“et pour les ignorant, si vous êtes français les malgaches vous detestent d’office, mieux vaut taire votre nationalité et pas croire tout ce qui a dans les dessins animé!!!”
Je pense qu’il faudrait un peu relativiser tout cela.
Dire que les malgaches détestent les francais, c’est une généralisation très… généralisatrice.
Il y a une partie des malgaches qui reprochent la colonisation aux français. On les retrouve principalement parmis les familles qui ont le plus perdu durant la colonisation: Basiquement des familles de la petite et moyenne noblesse, introduits dans l’administration pré-coloniale, qui se sont fait remplacer, durant la colonisation, par des roturiers choisis par les colons.
On les trouve principalement dans les familles des douzes collines sacrées de l’Imerina (de la région de la capitale, quoi), puisque l’administration du royaume merina régnait sur une bonne partie de l’île. Mais on trouve également quelques familles de la noblesse sakalava, qui eux aussi ont eu à céder leurs fonctions à des rotutiers imposés par la France coloniale.
Ce sont donc les familles issues de la capitale qui ont surtout été impactées par la colonisation. Pour les autres, la colonisation c’était surtout un programme scolaire francisé à l’école, le service militaire dans l’armée française, et éventuellement un patron français. Ainsi, chez les sakalava (Toute la côte Nord Ouest de Madagascar), les français sont plutôt bien perçus, car les français ont passé un pacte avec la monarchie sakalava pour aller défaire la monarchie merina. Par ailleurs, une élite cotière s’est développée par l’action coloniale. Certains malgaches disent que les colons français ont appliqué la notion de “diviser pour mieux régner”, et qu’ils ont attisé (pour ne pas dire créér) la haine raciale à Madagascar. Plus prosaiquement, la France coloniale a voulu éviter de placer dans l’administration des personnes trop fidèles à la monarchie merina, et a encouragé l’éclosion d’une élite cotière, à priori plus fidèle à la France.
Voilà d’où vient le ressentiment (parfois très dur) d’une minorité de la population malgache. Minorité, mais minorité qui compte, car généralement éduquée, bien intégrée dans la société, et parfois riche. Des leaders d’opinion en tout cas, qui savent bruyament rappeller leurs revendications (en particulier sur internet).