Bonjour,
J’ai eu le bonheur de parcourir ces paysages fabuleux en mars 2024. Mais le choix de l’agence de voyage n’était pas top. Voici le message que j’ai envoyé à POINT AFRIQUE à mon retour (plus jamais avec eux…)
Suite à mon séjour vers Djanet organisé par Point Afrique, je souhaite vous faire part de mon retour d’expérience.
1ère semaine du 16/03 au 22/03, circuit Tadrart en 4x4, 8 participants
Equipe locale : Guide Ali, 4 chauffeurs (2 véhicules pour 3 participants chacun, 1 véhicule pour le guide et 2 participants, 1 pick up pour matériel), 1 cuisinier (Mouloud)
Le sentiment global c’est que l’équipe locale est largement plus focalisée sur son bien être que sur celui des clients.
Ils ont fait chaque jour leur thé, leur taguela sous nos yeux sans partager. Etant arrivée le samedi matin, j’ai enfin pu gouter le fameux thé le lundi soir après avoir réclamé de nombreuses fois… Ils installaient 3 véhicules en U et plaçaient leur tapis et paravents pour être au maximum à l’abri du vent. Notre table était en face du U plus ventée.
C’était Ramadan donc l’équipe faisait la rupture du jeune vers 18h30 (thé sans nous), préparait et mangeait leur repas sans nous. Notre repas arrivait après 20h. En attendant on avait droit à une thermos d’eau chaude, du thé lipton en sachet et un paquet de biscuits secs industriels, tout cela identique tous les soirs.
Les repas midis et soir préparés par Mouloud étaient variés et copieux, c’est le seul qui œuvrait vraiment à notre satisfaction. C’est lui qui finalement a décidé de nous préparer un vrai thé après le repas de midi. On a bien compris que Ali n’était pas d’accord avec lui, ils se sont pris la tête plusieurs fois.
Ali tenait son équipe pour qu’ils interagissent le moins possible avec nous. Le premier soir on s’est tous assis sur leur tapis autour du feu, ils nous ont tourné le dos.
Ali est un guide silencieux inintéressant. Il parlait très peu, ne nous parlait ni d’itinéraire, ni de lieux, ni d’histoire, ni de traditions, rien. Les seuls mots « on bouge » quand on devait partir, et nous montrer les différents dessins dans les peintures rupestres, c’est à peu près le rôle qu’il a tenu. On partait marcher sans savoir combien de temps, pour voir quoi, si c’était difficile ou pas, si les 4x4 pouvaient nous récupérer en route pour ceux qui marchaient peu…. Bien sûr on l’a interrogé maintes fois mais nous n’avons eu que des réponses laconiques. Il était largement plus bavard avec ses équipiers.
On s’est rendu compte aussi que les chauffeurs quand ils étaient au volant de leur 4x4 loin d’Ali partageaient plein d’infos avec leurs passagers. Pour ma part je me suis retrouvée quasiment tout le temps dans le véhicule d’Ali. Mai j’ai pu avoir les infos par mes collègues !
Un mot sur les tentes quasiment toutes avec fermeture éclair cassée, personne ne propose son aide, ni ne nous conseille sur le sens et l’emplacement où s’installer.
Bref, cette première semaine n’a pas montré l’hospitalité légendaire des Touaregs…
Vendredi 22 mars au dimanche 24 mars, Intermède à l’Auberge à Djanet
Le vendredi on rentre vers Djanet. Repas de midi au « camp », ensuite transfert à l’auberge, repos, visite de la ville de Djanet de 17 à 18h environ, retour auberge, transfert au « camp » pour diner (coucous insipide sans viande et seulement des pommes de terre et des carottes en légumes), retour auberge pour la nuit.
Samedi matin je rencontre les 2 filles qui vont faire le second circuit avec moi. Comme moi, elles viennent d’apprendre que notre circuit ne commencera pas ce jour, mais demain ! On va rester 24 heures de plus dans cette auberge excentrée de la ville où il n’y a rien à faire… Kader (votre représentant sur place) a promis de nous organiser une balade mais on l’attendra jusqu’à 21h pour qu’il nous donne seulement l’horaire de départ le lendemain. En fin d’après midi on rencontre Cyril le quatrième participant du second circuit, pour qui son premier circuit a toujours été prévu de finir le samedi soir et non le vendredi soir comme moi. Donc vous saviez pertinemment qu’on allait perdre une journée. Je suis très mécontente de cette organisation.
2ème semaine du 23/03 au 30/03, circuit Essendilène en rando chamelière, 4 participants
Equipe locale : Guide Mohamed (ne parle pas français), accompagnateur francophone Lamine, 4 chameliers, 1 cuisinier
Rdv à 8h pas loin de l’auberge pour le départ à peid. Guide et accompagnateur ne savent pas que notre circuit se termine vendredi soir et qu’il manque donc 1 jour. Lamine convient avec nous qu’il faut adapter l’itinéraire pour répartir les temps de marche de la journée perdue.
Malgré un guide et un accompagnateur ce ne sont pas les explications qui leur assèchent la gorge. Toujours pas d’infos sur la durée de marche, la difficulté, l’itinéraire, les lieux, les paysages… On a un peu plus de réponses quand on pose des questions.
Chaque jour à l’arrivée vers 11h/midi au bivouac installé par l’équipe pour la nuit, le repas de midi est prêt. Plat de crudités (80% salade verte, 15% concombre, 5% tomate, olives) et plat féculent froid (pâtes, semoule, riz). On aura 1 demi œuf dur 1 fois et une boîte de sardines 1 fois. 1 jour on aura uniquement le plat de crudités. En dessert dattes ou orange et 2 fois fruits en boite qu’on aurait préféré remplacé par des dattes ou une orange mais ce n’était pas possible. Pourtant vers la fin du séjour on a découvert une caisse d’oranges presque pourries qu’ils ne nous ont pas donné. Cuisine peu variée et surtout quantité insuffisante. Le soir le rythme est identique à la 1ere semaine, on mange après 20h. Vers 17h quand on revient au camp après une balade (on n’avance pas dans le trajet total l’après midi, le bivouac est au même endroit que le repas de midi), rien ne nous attend, pas même notre « coin », pas d’eau chaude ni de thé, ni d’en cas… Il faut attendre vers 18h30 pour avoir le même en cas que la semaine précédente, le même paquet de biscuit et qqs cacahuètes grillées. Pour l’équipe thé, taguela, lait liquide (poudre pour nous), sous nos yeux ébahis….
Une tente en bon état (j’ai tiré le bon numéro), une tente pour Cyril dont le double toit (pour tente 2 places) ne correspond pas à l’habitacle (pour 3). Il nous raconte avoir eu le même souci la semaine précédente.
On comprend vite que nous n’avançons pas assez pour terminer l’itinéraire dans les temps. Le 24 mars on a marché 15 kms, le 25 11kms, le 26 13 kms, le 27 17kms, le 28 25kms (marche matin et après midi) et le 29 22 kms (marche de 7h30 à 13h). La journée perdue s’est récupérée sur les 2 derniers jours. On a bien encaissé la marche à partir de 14h sous un soleil qui affichait 50° au soleil…
La cerise sur le gâteau c’est l’arrivée à l’auberge le vendredi après midi vers 17h. Pas d’accueil si ce n’est nous indiquer nos chambres. On demande un verre d’eau, on nous répond que ce n’est pas possible. On demande d’autres boissons payantes si besoin, on nous dit d’aller au supermarché du coin… Par contre à la rupture du jeune tout est prêt pour les touaregs. Et nous on a droit au lipton et aux mêmes biscuits… vers 19h. Repas du soir à l’auberge, un couscous assez bien garni mais toujours très fade sans épices. On me répond que c’est comme ça ….
Voilà, je suis vraiment déçue de ce séjour, ce n’est pas ce que j’avais lu dans votre programme idyllique. Je pense que le choix des équipes n’est pas approprié, je ne peux pas imaginer que ce soit la vraie attitude touareg. A mon avis la somme que j’ai versé pour ce voyage est largement supérieure à la médiocre qualité obtenue sur place. Bien sûr les paysages, la marche dans le désert, les nuits au milieu de nulle part, les repas sous les étoiles, sont les éléments les plus marquants dont je chercherai à me souvenir. Mais je trouve indispensable de vous informer de mon état d’esprit à mon retour.
POUR INFO, aucune réponse à mon mail à ce jour…