VENEZUELA du 05 Février au 21 Février 2014, voyage en couple
ATTENTION, c’est long, très long…
Habitués à voyager par nos propres moyens, nous voici à délaisser la douce Asie où nous nous rendons au moins une fois par an pour aller « risquer notre vie » au Venezuela à la réputation sulfureuse. Peu de base de comparaison par rapport aux autres pays d’Amérique du Sud mais 30 années de voyage, avec peut-être un regard différent par rapport à ceux habitués à ce continent.
Aucune prétention dans ce compte-rendu de 15 jours passés au Vénézuela à se revendiquer un spécialiste du pays, juste la volonté de permettre au lecteur un tas de petits conseils, avis divers et critiques (n’engageant que nous). Comme dans la plupart de nos voyages, nous voyageons par nous-mêmes, nos besoins étant un hôtel correct avec un bon lit, des draps propres, des toilettes individuelles, une douche, un environnement plutôt calme, en privilégiant le plus souvent les transports locaux, le contact avec la population. Par rapport à notre façon habituelle de voyager, nous avons voyagé plus « safe » en prenant souvent le taxi et notre contact avec la population a été « restreint », notre méconnaissance de la langue espagnole limitant les contacts.
Plein d’informations collectées sur le forum que j’ai reprises et qui pourront certainement vous servir même si vous avez choisi un mode de voyage différent.
Pour le parc du Canaima et l’Orénoque nous avons choisi l’agence Hike-Vénézuela que je recommande. Pour la seconde partie du voyage et notamment Caripe et Paria, nous avons été conseillés par Mamacita que je remercie chaleureusement : elle nous a donné de précieux renseignements et organisés des rencontres super intéressantes sur Caripe et Paria.
BONNE LECTURE et un peu d’indulgence si j’ai fait quelques erreurs.
LE TRAJET
Billets d’avion achetés sur Flydiscount.fr : 557euros aller-retour sur Air Ibéria avec escale à Madrid : Aller nickel! Retour avec correspondance loupée à Madrid – 8 heures d’attente pour prendre un nouveau vol…
16 jours et nuits sur place en faisant le périple : Bruxelles–Madrid-Caracas – Ciud Bolivar (1n) – Canaima (2 n) – Ciud Bolivar (1n) – Orénoque (2 n) – Caripe (1n) – San Juan Los Galdonas (2n) – Intérieur de Paria (1n) – Santa Fé (3n) – Margarita (3n) – retour Caracas-Madrid-Bruxelles
Plus précisément : Arrivée Caracas le 25/03 à 15h45 – Avion à 20h pour Puerto Ordaz avec arrivée à 21h – transfert en taxi (1h) jusque Ciud Bolivar (1N) – avion jusque CANAIMA (2 nuits dont 1 en bivouac) – retour sur Ciud Bolivar (1N)- tôt le matin taxi pour San José de Bujo (3h) pour nous rendre dans le Delta de l’Orinoco (2 N à l’orinoco eco camp) - Retour à San José de Buja puis départ par la route en taxi vers Caripe (1N)- le lendemain 5h de route jusque San Juan de Los Galdonas (2N au Pariat Habitat) – AGUA Sana près de Rio Caribe (1N) – taxi+caro por puesto+bus (5h) jusque Santa Fé (3 N au Bahia del Mar) – ferry jusque Margarita (3 N) – avion le matin jusque Caracas et départ l’ap-midi jusque Madrid puis Bruxelles.
Hormis à l’arrivée et à notre départ où nous avons pris l’avion sur 2 lignes intérieures, la plupart des trajets ont été effectués en taxi (prix modique et gain de temps) et accessoirement en bus ou en puerto carrito… ce qui nous a permis de jouer la sécurité au maximum.
Pour avoir des infos sur la sécurité du pays, ne lire le site de la diplomatie qu’après avoir réservé votre billet d’avion, sinon, vous n’irez jamais au Vénézuela !!! http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs_909/pays_12191/venezuela_12312/index.html
BUDGET DU VOYAGE
Voyage à 2, un voyage à 4 aurait permis de moindres coûts de taxi
Avion 557€ x 2 : 1.114€ pour 2
Vol intérieurs (37 €x 2 + margarita 6€x 2) = 86
Agence pour Canaima et Orénoque (soit 6 jours et 6 nuits) = 570 € à 2
Dépenses pour le reste du séjour (soit 10 nuits et jours) : 500€ à 2…
SOIT 1.135 € par personne au total, avion compris
2 principales Excursions payées en € le reste étant payé en bs, ce qui a considérablement réduit le coût du voyage.
CHANGE
2 taux de change cohabitent : AFFOLANT la différence entre le cours officiel et le cours officieux. Il est donc préférable d’avoir des espèces et de changer au noir. Lors de notre voyage en Février 2014, l’euro se négociait à environ 11 bolivars au marché officiel mais nous avons changé à 88 bolivars en début de séjour puis 95 et enfin 100 en fin de séjour au marché officieux !!!
Pour le change, privilégier les posadas, hôtels, boutiques… mais pas dans la rue, ni à l’aéroport avec les bagagistes ou les douaniers… L’idéal est qu’une personne de confiance vous attende à l’aéroport pour faire du change. A défaut, changez un peu de monnaie à l’aéroport, pour le bus, la première nuit d’hôtel mais pas plus.
PAR SIMPLICITE, tout au long de ce compte-rendu, je ferai la conversion 1€ = 100 bolivars. Avec une inflation de l’ordre de 10% par mois, les prix indiqués en bolivars seront vite caduques – les références en euros seront quant à elle un peu moins fausses et vous permettront de juger du coût de la vie d’un touriste au Vénézuela.
Ce site peut vous donner quelques indications sur les taux « officieux » pratiqués.
Les taux inscrits n’ont qu’une valeur indicative mais donnent une « fourchette de prix » qui permet de se rendre compte de la valeur réelle de la monnaie vénézuelienne.
Pas la peine d’acheter des dollars et d’enrichir votre banquier dans la mesure où l’euro se change très bien, à un taux très intéressant.
Les taxes d’aéroport international peuvent se payer en bolivars (276 bs soit 2.7 euros avec un taux de change au black : alors pensez à garder des bolivars à l’aéroport sinon tant pis pour vous) + taxe d’aéroport national + entrée dans certains parcs (215 bs pour Canaima par ex).
Si vous êtes à cours d’argent, prévoir la possibilité de faire un virement sur le compte des propriétaires de posadas, qui vous redonneront des BSF sans problème.
Le coût de votre voyage sera donc très différent selon votre « politique » de change !!!. nul besoin que préciser que les prix indiqués dans le Lonely sont complètement dépassés, de même que ceux fournis sur les forums, l’inflation étant galopante et les chiffres vite dépassés.
QUELLE SAISON CHOISIR
Le Vénézuela peut se visiter toute l’année : climat chaud et tropical sur la plus grande partie du territoire avec une température annuelle moyenne de 27°C. Les températures sont agréables sur la côte Caraïbe tout au long de l’année tandis qu’il plus frais dans la région des Andes et plus chaud dans les Llanos.
La période idéale s’étend de décembre à mai et correspond à la saison sèche. C’est la « bonne » période pour visiter l’Orénoque et les Llanos (niveau d’eau plus bas et animaux plus facilement visibles) mais elle permet difficilement de visiter les Chutes de Salto Angel sur Canaima (nous l’avons fait cependant) qui sont plus impressionnants pendant ou juste après la saison des pluies (de juin à novembre).
« Saison des pluies peu gênante mais beaucouuup de moustiques (selon Marie Mo qui y est allée du 22 juillet - 20 août 2012) »
QUEL TRAJET FAIRE
Avant de décider de votre trajet, je vous invite à regarder une carte qui reprend les différents sites à visiter. Pas facile de se décider, il y a tellement de sites à faire qui sont par ailleurs très éloignés les uns des autres. Selon vos aspirations, la saison à laquelle vous vous rendrez, le temps dont vous disposez, il faudra choisir : globalement 3 régions sur 10 jours, 4 à 5 sur 15 jours en prenant soin d’avoir un trajet cohérent pour ne pas passer son temps dans les bus, l’idéal étant l’avion pour gagner du temps et de la fraicheur.
Elvezuela, ce site est SUPER : il permet de comprendre la physionomie du Venezuela et notamment sur l’Orénoque ou l’on comprend mieux les différents points d’entrée de cette région – sur les guides, on a du mal de s’y retrouver et de visualiser où aller (Port Maturin, Puerto Ordaz, Ciudad Bolivar…).
La cote et les iles sont visitables toute l’année tandis qu’à l’intérieur il faudra privilégier la saison à laquelle vous visitez le Venezuela, cad Canaima de juin à janvier, Orénoque et Llanos de décembre à mai. C’est très vrai pour l’Orénoque et Llanos, car moins il y a d’eau, mieux vous verrez les animaux. Pour Canaima, c’est discutable : il est vrai que le peu d’eau rend les chutes moins belles, mais ça reste bien quand même. Attention los roques très cher (à faire si budget) mais le vol AR se négociait dans les 70€ (avec change officieux).
La mer Caraibe borde toutes les cotes du Vénézuela – Cependant, la partie Est est fortement influencée par la proximité de la mer Atlantique, d’où une mer plus agitée et moins propice à la baignade.
COMPAGNIES AERIENNES
Les possibilités sont nombreuses pour aller au Vénézuela mais l’arrivée se fait généralement sur Caracas et plus exactement sur Maiquetia, situé à 26 km de Caracas.
AIR France est la seule compagnie à assurer des vols directs : çà peut être une bonne option si vous avez de la monnaie (le prix a l’air « raisonnable » par rapport à d’autres destinations)….Air Europa ou Ibéria effectuent des vols quotidiens (via l’Italie, Madrid). D’autres compagnies le font aussi via les États-Unis, le Canada.
Depuis 2 ans, il n’est plus possible de faire Frankfort-Margarita par www.condor.com : dommage car c’était une alternative intéressante pour éviter Caracas.
Auparavant, regardez sur Ebookers pour voir les vols qui vous conviendraient avec option avec +/- 3 jours, cf : http://www.ebookers.fr/vol
Puis passez par Flydiscount, organisation fiable et sérieuse, qui profite du double taux de change et offre des prix imbattables (de l’ordre de 30 % moins cher).
Nous avons réglé : total du vol: 557€ toutes taxes comprises avec un vol avec Air Ibéria : 1h30 de connexion à Madrid à l’aller (sans problème). Au retour, par contre nous avons loupé notre vol retour à Madrid : la correspondance n’était que de 1h05 et en raison d’un départ tardif de Caracas, sur Madrid nous n’avons eu que 30 minutes pour sortir de l’avion, prendre le train qui prend 10/15 minutes pour rejoindre le terminal 4 + de longs couloirs interminables pour arriver à la porte d’embarquement – nous sommes arrivés pile à l’heure mais la porte était close – je déconseille de prendre une connexion avec seulement 1 à 1h15 de battement sur Madrid – au départ, nous avions pris un battement de 3 heures mais 2 jours après notre réservation des vols (que nous avons faite 6 mois à l’avance), Air Ibéria a annulé ce vol !!!
A l’arrivée au Vénézuela, possibilité de :
. dormir sur Caracas si arrivée tardive
. prendre une connexion pour un vol intérieur
. prendre le bus si arrivée pas trop tardive
Au retour :
Il est souvent recommandé de vous présenter avec 4h d’anticipation au guichet d’embarquement de votre vol international…longues queues interminables à l’embarquement, à la douane…ne pas oublier de garder 276 Bolivars (2.76 euros) pour payer la taxe de sortie, sinon ce sera en dollars ou en Bolivar officiel, soit 10 fois plus cher…
COMMENT SE DEPLACER
Le bus permet de voyager économiquement et de gagner une nuit d’hôtel (5€ en moins !!!) mais il faudra supporter de longs trajets fatigants - l’avion me semble préférable car son coût est dérisoire – Cela étant, chacun sa façon de voyager…
Pour les grands trajets :
Vols intérieurs à prix modique si vous voulez gagner du temps :
Plusieurs aéroports nationaux dont voici quelques tarifs obtenus par Flydiscount 6 mois avant notre départ : Puerto Ordaz à partir de 37€/Personne l’aller simple (20h00) sinon 10 heures de bus pour aller à Ciud Bolivar, très mal desservi par avion selon Fly Discount !!!. Los Roques n’est pas disponible chez FlyDiscount.fr, Margarita à partir de 38€/Personne l’aller simple (19h30)
A notre arrivée, nous avons réservé ce même type de vol pour 6€ par nous-même…
L’avion est le moyen de se déplacer le plus pratique à un prix dérisoire.
Trajets en bus de nuit si vous voulez économiser une nuit d’hôtel :
Si vous voulez la faire en mode routard, et dormir la nuit dans le bus en économisant une nuit d’hôtel, vous pourrez prendre les bus de nuit qui sont généralement en bon état : c’est facilement réalisable mais les trajets sont longs (10 à 12h) et à la fin de votre voyage vous risquez d’être fatigués. (Attention il fait TRES FROID dans les bus et le trajet est long, prévoyez un bon pull voir un sac de couchage).
Sur ce site, il a les différentes compagnies qui desservent la ville vous pouvez aller voir les horaires et les tarifs.
Voici un site intéressant qui vous indiquera les distances entre chaque ville et vous permettra de vous orienter dans votre choix de déplacement.
Voici aussi quelques temps de trajet donnés par un internaute :
Airport- Caracas: 1h
Caracas - Maracay : 1.30h Choroni 1.20h
Maracay - Morocoy: 2.15h
Morocoy - Coro : 3h
Coro – Merida : 5h
Merida - Barinas: 3 à 4h: très touristique, s’arrêter en route…entrer a Los LLanos: pas de bus, prendre un tour de Merida!
Barinas - Ciudad Bolivar: bus direct aléatoire, compter 12h au moins, le faire par Valencia ou Caracas = 8 + 8h
Ciud Bol - Canaima: seulement en avion Cesna 7 pax, 1h - Salto Angel: en 2 jours minimum -
Ciud Bol- Puerto Ordaz: 1h
Pto O. - Delta: 2 ou 3 h: Tucupita ou Boca de Uracoa
Delta-Maturin-Paria : 2h + 3 ou 4h
Péninsule de Paria - Mochima (Cumana): 6h a 7h
Santa Fe- Pto la Cruz :1h
Pto la Cruz- Caracas : 5h
Sinon taxi collectif « carro por puesto » pour des distances moins grandes avec bon Q/P
Exemple de Carupano à Cumana, soit 180 km en 2 heures de temps, pour 150 BS soit 1.5€.
Les locaux rencontrés nous ont à chaque fois aidé pour nous orienter, négocier un carro, trouver un bus…Aucun souci si vous voulez le por puesto pour vous, mais en multipliant le prix d’un trajet pour 1 personne par le nombre possible de passager (généralement 5).
Sur place, les taxis sont bon marchés et vous feront gagner du temps.
Le prix de la course est à négocier en fonction de la distance – possibilité de longue distance sans problème…
Quelques exemples de trajets payés en bolivars mais avec conversion en euros :
. Puerto Ordaz – San José de Buja : 30€
. Puerto Bolivar – San José de Buja : 35 €
. San José de Buja – Rio Caribe : 40 €
. San José de Buja – Caripe : 25 €
. Caripe – San Juan de Los Galdonas : 30 €
AGENCES LOCALES
Les prix pratiqués par les agences locales à dominante francophone (qui font de la pub sur le site du routard) me semblent prohibitifs à de rares exceptions : c’est même parfois un vrai « coup de bambou ». Leurs sites, mais aussi plein d’autres anglophones, sont cependant bien faits et détaillés et peuvent vous donner des idées sur les trajets à faire, ainsi que plein d’autres renseignements.
http://www.evaneos.com/
http://hdv.jimdo.com/en-amérique-du-sud/zone-3/
http://www.venezuela-tours.de/en/kavac.htm
AVANT DE PARTIR, PREVOIR
. préférez le PETIT FUTE nettement plus à jour que le LONELY qui est complètement dépassé pour cette destination…(c’est rare que je m’exprime ainsi sur Le LONELY mais là, en l’occurrence, ils n’ont visiblement pas mis les pieds au Vénézuela depuis de nombreuses années)… La consultation des forums est toutefois recommandée et les internautes ne sont pas avares de bons conseils pour bien préparer son voyage,
. visa si voyage supérieur à 90 jours ,
. photocopie des passeports et numérisation de ceux-ci sur votre boite mail (au cas où…),
. prévoir un compte paypal à jour (certains hôtels vous délivrent de la monnaie avec ce moyen de paiement),
. taxe à l’aéroport de 276 Bolivars à payer au retour et non incluse dans le billet,
. boites « tuperware » pour les excursions type Canaima, Oréonoque (afin d’y ranger papiers, appareil photo) – à défaut, sacs poubelles de toute taille,
. cadenas à mettre sur sac (INDISPENSABLE),
. pyjama à patte longue et manche longue (du moins pour ceux qui vont sur Canaima où il fait froid la nuit),
. un couteau Opinel pour couper les fruits (ne pas le laisser dans le bagage à main à l’aéroport…),
. des ballons gonflables (succès garanti auprès des enfants),
. un rouleau de PQ (parfois, çà manque…),
. adaptateur, le même qu’aux États-Unis car courant de 110/120 volts : prises à deux ou trois broches plates,
. crème solaire indispensable,
. anti-moustique aussi surtout au coucher du soleil mais ils n’ont pas été très agressifs en Février (c’est différent à d’autres périodes) sauf dans l’Orénoque (pantalon et chemises recommandés pour limiter les risque de palu) : sur place, les anti-moustique proposés sont efficaces : http://www.pasteur.fr/ip/easysite/go/03b-00003g-0dg/vaccinations-internationales-medecine-des-voyages/venezuela
. un traitement antipaludique groupe 3 est recommandé pour les endroits généralement situé à l’intérieur du pays : depuis fin 2013, la Malorone est vendue sous forme « générique » : le traitement anti-palu est donc beaucoup moins cher : cout de 12 à 20 € selon les pharmacies,
. antidiarrhéique (comme dans chaque voyage),
. surtout, ne pas oublier les boules quies : coqs, chiens, singes hurlant la nuit dans l’Orénoque,
. cadeaux à faire.
SUR PLACE
Respectez les consignes du soir (ne pas sortir sinon prendre un taxi) et pour les balades du jour, suivez les conseils des vénézuéliens. Faites particulièrement attention à votre arrivée à Caracas, d’autant que l’on arrive fatigué après plusieurs heures de vol. Pour le reste, rien de plus méchant qu’ailleurs.
Ne vous laissez pas gagner par la paranoïa, les hôteliers étant toutefois quelques peu « obsédés » par la sécurité et n’arrêteront pas à vous mettre en garde. Sachez que Canaima et le Delta sont des lieux très safe, tout comme Caripe.
Question difficulté linguistique : espagnol parlé mais à défaut, un grand sourire, le langage des mains et parfois la petite calculette du commerçant suffiront le plus souvent pour vous faire comprendre…Cela étant : dans les endroits touristiques, les hôtels, l’anglais est compris « généralement » parlé.
Pourboire généralisé avec les porteurs, les guides mais pas au restaurant : ce pourboire constitue un complément de revenu qui les aide à mieux vivre, leur salaire étant de manière générale peu élevé.
QUELQUES PRIX
Sur place, la vie n’est pas trop cher si vous dormez en posadas et mangez « local » (pour 2, on a payé généralement 500 bsf / nuit, soit 5€, pour le petit-déjeuner compter entre 50 et 80 bsf / pers), sinon pour manger 150 à 200 bsf/pers.
Quelques prix que je vous donne en Bs (100 bs = 1 €) :
. chambres : 500 bsf la nuit
. essence : 0.01 € le litre
. eau : 1.5 l pour 10 à 20 Bsf
. bière : 25cl pour 20 à 25 bsf
. jus d’orange : 10 à 40 bsf
. taxi : 50 bsf la « petite » course
. casquette (made in China) : 250 bsf
. short de bain homme : 150 à 250 bsf
. maillot de bain femme : 220 bsf
. sweet shirt spécial baignage Quicksilver : 600 bsf
. bloc sucre de canne 500 gr : 30 bsf
. plaquette chocolat Paria : 50 bsf
. kilo de bananes, tomates, etc : 25 bsf
. 250 gr de café : 25 bsf
IMPRESSION GENERALE
Nos Coups de cœur
. Canaima (même en saison sèche)
Autres points forts
. vol international pas cher avec Fly Discount
. vols nationaux incroyablement bon marché (de 6 à 10€ pour la plupart des vols)
. autres transports aussi bon marché
. routes en bon état sur les axes principaux (du moins, ceux que nous avons fréquentés)
. change au noir ultra intéressant
. essence « gratuit » : plein de la voiture pour moins de 50 cts d’euro !!!
. excellents jus de fruit (nullement malade avec les glaçons), poissons, cafés, chocolats
. peu de touristes
. pas de visa pour un séjour à caractère touristique de moins de 90 jours
. paysages magnifiques et variés avec jungle, montagne, plage
. bonne literie en général (ça change du Laos que nous avions fait précédemment)
. aux duty free, vous pouvez dépenser vos derniers bolivars : les parfums valent le coup –vous pouvez acheter aussi du Diplomatico (si vous ne savez pas ce que c’est, tant pis pour vous) : attention si transit en Europe pour l’alcool et le parfum - le chocolat vénézuelien est par ailleurs excellent et vous pourrez dépenser sans problème tous vos derniers bolivars, même une fois la douane passée (duty free abondant).
Quelques remarques
. structures touristiques parfois insuffisantes
. nourriture parfois grasse, jus de fruit resucrés !!! (pas le top au niveau diététique)
. routes secondaires en très mauvais état
. bus très froids la nuit (pas pris mais souvent cité par les internautes)
. horaires rarement respectés des bus de jour
. se présenter avec 4h d’anticipation au guichet d’embarquement de votre vol international
. pas de vélo ni scooter à louer
. difficile de trouver cartes postales pour ceux qui veulent écrire
Principaux « points faibles »
. INSECURITE : c’est le GROS point faible (essentiellement la nuit, car le jour pas de sentiment d’insécurité) : difficile de l’oublier car les hôteliers nous le rappellent souvent.
. Instabilité politique (pas mal de manifestation, mais uniquement dans les grandes villes)
. vol (mais pas plus qu’en France)
. amener du liquide pour avoir un taux de change intéressant, ce qui fait des touristes des cibles intéressantes pour les voleurs
TRAJET DETAILLE
Jour 1 (Mercredi 05.02.2014) : Départ de Bruxelles à 7h45 pour arriver à Madrid à 10h20– 1h30 de transit pour prendre le vol Ibéria Madrid – Caracas avec arrivée à 15h45 à l’aéroport de Maiquetía.
Après avoir repris nos bagages dans le hall international, nous passons le contrôle de douane puis suivons les pancartes “Vols en transit” situées à gauche en sortant. En 10min, nous passons du hall international vers le terminal national par un long couloir « protégé » - correspondance à 20h pour un vol intérieur jusque Puerto Ordaz (acheté via Fly Discount pour 37€) où nous arriverons à 21h (pas de vol le soir pour Ciudad Bolivar où nous voulions nous rendre, du moins ceux vendu par Fly Discount…car en consultant le tableau des départs, nous constatons qu’il y avait un départ vers 19 h pour cette ville !!!).
« A partir de cet instant, prise en charge les 6 premiers jours par la sté hike-Venezuela que je recommande fortement : Your Adventure in Venezuela starts here | hike-venezuela.com
Un peu de pub pour cette agence, dirigée par un allemand dénommé TINO. Je me suis posé pas mal de question sur cette agence très peu citée sur les forums (je l’ai découverte grâce à un post de Subarju sur le forum) -nous avions réservé un package de 6jours avec 3jours pour Canaima et 3jours pour le delta, les deux régions étant à proximité. L’agence s’est occupée de tout, notamment Evelyn avec qui nous avons dialogué par internet pour notre voyage et qui nous attendait à l’aéroport de Caracas. Allemande d’origine, elle parle espagnol, anglais et correctement le français : sur place, elle nous a même aidés dans nos démarches pour réserver un vol intérieur (6€ pour un vol Margarita-Caracas !!! A noter que nous avons payé 37€ via Fly Discount le vol pour Mathurin qui se négocie normalement au même prix…). Il convient de noter que les prix demandés par cette agence sont inférieurs à ceux indiqués sur leur site internet, cette agence faisant bénéficié à ses clients d’un meilleur taux de conversion que d’autres agences - Coût des prestations : 165 € par personne pour Canaima : transfert aéroport de Puerto Ordaz jusque Ciudad Bolivar + vol jusque Canaima + pension complète + 120€ par personne pour Orénoque avec transfert de Ciudad Bolivar jusque San José de Buja avec pension complète en bungalow à l’Orino-eco-camp, soit 570€ au global pour nous deux – voir site : Nursery Project in the Orinoco delta
Difficile de trouver meilleur rapport-qualité prix, car s’il est facile de payer en bolivar dans la majorité du pays (notamment sur la cote) et réduire fortement le coût du voyage, dès que l’on envisage de faire Canaima ou l’Orénoque, les prix sont toujours en dollars ou en euros…Evelyn nous a par ailleurs aidé à trouver un excellent taux de change : 88 bolivars pour un euro début février puis 95 sur la fin, notre meilleur ayant été de 100 l’avant dernier-jour sur Margarita.
A notre arrivée à Puerto Ordaz, un chauffeur de taxi nous attendait pour nous emmener jusque Ciudad Bolivar, situé à 1 heure de route, ou nous passerons une nuit à la posada Don Carlos (supers chambres à 600 bs + petit-déjeuner très moyen à 100 bs) : http://posada-doncarlos.com/
Cette possada, située au cœur du quartier colonial à Ciudad Bolivar, à proximité de la cathédrale avec sa Plaza Bolivar et à une courte distance de l’Orénoque s’est avérée un bon plan car bien située et plutôt sure (il fallait laisser les bagages pour 2 jours ainsi qu’un peu d’argent dans les bagages).
Le soir, préparation de notre sac de 10 kg, maxi autorisé pour prendre le petit avion qui nous emmènera le lendemain vers Canaima.
Jour 2 (Jeudi 06.02.2014) : en avion pour CANAIMA
Canaima : c’est le nom d’un parc naturel (très grand), d’un village (tout petit) avec sa piste d’atterrissage (toute petite aussi) située à 200 mètre du village du même nom et de sa lagune (photos classique de plusieurs chutes avec les 3 palmiers en avant plan) et c’est de ce village que l’on peut rejoindre le plus facilement les plus hautes chutes du monde « Angel Falls » après quelques heures en bateau. – c’est un endroit encore préservé du reste du monde.
Droit d’entrée au parc CANAIMA de 215 Bolivars + Taxe d’aéroport de 35 Bs à payer.
Les expéditions dans ce parc sont toutes sous-traitées à des agences locales : dans le cas présent, ce sera avec Excursion Kavac (package classique de 3 jours/2 nuits avec ou sans le survol) – quasi impossible d’organiser cette excursion par soi-même sans passer par une agence….à moins de passer directement par les 4 ou 5 organisateurs qui se trouvent à CANAIMA, mais c’est plus compliqué… (et impossible pour nous qui ne savons pas parler espagnol).
A 7h du matin, un taxi viendra nous chercher pour nous emmener à l’aéroport de Ciudad Bolivar – achat de bouteilles d’eau (il y avait toutefois une bombonne d’eau au campement, mais il faut prévoir une bouteille pour l’excursion et nuit en hamac du lendemain) – puis à 8 heures nous partirons dans un petit avion Cessna de 5 places qui survolera la grande savane (assez quelconque avec broussailles et forêts brulés) pour arriver sur Canaima (magnifique la vue à l’arrivée) et atterrir sur le tout petit aéroport de Canaima– A notre descente 1 heure plus tard, après avoir payé le droit d’entrée et acheté 120bs de l’anti-moustique qui ne nous servira à rien, nous serons récupérés par un camion qui nous emmènera au village tout proche de CANAIMA. Nous poserons rapidement nos bagages et disposerons de notre matinée pour flâner dans le village et se promener le long de la lagune de Canaima : SUPERBE.
Logement dans des chambres basiques (où l’on peut mettre 4personnes si besoin) mais propres avec de bons matelas et thé, eau, café à disposition dans la salle commune- Nourriture correcte sans plus et petit déjeuner pas terrible, mais bon…la n’était pas l’essentiel du voyage.
Après le déjeuner, nous partons en groupe (9 personnes constituées de 2 brésiliens, 2 russes, 1 danois, 1 finlandais, 1 polonais et nous 2) pour la première excursion dans le lagon en bateau avec guide local (parlant anglais et espagnol). Les guides sont bien préparés (il est vrai que tous les 3 jours, ils refont la même expédition). L’excursion comprend une balade en bateau sur la lagune et ses 5 cascades avec une courte randonnée à la découverte des chutes où nous pourrons nager. Nous marcherons derrière le rideau de la chute SAPO, impressionnant à faire – nous finirons l’ap-midi en nous baignant dans la lagune – repas en commun le soir.
Jour 3 (Vendredi 07.02.2014) : direction le Salto Angel
Le lendemain, nous partirons vers la plus haute chute du monde : le salto Angel en remontant le Rio Carrao (très large) puis le Rio Churun (plus étroit avec paysages de plus en plus magnifiques). En février, les eaux sont basses et l’excursion n’est pas toujours possible (dans ce cas, arrêt à l’ile aux orchidées, qui ne fleurissent toutefois qu’en mai…) – le trajet qui dure habituellement 3 à 4 heures , a pris un peu plus de temps (5 heures) car les eaux étant basses, il a fallu descendre plusieurs fois de bateau – cela étant, entre bateau – promenade à pied nous aurons le temps de découvrir et d’apprécier un paysage magnifique étonnamment sans animaux : pas de poisson dans l’eau rougeâtre (décomposition des arbres, des feuilles), pas d’animaux, peu d’oiseaux et pratiquement pas de moustique…
Le manque d’eau ne nous empêchera pas d’être mouillé, le bateau allant plutôt vite sur la première partie du trajet (d’où l’intérêt de se mettre plutôt à l’arrière ou d’acheter auparavant un pancho d’eau) – les sacs poubelles « renforcés » protègeront bien nos bagages – et nos chaussures d’eau nous permettront de ne pas mouiller les chaussures de rando qui nous seront nécessaires pour terminer à pied en un peu plus d’une heure le trajet vers le Salto Angel (la dernière partie étant un peu plus difficile).
Nuit « folklorique » en hamac sans moustiquaire, avec température un peu fraiche (d’où l’intérêt de prendre un bon pull).
Jour 4(samedi 08.02) : fin du bivouac – petit-déjeuner succinct et redescente de la rivière avec le courant, ce qui nous prendra un peu moins de temps qu’à l’aller (3 heures au lieu de 5). Déjeuner à midi et départ vers 13h pour l’aéroport - Retour vers 15 h sur Ciudad Bolivar à la posada où nous récupérerons nos valises laissées le premier jour. Nous aurons le temps de nous promener en ville, sympa et sans crainte le jour – le soir, nous mangerons au restaurant situé en face du Don Carlos (150 bs le plat + 20 bs la bière) – comme nous souhaitions manger dehors (température agréable avec odeur de cuisine en moins), la sympathique patronne installera notre table sur la route!!!(peu de circulation)…
Jours 5 et 6 (dimanche et lundi 09 et 10.02) : en route pour l’Orénoque - Départ à 7h30 par une belle route (mais sans intérêt au niveau paysage) pour un campement dans le delta de l’Orénoque (arrivée vers 10h30 à l’embarcadère de San José de Buja oublié du Lonely ???– 40 min de bateau pour arriver à l’Orinoco Eco Camp, ou nous passerons 2 nuits et où nous attendaient patiemment de nombreux moustiques (pour la nuit) et « taons » (pour la journée). Nursery Project in the Orinoco delta
En chemin, nous aurons la chance de voir un paresseux nager dans l’Orénoque : super rare d’en voir, notamment de si prêt.
Arrivée au campement signalée par les 2 sympathiques chiens locaux qui nous accompagneront jusqu’à notre bungalow. SUPERS BUNGALOWS sur pilotis, avec chambre ouverte sur la rivière et lit recouvert d’une moustiquaire : OUAHH…Super Klass !!! et mieux que les hamacs parfois proposés…
Équipe bien rodée aux passages et départs réguliers des touristes qui arrivent tous les jours pour généralement 2 nuits – CARLOS, sympathique guide de 64ans, sera notre principal interlocuteur– en fonction du monde, les 2 jours passés se partageront entre balade en canoë, pêche au piranha, sortie en bateau pour voir le magnifique coucher de soleil (2 fois) tout en prenant un whisky coca, visite d’une famille Warao, exploration de canaux à la recherche de rares animaux…, dégustation de vers de palmiers pour les plus courageux – pour ceux qui le souhaitent et avec supplément, safari de nuit à la recherche de crocodiles.
Le campement sur pilotis est magnifique, à l’image de ce que l’on peut voir sur le site internet. Il se compose de 17 bungalows, d’une grande salle commune, de douches et toilettes bien équipées pour un endroit aussi « paumé » avec possibilité de dormir en hamac pour ceux qui le souhaitent…Les chambres sont en pleines jungle et les repas y sont bons. 3 jours et 2 nuits sont bien suffisants car les activités sont réduites. Nous avons croisé un groupe d’allemands qui avaient réservés pour 6 nuits : ils passaient leur journée à boire des bières !!!
Autre possibilité, Le Waro Waro Lodge qui fait a priori l’unanimité dans la communauté française : http://orinocodeltatours.com/
c’est un des moins cher et les échos sont toujours favorables : compter 50€ par jour par personne en pension complète avec nuit en hamac, visite incluse, sinon 60€ en bungalow (a priori 2 de disponibles).
Le point d’entrée de ces 2 camps se trouve à San José de Bujo (ne le cherchez pas dans le Lonely) qui se trouve à 45 min de Mathurin, point d’entrée idéal pour visiter l’Orénoque. San José de Bujo c’est paumé de chez paumé…et ça m’étonnerait qu’il y ait des agences sur place pour négocier des excursions sur l’Orénoque en Bolivar…
Quant à la visite des tribus WARAO, elle s’est limitée (dans notre cas) à des campements de 4 ou 5 « cabanes »… cela étant, l’Orénoque c’est tout une atmosphère et ce fut une expérience sympathique, la qualité du logement jouant pour beaucoup dans notre appréciation (je ne sais pas trop quoi penser d’un commentaire vu sur le forum qui disait « orinoco camp à éviter » !!!).
Jour 7 (mardi 11.02) : en route pour Caripe et sa fameuse grotte - dès 6h du matin excursion en pirogue, puis retour au campement pour prendre le petit-déjeuner – juste après retour sur San Juan de Bujo – Départ en taxi réservé par Hike Venezuela (nécessité de réserver un taxi car pas grand-chose sur San Juan de Bujo hormis quelques hypothétiques carruto) pour nous rendre à Caripe (via Mathurin), village situé à 900 mètres d’altitude.
Etape de 180 kms d’une bonne route (peu intéressante hormis les 50 derniers kms) réalisée en 3h30 pour un coût de 2.500 bs (30€). A l’hôtel SAMAN (480bs), considéré comme l’hôtel le plus luxueux de Caripe selon le Lonely ?, nous demanderons au bout d’une demi-heure à changer de chambre, celle-ci étant bruyante en raison de la proximité de la route – pour cela, la personne à la réception nous demandera à repayer une nouvelle chambre ??? c’est la première fois qu’une mésaventure de ce genre nous arrive… nous irons donc passer une nuit dans un autre endroit plus calme, conseillé par notre guide.
Caripe, la demie montagne, avec ses plantations de café, d’orangers, est un lieu renommé pour ses orchidées (qui fleurissent en mai) et sa fameuse grotte de ces oiseaux diurnes appelés los guacharos, qui y vivent le jour et s’envolent à la tombée de la nuit.
Caripe sans Freddy, sympathique guide parlant anglais très vite (genre speedy Gonzalès), ne serait pas vraiment Caripe – Ce dernier, recommandé par Mamacita, nous emmènera l’ap-midi visiter la grotte, faire une randonnée pour rejoindre une cascade, découvrir la ville avec arrêts incessants (tout le monde connait Freddy sur Caripe) puis à notre demande, visiter les hauteurs de Caripe et acheter du miel pour enfin retourner à la grotte à la tombée de la nuit pour voir l’envol des ‘‘guacharros’’.
Le soir, Freddy nous emmènera manger au restaurant « Las Délicias » qui jouit d’une belle renommée au Venezuela – le patron, sympathique guide français, s’est installé sur Caripe jugeant la ville sympathique, jouissant d’un bon climat et d’une meilleure sécurité que sur d’autres endroits – Au fourneau, sa charmante épouse réalise des prouesses : délicieux le poulet à l’orange…le tout à des tarifs raisonnables – nous apprendrons que Frédéric, fait aussi office de guide – son agence se nomme WAIMA Tours mais le site internet reste à améliorer…
Pour tous les déplacements sur Caripe, les 2 repas du soir, les 2 entrées dans la grotte, l’accompagnement sur les 2 jours et le transfert sur San Juan, Freddy nous demandera 3.500 bolivars, ce qui fait peu – il est vrai qu’il avait mal évalué le temps de trajet jusque San Juan (route « pourrie » Rio Caribe – San Juan qui nous a demandé 2 heures, le temps de trouver l’hôtel) – pour ces raisons, nous donnerons 1.000 bs de plus à Freddy.
Jour 8 (mercredi 12.02) : en route pour San Juan de Galdonas avec départ tôt le matin à 7h30 avec Freddy et son copain black conduisant un por puesto qui passerait difficilement le contrôle technique en France– Etape de 180 km réalisée en 5h…
Début de voyage sur une route chaotique parsemée de trous mais avec de jolis paysages. En chemin, arrêt dans un village où nous prendrons un sympathique déjeuner local – puis nous passerons par Carupano puis par Rio Caribe.
De Rio Caribe, nous prendrons une route superbe avec de magnifiques cocoteraies, direction vers l’Est, pour nous rendre sur San Juan de Galdonas (1h30) : c’est un endroit très retiré et beaucoup de voyageurs se plaignent, une fois rendu sur place, d’être un peu à l’abandon.
Installation chez Nicolle à Paria Habitat (800 Bs par personne la nuit, petit-déjeuner et repas du soir (excellent) compris, soit 20 € pour nous deux en demi-pension !!!), situé au bord d’une petite plage retirée et tranquille. L’hôtel est super, confortable et Nicole est fine cuisinière – si vous allez sur San Juan, sans hésiter, allez dans cet hôtel (ne cherchez pas l’hotel playa Galdonas indiqué dans le Lonely, il est fermé…)
Difficile de se baigner sur cette cote, la mer étant plutôt agitée…nous irons nous promener dans le village mais pas trop loin à la demande de notre hôtel, car cette partie de PARIA est une zone frontière où il y a du trafic de drogue mais aussi d’ail et d’oignons !!! oui oui…impossible de trouver un bistro pour boire un verre dans SAN JUAN !!! nous reviendrons sur l’hôtel et bouquinerons le long de la plage : c’est vraiment « paumé » cet endroit…
Possibilité cependant de manger au restaurant Méditerranéa qui a bonne réputation.
Le soir, nous rencontrerons Botuto, ancien instituteur, référencé dans le Petit Futé, et « seule agence » de San Juan – il était convenu qu’il s’occupe de nos le lendemain pour 1.800 bs la journée mais à notre grande surprise, le coût de la prestation a augmenté et est passé à 2.800 bs !!! Coincés sur San Juan, difficile de refuser à moins de passer une journée à ne rien faire ou repartir le lendemain. Par ailleurs, 28€ pour nous 2, repas compris, çà reste acceptable…
Jour 9 (jeudi 13.02) : excursion sur Santa Elena
Botuto travaillait a priori (d’après le Lonely) principalement pour l’hôtel Los Galdonas, le plus grand hôtel de San Juan. Comme il n’y a personne sur San Juan, il s’occupe des quelques voyageurs qui osent s’aventurer jusque là - En bateau sur une mer agitée, il nous emmènera jusque Santa Elena. De ce village, nous remonterons un joli cours d’eau, pas toujours facile à remonter, d’où l’utilité d’avoir de bonnes chaussures d’eau (attention aux entorses) et un bon sac plastique pour protéger l’appareil photo – Retour vers 13h à la sympathique possada CUCHA où nous déjeunerons (vue magnifique) - Retour dans l’ap-midi et nuit au Paria Habitat.
Jour 10 (vendredi 14.02) : visite de la chocolaterie, de playa Médina puis direction les sources thermales d’Agua Sana.
N’ayant pas passé un temps suffisant sur Rio Caribe et n’ayant pas vu la « célèbre » plage de Médina, nous demanderons à Nicole si elle ne pouvait pas s’occuper de nous pour la journée du vendredi et nous emmener ensuite à l’Agua Sana pour jouir de leurs sources thermales et y dormir (pour la journée, elle nous demandera 3000 bs soit 30€).
Nous commencerons par la visite de la chocolaterie PARIA (très célèbre au Venezuela, sympathique à visiter et chocolat excellent et pas cher : 45bs la tablette) – dans le village, nous nous arrêterons aussi à la boutique de chocolat MABEL (encore meilleur à notre goût que celui de PARIA) – Ensuite, nous nous rendrons sur Playa Médina (route toute neuve pour y aller), plage magnifique avec eau toute calme, bordée de cocotiers avec même de supers cabanons pour y loger. Nous n’aurons pas le temps de voir Puy-Puy, plage avec des vagues, qui est elle aussi magnifique.
A défaut de vous rendre sur San Juan, vous pourrez néanmoins rejoindre ces deux plages de Rio Caribe : compter en 15 min en bateau ou 1h en voiture pour playa Médina et 30 min en bateau ou 1h30 par voiture pour playa Puy Puy.
Vers midi, nous nous arrêterons visiter Rio Caribe, gros bourg colonial de 1.700 habitants situé en bord de mer, qui constitue le point d’entrée de la province de Paria.
L’ap-midi, Nicole nous déposera sur l’hacienda Agua Sana où nous passerons une nuit (880 bs pour nous deux avec petit-déjeuner + 400 bs pour les deux repas du soir) – cette hacienda se trouve à l’intérieur des terres dans une région appelée Río de Agua (Rivière d’eau). C’est un endroit intéressant où nous prendrons Bain d’eau chaude et de boue l’ap-midi (possibilités de massages aussi) : www.ecoparia.com
Si l’hacienda est agréable avec de beaux logements confortables, il est dommage que la nuit ait été gâchée par les nombreux aboiements des chiens du coin qui ont passé leur temps à se répondre toute la nuit !!! Dommage, car Jimmy le sympathique patron vénézuélien de l’hacienda est vraiment d’une gentillesse extrême et a tout fait le lendemain pour organiser au mieux et à moindre coût notre voyage pour Santa Fé.
Autre possibilité Hacienda Vuelto Larga tandis que Rio Agua est fermé depuis 2 ans (pas trop à jour le Lonely…) : cette hacienda est a priori plus axée sur l’élevage de buffles et l’observation d’oiseaux.
Jour 11 (samedi 15.02) : journée transfert jusque Santa Fé par la très belle route côtière longeant le golf de Paria – Étape de 200 kms que nous réaliserons en 4h30 –
(De Caracas, possibilité de prendre un bus jusqu’à Puerto La Cruz, puis un taxi jusqu’à Santa Fé. Sinon par avion, arrivée à Barcelona. De là vous pourrez prendre un carito qui vous mènera jusqu’à Santa Fé)
De l’Agua Sana, grâce au sympathique Jimmy, nous rejoindrons Carupano en 50 minutes en Taxi pour 200 bs !!! (soit 2 euros) – le chauffeur, avait pour consigne de nous déposer à la gare routière et « négocier » un por puesto pour Cumaná, ce qui nous a couté (150 bs soit 1.5 € par personne pour un voyage de 150 km réalisé en 2 heures de temps) – A notre arrivée, nous avons pris un taxi pour 50 bs sur une courte distance pour nous déposer à la gare de bus – de la, nous avons pris le bus pour rejoindre Santa Fé (43 kms) trajet avec vue magnifique sur le golfe de Mochima, le tout pour 17 bs – nous arriverons en début d’ap-midi à la gare routière de Santa Fé – De celle-ci, nous rejoindrons à pied la possada Bahia Del Mar, située bord de plage dont nous pourrons profiter tout l’ap-midi. Cette possada tenue par des français dispose d’une bonne réputation « justifiée » sur tripadvisor et sur le routard (tout comme le petit jardin). http://posadabahiadelmar.com/pages/posada.html. chambres à 600 bs avec beau jardin qui donne sur la mer.
http://www.lepetitjardin-mochima.com/. Chambres à 1.000 BS avec piscine (petits déjeuners non inclus).
Santa Fé est un village de pécheurs très typique et constitue un point de départ idéal pour visiter en « lancha » (bateau) les différentes îles et plages du parc national de Mochima. Le Lonely l’a qualifié de dangereuse, d’où aucun chapitre rédigé sur ce village !!! La encore, le Lonely fait preuve d’un manque de professionnalisme – certes Santa Fé n’est pas le paradis sur terre, mais de là à la classifier comme extrêmement dangereuse, il y a un fossé qu’ils n’ont pas hésité à remplir… il y a certainement au Venezuela des endroits beaucoup plus dangereux avec des agressions régulières. Le village n’est pas particulièrement joli mais son bord de mer est agréable et reposant – la balade le matin le long de la plage pour se rendre au marché de poissons et de fruits nous a ravi – de même, nous avons apprécié le soir y boire l’apéritif dans l’attente du coucher de soleil.
Jour 12 (dimanche 16.02) : Visite du parc de Mochima en bateau à moteur
Après être allés au marché acheter des fruits et un poisson que Johny, notre batelier nous fera cuire sur la plage, nous partirons en bateau vers 9h30 – aussitôt, nous aurons la chance de croiser de nombreux dauphins que nous pourrons suivre d’assez prêt – ensuite, nous nous baladerons en bateau à travers le parc national de Mochima puis ferons quelques arrêts pour y faire des plongées en masque tuba balade en bateau.
Le midi, halte pour gouter une belle bonite achetée au marché – baignade sur la plage et notamment sur les cotés de l’ile, où il y avait plus de poissons en raison de plus nombreux rochers – Mon épouse prendra peur car un poisson d’une trentaine de cm la suivra jusqu’au rivage…
Pour la journée, Johny nous demandera 700 bs (soit 7€) pour nous 3 (avec une française Eva rencontrée à l’hôtel), repas à notre charge.
Parc de Mochima : Les massifs rocailleux et « brulés » par le soleil ne sont pas particulièrement beaux pris individuellement – de même, les fonds ne sont pas translucides comme j’ai pu le lire dans certains commentaires : la mer Caraïbe offre des endroits beaucoup plus jolis – le corail est quant à lui basique, peu coloré tandis que la vie sous-marine est plutôt intéressante et c’est certainement la raison de la présence des dauphins – la vue sur le Parc dans son ensemble est par contre magnifique, notamment lorsque l’on arrive de Cumana ou Puerto la Cruz. Cela étant, nous avons pris plaisir à résider dans cet endroit qui est globalement reposant et où il fait bon vivre tranquillement – cet endroit est par ailleurs peu onéreux que ce soit pour l’hôtellerie et les différentes activités – Nous y sommes resté une nuit de plus car nous nous y sentions bien.
Jour 13 (lundi 17.02) : re-parc de Mochima
Re-Balade en bateau avec essai de pêche à la traine (sans succès) puis direction une île à proximité de « la piscine » - Johny nous y déposera et reviendra nous chercher à l’heure qu’il nous convenait – il nous demandera 100 bs par personne !!! nous louerons un abri sur cette ile (180 bs) puis déjeunerons à l’unique restaurant pour une somme modique : journée repos…
De Mochima, nous avons hésiter pour nous rendre sur Choroni (bus à Puerto la Cruz à 0h30 qui arrive à Marracay à 6h30 puis 1h30 de taxi ou bus pour arriver à Choroni) – l’avantage de Choroni aurait été de pouvoir rejoindre l’aéroport de Caracas (Maiquetía) en 3h, mais nous avons préféré l’option Margarita avec de nombreuses possibilités de vols vers Caracas à prix modique (moins de 6€).
Jour 14 (mardi 18.02) : direction l’ile de Margarita
taxi en 50 min pour 800 bs par l’intermédiaire de l’hôtel Bahia del Mar jusque l’embarcadère de Puerto Cruz (joli bord de mer avec plein de resto) avec par ailleurs superbe vue sur le parc de Mochima (hormis la cimenterie à l’arrivée sur Puerto la Cruz) – le départ du bateau est prévu pour 8 heures mais il est impératif d’y être à l’avance car il y a a priori du monde qui prendre le ferry : en réalité, il n’y avait pratiquement personne à l’embarcadère et nous avons pu prendre et confirmer au même guichet nos billets sans attendre (coût de 270 bs en VIP sinon 230 bs en 2ème classe…) – Possibilité de réservation par internet, mais c’est 10 fois plus cher !!! et il faut tout de même confirmer sur place et il faut faire la queue (si queue il y a…à priori surtout le week end et les vacances scolaires) - bon café et petit déjeuner pas cher à l’embarcadère (100 bs pour nous deux) puis après l’enregistrement des bagages (comme à l’aéroport) transfert en bateau (2h) jusque Isla Margarita où nous passerons trois nuits – à l’arrivée à l’embarcadère de Punta de Piedra, un taxi nous emmènera jusque Playa El Agua pour 500 bs (a priori on peut avoir moins cher…).
Logement au Costa Linda qui bénéficie d’une belle réputation (justifiée) sur Tripadvisor. Logement standard (bien) à 1.300 bs ou supérieur (à l’étage avec balconnet encore mieux) à 1.800 bs petit-déjeuner compris. Cet hôtel est à tout point de vue d’un excellent rapport Q/P avec des chambres somptueuses, un excellent accueil et une infrastructure digne d’un grand hôtel avec le charme en plus. Si la qualité de l’hôtel ne souffre aucune discussion, son emplacement à Play El Agua n’est pas idéal pour celui qui veut prospecter l’ile de Margarita car loin des autres sites avec de faibles moyens de se déplacer (peu de bus) - Par ailleurs, la plage n’est constituée que d’hôtels et de restaurants de plage – il y a un village mais la réception de l’hôtel nous le déconseille !!!Le village de Juan Griego, ne disposant certes pas de réelle plage (excepté à 5 min en taxi), est beaucoup mieux situé (proche de l’aéroport, du port, de la capitale avec nombreuses possibilités de bus) et l’ambiance qui y règne est plutôt sympathique : toutefois les amateurs de farniente et bronzette peuvent sans crainte se rendre au Costa Linda…
A noter qu’une douzaine de vols quotidiens assurent la liaison Margarita et Caracas ainsi plusieurs vols quotidiens à destination et en provenance de plusieurs villes du Venezuela : de mémoire Mathurin pour l’Orénoque, Puerto Ordaz pour Canaima, etc…
Jours 15 et 16 (mercredi 19, jeudi 20.02) : plage… et shopping
Destination Juan Griego, village sympathique de pêcheur avec de nombreux magasins pour faire quelques achats avant le retour sans oublier sa plage avec bateaux port où il nous a été agréable de manger en bord de mer.
Farniente le dernier jour avec alternance mer et piscine de l’hôtel.
Margarita :
L’intérieur de l’ile n’est pas terrible : végétation « cramée » avec nombreux cactus – les plages sont par contre magnifiques et la route tortueuse permet d’offrir de belles vues sur ces plages. Logement et restauration plus chère que sur le reste du Venezuela (hormis Los Roques beaucoup plus onéreux). Les avis des voyageurs sont souvent contrastés quant à la visite ou pas de cette ile : c’est pourquoi beaucoup de routard parte de Santa Fe pour rejoindre Choroni.
Si vous y allez, préférez le village de Juan Griego, qui ne dispose certes pas de réelle plage (excepté à 5 min en taxi) mais à l’ambiance très sympa, et par ailleurs beaucoup mieux situé (proche de l’aéroport, du port, de la capitale)
Jour 17 : Vendredi 21.02 : transfert à 7 h en taxi (300 bs) jusque l’aéroport pour un vol à 10h jusque Maiquetía pour prendre l’avion du retour vers la Madrid – Avion à 17h35 – y être impérativement au moins 4 heures avant…
Notre vol partira avec 1 heure de retard et ne rattrapera qu’une demi-heure de son retard – arrivée à Madrid – course pour se rendre au terminal 4 avec prise du petit train – arrivée à 8h45 devant la porte d’embarquement pour un vol partant à 8h45 : trop tard !!! même pas attendus 15 minutes…merci AIR IBERIA : nous prendrons le vol suivant, 8 heures plus tard…
CONCLUSION
Ce fut un voyage dépaysant bien différent de ceux que nous pratiquons habituellement en Asie – L’insécurité est le principal grief que l’on peut reprocher à ce pays, mais elle ne nous a pas du tout gêné et nous ne nous sommes jamais sentis en danger – il suffit de ne pas sortir le soir. C’est évidemment une contrainte, mais dès lors qu’on l’accepte, le voyage se passe sans problème – la diversité des paysages, la température agréable, l’accueil sympathique des vénézuéliens (certes moins souriants que les asiatiques), la modicité du coût du voyage font que tous ces facteurs nous ont permis de passer de bons moments.
Y retournons-nous ? OUI sans hésiter – notamment pour faire Los Llanos (qui fait l’unanimité au niveau de tous les voyageurs rencontrés), Choroni (dont les eaux sont a priori plus belles et plus calmes que la partie Est) et Los roques (qui fait rêver tous les voyageurs mais dont le coût calme un peu…).
JE VOUS L AVAIS DIT QUE C ETAIT LONG !!!
Pour celui qui est arrivé à la fin…pas de problème pour donner quelques précisions.
Enfin, (je me répète encore) nulle prétention à me revendiquer un spécialiste du pays - Ce compte rendu a juste pour vocation à faire gagner du temps à l’éventuel voyageur qui veut se rendre au Vénézuela en condensant tout plein de petites questions/réponses que l’on se pose (et que je me suis posé) lorsque l’on découvre un pays. Quant au ressenti, aux avis, ils n’engagent évidemment que son auteur…Pour ceux qui veulent des meilleurs plans, voir les spécialistes du forum.
Si ce type de compte-rendu détaillé vous intéresse pour d’autres destinations, je peux vous fournir : Laos (Déc 2013), Philippines (Fév. 2013), Birmanie (Déc. 2012), Phi Phi, Lanta, Tao (Fév. 2012), Cambodge (Nov. 2010), Seychelles (nov. 2009), iles du sud de la Thaïlande (janv. 2010), Vietnam (nov. 2008), Inde du Sud (fév. 2009), Jordanie (2007).