Lituanie septembre 2021

Forum Lituanie

Bonjour, nous envisageons avec ma femme de partir dans les Pays Baltes (surtout Lituanie et Lettonie) en septembre 2021, en voiture depuis la France. Vu la distance, nous ne pourrons guère rester plus de 8 jours sur place, et par ailleurs, on n’est plus tout jeunes (mais on l’a été, sisi !)

Ayant constaté avec déplaisir que le Guide du Routard ne connaissait que les capitales (Tallinn - Riga - Vilnius), et ayant compris que l’isthme de Courlande, c’était Saint-Tropez en plus septentrional, nous serions heureux de recevoir des infos de voyageurs ou résidents connaissant un peu le reste de ces pays.

Nous nous demandons en particulier :

  • quel est l’état général des routes, hors autoroutes
  • s’il y a vraiment un problème d’insécurité, en particulier dans les villes
  • s’il y a des problèmes de racket des automobilistes par les flics locaux
  • s’il y a moyen de trouver des chambres chez l’habitant à la campagne (petites pancartes Rooms - Zimmer - etc.)
  • s’il vaut mieux éviter de parler russe (que généralement nous utilisons entre nous, ma femme étant Ukrainienne)
  • si quelqu’un connaît l’hôtel Vilnia à Vilnius et ce qu’il en pense.

et toutes autres infos utiles éventuelles.

Merci d’avance !

Je ne pourrai vous donner que des renseignements partiels , ayant visité cela en voyage organisé . En Lituanie , Vilnius est vraiment exceptionnelle : énormément de choses à voir ! Le petit quartier d’Utopia est rigolo : lire la charte qui est en français ! Sinon , vous avec le superbe château-fort de Trakai ( cf photo ) dans son île .Kaunas bien sûr et la fameuse colline des croix . En Lettonie , le superbe château de Rundale plus son parc magnifique .Riga est un must autant que Vilnius . Sinon , le parc de Turaida avec ses stetues style " scandinave moderne " et à côté un magnifique château-fort . La grotte de Gutmanis où les amoureux gravaient leurs noms . Sigulda avec les restes d’un château livonien . Estonie : Parnu , sorte de Deauville en pierre des années 30 .Talin : un petit bijou ! En banlieue , un musée rural et le palais de Kadriorg et son parc , pas mal .

Merci pour ces infos, c’est toujours bon à prendre. Bien sûr, ma femme est plutôt “villes” (et évidemment : boutiques) et moi, plutôt “nature”, on va essayer de faire des compromis… Si le temps est conforme à ce qu’il est généralement début septembre là-bas, ça pourrrait être pas mal, malgré le trajet interminable à travers l’Allemagne et la Pologne… A suivre donc.
Merci encore (et belle photo !)

Wow ! bonjour les clichés…
l’isthme de Courlande, je vous recommande d’y aller à pied (ferry depuis Klaipeda) et vous verrez que cela n’a aucun rapport avec St Tropez…
Quant au reste, ce sont des pays civilisés. En voiture, nous n’avons eu aucune expérience désagréable, et au contraire, le plaisir de pouvoir sortir des circuits organisés. Seule précaution, à Riga, notre hôte nous a recommandé de laisser notre voiture dans un parking surveillé.
Je n’ai pas remarqué spécialement de pancartes annonçant des chambres à louer mais nous avons principalement utilisé cette solution (plutôt des appartements, aussi des fermes à la campagne) via les sites de réservation bien connus et toujours été bien accueillis.
Et on entend parler russe dans les rues, donc ce n’est pas défendu.

Euh, l’isthme de Courlande, c’est long, alors à pied, il faut avoir le temps… Et j’ai vu sur Booking que les locations ne sont pas spécialement données apparemment. Je pense que de toutes façons il faut y aller hors week-end, et on ne fera qu’y passer. (A ce propos, il y avait un reportage hier après-midi - lundi - sur Arte : côtes estonienne, lettone et lituanienne, dont Courlande).

Pour le russe, je me doute que ce n’est pas défendu, mais manifestement, avant d’aborder quelqu’un en russe, il vaut mieux savoir un peu à qui on a à faire. Ma femme n’est pas inquiète à ce sujet, elle dit qu’on trouve toujours quelqu’un qui parle russe, et effectivement, la réceptionniste de notre hôtel à Alexandroupoli (Grèce) était d’origine… ouzbèke, et parlait russe. Pendant que je me cassais le tronc à apprendre quelques mots de grec.

Le parking semble être un problème à Riga notamment quand on est à l’hôtel… J’ai cru comprendre aussi que pour entrer dans le centre des grandes villes en voiture, il fallait s’acquitter d’un péage… comme à Londres ou en Norvège. Ils apprennent vite…

L’isthme de Courlande c’est long mais c’est étroit… donc en le traversant dans sa largeur, vous aurez un bon aperçu sans trop marcher. Vous traversez la forêt, ça sent bon… vous avez aussi le petit hameau de p^cheurs de Smytine. Sans même y passer la nuit, une demi-journée suffit pour en capter un peu l’atmosphère (beaucoup plus côte des Landes, que St Tropez). Et je vous recommande vraiment Klaipeda, qui a aussi une atmosphère bien à elle.

A ma connaissance, il y a eu une expérience de péage urbain à Riga, mais elle a été abandonnée. Je n’ai pas eu ce problème en tous cas, mais mon expérience date de deux ans maintenant. J’avais loué un appart dans le quartier Art Nouveau et notre hôte nous a guidé jusqu’à un parking surveillé. Ensuite on a laissé la voiture, tout est faisable à pied du moins tout le quartier historique.

Quant au russe, effectivement, la situation est complexe. Mais il faut comprendre que beaucoup de lituaniens parlent russe, pour tous ceux qui ont plus de quarante ans ujourd’hui et visaient un job décent, c’était indispensable. Donc ce n’est pas un rejet total, simplement, les russes de nationalité lettone ont quelques difficultés administratives de nos jours. Je doute que les touristes soient ostracisés en revanche. j’ai eu le plaisir d’échanger quelques mots de base en russe avec quelques commerçants sans ressentir aucune défiance de leur part, au contraire (mais bon c’est sûr qu’avec mon accent pourri…)

En tous cas je vous souhaite bon voyage. Et n’hésitez pas à aller un peu à l’aventure, ça fait de bons souvenirs!

Merci pour ce retour. Concernant le russe, ma femme s’empressera de toutes façons de préciser qu’elle est d’origine ukrainienne, pas russe… ce qui devrait nous valoir une sympathie accrue, du moins je l’espère… J’espère aussi qu’elle ne va pas s’embringuer dans des discussions politiques, sinon, on n’a pas fini…

Je regrette qu’on ne puisse séjourner là-bas que si peu de temps, mais qui sait, si ça nous inspire, on y retournera peut-être (en avion + voiture de location cette fois). Notre principal souci est : le chat ne va-t-il pas faire une déprime pendant qu’on est là-bas ? (comment lui expliquer qu’on ne l’abandonne pas…)

[quote]

Je regrette qu’on ne puisse séjourner là-bas que si peu de temps, mais qui sait, si ça nous inspire, on y retournera peut-être (en avion + voiture de location cette fois). Notre principal souci est : le chat ne va-t-il pas faire une déprime pendant qu’on est là-bas ? (comment lui expliquer qu’on ne l’abandonne pas…] (/citation]

Pour le chat je n’ai pas de solution, cela dépend surtout de son âge - ce sont des animaux qui vivent leur vie. Et puis ici ce n’est pas le meilleur forum :slight_smile:
Au retour, lui montrer quelques photos peut-être, pour le consoler? En voici une prise à Riga:

En tout cas, quelqu’un de vrait lui apporter sa bouffe quotidienne, c’est toujours ça…

Petit commentaire sur l’usage du russe en Lituanie/Lettonie. Les peuples baltes d’origine en ont voulu beaucoup aux russes depuis 1940, suite aux massacres et aux déportations organisés par le NKVD et les communistes. De plus après-guerre, la colonisation planifiée par Moscou pour “noyer” les peuples baltes parmi d’autres nationalités venant de toute l’URSS a laissé beaucoup de rancoeurs.
Par chance, la situation aujourd’hui est beaucoup plus appaisée. On parle le russe couramment à Riga et à Vilnius, ne serait-ce déjà que parce que les “colons” importés de “l’Empire” sont restés et ont fait souche, il y a eu beaucoup de mariages mixtes et d’autres part, parce que ces pays accueillent aussi chaque année beaucoup de touristes de Russie, de Biélorussie et d’Ukraine. Donc personne ne rechigne à parler russe, une langue commune à tous ces peuples et les cartes des restaurants sont souvent trilingues : langue locale, russe et anglais.
Aucune raison donc de craindre de parler le russe, d’ailleurs les peuples baltes sont assez intelligents pour différencier les touristes russes de leur leader, qui menace en permanence leurs frontières et ne rêve que de reconstituer “l’Empire Rouge”.

Merci pour ce point de vue, c’est à peu près ce que je pensais. Je crois que c’est surtout en Estonie qu’il peut y avoir des problèmes, à cause de la forte proportion de Russes (plus ou moins “intégrés”…) dans la population. Je pense que les Baltes se seraient bien passés de “l’occupation” soviétique, et de ses conséquences…

J’ai essayé sans succès de poster le résumé ci-après en tant que “Carnet de voyage”, mais je me suis fait traiter de “Bad gateway”, alors je le poste ici.

Aller en Lituanie en voiture
----------------------------------Bon, pour préciser le contexte :1/ Ni ma femme ni moi n’avions jamais mis les pieds dans aucun des Pays Baltes jusqu’ici.2/ On a tous les deux plus de 60 ans (donc catégorie vieux chnoques pleins aux as, ce qui est tout de même un peu excessif à mon avis ; d’autant que j’ai été « routard » dans le temps).3/ On habite dans l’Est de la France (à 120 km environ de la frontière allemande) et on circule comme des rois dans une Peugeot 208 (même pas un SUV, pffou les nuls) quasi neuve.Donc on a décidé d’aller là-bas par la route because :1/ on est assez loin de tout aéroport international, et en particulier de Paris d’où on aurait pu trouver un vol low-cost pour Riga (Lettonie), puis location de voiture. Là, en plus, on aurait dû prendre une correspondance de vol (Francfort, Vienne ou Amsterdam… sinon Dublin !)2/ pourquoi prendre l’avion quand on peut y aller par la voie de terre (vieux réflexe périmé de routard gâteux).3/ j’avais envie de me rendre compte des distances par moi-même, de vérifier que j’étais encore capable de faire l’aller-retour, et de tester la bagnole en prime (et le sacro-saint GPS, tout nouveau pour moi !).4/ l’idée était surtout de se les changer (les idées) plutôt que de faire un reportage détaillé sur les Pays Baltes, ce qui a dû être fait mille fois déjà.Donc, je confirme : en 2 jours et demi, de chez nous, on arrive bien à Vilnius, après avoir traversé l’Allemagne, la Pologne et un bout de la Lituanie. Et idem pour le retour, mais dans l’autre sens.Vu le temps disponible restreint, on avait prévu nos nuitées sur Booking :à l’aller, à Bautzen (ex-Allemagne de l’Est), puis à Bialystok (Pologne)au retour (depuis Kaunas), à Oleśnica (Pologne, pas loin de Wroclaw), puis un peu après Karlsruhe (Allemagne).Des 4 nuitées, la meilleure a certes été celle de Bautzen, un appart. complet, super propre et bien équipé pour un prix certes pas donné (je ne le donnerai donc pas non plus pour ne pas me faire traiter de sale vieux capitaliste) mais très justifié, surtout comparé à la France !Le trajet, à part le début et la fin, c’est presque tout de l’autoroute, donc en principe on avance bien. Quand même, 850 km l’avant-dernier jour, essentiellement sur les autoroutes allemandes, ça fatigue (trafic intense, grosses cylindrées qui vous dépassent à 170 km/h, nombreuses portions de route en travaux, donc « Stau » (bouchons…) à répétition)… En Pologne, c’est un peu plus cool, mais nombre invraisemblable de camions, pire qu’en Allemagne, et quand ils se mettent à se doubler l’un l’autre, faut rester calme… Outre les camions polonais et lituaniens, il y a les biélorusses et quelques russes. Dans les deux pays, les autoroutes sont plutôt bonnes (parfois très bonnes), mais on sent quand même nettement la différence entre les parties bien asphaltées et bien lisses et celles qui ont dû autrefois être bétonnées, puis recouvertes (au bruit que fait la bagnole, notamment).En Allemagne, les aires carburant – casse-croûte sont bien pires que chez nous, des centaines de bagnoles et de camions stationnés, des hordes de passagers en quête d’un café ou du pipi-room… Patience ! Mais il vaut mieux se recharger aux stations situées juste à l’extérieur de l’autoroute, bien plus calmes et moins chères. L’essence en Allemagne est à peu près au même prix que chez nous,. en Pologne moins chère (mais sur l’autoroute, le gain n’est pas énorme, et parfois, ils ne parlent que polonais).Après Bialystok, fini l’autoroute, on passe en route à 2 voies, et là c’est éprouvant quand on suit un ou plusieurs camions. Ils sont en train de construire l’autoroute (la frontière est actuellement un chantier épouvantable), et il y en a déjà un bout en service côté polonais, vers Suwalki, merci Seigneur.On est passés par Marijampole pour aller à Vilnius, car la route directe, par Grodno, traverse un petit bout de la Biélorussie, et comme on ne savait pas quelles paperasses il fallait et de combien on allait nous racketter (ou si on allait finir dans les geôles de Loukachenko…), on a prudemment évité.Au total, l’aller-retour Vilnius faisait donc près de 4.000 km, un peu moins que pour aller à Kiev via Prague. Il n’y a aucun problème majeur, sinon le risque de s’endormir au volant. Avec 2 conducteurs et en roulant jour et nuit, on aurait certes pu faire mieux, mais là, à mon avis, ça suffisait largement.Traverser la Pologne par l’autoroute, c’est efficace, mais chiant : tout plat, rien à voir, très monotone (c’est quand même plus varié en Allemagne). L’autoroute Klaipeda – Kaunas, en Lituanie, est tout aussi chiante d’ailleurs, pour voir des coins intéressants, il faut clairement prendre les petites routes et avoir du temps.La-bas, presque tout le monde roule en grosse bagnole (plus grosse que la nôtre en tout cas) allemande ou japonaise (ne vous attendez pas à voir des Jigouli). Enfin, je suppose aussi que tout le monde n’a pas une bagnole. Ils conduisent plutôt bien, les camions vous signalent parfois (rarement !) que vous pouvez dépasser, vu que, depuis la 208, même s’il y a une ligne discontinue, vous ne voyez pas au-delà de la prochaine élévation de terrain, donc prudence. Attention aussi aux routes secondaires, qui peuvent être excellentes quand toutes neuves, mais aussi non asphaltées, et là, bonjour la poussière et les gravillons (et les dérapages sur gravillons)… Faut dire aussi qu’on a eu du bol avec le temps, presque pas de pluie (mais froid au début, +5°C au petit matin en Lettonie !)Quant au GPS (Tom-Tom), ma foi il s’est plutôt bien débrouillé, même s’il nous a joué quelques tours parfois au fin fond des campagnes baltes (et il ne connaît pas toujours les petits bleds). J’imagine le cauchemar que ç’aurait été à Vilnius ou à Riga par exemple sans lui…Donc pour résumer, oui, ça se fait en voiture, mais ça ne se justifie que si vous êtes un mordu du volant, ou que l’avion est vraiment trop compliqué depuis chez vous, et de préférence pour passer au moins une quinzaine là-bas sur place. Les trois pays ont beau être petits, quand vous les traversez dans le sens de la longueur ça fait quand même une bonne trotte. On est arrivés deux fois en vue de la frontière russe (en Lettonie et en Courlande), mais les miradors géants qui signalent la frontière (côté russe) ne nous ont pas encouragés à poursuivre. Là, on a juste eu un aperçu, et trouvé matière à réflexion. Les touristes en général se contentent des capitales (Tallinn, Riga, Vilnius), qui certes valent le coup, mais la campagne ou le bord de mer, c’est quand même autre chose. En fait, on n’a pas vu une seule bagnole française dans aucun des pays baltes, et presque aussi peu d’autres étrangers (ça et là, un Norvégien ou un Suédois, un Anglais, un Allemand, un Russe…) Mais à Riga on peut entendre parler français parfois.Ah oui au fait, si vous parlez russe, vous pouvez y aller franchement, presque tout le monde le comprend, souvent mieux que l’anglais, et personne ne vous jettera de regards noirs, surtout si vous précisez que vous n’êtes pas russe… parce que l’occupation soviétique, ils en gardent à peu près un aussi mauvais souvenir que des nazis, du moins les vieux, car les moins de trente ans s’en fichent allègrement. S’ils n’avaient pas été annexés par l’URSS, ils seraient sans doute déjà plus développés que la Suède ! (mais ils regagnent du terrain à toute vitesse).Voilà, c’était quelques impressions notées trop à la hâte, hélas. La prochaine fois, on ira peut-être en Albanie (mais en avion).

Hum, je vois qu’outre les retours paragraphes, un paragraphe entier a sauté pour une raison inconnue lors de l’envoi, donc je le reposte ici :

Ben non, il n’en veut pas, pourtant il ne comportait rien d’illicite ni d’injurieux… Bizarre. Tant pis.

Merci de ton reportage de voyage, très vivant et intéressant !
Bien vu pour pas mal de choses. Le tout teinté d’un peu d’humour :wink:

Oui, la Pologne c’est monotone parce que c’est plat. Origine du mot Pologne : “pays des Polanes” et polanes : “peuples de la plaine”.

Pour ma part, j’ai souvent voyagé en voiture jusqu’en Lituanie (je passais mes vacances d’été à Palanga). J’ai toujours évité l’autoroute centrale Berlin-Varsovie que je déteste à cause de la circulation. J’empruntais la voie “Nord”, bifurquer vers le Nord avant Berlin, direction Szczecin, puis Gdansk. Autoroute très calme avec peu de camions et jolis paysages (forêts de conifères). Halte à Gdansk. Puis ça se complique un peu après avec traversée de la Mazurie par de petites routes jusqu’à Augustow. Mais comme les paysages sont sympas, ça ne me dérange pas plus que ça, avec une petite halte casse-graine le soir, dans la peite ville lacustre adorable de Mikolajki.

La route d’Allemagne, après de multiples expériences pénibles de jour : parfois arrêt de 3h à cause d’un accident dans une zone de travaux. J’ai décidé de la faire ensuite, de nuit, et c’est beaucoup plus reposant (moins pour la vue) presque pas de véhicules particuliers, rien que les camions. Et ce qui est vraiment l’idéal, c’est de la faire de nuit et le week-end (de préférence le dimanche) très, très tranquille car les camions sont à l’arrêt et parfois l’autoroute est déserte !

Mon esprit iconoclaste ne peut manquer de relever ce commentaire : “l’occupation soviétique, ils en gardent à peu près un aussi mauvais souvenir que des nazis”. Je reconnais bien là, la “pensée unique” à la française. En juin 1941, les peuples baltes ont accueilli l’armée allemande en libératrice parce qu’ils venaient de vivre un an et demi de purges, de déportations et de terreur stalinienne. Les seuls à avoir vraiment souffert de l’occupation allemande en Lituanie sont les juifs, qui ont connu le même sort funeste que dans le reste des territoires occupés. Des dizaines de milliers de volontaires baltes se sont engagés dans l’armée allemande entre 1941 et 1945 et les dernières forces à se battre encore contre l’armée rouge, dans la poche de Courlande en avril 1945 étaient les volontaires des divisions lettones et estonienne.
Fin du hors-sujet ! :slight_smile:

Sympa le compte-rendu, savoir se moquer de soi-même ce n’est pas si fréquent sur ce forum!

Les autoroutes polonaises sont-elles plus monotones que les allemandes. Toutes les autoroutes me semblent un peu monotones, non? Les deux voies rapides qui traversent la Bretagne par exemple ne valent guère mieux… Perso, j’ai bien aimé parcourir la Pologne côté Sud (en faisant des détours par les Sudètes, puis les Carpathes, en passant par le Jura polonais) alors que les autoroutes allemandes pffff…

Complètement d’accord sur le fait qu’il faut sortir des capitales baltes, on y gagne une vision bien différente de ces pays…

Et pour ce qui concerne la période soviétique, il faut se rappeler que cette région avait été choisie par Moscou pour être à la pointe de l’industrie. Par conséquent les gens étaient super bien formés. Pas étonnant qu’ils se soient vite relevés après l’indépendance. Et soit dit en passant, pour avoir eu l’opportunité d’aller dans ce pays aujourd’hui disparu, l’URSS, et d’y croiser quelques personnes, il faut se garder de croire que c’étaient tous des abrutis. c’est d’ailleurs l’intérêt des voyages: se débarasser des idées reçues !

bon longue vie à la dynastie des Jéroboams… et un petit salut amical à Krispoluk aussi.

Merci pour le retour.

Question autoroutes allkemandes, au retour nous les avons faites un dimanche, justement en nous réjouissant du peu de camions, mais ah ouiche ! le nombre de bagnoles reste hallucinant. Et certaines ne roulent guère plus vite que les camions. Mais le pire, c’est certainement les zones en travaux, et les bouchons conséquents. Toutefois il faut se rappeler qu’en Allemagne les autoroutes sont gratuites… on n’ose pas penser à ce qu’on aurait payé en France. Quant à la nuit, je ne m’y risquerais pas, je n’y vois pas trop bioen dans l’obscurité…

En Pologne (et en Lituanie), le GPS nous a parfois balancés sur des “raccourcis” secondaires un peu olé-olé, nous on a suivis, un peu inquiets, mais finalement c’était très sympa, plus lent sans doute mais bien plus agréable que l’autoroute.

Question occupations, il nous a paru symptomatique que le Musée de l’Occupation, à Riga (Lettonie), semble mettre sur le même pied l’occupation nazie et l’occupation soviétique. Effectivement, les Lettons (et autres) ont souvent accueilli les Allemands en libérateurs… mais ils ne connaissaient pas les clauses secrètes du pacte Molotov-Ribbentropp, qui indiquaient notamment que les pays baltes étaient appelés à devenir une colonie allemande, avec expulsion de la miotié de la population locale vers l’URSS, remplacée par des Allemands. Après, c’est les Soviétiques qui ont procédé à une colonisation de masse en y important des gens de toutes les républiques d’URSS (d’où le grand nombre de gens qui parlent russe aujourd’hui encore sur place). Enfin, c’est ce qu’ils expliquent. De toute façon, les petits ont toujours tort… Mais c’est vrai que de notre point de vue, on ne voit pas une grande différence non plus entre Hitler et Staline, sinon dans les détails locaux. Quant aux Juifs, les chiffres sont assez éloquents, à Vilnius par exemple, 95% de la population exterminée.

P.S. J’ai oublié de donner un détail concret, pas très pittoresque peut-être mais qui pourrait avoir un intérêt : la consommation finale moyenne de la 208, sur 5.400 km (autoroutes, routes secondaires et villes) a été de 5,9l / 100km. Ça pourra en aider certains pour établir leur budget (ne pas croire aux promesses constructeur…)

(Pour golf_bravo : Je ne pense pas que tous les Russes soient des abrutis, d’ailleurs j’adore certains aspects de la culture russe, poésie, chanson et danse notamment, mais question politique, c’est autre chose. Il est frappant de voir comment les Baltes semblent avoir rejeté rapidement et énergiquement tout ce qui était russe dès leur indépendance - à part les sinistres barres d’habitation soviétiques des années 1970 qui subsistent un peu partout).

Merci à Jéroboam et à golf_bravo des échanges constructifs ! C’est parfois difficile de communiquer avec certaines personnes sur ce forum quand on a l’impression de “parler à un mur”… :slight_smile:
Je cite deux expériences personnelles, j’ai été amené à “fréquenter” deux charmantes jeunes femmes. L’une d’origine azerbaïdjanaise mais née à Liepaja, Lettonie, L’autre pure russe de Moscou mais née à Kaliningrad. Donc 2 “produits importés” (enfin leurs parents) en pays baltes, après guerre. L’azerbaïdjanaise ne s’intéressait pas à la politique mais on sentait qu’elle et ses ami(e)s n’étaient pas en odeur de sainteté dans la nouvelle Lettonie indépendante…
L’autre de Kaliningrad, c’était plus clair. Elle était guide francophone dans sa ville et elle avait ses idées bien arrêtées sur la Russie et la politique. Bien que très cultivée, elle avait le don de m’irriter parfois par ses prises de position très “soviétiques”. Quelques unes de ses réflexions : - “Après guerre, le Comité central a fait appel à l’élite ouvrière du Parti pour repeupler l’enclave de Kaliningrad mais aussi les pays baltes…” ce qui confirme bien la volonté de “corsetage politique” de ces pays par des éléments “sûrs” du Parti.

  • “Kaliningrad est une prise de guerre et nous ne la rendrons jamais !” (sous-entendu aux allemands)
  • “C’est l’URSS qui a gagné la 2e guerre mondiale et personne d’autre !” j’ai eu beau lui expliquer que s’il n’y avait pas eu les livraisons énormes de matériel et de vivres américaines et britanniques en 1942, l’Armée Rouge se serait effondrée durant l’offensive de l’été 1942. D’autre part que le débarquement de 1944 ainsi que les bombardements alliés sur les centres industriels allemands ont aussi puissamment contribué à la défaite allemande à l’Est, rien n’y fait, il n’y a pas plus buté qu’un russe, ou pire, qu’une russe ! :slight_smile:
    Voilà pourquoi, si j’aime discuter avec eux et que j’aime beaucoup d’aspects de leur style de vie, j’en arrive parfois à les détester cordialement :wink:
    Je ferme la parenthèse…

Ha ha, oui , je plussoie, ils ont le cerveau bien lavé. D’un autre côté, ils peuvent bien se fiche de nous, vu le nombre de guerres qu’on a perdues depuis Napoléon, et les guignolades du 14 juillet sur les Champs-Elysées (quelle honte). Mais ils souffrent de paranoïa aigüe, ils sont persuadés que le monde entier leur en veut, alors qu’eux ne cessent de harceler leurs voisins, tout en répétant que “la Russie veut la paix” (tu parles). J’ai eu la chance de voir un peu la Crimée quand elle n’avait pas encore été “anschlussée”, et même une réplique du Zouave du Pont de l’Alma ! (à Sébastopol). Là, je n’y retournerai certainement plus.

Malheureusement, en France, il y a beaucoup de Français qui marchent à fond dans la propagande officielle, par simple américanophobie primaire en général. Moi, je m’intéresse beaucoup à la culture russe (je traduis des poèmes et des chansons notamment), mais la politique, ça me sort par les yeux. On en devient schizophrène, à force.

Ha, ha, Jeroboam, nous sommes sur la même longueur d’onde !

Chapeau, si tu traduis des poêmes et des chansons ! Je lui loin d’arriver à ton niveau… Je “baragouine” un peu le russe mais comme à priori, cela suffit à me faire comprendre, je ne vais pas chercher plus loin :slight_smile:

Ah la Crimée ! C’était l’un de mes “petits paradis à l’Est”, j’y suis allé chaque été entre 2006 et 2011. J’ai toujours un excellent pote sur place, à Sevastopol, Sacha, d’origine ukrainienne. Il est resté parce qu’il est proprio de sa maison mais il fait profil bas en ce moment. Il a la chance de travailler comme commercial pour une boîte allemande, donc il peut “s’évader” en Europe très souvent, de plus, il a les 2 passeports : russe et ukrainien, bien pratique dans certains cas :slight_smile:
Je n’ai pas renoncé à me rendre en Crimée, même occupée, dans ce cas, je compte que mon bon pote me facilite les choses…
Cordialement,
Kris

Pour les traductions, ça ne vient pas du premier coup, et je me fais souvent aider au départ (Google Translate et MaFemmeTranslate , notamment - plus dicos) pour bien comprendre le sens, et après j’essaie d’adapter au mieux, en conservant le rythme autant que possible, car c’est très important en russe.

Pour en revenir à la Lituanie, dans le paragraphe qui a sauté au copier-coller (peut-être parce qu’il comportait le symbole Euro ???) , je disais entre autres que j’avais été un peu déçu par la façon dont les Lituaniens s’étaient approprié l’industrie touristique, notamment sur l’isthme de Courlande : 13 euros aller-retour pour le bac avec la voiture, puis au bout de quelques kilomètres, un guichet inopiné, et hop ! 30 euros de mieux par bagnole, et ensuite, pour aller voir les dunes (à pied) : encore 5 euros par personne ! Là on a trouvé qu’il fallait quand même pas charrier, et les dunes, on leur en a fait cadeau. J’ai eu aussi une mauvaise impression de Nida, tout au bout, à cause des travaux épouvantables dans les rues et du grand nombre de résidences de vacances toutes neuves, on se croirait à Avoriaz, mais au bord de la mer. On a filé sans demander notre reste (on aurait dû venir du temps de Thomas Mann…) . Après Trakai à 15 euros / personne, on a trouvé que ça faisait un peu beaucop (par contre, on a eu une super chambre à Karkle, près de Klaipeda, pour 42,50 euros seulement - sans doute dû au fait que la saison était finie. Pas un étranger en vue, ah si, un Norvégien et un Anglais je crois). Mais les troupes de cygnes sauvages sur la lagune de Klaipeda, c’est un beau souvenir !

Finalement, de tout le voyage, le coin qui nous a le plus plu et où on voudrait retourner, c 'est Liepaja, en Lettonie. La plage est super comme ailleurs, mais c’est une vraie petite ville, qui ne vit pas que du tourisme, et il y a vraiment une atmosphère. A l’Office du Tourisme la dame était désolée qu’on reste si peu longtemps, et nous a surchargés de prospectus en tout genre pour nous montrer tout ce qu’il y avait à faire et à voir. On peut y arriver en bateau depuis l’Allermagne d’ailleurs (Travemünde), mais ça ne nous arrange guère plus vu qu’on aurait 900 km à se farcir pour arriver à Travemünde. Ou alors le train… On réfléchit. (Mais pas en juillet-août !)

Merci pour le commentaire supplémentaire Jeroboam. J’ai fait la traversée complète du “Kursiu mariu” Depuis Kaliningrad mais c’était il y a 15 ans. Je n’ai pas eu l’impression d’être racketté mais à l’époque, ils n’avaient peut être pas encore instauré toutes ces taxes !
Bon, la Lituanie, c’est un tout petit pays, ils essayent de gagner du fric là où ils peuvent les pôvres !
Néanmoins, je suis d’accord avec toi, ça devait être mieux du temps de Thomas Mann… Je crois d’ailleurs que le côté russe doit être plus authentique que le côté Lituanien… J’ai traversé en coup de vent, mais si d’aventure, j’y reviens, j’aimerais m’attarder plus longtemps à Zelenogradsk (l’ancienne Cranz de Prusse Orientale).
Pour la traversée de la Baltique en ferry, tu as aussi une ligne qui fait Kiel-Klaipeda en moins de 24h. Pas très chère, dans les 250€ hors saison pour 2 personnes, une petite voiture avec une cabine à 2 couchettes. Intéressant finalement, si on compte la fatigue économisée, le carburant et les 1 ou 2 nuits d’hôtels qu’on évite… Lien :
https://www.dfds.com/en/passenger-ferries/ferry-crossings/ferries-to-the-baltics

Pour Liepaja, c’est une ville que je trouve un peu triste. J’avais une copine qui y habitait dans le temps. C’était florissant du temps de CCCP car il y avait une importante base de sous-marins. Toute la cité des marins russes se trouve au nord de la ville. Depuis, la crise économique est passée par là. Moi, je la trouve un peu ennuyeuse, enfin, chacun son sentiment !
Cordilement.

Merci pour les remarques et le lien. En effet, moi les coins qui ne vivent que par et pour le tourisme, ça m’enchante modérément. Sur l’isthme de Courlande, quand on voit 40 dames d’un certain âge descendre d’un autocar, ou 25 motards rugissants fondre depuis l’horizon (le comportement grégaire de ces motards m’épatera toujours), on se demande un peu ce qu’on fait là.

Pour les ferries, j’avais un peu regardé (direction Liepaja), mais ça semblait plutôt plus cher, surtout avec une cabine. Là, ça semble plus raisonnable. On avait pris une fois un ferry pour redescendre d’Oslo à Kiel (avec la voiture), il y a un certain temps déjà, et on avait trouvé ça
super.

Bon, tant qu’on peut encore nous déplacer par nos propres moyens - quitte à nous faire plumer un peu dans les hôtels - ça va encore… Quand il faudra rejoindre des circuits organisés en autocar pour 3ème âge, ce sera moins intéressant.

Pourquoi veux-tu rejoindre les circuits organisés pour le 3e âge ? Défaitisme ?

Je suis plus âgé que toi et suite à un petit problème de santé qui est en train de se régler, je ne rêve que de reprendre mes road-trips à l’Est :slight_smile:

Mon préféré : Pologne, côte Baltique, puis Lituanie, puis re-Pologne jusqu’à Krakow, puis Ukraine : Lviv, Kyiv, Mariupol et Odessa (je ne peux plus me faire la Crimée, snif !) Soit 9500 km sur 5 semaines, le pied ! :wink:

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