(Pour essayer de comprendre l’Orient, les Occidentaux peuvent lire de nombreux ouvrages, de “Jung Lin Yutang”. Ils peuvent étudier les langues, apprendre à distinguer les nuances de ton, etc. Peut-être finiront-ils par comprendre la démarche orientale mais jamais, au grand jamais, ils ne deviendront des occidentaux.
Leur mode de pensée linéaire et antithétique est en effet très différent de celui de ces peuples, circulaire, holistique et multidimensionnel. Les occidentaux qui ont l’habitude de fréquenter l’Asie le savent bien : dans la pensée orientale, les opposés peuvent coexister.
En Orient, un Occidental reste un étranger, un “farnang”.
Le terme “farang” peut être péjoratif ou amical selon le contexte, mais il est, le plus souvent, neutre. Il définit simplement une différence vis-à-vis des “khon thaï”, le peuple “thaï”, composé de ceux qui, d’une façon ou d’une autre, revendiquent leur “khwampenthaï”, leur apparence à la culture thaïe.
Selon “Pavin Chachavalpongpun”, journaliste et essayiste thaïlandais résidant à Singapour, la “khwampenthaï” est un concept malléable, en perpétuelle évolution, qui, pour cette raison, repose davantage sur la reconnaissance de ce qui n’est pas thaï que de ce qui l’est strictement.
Les Thaïlandais n’apprécient guère cette idée, qu’ils jugent contraire à leur mentalité et qui frise l’offense quand on sait combien ils aiment se montrer ouverts et disponibles. De plus, elle s’oppose à un autre pilier de la culture thaïe, le “sanuk”, « le chemin de la joie de vivre »
Le “sanuk” est la clé des comportements caractérisant l’attitude des Thaïlandais, faite de gentillesse, de disponibilité, de joie de vivre et de prévenance, y compris, évidemment, envers les farangs. C’est précisément en raison de ces qualités que Thaïlande et ses habitants semblent si accessibles, plus proches et plus ouverts que d’autres cultures orientales, indiennes ou chinoises par exemple, qui conservent une part de mystère.
C’est pourtant à cause de son ouverture au monde occidental que la compréhension de la Thaïlande est ardue. En effet, parce que très connue et très visitée, celle-ci a toujours été victime d’interprétation inexactes et superficielles, souvent fondées sur des clichés. A commencer par la vision « orientaliste » qui s’est forgée depuis les premiers contacts avec les Européens.)
Petit résumé de « l’autre guide » : pas d’adresse : hôtel, restaurants, plages ou autres.