers menant au sommet de la tour, chaque étage étant dévolu soit à une exposition de cloches, soit à une de pipes.

Sur la plate-forme sommitale, nous avons très belle vue sur la vieille ville en direction de l’Ouest.

Nous pique-niquons à l’ombre d’un arbre sur la place Niepodleglosci.
En passant par l’église Ste Thérèse,

……… nous montons ensuite vers la colline du parc du château

… d’où nous redescendons vers le château Casimir Castle in Przemysl.

Rien d’extraordinaire, si ce n’est encore une belle vue sur la vieille ville du sommet des deux tours en direction de l’Est cette fois-ci. Pour 5 zlotys, là encore, il aurait été dommage de s’en priver !

Nous redescendons vers la cathédrale que nous ne manquons pas de visiter.

Direction ensuite le Rynek qui est le point de rendez-vous familial des Polonais en ce dimanche après-midi.





Ce n’est pas le plus beau Rynek, mais quelques maisons sont très dignes d’intérêt.

Nous parcourons la Kazimierza Wielkiego, principale rue piétonne de la vieille ville, le long de laquelle nombre de locaux sont attablés à des terrasses où déambulent en mangeant des glaces.
Nous-mêmes nous installons à la terrasse du café glacier Fiore. Une glace en coupe, délicieuse, pour 5 € chacun.


Nous rejoignons notre hébergement pour la nuit.
Encore une absence de volets roulants et de rideaux dans la cuisine et le jour éclairera le chambre avant 6h !

[krispoluk]

Encore une fois bravo Joël, tes superbes photos me donnent envie de visiter la ville de Przemysl, que je n’ai encore jamais vue mais dont je savais qu’elle est magnifique !

Cette ville a été l’enjeu de batailles féroces entre les troupes austro-hongroises et l’armée russe entre 1914 et 1915. La ville a subi un long siège qui s’est terminé en 1915 et au cours duquel.170000 soldats austgro-hongrois ont capitulé face à l’armée tsariste. L’une des défaites les plus importantes de l’armée impériale autrichienne.

Ce souvenir est rappelé par la sculpture en bronze que tu as pris en photo et qui représente le “brave soldat Chvéik”, héros du roman de Jaroslav Hasek, auteur tchèque.
On devrait dire plutôt “anti-héros” car le soldat Chvéik a de nombreux défauts vis à vis de l’armée. Il est tire-au-flanc, roublard, peureux. Il n’aime pas la discipline et est antimilitariste.

D’aucuns disent qu’il représente parfaitement l’esprit tchèque, c’est à dire l’esprit rebelle à tout pouvoir. Ce qui en fait un personnage très contemporain finalement…
Il faut croire que le personnage a inspiré les scupteurs car on trouve sa statue dans de nombreuses villes de l’ex-empire austro-hongrois. J’en ai même vu une à Tarnopil, Ukraine actuelle, qui faisit partie de l’Empire avant 1914.

[rauminet35]

Bonjour,

Le WebMaster (merci à lui) du Forum du Routard, suite à mes signalements, ayant supprimé des messages publicitaires (sans rapport avec le sujet et polluant mon compte-rendu déposés par un profil opportuniste (Mary-Key), je vais pouvoir reprendre le fil de cette discussion.

[bjcj]

Bonjour,

magnifiques photos et texte de qualité sur des thèmes: vieilles villes, églises, chateaux, belles maisons …thèmes qui me passionnent également.
Je n’ai accès que jusqu’au 12 septembre.Est ce normal ?
Je suis aussi breton d’adoption, à Carnac.

Encore merci

bjacon@gmail.com

[rauminet35]

Bonjour BJCJ,

“Je n’ai accès que jusqu’au 12 septembre. Est ce normal ?”

C’est tout à fait normal. Je dois trier 3000 photos, et recadrer celles que je sélectionne.

Et comme il existe une vie en dehors du Forum du Routard …

[rauminet35]

Lundi 13 septembre

Réveil avant 6h du matin … comme d’habitude.
Départ à 8h30 pour le château/Zamek Krasickich w Krasiczynie qui ouvre à 9h d’après ce qui nous a été dit la veille.
Le problème, c’est que nous faisons bien l’ouverture… mais seulement celle du parc, les visites du château, elles, ne commençant qu’à 10h.

Parc très sympathique avec de beaux spécimens d’arbres et nous sommes les seuls promeneurs.

À 10h commence la visite du château avec un guide, sympathique, mais qui ne parle que polonais. Nous sommes en compagnie de 3 couples de Polonais durant cette heure.

Quelques trophées de chasse, peu de mobilier, et surtout la superbe chapelle de la tour “divine” au sud-est.

Direction maintenant le musée de plein air Skansen de Sanok.
Nous y arriverons vers 12h15. Pas de chance, contrairement à ce qui était indiqué sur les guides, le musée est seulement ouvert de 9h à midi le lundi.
Nous reviendrons donc demain matin mardi à 9h.
Nous décidons d’ effectuer un circuit de 80 km pour voir 2 églises en bois de la région.
La première s’appelle Kosciol Wszystkich Swietych à Bliznem. Très imposante malheureusement beaucoup d’arbres l’entourent qui gênent la prise de photographies et l’intérieur est inaccessible (mais on peut quand même glisser un appareil photo entre les barreaux de la grille interdisant l’accès).

La deuxième s’appelle Assumption of Holy Mary Church à Haczów.
Photographies faciles et … elle, est ouverte.











Nous en admirons l’intérieur en compagnie de 3 personnes qui s’avéreront être des Espagnols voyageant en camping-car.
Une artiste est en train de restaurer les peintures murales.
Nous rentrons sur Sanok.
Comme il est encore tôt, nous partons vers le Rynek à 1 km de là.
Surprise : celui-ci est perché sur un escarpement.
Il est bordé de très beaux bâtiments.






Nous nous octroyons une consommation à une terrasse sur le pourtour. Bière pour l’un et 4 cl de vodka abricot pour l’autre.
Nous finissons l’exploration de ce petit quartier avant de redescendre vers notre logement.

[rauminet35]

Mardi 14 septembre

Nous entrons dans le Skansen - Muzeum Budownictwa Ludowego à 9h15. Nous ne sommes pas les premiers puisque 12 camping-cars français sont déjà stationnés sur le parking.
Entrée à 15 zlotys chacun pour les seniors.


Visite de 3h30 du site qui présente tous les types d’habitat rural de la région, certains intérieurs étant même reconstitués.
























Au milieu du parcours se trouve un musée des icônes très riche et intéressant.













Au bout du parc, un espace est dédié au matériel de forage pétrolier.

Nous rentrons déjeuner à notre hébergement.
Nous repartons, à pied cette fois-là, vers le château de Sanok (13 zlotys chaque senior).

Le château en lui-même présente peu d’intérêt, mais un musée occupe l’essentiel des pièces.

Nous commençons par le sous-sol où 2 salles sont consacrées à du matériel de guerre (bof !), le reste à de l’art contemporain.


Les étages 1 et 2 renferment une collection d’icônes, principal objectif de notre visite, mais le nombre de pièces ne compense pas, à notre avis, leur qualité. Nous avons vu mieux le matin même au Skansen.

Le dernier étage et l’aile ouest sont dévolus à un peintre contemporain originaire de la ville, Zdzisław Beksiński.

Œuvre dans l’ensemble très sombre.

En sortant, …



… visite de 2 églises :
Kosciol pw. Podwyzszenia Krzyza Swietego …

… et Kosciol pw. Przemienienia Panskiego (où figurent des rappels de l’invasion de cette partie de la Pologne par l’URSS, consécutivement au pacte germano-soviétique (clause secrète) signé 1 mois plus tôt).

Nous finissons la journée dans le même café que la veille : cappuccino pour l’un et carafe d’un litre de citronnade soi-disant parfumée à la lavande pour l’autre.

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Mercredi 15 septembre.

Lever à 7h30 et départ à 9h pour 250 km et 5h de route. D’abord 2 églises en bois :
• Roman Catholic Parish of St. Michael the Archangel : belle forme extérieure. Intérieur entièrement recouvert de peintures

• Church of St. Philip and St. James in Sękowa ("Perle des Beskides Niski"**). Intérieur moins intéressant, mais disposition des fidèles originale, possible à l’intérieur comme à l’extérieur sous un préau.

• Randonnée Trzy Korony - 8,4 km - 500 m
Stationnement à 10 zlotys sur le terrain d’un particulier mettant une bonne couche de beurre dans ses épinards, cela alors qu’il existait un parking gratuit près du stade en restant le long de la route 969 … lequel parking que nous avions d’ailleurs initialement prévu d’utiliser.
2h30 de montée sans difficulté particulière si ce n’est la pente.

Arrivés en haut, il faut débourser quelques zlotys pour emprunter une passerelle qui mène au point de vue sur le promontoire. Superbe panorama sur la vallée de la Dunajec en contrebas.

Descente pour revenir à la voiture en 1h40

Courses rapides au Lidl (il y en a dans toutes les villes d’une certaine importance en Pologne, mais moins que des “Biedronka” (Coccinelle) cependant). A ce sujet, les Français ne seront guère dépaysés avec des “Carrefour Market” et autres “Leclerc”.
Nous arrivons vers 19h30 à notre hébergement à Bukowina Tatrzańska, près de Zakopane.

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Jeudi 16 septembre

Au menu aujourd’hui, Zakopane et surtout une montée en télécabine au sommet de Kasprowy Wierch.


Nous nous garons, à Zakopane, à 2 km du départ du téléphérique.
Utilisation du parcmètre un peu laborieuse, mais les Polonais nous aident gentiment et nous réservons pour une durée de 5h.
Beaucoup de monde se rend également à pied à la gare de départ du téléphérique (Kuznice vers Kasprewy).

La file d’attente est tellement impressionnante que nous recherchons la solution d’un paiement aux caisses automatiques, mais aucun départ n’est possible par ce biais avant 12h40. Nous ferons donc finalement la queue
Nous avons bien fait car le flot de touristes s’écoule assez rapidement à raison de 36 personnes toutes les 6-8 minutes.
Nous embarquons vers midi, avec nos tickets seniors.


Dans cet espace exigu, comme partout en Pologne, peu de masques sont correctement portés.

Heureusement les fenêtres du haut sont ouvertes et le vent de la vitesse renouvelle bien l’air.
Le premier trajet jusqu’à la gare intermédiaire nous fait passer de 1000 m à 1350 mètres d’altitude.

Le deuxième nous amène juste en-dessous des 2000 m d’altitude.
Arrivés en haut, nous profitons d’un superbe coup d’œil panoramique.

Nous renonçons très vite à la boucle de randonnée initialement prévue, pourtant longue de seulement 2,8 km mais le revêtement du chemin, constitué de pierres disjointes rend la progression peu agréable.


Au lieu de cela, comme la plupart des nombreux touristes présents, nous nous contentons de 2 points de vue faciles d’accès.


La vanité, comme souvent en ce type de lieux, n’est pas loin

Redescente à 13h30

et, arrivés en bas, nous nous installons pour déguster une brochette, et une saucisse locale (“Kiełbasa”).

Nous retournons à la voiture pour reprendre 2h de parcmètre. Astuce concernant le parking : certains situés rue Józefa Piłsudskiego proposent un tarif de 10 zlotys la journée : imbattable, mais trop tard pour nous





Les déplacements doux sont favorisés :




Entre 16h et 18h , nous allons parcourir la grande artère piétonne bordé d’un nombre impressionnant de magasins (bof !)

et surtout de points de restauration (re-bof !).

Nous repartons pour faire un petit crochet à la (très récente) basilique Notre-Dame de Fatima.
Elle est dédiée à Jean-Paul II (omniprésent dans toute la Pologne).

L’intérieur, entièrement revêtu de bois, est une réussite esthétique.




La modernité est présente … partout !

Nous nous éclipsons rapidement car une messe commence.

Nous rentrons à l’hébergement sous un déluge orageux.

[bjcj]

Bonjour,
toujours très bien.
Toujours pas de fatigue ou de saturation dans le voyage.
Bravo.

[servanel]

Merci beaucoup pour ce récit interessant et riche en illustrations!

J’ai éclaté de rire devant celle des 3 soutanes. Sur celle du milieu, on dirait que le squelette pose pour une photo sexy.

J’attends la suite avec impatience.

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Vendredi 17 septembre
Ce matin il pleut, comme depuis hier soir, et cette pluie continue ne s’arrêtera que vers midi. Après, il ne sera question que de crachin ponctuel, quelques éclaircies n’arrivant qu’au crépuscule.
Consultant régulièrement la météo (Application “Foreca”), nous avions anticipé en prévoyant pour cette journée un circuit en voiture de 135 km.
• 1ère arrêt : église Archangele Michel à Dębno. Belle décoration intérieure. Visite guidée … en polonais. Nous rencontrons à l’extérieur un vieux monsieur qui nous explique qu’il a des cousins à … Roubaix (Krispoluk doit se sentir encore moins seul ).

• 2ème arrêt : Restaurant - Perla Dunajca pour déjeuner : un peu “classe” (toilettes étincelantes) et chaises en bois sculptées, serveuse très sympathique, mais un peu cher par rapport aux critères locaux : une soupe aux cèpes, 2 goulaschs aux galettes de pomme de terre et 2 chease cakes.

• 3ème arrêt : église Saint-Jean Baptiste d’Orawka. Splendide intérieur entièrement recouvert de peintures. Les deux maîtres-autels latéraux et le principal sont également superbes.

Nous pouvons même monter à la tribune et nous installer face à l’orgue

Au moment de partir, nous rencontrons un couple âgé dont l’homme est francophone, francophile et a même joué du théâtre français !

• 4eme arrêt : Chochołów, dernier village de Pologne dont toutes les maisons du centre sont bâties en bois.

• Retour par une route (via Poronin) nous permettant d’admirer des paysages ressemblant à ceux de l’Autriche.

[rauminet35]

Samedi 18 septembreComme d’habitude, lever à 7h30 pour un départ à 9h.

Nous nous garons sur le parking (gratuit, mais limité “officiellement” à 2 h) du cimetière de Wieliczka.
Nous arrivons sur le site des mines de sel de Wieliczka vers 11h45 et prenons les tickets pour la visite de 12h15.

Les groupes sont normalement de 20 personnes, mais le nombre de Francophones est tel qu’un deuxième groupe est constitué.En attendant, nous entamons une discussion avec une famille “chti” dont le père est d’origine polonaise.Nous apprenons au passage qu’il vaut mieux réserver pour la visite à Auschwitz, ce que nous ne manquerons pas de faire le soir même pour la journée du 22 septembreDébut de visite des mines de sel par une descente impressionnante via un escalier de bois constitué de 63 volées de 7 marches.



Notre guide est pleine de bonne volonté, mais sa voix est trop faible, a fortiori pour un groupe de plus de 25 personnes.Les groupes se succèdent de manière ininterrompue devant chaque attraction, ce qui fait que le rythme est trop soutenu pour pouvoir profiter pleinement de notre visite.

Nous ne parcourrons, durant 3 km et 800 marches, que 1 à 2 % de l’ensemble des galeries, mais assez pour imaginer que le travail de l’homme y a été considérable.

Le clou du spectacle est bien sûr la chapelle Sainte-Cunégonde.

Au bout de moins de 2h, la visite, censée durer 3h, est terminée. Nous sommes un peu frustrés par ce rythme trop rapide.

La présentation de l’option “visite du musée” est beaucoup trop confuse et nous décidons de regagner l’air libre.
Retour à la voiture à 1 km de là*,* et nous arrivons à notre logement vers 16h30.Comme il commence à pleuvoir, nous renonçons à nous rendre au centre ville de Cracovie.

[rauminet35]

Dimanche 19 septembreDépart de l’hébergement à 9h et recherche pour acheter une carte de bus valable 72 heures. Finalement il y a des distributeurs automatiques partout, que ce soit aux arrêts de bus, dans les bus ou les trams. Nous voilà donc libres de voyager durant 3 jours pour 12 € par personne.
On prend donc le bus, puis le tram qui nous dépose au pied du château de Wawel.

Parmi le vaste choix des visites, nous choisissons les salles royales de représentation, où domine une superbe collection de tapisseries.


Nous enchaînons, à la minute près, avec le trésor de la couronne et une collection d’armes.Ces 2 visites nous ont ravis.Nous décidons de reporter au lendemain la visite de la cathédrale et,après la visite de Church of Saints Peter and Paul,nous partons manger au restaurant “Czarna kaczka” ( = le canard noir) :

cuisse de canard avec une sauce au griottes pour l’un ;pour l’autre ce sera bigos contenu dans un pain. Plat très bon, à la hauteur de sa réputation dans le film “Le code a changé”.Mon dessert, un cheesecake, ne me réconcilie pas avec sa version polonaise.Avec bière, eau et cappuccino, l’addition se monte à 34 €, somme très raisonnable.Nous nous dirigeons vers le Rynek,puis nous entrons dans la basilique Ste Marie.

Sa richesse et sa beauté sont à couper le souffle dès l’entrée.Un magasin d’ambre nous accueille ensuite et nous en profitons pour nous réchauffer un peu.Après, nous traversons le Rynek pour aller jusqu’à la barbacane.Puis nous parcourons les rues qui partent du Rynek, avant de terminer par l’allée commerçante situé sous le bâtiment central de la Halle aux draps.Retour par les transports en commun et arrivée à l’hébergement à 20h30.

[krispoluk]

Encore de supers reportages Joël !
Et des photos non moins superbes, surtout celles de la basilique Sainte-Marie et celles du Wawel. Quand je pense que je n’ai encore jamais visité l’intérieur ! Tu m’as donné l’envie de combler cette lacune dans un proche avenir !

J’aime beaucoup la dernière fresque de l’orchestre juif qui nous ramène à une période hélas révolue…

Une petite remarque : il y a certains mots qui me révulsent, comme celui de “cheesecake”.voilà une pâtisserie qui était (et est encore) très populaire chez les slaves, les juifs d’Europe centrale et les allemands. Appellations : sernik en polonais, Käsekuchen en allemand et sans doute aussi en Yiddish.
Les émigrants l’on importée aux USA au 18e siècle et voici que la chose nous revient en Europe, affublée du nom détestable de “cheesecake”, comme si c’était un pur produit américain. En plus ces derniers y mettent des choses infâmes comme de la gélatine…
Sans doute parce qu’ils ont du fromage blanc de si mauvaise qualité (comme leurs laitages d’ailleurs) qu’ils sont obligés d’y mettre des additifs pour faire tenir leur gâteau à la cuisson.
Par chance, je me pique aussi de cuisine et quand je fais un Käsekuchen, j’y mets un excellent fromage blanc fermier, ferme, goûteux et granuleux à souhait ! Fermez la parenthèse

[rauminet35]

Bonsoir Krispoluk,

Merci pour ces précisions toujours aussi pertinentes et éclairantes.

Concernant la dénomination “cheesecake”, je l’ai utilisée car c’est celle qui figurait sur la carte/menu.Lorsque nous reviendrons en Pologne, je regoûterai donc un Sernik/Käsekuchen … en espérant qu’il soit élaboré correctement et basé sur des ingrédients qualitatifs.Bonsoir Krispoluk,

Merci pour ces précisions toujours aussi pertinentes et éclairantes.

Concernant la dénomination “cheesecake”, je l’ai utilisée car c’est celle qui figurait sur la carte/menu.Lorsque nous reviendrons en Pologne, je regoûterai donc un Sernik/Käsekuchen … en espérant qu’il soit élaboré correctement et basé sur des ingrédients qualitatifs.P.S. : Désolé pour la faute d’orthographe contenue dans la phrase :“Puis nous parcourons les rues qui partent du Rynek, avant de terminer par l’allée commerçante situé-E sous le bâtiment central de la Halle aux draps.”

Je déplore toujours cette impossibilité de rééditer sa contribution une fois qu’elle a été envoyée. Grrrr !

[rauminet35]

Lundi 20 septembre

La météo s’annonce maussade avec une température maximale de 12 degrés.
Après un déplacement désormais devenu classique en bus puis tramway, nous visitons la cathédrale du château de Wawel. Photos interdites à l’intérieur.

La cathédrale s’avère moins impressionnante que l’église Sainte-Marie visitée la veille, mais elle renferme un très grand nombre de sépultures de personnages importants pour la Pologne.
2 belles chapelles donnant sur la travée de droite.
Nous grimpons par un escalier de bois dans le clocher d’où nous avons une belle vue sur le cœur historique de Cracovie.

La visite des cryptes souterraines ne présente pas un intérêt majeur. De plus, la visite se termine par une salle consacrée aux tombeaux de l’ancien président Lech Kaczyński (le frère jumeau de l’actuel) et de sa femme, qui font l’objet d’un pèlerinage de la part des établissements scolaires ! Ah, le culte de la personnalité est un mauvais signal pour la santé d’une démocratie !

Nous passons ensuite sur un autre bâtiment consacré au musée Jean-Paul 2 de la cathédrale.
La moitié des objets est en relation avec lui, l’autre présente des objets religieux, sans grand intérêt pour nous, si ce n’est une chasuble.

Comme notre restaurant du Canard noir n’ouvre qu’à 13 heures, nous flânons autour du Rynek et visitons quelques magasins de souvenirs.

À 13h15, nous nous installons pour 2h au restaurant. Toujours aussi bon. Soupe de champignons et galettes de pommes de terre au goulasch pour l’un, poitrine de poulet avec sauce aux girolles servie avec légumes bouillis, puis charlotte aux pommes pour l’autre.

Ainsi lestés, l’ascension de la tour de l’hôtel de ville s’annonce difficile. Cela tombe bien : elle est déjà fermée !
Nous consacrons donc l’après-midi à la visite de quelques églises, ce n’est pas le choix qui manque !
La basilique des Franciscains, ne présente pas un intérêt extrême, sombre, peu de décoration et chœur en rénovation.
Celle des Dominicains et de la Sainte-Trinité est beaucoup plus spectaculaire et intéressante.

Nous empruntons ensuite la rue Florianska, contournons la barbacane, et poussons jusqu’à la très belle église St-Florian.

Retour à l’intérieur des remparts pour visiter l’église de la transfiguration.

Nous échouons pour la deuxième fois devant celle de saint Jean l’Évangéliste, car la messe de 18h nous en interdit l’accès.

Nous récupérons mes deux t-shirts-souvenirs mis de côté ce midi dans la Halle aux draps. Contrairement aux dires de la vendeuse, il s’avéreront fabriqués hors de Pologne !

Nous passons par le magasin d’ambre face à l’entrée de l’église Sainte-Marie.
Retour à l’hébergement par un tramway différent, le numéro 52

[rauminet35]

Mardi 21 septembre

Nous prenons le bus 194 qui nous dépose directement au musée national de Cracovie.

L’accès est de 5 zlotys pour les seniors, et nous ajoutons le ticket à 5 zlotys par personne pour visiter l’exposition du Japonais Hokusai. Très riche, mais ésotérique. De plus la traduction en anglais manque de contraste ce qui, ajouté à la faible luminosité, rend les légendes illisibles. Nous essayons bien d’utiliser la torche du smartphone pour lire les textes, mais nous nous faisons aussitôt rappeler à l’ordre car “cela casse l’atmosphère de l’exposition”.

Au bout d’une heure et demie, nous nous apprêtons à visiter le reste du musée quand une sonnerie retentit. Il s’agit d’un exercice d’évacuation.
Par contre, il est suivi d’une demi-heure de fermeture pour désinfection … à cause de la pandémie. Quand on voit comment les masques sont portés, que ce soit par les visiteurs ou le personnel, cela laisse songeur …
Nous décidons donc d’abandonner le musée pour rejoindre le Rynek en passant par les quais le long de la Vistule.

Nous grimpons dans la tour de l’hôtel de ville pour avoir une belle vue sur le centre historique, mais seulement derrière des vitres.

La descente est assez ardue. Heureusement qu’il y a des chaînes pour se tenir.
Nous nous dirigeons vers notre restaurant habituel, le “Canard noir”.
Nous commandons un verre de vin de Cracovie, mais comme il n’y en a plus, il nous est proposé à la place un verre de … Côtes-du-Rhône : très moyen.
L’un choisit un bouillon de canard avec ravioles à la viande, suivi d’une salade de magret de canard et poires caramélisées. Pour l’autre, tartare de hareng sur pumpernickel noir avec miel, airelles et marinades suivi d’un jarret de porc rôti à la bière servie avec purée de pommes de terre et poêlée de chou, moutarde, raifort.

Nous sortons et parcourons un nouveau circuit d’églises : St Joseph, Ste Croix (bof, fermée par des grilles) ;

le théâtre Juliusz Słowacki la jouxtant est beaucoup plus beau …

et, enfin, l’église Saint-Jean-l’Évangéliste dans laquelle nous arrivons à entrer après nos échecs des 2 derniers jours.

Nous parcourons de nouveau la rue Florianska où se manifestent les fortes inégalités sociales …

… et jetons un dernier coup d’œil à l’intérieur de l’église Sainte-Marie, côté croyants cette fois-ci.
Bref passage par la Halle aux draps qui est, de nos jours, plutôt consacrée aux souvenirs touristiques.
Certains (ce sont curieusement les seuls … que nous ayons vus) exercent leur liberté d’expression en tenant pignon sur rue pour propager des idées pour le moins conservatrices.

Nous regagnons notre hébergement par les moyens de transport en commun habituels.

[krispoluk]

Toujours de superbes photos Joël, j’admire ta capacité à saisir le détail intéressant de chaque immeuble ancien, la petite statue ou la moulure situés à 5m de hauteur !

Ma parole, tu dois passer ton temps le nez en l’air pour ne rien rater de l’architecture remarquable

Je m’aperçois que j’ai raté plein de choses lorsque je me baladais dans les rues du vieux Cracovie.
Il est vrai qu’en tant que “célibataire endurci” mais non définitif, mon regard en été avait plutôt tendance à traîner à hauteur d’homme (ou plutôt de femme) pour capter les silhouettes féminines légèrement vêtues Ou alors à repérer LE bar où j’aurais la possibilité d’épancher mon spleen le soir…

Bon, plus sérieusement, une petite remarque. Tu as mentionné que Lech Kaczinski et sa femme étaient inhumés dans une crypte de la cathédrale du Wawel. Cela te paraissait du ressort du “culte de la personnalité”.

Ce n’est pas tout à fait cela… Le président Kaczinski est mort dans un accident d’avion (Tupolev 144) en compagnie de 97 membres VIP polonais, dont le ministre des affaires étrangères, le chef d’état-major de l’armée polonaise, de nombreux députés, sénateurs et généraux, bref tout le “gratin” gouvernemental de la Pologne. Le pouvoir était quasiment décapité, hormis le premier ministre, son frère jumeau Jaroslaw.
Cela se passait en Russie, aux abords de l’aérodrome militaire de Smolensk, le 10 avril 2010 alors que la délégation polonaise allait commémorer le 70e anniversaire du massacre par les russes de 22000 officiers polonais à Katyn en 1940.

Donc, au delà de l’énorme émotion suscitée en Pologne par ce drame national, c’est toute la symbolique du drame historique passé qui remuait les consciences polonaises. C’est pourquoi la diète polonaise décida qu’il serait inhumé avec son épouse dans la crypte du Wawel au même titre que d’autres personnages historiques de la Pologne, dans ce qui constitue le “Panthéon” polonais. Un hommage posthume rendu aux victimes de Katyn en quelque sorte…
Ajoutons qu’une commission d’enquête russo-polonaise fut diligentée et aboutit à la conclusion d’une erreur de pilotage, néanmoins de gros points d’ombre demeurent dans cette histoire. L’accident est intervenu après une série de frictions entre Poutine et le pouvoir polonais, profondément anticommuniste et aussi anti-Poutine. Le tupolev avait été révisé en Russie un mois avant l’accident et les russes refusèrent toujours de restituer les restes de l’avion aux polonais. Ce qui a déclenché des hypothèses plus aventureuses…

Donc, nul culte de la personnalité la dedans à mon sens. Les seules manifestations de culte dans les endroits publics sont dédiées à deux déités : Jésus-Christ et Sainte-Marie, ainsi qu’à un “demi-dieu”, Jean-Paul II