Bonjour,
Quand j’ai choisi de partir à Bakou, je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Je ne connaissais absolument rien de ce pays dont on ne parle quasiment jamais par chez nous. J’ai donc fait quelques recherches…J’ai pu lire pas mal de choses sur le conflit du Karabakh, l’entrée des chars russes à Bakou en 1991 ; j’ai pu examiner les frontières sur une carte géographique…Au nord, Daghestan, pas très loin de la Tchétchénie, l’Ossétie…Au sud, l’Iran et vive les puissances nucléaires…A l’ouest, l’Arménie, avec laquelle le pays est en guerre et au nord ouest, la Géorgie, dont on ne parle que très peu…Pas un guide du routard, pas un lonely planet…Juste un petit futé, pas très épais. Le pays resterait un mystère, jusqu’à ce que j’y arrive. Lorsque j’ai commencé à parler de mon départ à l’étranger, j’ai pu constater que les gens n’en savaient pas plus que moi. Enfin, moi, je pouvais situer un peu l’endroit…L’Azerbaïdjan et sa capitale, Bakou…Mais combien m’ont dit : « Mais pourquoi tu vas en Afghanistan ? » , d’autres plus originaux, me demandaient pourquoi j’allais faire du russe en Côte d’Ivoire…Parce que c’est vrai qu’Abidjan, Azerbaïdjan, ça porte un tantinet à confusion….
Bakou est une ville étonnante, parce qu’elle n’est ni moche, ni belle. Des bâtiments ultra-modernes côtoient ceux d’une vieille ville qui s’effrite, les cafés internets sont enfouis au fond de certaines cours ou dans des appartements dont, à voir l’entrée, on n’imagine même pas qu’il y ait l’électricité…Les mercedes, en masse, impressione les piétons, les ladas, les invalides…Le plan du métro est simple comme celui de Lausanne, mais par contre, j’attends toujours de rencontrer celui qui osera me dire que les autobus et leur numéro n’ont plus de secret pour lui…
J’ai de la peine à décrire Bakou, à en faire ressortir ces particularités, ses curiosités, parce qu’en fait, très rapidement, soyons fou, en un ou deux jours, je me suis sentie chez moi. C’est comme si j’avais toujours su par coeur le change (1 manat= 1,40 CHF), le goût des bakhlavas, comment préparer un düsbere (bouillon avec mini-ravioli de mouton), comme si chez nous aussi, l’eau ne coulait pas toute la journée…A part les toilettes turques, tout le reste m’a paru bizarrement normal. Enfin, j’ai trouvé trouvé assez logique de sourrire aux gens et il semblerait qu’ici ça marche assez bien pour entamer une conversation. Ça m’a toujours paru évident qu’il fallait aider son prochain s’il est perdu par exemple, et ici, quand je me suis plantée de bus, on m’a ramenée jusque devant mon immeuble, et bien sûr, maintenant que je ne me perds plus, quand je vois une pauvre touriste française toute désorientée et ben je l’emmène boire un thé quelque part…Je me transforme peu à peu en azerbaïdjanaise. Je parle de tout et de rien et je peux parler des heures, tant que la théière est pleine…Les azerbaïdjanais sont des gens simples qui aiment discuter, aider et rire. Ils mettent un point d’honneur à ce que tout soit parfait pour moi et franchement, c’est réussi. Je me souviens d’un vieil homme à qui j’ai demandé où était le métro Baki Soviet. Il m’a pris par la main, m’a emmenée boire du thé, puis nous avons marché une bonne heure, avant dans le labyrinthe de la vieille ville, avant qu’il ne m’amène devant la porte du métro. Et puis il y a l’autre, celui qui me voyait déambuler avec une adresse griffonée dans la main…Lui non plus ne savait pas où se trouvait la rédaction du journal « le Carrefour ». ça nous a pris du temps, mais on a fini par y arriver. A Bakou, il est rare de poser une question, même l’heure qu’il est, sans finir par vous installer et discuter un moment. C’est une ville où on est jamais seul. Ils semblent aimer la compagnie et moi, j’adore prendre les sourires qu’ils ont à m’offrir.
http://azal.az/en/ azeri air company
http://www.travelazerbaijan.land.ru/ (visa en Azerbaidjan et appartments a la journee -25 euro, representante s’appelle Rena, elle parle bien francais)
www.delaet.biz/extra/travel_info_Azerbaijan.html
Restaurants in Baku http://www.restoran-az.com/oscar/index.php
1 USD=0.81 AZN