Ce petit récit couvre la partie en Arménie du voyage en Caucase Sud (Géorgie, Arménie et Azerbaïdjan), que j’ai fait en voiture à partir de Vienne (Autriche). Voir les autres parties du voyage dans les forums Géorgie et Azerbaïdjan. Dans le récit Géorgie je décris aussi la route à faire pour arriver dans la région.
Comme il y a beaucoup de récits de voyage, je me concentre sur les info qui sont intéressantes pour qui voyage avec sa propre bagnole.
Guides : pas de Routard, dommage. On a utilisé Bradt (en anglais) et Lonely Planet (en anglais, LP par la suite). Il y a aussi le « Petit Futé » : à oublier !
Cartes routières : « Armenia & Azerbaijan », de International Travel Maps (ITM) et « Kaukasus », de Freytag & Berndt. Les info sur les routes principales sont exactes, mais pas trop pour les chemins secondaires, voir les pistes. Il est toujours mieux d’acheter une carte routière locale une fois dans le pays.
Téléphone et Internet : Achetez aussi une pouce SIM locale pour votre téléphone mobile. Internet partout, pas de problème pour se connecter.
On peut entrer en Arménie par voie terrestre seulement en venant de Géorgie ou Iran, car les frontières avec la Turquie et l’Azerbaïdjan sont fermées. Si vous passez par l’Iran, il faut prévoir le carnet de passage en douane.
Nous on est rentrés à Bavra, venant de Akhaltsikhe, en Géorgie. Ceci sera probablement le cas pour tous ceux qui cherchent la voie plus courte pour l’Arménie en venant de l’Europe.
Première surprise à la frontière : l’entrée en Arménie en voiture est très pénible, surtout en comparant avec la facilité des procédures en Géorgie. On vous envoie d’un fonctionnaire à l’autre, sans que vous sachiez le pourquoi. Il faut payer une taxe décrite comme « taxe d’importation temporaire du véhicule » de 40€ pour deux semaines, mais bien plus haute si on compte rester plus longtemps. L’assurance faite en Géorgie, en principe valable pour tous les pays de l’ancienne URSS, n’est pas valable en Arménie. Comme l’assurance locale est seulement 12€, on a pas discuté d’avantage (on avait perdu déjà plus d’une heure). Il faut dire qu’avoir un passeport français aurait aidé, car les arméniens adorent les français. Bon, finalement, on part, direction Gyumri.
Deuxième surprise. La route, qui est néanmoins une des routes principales d’entrée dans le pays, qui relie la frontière à la deuxième ville du pays, est dans un état abominable. Une route goudronnée avec des trous de taille et profondeur importante est beaucoup plus dangereuse qu’une piste : même avec notre 4x4 on procède au ralenti. A Gyumri, pas d’indication des directions. Heureusement, les Arméniens sont super gentils, et aident beaucoup les étrangers, et on arrive à notre destination, qui est très proche de la place où se trouve la statue de Aznavour. A conseiller, le B&B de Artush & Raisa (1-2 Ayvazovski Poghots). Seul point faible, pas de WiFi – mais peut-être réglé maintenant. Dans notre cas, il a fallu se débrouiller avec l’ordinateur de la maison, avec clavier cyrillique.
En route pour Erevan, on a choisi de faire un détour pour voir Ani (de loin, car le site est en territoire turc), ensuite visiter le monastère de Harichavank, contourner le mont Aragac et rejoindre Erevan par les gorges du Kasagh. Il y a beaucoup à voir dans ces environs : les monastères de Saghmosavank et Hovhannavank (mais vous allez avoir une overdose de monastères à la fin du voyage), la forteresse de Hamberd, et en général le mont Aragac avec ses paysages magnifiques.
A Erevan, le B&B recommandé est Anahit Stepanyan (5 Sayat Nova Poghota). Pas seulement un endroit adorable (mais 4ème
étage sans ascenseur), avec belle vue jusqu’au mont Ararat, mais une atmosphère familiale et une hôtesse qui vous donne plein de renseignements et d’aide en cas de problèmes.
Pour les amateurs de jazz, le Poplovok Jazz Café et le Malkhas Jazz Club (plus chic).
A Erevan et dans les environs plein de choses à voir que vos guides vous signaleront. En dehors des terrains battus, les gorges de Garni avec ses formations rocheuses basaltiques, juste au-dessous du temple de Garni.
En route pour le sud, vers Goris, il faut voir le monastère de Khor Virap. Belle vue sur le mont Ararat, en territoire turc. Le monastère de Noravank vaut aussi le petit détour.
A Goris, on a logé chez Lyova&Sons (7 Makichi Poghots), bien mais sans charme particulier. Tout-le-monde va à Goris pour voir le monastère de Tatev, mais beaucoup oublient le village troglodyte de Khndzoresk, très intéressant.
Ensuite, Sisian, pour visiter la ville, le Zorats Kharer et d’autres choses dans les environs. Malheureusement, le site des pétroglyphes d’Ughtasar était encore sous la neige, donc on a renoncé.
A Yeghegnadzor, logez chez Gohar’s Guest House (44 Spandaryan Poghots). Pas facile à trouver, mieux regarder par Internet avant d’y aller. Et réservez à l’avance : on voulait rester un jour de plus, mais ce n’était pas possible parce-que c’était complet. Plein de petites choses intéressantes dans les environs, comme la vallée de Yeghegis, la forteresse de Smbataberd, la station de ski de Jermuk (pas forcement pour la station de ski en soi, mais pour les paysages). Surtout dans la vallée de Yeghegis un 4x4 peut aider pour se rendre en voiture plus proche des endroits à visiter, mais il faut faire attention : par exemple, sur le chemin pour la forteresse de Smbataberd il y a un pont à passer qui semblait assez fragile, e que je n’ai pas osé tester. Une autre fois on est resté bloqué dans la boue, et il a fallu l’aide d’un tracteur pour nous dépanner. Conseil : ayez toujours des bottes très hautes accessibles, au cas où…
L’église souterraine de la Mère de Dieu à Martiros mérite une visite, mais elle n’est pas facile du tout à trouver, car il n’y a pas de signalisation du tout et il faut demander aux locaux. La dernière partie du chemin est à faire à pied.
De Yeghegnadzor, on s’est dirigés vers le lac Sevan. En route, caravansérail de Selim. Monastères au bord du lac, mais surtout le cimetière de Noratus, ou il y a la plus grande quantité de khachkars (pierres funéraires) en Arménie. Loger à Sevan n’est pas difficile, il y a plein de petits motels au bord du lac.
A Dilijan, le B&B de Nina Hovhannisyan (18 Myasnikyan Poghots) est bien à recommander. La région est très verte et bien plaisante. Il y a, bien sûr, aussi des monastères : Haghartsin et Goshavank. Dilijan est le lieu idéal pour passer une journée de relax si on est pas pressé.
Puis, la dernière étape avant la rentrée en Géorgie est Alaverdi. Le B&B conseillé est Iris Guesthouse, de Irina Israyelian (65 Shahumyan Poghots, avant d’entrer dans le village). Belle vue sur la vallée et atmosphère très conviviale. Il y a beaucoup à voir à Alaverdi : le pont médiéval de Tamara, les monastères de Sanahin et Saghpat (sites classés par l’UNESCO) dans les environs, le monastère d’Akhtala, l’église de Odzun, et, en général, le paysage des gorges du Debed.
La frontière de Bagratashen avec la Géorgie n’est pas loin. Vous vous souvenez qu’il y avait une « taxe d’importation temporaire » pour le véhicule à l’entrée en Arménie ? Bien, à la sortie on paye la taxe d’exportation, 6600AMD. Pas grand-chose (une douzaine d’Euros), mais ennuyante quand-même. Et en plus, il faut faire ça en passant pour un intermédiaire, qui charge 3KAMD pour mettre un tampon. Très dommage qu’un si joli pays, avec des habitants si sympa, nous laisse avec l’amertume d’être arnaqués par la bureaucratie.
Le récit continue dans le Forum Géorgie.
N’hésitez pas à me contacter si vous voulez d’autres renseignements, comme par exemple des adresses email, que je ne poste jamais dans des fora publiques (pour éviter le spam).