Pays Dogon, le Mali à flanc de falaise

Des reliefs et des hommes

Des reliefs et des hommes
Cerise Maréchaud

Quittant Djenné, c’est à nouveau par la piste que l’on rejoint Sangha, croisant parfois les troupeaux des Peuls semi-nomades. Oubliée la tranquille volupté de la pinasse, l’avancée se fait par à-coups, entre bouffées de poussière et effluves de kérosène. C’est quand l’air s’emplit d’un piquant parfum d’oignon (monoculture de rente dans la région) que l’on devine l’arrivée à Sangha, elle-même point de départ de la falaise de Bandiagara. L’acclimatation a assez duré, c’est demain que l’on enfile les chaussures pour taquiner le dénivelé et crapahuter à la rencontre des Dogons.

Entre flancs escarpés de la falaise, plateau minéral et brousse sablonneuse, les Dogons ont apprivoisé et façonné ce paysage, creusant et labourant le moindre pli de roche, la moindre dépression pour y faire pousser mil, sorgho, igname, riz et sésame – des cultures vivrières. Des fagots de bois sec rassemblés sur les rochers par les femmes annoncent l’entrée d’un village. De loin, les cases de banco (pisé), elles, semblent avoir poussé de la roche même, à l’instar de certains baobabs en bord de piste, dont on goûte les graines acidulées pour se rafraîchir avant la fin d’une étape.

Tantôt ronds ou rectangulaires, aux petites fenêtres rendues étanches par un enduit d’argile, les greniers paraissent aussi nombreux que les habitations : aux yeux des dogons, le mil est sacré et doit rester dans la famille qui refuse de le corrompre en le vendant. Des greniers sont aussi réservés aux affaires personnelles des femmes.

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Texte : Cerise Maréchaud

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