Je ne sais si vous êtes nombreux à partir au Mali actuellement.
Je vais avoir 66 ans en juin.
Je suis le secrétaire d’une association visant à aider les jeunes enfants épileptiques des régions de Ségou et Mopti.
Je suis “fortement invité” à me rendre sur place car j’ai aidé à créer cette association en France et que, sur place, on veut connaître le “français” qui est à l’origine de cette association.
Le président de l’association et le Trésorier sont français d’origine malienne.
Mais je présente de nombreuses pathologies.
La sous-médicalisation est le point faible du Mali.
Je suis obligé de m’auto-sonder 5 fois par jour (vessie neurologique).
Je suis sous anticoagulants car j’ai fait une embolie au niveau du cervelet gauche à l’âge de 50 ans en raison d’une malformation cardiaque et de troubles du rythme.
Je présente des troubles “cognitifs” après un hématome extra-dural temporal gauche en 1999.
Je n’envisagerais de ne partir que pour un temps court (3 jours), en novembre par exemple.
Que me conseillez-vous comme vaccins et traitements per os ?
Je présente autant de risque de faire une complication neurologique après le vaccin contre la fièvre jaune qu’après la maladie seule.
Mais cette complication s’ajouterait à tout ce que j’ai déjà !
Quand j’ai parlé de l’éventualité de partir au Mali, un Professeur du CHU m’a dit “c’est à vous de voir !”
De plus, aucune assurance ne me prendra en charge. L’Européenne d’assurances de voyages semblait accepter de me prendre en charge pour un voyage à Las Vegas afin de rendre visite à ma belle-fille qui vient de se marier avec un américain.
Le seul problème était le problème du nombre de sondes urinaires (5/j pendant un mois). J’aurai pu les faire partir par l’intermédiaire de la société qui me les livre, 3 mois avant mon départ.
Pour ce qui est du Mali, le service SAPHIR d’Air France me propose de les mettre dans mon bagage-cabine en raison du nombre réduit de sondes (20) pour un court séjour.
Que feriez-vous à ma place ? Pensez-vous qu’il faut aller au Mali en bonne santé ?
de plus, le ministère des affaires étrangères déconseille fortement aux touristes de se rendre au Mali.
Merci pour vos conseils.
François.
Anonyme2
Bonjour,
De retour d’un séjour de plusieurs mois au Mali (Bamako essentiellement, et une - magnifique - incursion vers Djenné, Mopti, et le pays dogon).
Concernant les questions de santé, je ne suis guère spécialiste, mais il semble bien que la saison chaude (plus de 45° à Bamako à partir de mars, encore davantage au nord) soit à fortement déconseiller (la saison la plus favorable “sanitairement” étant certainement la saison “froide” de fin septembre à février - températures plus clémentes, pas de précipitation, moins de risques de paludisme).
Concernant la sécurité, Ségou et Mopti se trouvent en zone orange dans le classement de l’ambassade http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays/mali-12287/, et il convient de s’informer régulièrement de l’évolution de la situation.
Ségou est relativement proche de Bamako, et est restée hors de tout souci sécuritaire lors des troubles (qui touchent principalement le nord) - un grand festival de musique vient de s’y tenir la semaine dernière (début février 2014) sans aucun problème. Mopti est plus proche des zones à risque, tout en étant restée largement préservée également.
L’idéal si vous choisissez de venir au Mali, est certainement de pouvoir être accompagné de gens sur place connaissant bien le pays et susceptibles de vous renseigner sur l’évolution de la situation.
Bonne réflexion à vous.
J.LB
camb713
vous ne pensez pas que cela fait un peu trop de risques accumulés ? sous ces climats, la chaleur, un niveau d’hygiène qui n’a rien à voire avec ici, tout peut s’aggraver très vite et les infrastructures médicales sont … ce qu’elles sont.
perso je n’irais pas, même si je comprends bien la frustration.
cordialement
Béatrice
Anonyme4
Bonjour,
Merci à vous pour les impressions données et les conseils.
A bientôt.
François.
Anonyme5
Et si vous inversiez plutot cette cérémonie? La faire dans votre ville avec le président et trésorier malien par exemple. Plus sage comme décision je pense. D’ailleurs un carnet de snté doit ètre présenté pour aller au Mali et avec le votre, pas certain que vous puissiez embarqué
Anonyme6
Bonsoir Pieau,
Merci pour votre avis.
Le problème est que je viens d’obtenir l’aval du chef de service des maladies tropicales et des “conseils aux voyageurs” de mon CHU.
Il va, lui-même, souvent au Burkina Faso et ne m’a aucunement parlé d’un “carnet de santé” (!) que je n’ai d’ailleurs jamais eu (je suis né en 1948 !).
Ce carnet de santé serait à présenter, d’après vous, à la douane ou au service de sécurité avant mon embarquement à CDG ?
Je vais demander, dès demain, au Pr que j’ai vu au CHU ainsi qu’à Air France.
J’ai déjà été en contact avec “SAPHIR” d’Air France qui m’a accompagné dans des voyages au Québec et en Italie. SAPHIR ne s’est pas opposé à mon voyage au Mali. On m’a cependant précisé que ma “protection” s’arrêterait à l’aéroport.
D’autres routards sont-ils au courant de cette “restriction” à l’embarquement ?
Anonyme7
Moi qui suis né en 1944 j’ai dû faire un carnet de santé pour la Mali, aéroport de gao au débarquement, sinon pas d’entrée sur le sol malien, il m’a aussi servi ce carnet pour Djanet extrème sud algérien. Mali: 2004 , Algérie 2009
Anonyme8
Le Professeur, chef du service “Médecines Tropicales et conseils aux voyageurs” de mon CHU ne m’a parlé de ce carnet de santé !