Site et article complet sur : the-wild-trip - the-wild-trip
Elmina
Menu
Elmina est une destination moins prisée que Cape Coast, pourtant c’est un petit village de pêcheurs aussi riche de son histoire que de sa beauté.
Pour faire un récapitulatif très rapide de son histoire sur laquelle je vous suggère de vous pencher : Le nom Elmina vient du fait que le comptoir construit au départ par des Français s’appelait “La Mine” à cause de tout l’or qui s’y vendait, puis repris par les Portugais et renommé Saint George del Mina, le village finira par s’appeler juste “Elmina”.
Mais si Elmina est si connu ce n’est pas pour son magnifique fort et son nom si particulier, mais malheureusement c’est dû au fait que c’était l’un des plus grands centres Africains de la traite des esclaves.
Voilà le fort originel d’Elmina utilisé pour la traite :
Et voilà le deuxième fort construit bien après par des Hollandais pour défendre la ville en 1666 :
En arrivant à Elmina on peut tout de suite profiter de sa superbe plage dont les cocotiers cachent les maisons aux milles couleurs du village.
Sur la plage les locaux m’ont invité à jouer au football avec eux, et ça plusieurs fois pendant ma visite à Elmina. Il faut dire que les locaux sont très accueillants et chaleureux à Elmina, vous ne pourrez échapper à une partie de foot.
Une petite curiosité : les oursins d’Elmina ont complètement creusés les rochers de la plage jusqu’à en faire du gruyère. Je pensais pas que c’était possible avant de voir ça là bas.
Au large des ombres pêchent le poisson suivi de très près par des nuages d’oiseaux.
Ma visite commence sur le pont de la ville qui domine le port, au loin je vois une foule de gens aux habits multicolores, crier dans tous les sens avec des marchandises sur la tête.
Ils embarquent en fait du matériel sur un bateau taxi qui se dirige dans les villes aux alentours, j’adore observer ce genre de scène grouillante de monde, aussi bruyante qu’attrayante.
C’est à ce moment là qu’un homme me crie dessus “No photo !” et vient me voir, il me dit que je ne peux pas prendre de photos sans payer, c’est un comportement qui n’est pas rare en Afrique. Je lui ai juste expliqué que j’aimais beaucoup le port d’Elmina et que je voulais capturer sa beauté dans mon appareil.
En l’espace de quelques secondes ses sourcils froncés se sont transformés en large sourire, et il est reparti en me tendant un pouce en l’air, heureux que sa ville natale me plaise autant.
Je trouve que ce genre de moment représente très bien le voyage en Afrique, c’est parfois dur, mais avec de la patience et de la bonne humeur on en tire vraiment que le meilleur.
Juste à côté de ce port d’embarcation, les bateaux sont garés les uns contre les autres par centaines, serrés au maximum afin de gagner le plus de place dans cet immense port où les bateaux sont trop nombreux.
Mais au contraire de ce qu’on pourrait penser le port n’est pas profond, certains locaux le traverse à pied, submergé jusqu’au cou pour atteindre l’autre rive.
Elmina est un endroit parfait pour observer la vie quotidienne d’un pêcheur Ghanéen, ainsi que le passage de connaissance à ses enfants.
En se baladant un peu partout dans le port on peut trouver des points de vues parfait où la vie quotidienne des pêcheurs se mêlent à l’histoire d’un fort vieux de 4 siècles.
Je trouve ça magnifique, cette photo est probablement ma préférée d’Elmina, et je trouve qu’elle représente très bien le village.
A la fin de mon petit tour je me décide à grimper en direction du fort sur la colline pour y voir la vue. D’en haut je peux voir toute la ville, j’y vois le port où un pêcheur tente de manœuvrer son bateau au milieu des bateaux amarrés qui lui laisse tout juste la place de passer.
Juste à côté on peut voir la ville d’Elmina avec ses grandes rues et ses bâtiments oranges.
Petite anecdote :
En arrivant à Elmina en voiture j’ai pris une route à sens unique en sens inverse, je ne m’y attendais pas du tout, je ne me rappelle même plus la dernière fois que j’avais vu une route à sens unique.
Un homme a alors crié et a couru vers ma voiture pour me demander mes papiers, se faisant passer pour un policier, mais je sais très bien reconnaitre les Taxi-man, je lui ai donc demandé les siens aussi.
Il est reparti en rigolant, il avait tenté son arnaque et ça n’avait pas marché, tandis que moi j’ai repris la bonne route. Je raconte juste cette anecdote afin d’expliquer qu’il faut se méfier parfois quand quelqu’un se présente comme Policier, surtout en ville. Mais vous ne risquez pas grand chose, à part perdre un peu d’argent.
Cape Coast
Cape Coast est probablement la destination la plus prisé des touristes et ça se ressent beaucoup quand on y est. Les locaux y sont beaucoup moins accueillants qu’à Elmina mais ce sont surtout les enfants qui sont embringués par leurs parents pour faire une fausse liste de don pour une équipe de football.
Plusieurs groupes d’enfants viennent alors vous demander des dons avec exactement la même liste imprimée et des faux dons plus qu’évident. Même si c’est tout à fait compréhensible d’en venir là pour récolter quelques Euro grâce aux touristes, je ne recommande pas de céder à ça mais de plutôt acheter des choses autour de vous, quitte à laisser plus d’argent à un petit vendeur par exemple.
En arrivant devant le fort de Cape Coast je descend sur la plage pour y découvrir une superbe plage où les locaux ont l’habitude de venir jouer et prendre du bon temps.
Puis je décide de faire le tour du Fort si c’est possible en longeant les grands murs de la forteresse.
Au loin je découvre une horizon qui me laisse bouche bée, des bateaux rentrent et sortent du port de la ville avec leurs superbes voiles colorés cousus grâce à des sacs à patates.
Un peu plus loin je vois enfin le port se dessiner sous mes yeux, je venais déjà de me prendre une claque visuel mais là je dirais que c’était une patate de forain.
Le port est vraiment magnifique, les couleurs y paraissent infinis, et on peut y voir tous les locaux s’y amuser, des plus petits enfants jusqu’au adolescents. Tandis que les adultes se dressent sur leur bateau, prêt à affronter la mer pour lui prendre quelques poissons.
Dans tout ce brouhaha aux milliers de détails incroyables, un homme se dresse, tel un SuperMan Ghanéen, comme si il veillait à ce que le port et ses habitants se porte bien !
Autour du fort je fais quelques rencontres, notamment avec une jeune femme et un calao, je découvre aussi un vieux marché abandonné, aujourd’hui réhabilité en appartement pour les locaux.
C’est en revenant devant le fort que je rencontre Brefo, un Ghanéen qui tient une boutique souvenir comme on en voit partout dans les lieux touristiques, il m’aborde sans hésitation comme avec n’importe quel touriste.
Je lui dis tout de suite que les souvenirs ne m’intéresse pas, que c’est pas du tout dans le budget que j’ai prévu pour mon tour d’Afrique. Son attitude change alors du tout au tout, on discute un peu de mon projet, de ma voiture, j’ouvre les portes de la voiture pour lui montrer où je dors…
Finalement il m’invite à l’arrière de sa boutique pour fumer un peu de marijuana local, on discute alors quelques heures, je rencontre certains de ses amis, il me montre tout son travail de peintures et j’en profite pour lui faire quelques photos.
Au moment de partir il souhaite m’offrir une peinture représentant un guerrier car selon lui j’en suis un et qu’il me protègera pour finir mon tour d’Afrique.
Je le trouve magnifique mais ce qui me plait encore plus c’est qu’on voit très bien qu’il vient de Brefo, un des pieds du guerrier a été dessiné à l’envers, probablement lorsqu’il avait la tête enfumé. Bref je pars avec un souvenir qui n’a pas de prix !
…