Le Béarn, paradis des randonneurs

Le Béarn, paradis des randonneurs
Olivia Le Sidaner

Montagnes, cirques, vallées, lacs d’altitude… De Pau à la frontière espagnole, le Béarn offre une grande diversité de paysages préservés. Alors, on lace ses chaussures de rando, et, le regard tourné vers les pics, on trace son chemin dans les massifs pyrénéens ! Voici nos suggestions pour les randonneurs en quête d’authenticité.

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Pourquoi randonner dans le Béarn ?

Bien entouré par l’Espagne, le Pays basque et le Gers, le Béarn déploie une large palette de paysages : des piémonts verdoyants, des vallées où serpentent des gaves fougueux, des prairies et des lacs d’altitude, des forêts, des cirques et des montagnes aux pics majestueux.

Largement protégé par le parc national des Pyrénées, le territoire est le paradis des randonneurs. De la plaine de Nay à la vallée d’Aspe en passant par la vallée d’Ossau, on découvre aussi au détour des sentiers et des villages une culture montagnarde et une tradition pastorale encore bien vivante.

Le pays de Nay, des gaves aux pâturages

Au sud de Pau, le pays de Nay déroule ses verts paysages, ponctués de villages de caractère, dont quatre sont dotés de bastides (Nay, Bruges, Lestelle-Bétharram et Montaut). Descendu du cirque de Gavarnie, le gave de Pau traverse le piémont vallonné et offre un terrain de jeu de choix aux amateurs de sports en eaux vives (rafting, canoë, hydrospeed…).

Après la fonte des neiges et les grosses pluies, le canot file à toute vitesse sur le gave : sensations garanties ! Si vous préférez rester sur la terre ferme, les randonnées ne manquent pas : on compte 240 km de sentiers balisés dans le pays de Nay. Le GR 10, qui traverse la chaîne des Pyrénées et relie l’Atlantique à la Méditerranée, passe par ici.

Pour une belle balade accessible à tous, rendez-vous au col du Soulor (1 474 m d’altitude), et grimpez jusqu’au petit lac de Soum, serti dans une prairie où viennent paître des chevaux, des vaches ou des moutons, c’est selon. De là-haut, on a une vue panoramique superbe sur la chaîne des Pyrénées.

Le long du chemin, on découvre un éventail des milieux de moyenne montagne : pelouses alpines entretenues par le bétail, zones non pâturées où poussent genévriers et bruyères, forêt d’épicéas, éboulis. La flore est variée, entre les massifs de myrtilliers, les orchidées, les genêts, les rhododendrons et les grassettes.

Côté faune, les lieux sont fréquentés par les isards, les marmottes et les grands rapaces, des vautours notamment. Avec un peu de chance et d’attention, vous apercevrez peut-être dans le ciel un gypaète barbu, dont l’envergure est impressionnante : près de 3 m, tout de même !

Vallée d’Ossau : le petit train dans la montagne

Du col du Soulor, il faut 1 h pour rejoindre Artouste. La station, qui accueille les skieurs en hiver, fait aussi le plein de touristes en été, à commencer par les férus de randonnée.

Via la télécabine, on accède à la gare du petit train d’Artouste, l’un des plus hauts d’Europe. Son histoire ne date pas d’hier : c’est en 1932 qu’il fut inauguré, à l’époque de la construction du barrage.

Après un coup d’œil sur le pic du Midi d’Ossau (2 887 m), on prend place dans le petit train. Et c’est parti pour 55 min de trajet à flanc de falaise, à près de 2 000 m d’altitude. Vertigineux. À l’arrivée, plusieurs sentiers de randonnée sillonnent le parc national des Pyrénées.

Première étape : le lac d’Artouste, que l’on atteint après un bon quart d’heure de marche. Par temps nuageux, le paysage, minéral à souhait, a des petits airs de fjord. Dans les eaux du lac, se reflètent les pics du Palas, d’Arriel et du Lurien.

Après avoir longé le lac pendant un bon moment, vient le moment de partir à l’assaut de la haute montagne. Lorsque les névés sont encore là, l’ascension peut se révéler laborieuse. Mais en plein été, les choses sont plus simples.

À l’issue de cette rando sportive, on arrive au refuge d’Arrémoulit (2 305 m). Et la récompense est à la hauteur de l’effort fourni : le paysage est tout bonnement spectaculaire.

Dans le cirque, des lacs glaciaires arborent de jolis tons turquoise. En début d’été, ils sont encore souvent gelés. Ne pas hésiter à faire halte au refuge, qui sert des repas bien copieux : de quoi vous redonner de la force pour le chemin du retour.

Rando pastorale dans la vallée d’Aspe

Changement de décor à Escot, la porte d’entrée de la vallée d’Aspe, plus encaissée que celle que nous venons de quitter. Sur près de 30 km, le gave serpente jusqu’au col du Somport.

Après un passage dans le village de Lescun, typiquement montagnard avec ses belles bâtisses aux épais murs de pierre, direction les cabanes et le lac d’Ansabère.

La rando au cœur du cirque de Lescun est magnifique. La variété des paysages ne laisse pas de place à l’ennui. On traverse tour à tour des sous-bois où bouillonne le gave d’Ansabère, de vertes prairies parcourues de ruisseaux et fréquentées par des chevaux. Mais aussi des zones rocailleuses et, en ligne de mire, les aiguilles d’Ansabère, comme des flèches minérales dressées vers le ciel.

Puis, on arrive aux cabanes, installées à 1 550 m d’altitude. L’une d’elles, qui a pour nom la « villa des privés d’amour », est occupée par un berger durant l’été. Ses brebis, elles, paîssent plus haut, sur l’estive. Pour les rejoindre, il faut fournir encore un petit effort.

On peut alors s’accorder une pause pique-nique dans ce cadre pastoral. Attention cependant aux patous, ces gros chiens blancs qui, malgré leur air bonhomme, n’apprécient pas vraiment qu’on s’approche du troupeau dont ils ont la garde !

Près du village d’Etsaut, si vous êtes bon marcheur et n’avez pas le vertige, vous pouvez aussi vous engager sur le chemin de la Mâture, qui fait aujourd’hui partie du GR 10. Le sentier, creusé dans la roche, offre une vue plongeante sur le fort du Portalet. Édifié en 1870, le bastion est littéralement collé à la montagne, sur un dénivelé de 100 m.

Enfin, le soir venu, il y a fort à parier que vous ne rechignerez pas devant un bon bol de garbure, une soupe aux choux on ne peut plus consistante, idéale après une journée passée au grand air.

 

Fiche pratique

Lire notre reportage Trois vallées en Béarn

Pour préparer votre séjour, consultez notre guide en ligne Pays basque et Béarn

Comité départemental du tourisme Béarn – Pyrénées

Office de tourisme du Pays de Nay

Office de tourisme de Laruns / Artouste

Office de tourisme de la vallée d’Aspe

Comment y aller

Liaisons aériennes entre Pau et plusieurs aéroports français en avion avec HOP ! et Air France, en TGV (5 h 30 depuis Paris), Intercités ou en voiture. Bus pour Laruns, Nay et Gourette depuis Pau. Location de voiture conseillée pour visiter la région.

Où dormir ?

Hôtel du Pourtalet. Un hôtel familial (3 étoiles) à la déco soignée, entre design et style montagnard revisité. Idéalement situé au col du Pourtalet, à 1 794 m d’altitude, au cœur du parc national des Pyrénées et au pied du pic du Midi d’Ossau. Double à partir de 83 €. Très bon restaurant.

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À faire

- Faire du rafting sur le gave de Pau.

Parmi les nombreux prestataires : Ohlala Eaux vives, à Montaut, près de Lourdes,.

- Participer aux fêtes de la transhumance, qui ont lieu début juillet.

Texte : Olivia Le Sidaner

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