Transports et déplacements Sénégal
Les transports terrestres sont assez bon marché, mais il faut souvent savoir attendre. Quand au confort, il est généralement rudimentaire (euphémisme), et les pannes relativement fréquentes. Bref, folklore garanti. Si vous voyagez en transports en commun et disposez de peu de temps, ne prévoyez pas de multiplier les trajets...
Petit conseil : avant de partir, réfléchissez à votre heure d’arrivée. À moins de partir très tôt le matin, dès que le trajet est un peu long, il y a des chances que vous arriviez tard, voire de nuit. Organisez-vous en conséquence.
Enfin, dans la mesure du possible, pour des raisons de sécurité, évitez de voyager de nuit.
Le train
Au Sénégal, la 1re ligne de chemin de fer, inaugurée en 1885, reliait Dakar à Saint-Louis. Puis il y eut la ligne Dakar-Kidira, qui se prolongeait au Mali jusqu'à Bamako et même Koulikoro (1 289 km au total) : 72h de trajet, et bien plus en cas d'incident mécanique !
Mais depuis 2009, la ligne est suspendue.
La société Transrail, gestionnaire de la ligne depuis la privatisation, a annoncé vouloir investir beaucoup d'argent pour relancer le trafic, mais on n’a rien vu venir à l’horizon.
Un accord avec la China Railway Construction International avait été signé en décembre 2015 pour la réhabilitation de la ligne côté sénégalais (Dakar-Kidira) mais les investisseurs se sont découragés. Puis, on parlait d’un possible investisseur nigérian.
Quant à la ligne Dakar – Saint-Louis, elle a été abandonnée au début des années 1990. Seul demeure, pour l’instant, le petit train de banlieue (autorail) entre Dakar et Thiès, avec à peine un départ par jour du lundi au vendredi.
Les taxis-brousse (Les « sept-places »)
C’est le moyen de transport le plus utilisé par les locaux (et les routards) pour relier les différentes parties du pays. Il s’agit le plus souvent de breaks Peugeot 505 assez peu confortables et forcément très âgés, qui ne partent que quand ils ont 7 voyageurs et ne s’arrêtent pas en chemin. Si vous ne voulez pas attendre que le véhicule se remplisse ou souhaitez plus d’espace, vous pouvez payer une ou plusieurs places en plus de la vôtre.
Dans chaque ville, même petite, il existe un endroit ou une gare routière spécifique (le « garage ») d’où partent ces taxis. S’adresser toujours au vendeur officiel ou au chauffeur du véhicule plutôt que de passer par les rabatteurs.
Les tarifs sont généralement imposés, mais mieux vaut se faire répéter le prix par plusieurs autres voyageurs avant le départ. Le supplément pour les bagages est à négocier ferme, car il est fixé par le chauffeur : généralement entre 500 et 1 000 F.CFA, suivant l’importance dudit bagage. Cela peut constituer un pourcentage non négligeable du prix du billet.
Sinon, vous pouvez, si votre bagage n’est pas encombrant, exiger de le garder sur vos genoux et ne pas payer le supplément.
Pour les longs trajets, prendre de préférence les premiers taxis-brousse le matin vers 6h-6h30. Le gens voyageant tôt, les « 7-places » se remplissent plus vite (moins d’attente, donc). De plus, il fera plus frais pendant le trajet. Sinon, départs tout au long de la journée, mais moins de départs l’après-midi, sauf sur de courtes distances.
Les bus, « minicars », « cars rapides » et N'Diaga N'Diaye
Sous ces termes sont réunis des véhicules fort différents.
Les minicars, des minibus d’une quinzaine de places (mais prenant souvent jusqu’à 20 personnes), sont l’alternative la plus commune aux taxis-brousse pour aller d’une ville à l’autre. Ils sont moins chers (de 30 % environ) mais un peu plus lents et, surtout, ils mettent plus de temps à se remplir (aucune heure fixe de départ, évidemment).
Sinon, pour relier les principales villes entre elles, il y a aussi des grands bus, qui embarquent plus de 60 personnes. Ils appartiennent à une foule de compagnies privées dont certaines n’assurent qu’une seule ligne. Selon les compagnies, les véhicules peuvent être confortables, ponctuels et climatisés ou s’apparenter à de véritables tombeaux roulants, emportant des tonnes de marchandises sanglées sur le toit... Mieux vaut donc essayer de voir le bus avant d’acheter son billet.
Une bonne option peut être d’opter pour les bus de la compagnie nationale Sénégal Dem Dikk, qui relient depuis 2017 Dakar aux principales villes du pays. Bus modernes et de bon confort (avec même des ceintures de sécurité !), circulant de jour uniquement et généralement ponctuels. Pour des raisons de sécurité, ils n’emportent pas de bagages sur le toit : voyagez léger !
Dans les banlieues des villes importantes, ce sont les cars rapides qui prennent la relève : généralement des camionnettes jaunes et bleues, très malmenées et aménagées pour une vingtaine de personnes, quoiqu’embarquant souvent plus. La plupart sont incroyablement décorés, selon la fantaisie ou les convictions de leurs propriétaires : dessins multicolores, slogans-prières en arabe, etc.
Enfin, il y a aussi les N’Diaga N’Diaye, de petits bus Mercedes de couleur blanche, qui chargent jusqu’à 40 personnes.
Sans oublier les véhicules Tata, plus récents, en train de se tailler une place de choix sur le marché des transports intra-urbains...
Le stop
Quand il n’y a ni « 7-places » ni bus, ni minicar, n’importe quel autre véhicule circulant d’un point à un autre peut faire office de transport collectif, moyennant finances. La plupart des camions qui s’arrêtent pour vous prendre sur le bord de la route vous demanderont de l’argent : à vous de négocier...
Enfin, beaucoup de voitures gouvernementales circulent à travers le pays, et leurs conducteurs sont trop heureux de se faire un peu d’argent de poche.
Avec de la chance, vous tomberez aussi sur des toubabs en vacances ou des « Sénégaulois » qui ne vous demanderont généralement rien.
Les taxis ordinaires
Le mode de transport urbain le plus pratique, mais on y a parfois aussi recours pour rejoindre une destination en dehors des villes, lorsqu’il n’y pas (ou peu) de taxis-brousse pour nous y emmener.
Le prix est évidemment plus élevé qu’en taxi-brousse, mais à plusieurs, c'est abordable.
Tant en ville qu’en dehors, il n’y pas de compteur et il faut négocier le prix de la course (dont il vaut mieux avoir une idée au préalable !).
Les « clandos »
Ce sont des taxis clandestins. Ils sont aussi nombreux que les taxis officiels, sinon plus. On les utilise surtout pour les petites distances. Ce sont eux qui vous sollicitent en général. Comme les taxis-brousse, ils sont souvent regroupés en un point névralgique de la ville (grande intersection, abords de la gare routière).
Les « Jakarta »
Apparues au milieu des années 2000, ces petites motos (110 cc) produites en Chine, toutes du même modèle, se sont depuis largement implantées en brousse et dans la plupart des villes de province (mais pas à Dakar).
Les courses sont moins chères que les taxis classiques (compter de une à quelques centaines de francs CFA selon la distance). Très pratique notamment pour relier des localités de brousse qui ne comptent pas de desserte régulière par véhicule.
En revanche, le chauffeur ne fournit jamais de casque à ses clients et il y a régulièrement des accidents. Les motards qui veulent être autonomes pourront louer leur propre « Jakarta », à condition d’être vraiment habitués.
Location de voitures
C’est évidemment en ayant votre propre véhicule que vous serez le plus libre, mais il faut savoir qu’avec une voiture de tourisme ordinaire, on n’est pas autorisé à emprunter les pistes. De plus, certaines routes étant parfois pires qu’une piste, attention à la casse ! Sachez aussi qu’il y a très peu d’indications de direction et qu’il vous faudra régulièrement demander votre chemin.
Compte tenu de ce qui précède, voyez si vous n’avez pas intérêt à demander une voiture avec chauffeur (environ 25 % plus cher). Vous perdez une place, mais vous évitez les erreurs de parcours et les ennuis en cas d'accident. Entre la conduite à l'africaine et les animaux qui choisissent de traverser juste au mauvais moment, on n'est jamais trop prudent. Attention aussi aux enfants dans les villages. Alors, roulez au pas et jouez du klaxon sans modération.
Dans tous les cas, surtout si vous passez par des loueurs locaux, regardez bien les assurances incluses dans le tarif de location et à la charge de qui sont les dommages causés au véhicule.
Enfin, en cas de contravention, payez l’amende (pour récupérer vos papiers au plus vite) et n’oubliez pas de demander gentiment le reçu, qui vous servira si vous voulez en contester le montant ou la justesse auprès de la direction de la gendarmerie à Dakar.
L'avion
Relancée en 2018, la compagnie nationale Air Sénégal relie quotidiennement Dakar à Ziguinchor (Casamance), avec étape 2 fois par semaine à Cap Skirring. Elle assure aussi des vols vers la sous-région (Cap-Vert, Bissau, Banjul, Abidjan, Conakry, Bamako et Ouagadougou).
La compagnie Transair propose les mêmes fréquences de desserte de la Casamance (Ziguinchor et Cap Skirring) qu’Air Sénégal, avec également 2 vols par semaine pour Kolda. Elle dessert aussi la sous-région (Banjul en Gambie). La création d’une alliance entre ces 2 compagnies est envisagée.
Aller en Casamance en bateau
2 bateaux affrétés par la COSAMA, l’Aline Sitoé Diatta et le Diambogne, assurent la liaison entre Dakar et Ziguinchor. Seul l’Aline dispose de cabines et d’un resto (que des sièges dans le Diambogne). Cela étant, ledit resto est tout petit, mieux vaut prévoir son pique-nique. La faible capacité de ces 2 bateaux ne suffit pas à répondre aux besoins. II faut donc réserver au moins 2 semaines à l’avance. Attention, pas de résa possible depuis l’Europe, il faut passer par une agence sénégalaise (par exemple, Casamance Évasion Tourisme ou Diatta Tours à Ziguinchor) ou par la COSAMA directement. Pour réserver par agence, fournir une copie du passeport (1re page). Prévoir un virement bancaire. Les billets seront alors retirés à l’embarquement au bureau COSAMA. Commission à payer, bien sûr. S’y prendre suffisamment à l’avance (environ 3 semaines avant le départ).
- Tarifs par personne :
- environ 15 900 F.CFA en fauteuil (seule option sur l’Aguène) ;
- 18 900 F.CFA en couchettes 8 places ;
- 28 900 F.CFA en couchettes 4 places avec salle de bains; pour les plus fortunés, 30 900 F.CFA en cabine privée de 2 places.
Petit déjeuner inclus pour les cabines de 2 et 4 places ; ½ tarif 4-11 ans ; gratuit moins de 4 ans. Tarifs résidents moins élevés. Compter 64 000 F.CFA pour un véhicule (mais résa seulement la veille ; CB refusées).
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