J’ai essayé sans succès de poster le résumé ci-après en tant que “Carnet de voyage”, mais je me suis fait traiter de “Bad gateway”, alors je le poste ici.
Aller en Lituanie en voiture
----------------------------------Bon, pour préciser le contexte :1/ Ni ma femme ni moi n’avions jamais mis les pieds dans aucun des Pays Baltes jusqu’ici.2/ On a tous les deux plus de 60 ans (donc catégorie vieux chnoques pleins aux as, ce qui est tout de même un peu excessif à mon avis ; d’autant que j’ai été « routard » dans le temps).3/ On habite dans l’Est de la France (à 120 km environ de la frontière allemande) et on circule comme des rois dans une Peugeot 208 (même pas un SUV, pffou les nuls) quasi neuve.Donc on a décidé d’aller là-bas par la route because :1/ on est assez loin de tout aéroport international, et en particulier de Paris d’où on aurait pu trouver un vol low-cost pour Riga (Lettonie), puis location de voiture. Là, en plus, on aurait dû prendre une correspondance de vol (Francfort, Vienne ou Amsterdam… sinon Dublin !)2/ pourquoi prendre l’avion quand on peut y aller par la voie de terre (vieux réflexe périmé de routard gâteux).3/ j’avais envie de me rendre compte des distances par moi-même, de vérifier que j’étais encore capable de faire l’aller-retour, et de tester la bagnole en prime (et le sacro-saint GPS, tout nouveau pour moi !).4/ l’idée était surtout de se les changer (les idées) plutôt que de faire un reportage détaillé sur les Pays Baltes, ce qui a dû être fait mille fois déjà.Donc, je confirme : en 2 jours et demi, de chez nous, on arrive bien à Vilnius, après avoir traversé l’Allemagne, la Pologne et un bout de la Lituanie. Et idem pour le retour, mais dans l’autre sens.Vu le temps disponible restreint, on avait prévu nos nuitées sur Booking :à l’aller, à Bautzen (ex-Allemagne de l’Est), puis à Bialystok (Pologne)au retour (depuis Kaunas), à Oleśnica (Pologne, pas loin de Wroclaw), puis un peu après Karlsruhe (Allemagne).Des 4 nuitées, la meilleure a certes été celle de Bautzen, un appart. complet, super propre et bien équipé pour un prix certes pas donné (je ne le donnerai donc pas non plus pour ne pas me faire traiter de sale vieux capitaliste) mais très justifié, surtout comparé à la France !Le trajet, à part le début et la fin, c’est presque tout de l’autoroute, donc en principe on avance bien. Quand même, 850 km l’avant-dernier jour, essentiellement sur les autoroutes allemandes, ça fatigue (trafic intense, grosses cylindrées qui vous dépassent à 170 km/h, nombreuses portions de route en travaux, donc « Stau » (bouchons…) à répétition)… En Pologne, c’est un peu plus cool, mais nombre invraisemblable de camions, pire qu’en Allemagne, et quand ils se mettent à se doubler l’un l’autre, faut rester calme… Outre les camions polonais et lituaniens, il y a les biélorusses et quelques russes. Dans les deux pays, les autoroutes sont plutôt bonnes (parfois très bonnes), mais on sent quand même nettement la différence entre les parties bien asphaltées et bien lisses et celles qui ont dû autrefois être bétonnées, puis recouvertes (au bruit que fait la bagnole, notamment).En Allemagne, les aires carburant – casse-croûte sont bien pires que chez nous, des centaines de bagnoles et de camions stationnés, des hordes de passagers en quête d’un café ou du pipi-room… Patience ! Mais il vaut mieux se recharger aux stations situées juste à l’extérieur de l’autoroute, bien plus calmes et moins chères. L’essence en Allemagne est à peu près au même prix que chez nous,. en Pologne moins chère (mais sur l’autoroute, le gain n’est pas énorme, et parfois, ils ne parlent que polonais).Après Bialystok, fini l’autoroute, on passe en route à 2 voies, et là c’est éprouvant quand on suit un ou plusieurs camions. Ils sont en train de construire l’autoroute (la frontière est actuellement un chantier épouvantable), et il y en a déjà un bout en service côté polonais, vers Suwalki, merci Seigneur.On est passés par Marijampole pour aller à Vilnius, car la route directe, par Grodno, traverse un petit bout de la Biélorussie, et comme on ne savait pas quelles paperasses il fallait et de combien on allait nous racketter (ou si on allait finir dans les geôles de Loukachenko…), on a prudemment évité.Au total, l’aller-retour Vilnius faisait donc près de 4.000 km, un peu moins que pour aller à Kiev via Prague. Il n’y a aucun problème majeur, sinon le risque de s’endormir au volant. Avec 2 conducteurs et en roulant jour et nuit, on aurait certes pu faire mieux, mais là, à mon avis, ça suffisait largement.Traverser la Pologne par l’autoroute, c’est efficace, mais chiant : tout plat, rien à voir, très monotone (c’est quand même plus varié en Allemagne). L’autoroute Klaipeda – Kaunas, en Lituanie, est tout aussi chiante d’ailleurs, pour voir des coins intéressants, il faut clairement prendre les petites routes et avoir du temps.La-bas, presque tout le monde roule en grosse bagnole (plus grosse que la nôtre en tout cas) allemande ou japonaise (ne vous attendez pas à voir des Jigouli). Enfin, je suppose aussi que tout le monde n’a pas une bagnole. Ils conduisent plutôt bien, les camions vous signalent parfois (rarement !) que vous pouvez dépasser, vu que, depuis la 208, même s’il y a une ligne discontinue, vous ne voyez pas au-delà de la prochaine élévation de terrain, donc prudence. Attention aussi aux routes secondaires, qui peuvent être excellentes quand toutes neuves, mais aussi non asphaltées, et là, bonjour la poussière et les gravillons (et les dérapages sur gravillons)… Faut dire aussi qu’on a eu du bol avec le temps, presque pas de pluie (mais froid au début, +5°C au petit matin en Lettonie !)Quant au GPS (Tom-Tom), ma foi il s’est plutôt bien débrouillé, même s’il nous a joué quelques tours parfois au fin fond des campagnes baltes (et il ne connaît pas toujours les petits bleds). J’imagine le cauchemar que ç’aurait été à Vilnius ou à Riga par exemple sans lui…Donc pour résumer, oui, ça se fait en voiture, mais ça ne se justifie que si vous êtes un mordu du volant, ou que l’avion est vraiment trop compliqué depuis chez vous, et de préférence pour passer au moins une quinzaine là-bas sur place. Les trois pays ont beau être petits, quand vous les traversez dans le sens de la longueur ça fait quand même une bonne trotte. On est arrivés deux fois en vue de la frontière russe (en Lettonie et en Courlande), mais les miradors géants qui signalent la frontière (côté russe) ne nous ont pas encouragés à poursuivre. Là, on a juste eu un aperçu, et trouvé matière à réflexion. Les touristes en général se contentent des capitales (Tallinn, Riga, Vilnius), qui certes valent le coup, mais la campagne ou le bord de mer, c’est quand même autre chose. En fait, on n’a pas vu une seule bagnole française dans aucun des pays baltes, et presque aussi peu d’autres étrangers (ça et là, un Norvégien ou un Suédois, un Anglais, un Allemand, un Russe…) Mais à Riga on peut entendre parler français parfois.Ah oui au fait, si vous parlez russe, vous pouvez y aller franchement, presque tout le monde le comprend, souvent mieux que l’anglais, et personne ne vous jettera de regards noirs, surtout si vous précisez que vous n’êtes pas russe… parce que l’occupation soviétique, ils en gardent à peu près un aussi mauvais souvenir que des nazis, du moins les vieux, car les moins de trente ans s’en fichent allègrement. S’ils n’avaient pas été annexés par l’URSS, ils seraient sans doute déjà plus développés que la Suède ! (mais ils regagnent du terrain à toute vitesse).Voilà, c’était quelques impressions notées trop à la hâte, hélas. La prochaine fois, on ira peut-être en Albanie (mais en avion).