Traditions et coutumes Zimbabwe
Place des femmes
Bien que bénéficiant constitutionnellement des mêmes droits, hommes et femmes ne sont en fait pas égaux dans la société zimbabwéenne en termes d’héritage ou de justice (les témoignages des femmes étant considérés comme de moindre valeur). Des jugements de la Cour Suprême ont déjà porté en ce sens, arguant du fait que la constitution autorise certaines exceptions en faveur de la loi coutumière.
Parallèlement au mariage civil, le mariage coutumier est reconnu par la loi pour les Zimbabwéens noirs. Fréquemment polygame, il ne permet guère le divorce (très mal vu) et donne l’exclusive propriété de biens à l’homme. Dans le cas où plusieurs épouses coexistent, chacune dispose de sa propre maison et d’un pan des terres cultivables.
Au quotidien, de nombreuses femmes vivent seules avec leurs enfants : nombre d’hommes sont contraints d’émigrer en ville ou dans les pays voisins pout trouver un travail. Les femmes restées au pays s’occupent des cultures, du potager et élèvent en général quelques poules. Beaucoup ont aussi une petite activité annexe pour essayer d’améliorer l’ordinaire (fabrication de pain, poterie, vannerie, broderie…).
Les Ndébélés
C’est dans la région de Bulawayo et dans le sud-ouest du Zimbabwe, le Matabeleland, que vivent principalement les Ndébélés. Représentant environ 16 % de la population du pays, ils parlent une langue à clics proche de celle des Zoulous – auxquels ils sont apparentés.
Originaires d’Afrique du Sud, ils se sont établis dans la région dans les années 1840, après avoir été chassés de leurs terres ancestrales par des conflits internes, puis par l’avancée des Boers hollandais. Ils repoussèrent eux-mêmes vers l’est et subjuguèrent en partie les Shona, avant d’ouvrir plus ou moins sciemment la voie au colonialisme anglais en signant un traité autorisant la British South Africa Company à exploiter les mines locales en échange d’armes et de prébendes.
Les Ndébélés entretiennent depuis une relation difficile avec les Shona, reflétée dans l’existence parallèle de deux mouvements combattant pour l’indépendance dans les années 1960-70 : la ZANU des Shona et la ZAPU des Ndébélés… Un conflit armé a opposé les deux ethnies de 1983 à 1988. Certains ont même parlé de génocide, tant les atrocités furent dirigées vers tous les Ndébélés, femmes et enfants inclus.
Les Shona
Principal groupe ethnique du Zimbabwe (représentant environ 82 % de la population), les Shona regroupent en fait un ensemble d’ethnies bantoues apparentées parlant des dialectes plus ou moins proches (Karanga, Rozvi, Zezuru, Korekore, Manyika, Ndau).
Ils vivent principalement dans les deux tiers est du pays, le Mashonaland, où se trouve la capitale, Harare, et les ruines de la cité de Great Zimbabwe – bâtie par leurs ancêtres. Ils contrôlent le pouvoir dans le pays à travers Robert Mugabe et son clan.
Traditionnellement agriculteurs, les Shona pratiquent aussi un peu l’élevage. Ils travaillent le bois (mais ne sculptent pas de masques), le métal et la poterie. En 2008, la danse populaire du Mbende Jerusarema de l’ethnie Zezuru a été classée au patrimoine mondial immatériel de l’humanité par l’Unesco : il s’agit d’une danse de la fertilité ayant pour animal totem la… taupe ! Son nom de Jerusarema (Jérusalem) lui a été adjoint par les missionnaires choqués de son caractère sexuellement explicite… ce qui lui a permis de devenir ensuite un symbole dans la lutte contre le colonialisme.
Jours fériés
- 1er janvier : Nouvel An.
- Mars-avril : Vendredi Saint et lundi de Pâques.
- 18 avril : fête de l’indépendance.
- 1er mai : fête du travail.
- 25 mai : Africa Day.
- 2e lundi d’août : Heroe’s Day.
- 2e mardi d’août : Defence Forces Day.
- 22 décembre : Unity Day.
- 25-26 décembre : Noël et Boxing Day.
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