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La Côte d’Ivoire est un pays riche qui mérite d’être découvert sous toutes ses coutures, c’est pourquoi j’ai exploré tous les coins du pays, découvrant peu à peu ses beautés et sa culture unique.
Arrivé en Côte d’Ivoire par Sipilou
J’ai commencé mon voyage en Côte d’Ivoire à Sipilou où les douaniers m’ont empêché de passer pendant 4 jours alors que j’étais dans mes droits. C’était une expérience qui a mit à défi ma patience et ma ténacité mais j’ai fini par passer.
Voilà l’article sur l’histoire complète :
Coincé à la frontière de la Côte d’Ivoire pendant 4 jours!
Menu
Coincé à la frontière de la Côte d’Ivoire pendant 4 jours!
Découvrir Man et ses alentours
La pire route que j’ai eu à faire en Afrique (Côte d’Ivoire)
Les magnifiques plages de Grand Bereby et Sassandra
Anecdote du bluff
Coincé une semaine à Abidjan
3 anecdotes à Abidjan
Anecdote changement d’attitude
Yamoussoukro la capitale abandonnée
Korhogo et ses rochers sacrés
Le parc national de Comoé… Seul
La si peu connu île de Tiagba
Quelques informations sur le roadtrip en Côte d’Ivoire
En sortant de Sipilou, le paludisme dans le sang (encore une autre histoire), je suis passé par les meilleurs routes de la région, c’est à dire des routes de terres rouges ponctuées de rochers à en faire crever les pneus.
C’est sur cette route que je croise des jeunes entrain de fabriquer des briques de terres sur le bord de la route, ils m’abordent tout de suite et me souhaite la bienvenue.
C’est mon premier contact avec des Ivoiriens depuis Sipilou et il m’a marqué !
Plus loin je croise aussi un petit Caméléon traversant la route, c’est la première fois que j’en voyais un sauvage !
Man et ses montagnes
Ma première destination “touristique” fût Man avec ses nombreuses collines qui font sa popularité, une expérience plutôt sympathique que je décris dans cet article :
Découvrir Man et ses alentours
Ensuite j’ai enchainé en passant par l’Ouest du pays, une route très boueuse et très compliqué qui m’aura valu de nombreuses galères, des souvenirs très forts et des moments de rencontres uniques !
La pire route que j’ai eu à faire en Afrique (Côte d’Ivoire)
Après avoir passé les passages les plus durs et avoir retrouvé une route carrossable, un sentiment de joie immense m’envahit. J’avais si peur de coincer la voiture, de la casser ou de devoir faire demi tour. C’était un énorme relâchement !
Grand Bereby et Sassandra
Au bout de cette route sans fin j’arrive enfin à Grand Bereby et Sassandra ! Des paysages sublimes m’attendent et une expérience hors du commun avec les locaux avec qui j’aiderais à creuser un canal entre 2 eaux. C’était parmi mes meilleurs souvenirs d’Afrique !
Les magnifiques plages de Grand Bereby et Sassandra
Ensuite je prend la route pour Abidjan, je roule sur une route en très bon état bordé par des champs de palmiers à perte de vue, tout le Sud du pays en est recouvert c’est assez dingue, mais c’est grâce à ça en partie que le pays est si bien développé par rapport à ses voisins.
Anecdote du bluff
Sur la route pour Abidjan je me suis fais arrêter par un policier, après vérification de mes papiers il me demande ce qu’il y a dans ma voiture, comme d’habitude je dis en rigolant que c’est ma maison.
En général ça les amusent quand je dis ça et ils me laissent tout de suite tranquille, mais pas cette fois, ça ne le fait pas du tout rire même.
Il m’accuse alors de faire du “vagabondage” de ses propres mots. Il me demande de descendre du véhicule et d’attendre le chef de la police pour me verbaliser ou immobiliser mon véhicule. Je le contredis mais je ne m’énerve pas, je reste avec lui patiemment, on finit même par discuter un peu de mon voyage, mon projet et ma façon de vivre.
Le temps passe, personne ne vient, au bout d’une petite heure il me dit que je peux repartir et me souhaite un bon voyage.
Je pense qu’il bluffait, il voulait que je lui glisse un billet pour pouvoir continuer ma route, mais en me voyant être patient et en discutant un peu je pense qu’il a fini par abandonner. C’est la pire chose qui me soit arrivé en Côte d’Ivoire avec un policier, donc on peut dire que c’est un pays plutôt tranquille !
Alors que j’avais passé une terrible semaine à me débarrasser du Paludisme, ma voiture a décidé d’arrêter de démarrer seule à quelques centaines de kilomètres d’Abidjan. J’ai dû faire toute la route en une fois sans l’éteindre pour atteindre la ville et trouver des garagistes capables de la réparer.
J’ai cherché toute la journée avant de trouver les meilleurs mécaniciens d’Abobo, ensemble ils passeront une semaine à essayer de réparer ma voiture.
Ce fût encore une expérience sociale imprévu qui m’a beaucoup marqué.
Abidjan
A Abidjan la vie est très différente d’ailleurs en Côte d’Ivoire, la capitale est très bien développé et ses routes aussi, dans le centre tout du moins.
Ce n’est pas une destination que j’ai beaucoup apprécié, les différences sociales se font beaucoup ressentir comme dans beaucoup de grandes villes Africaines. Mais c’est une ville à voir, c’est la ville la plus développé que j’avais vu jusque là en Afrique de l’Ouest avant de voir Lagos au Nigéria.
Coincé une semaine à Abidjan
A Abidjan les bus locaux sont peints de pleins de manière différentes, souvent ils représentent des Ivoiriens connus dans la chanson ou le football, mais pour celui là je n’ai pas compris :
3 anecdotes à Abidjan
1- Dans les bouchons d’Abidjan il y a des tonnes de vendeurs qui vendent absolument de tout ! Au milieu des voitures je repère un vendeur avec deux coussins dans les mains, le mien date du début du voyage, il est encore couvert de sables de Mauritanie, il serait bien temps de le changer.
J’appelle cet homme depuis la fenêtre et je lui demande le prix, il me dis 12 000 CFA, un homme derrière crie 22 000 ! Il a repéré que je suis blanc alors il dis n’importe quoi pour que ça passe, mais le jeune avec qui je parle n’est pas comme ça, son prix est exagéré mais de façon normal.
12 000 CFA c’était beaucoup pour un coussin alors je lui propose 5 000, à ce moment là le bouchon avance, je suis obligé d’avancer et je coupe court à la négociation.
Mais je vois le jeune homme courir derrière moi dans le rétroviseur, il crie “5 000 ok !”, je lui tend 5 000 CFA pendant qu’il court et lui me jette (littéralement) 2 coussins par la fenêtre ! On s’était probablement mal compris, je ne voulais en acheter qu’un mais bon ça m’en fera un de secours !
C’est curieux puisque dans ce genre de transactions ces hommes ne sont pas obligés de donner la marchandise, ils pourraient très bien prendre l’argent et s’en aller, mais ici la confiance est quelque chose de très important, et je n’ai jamais vu quelqu’un m’arnaquer ou me voler dans les bouchons.
2- Je me suis pris une prune en grillant un feu apparemment, je ne l’avais pas remarqué. Le prix de la contravention était de 3€ avec un reçu ! Ce n’était donc pas une arnaque, c’est assez rare pour le souligner.
Une policière vient vers le policier qui me tend l’amende et lui dit qu’il ne fallait pas me mettre de contraventions ! Elle veut me rembourser, puis elle me demande mon contact Whatsapp, elle dit que je suis un voyageur et que je pourrais conseiller sa fille pour ses voyages.
Au début je pensais que c’était innocent, c’est au bout d’un certains temps que sa fille m’a directement contacté et a tenté de me draguer. Sa mère voulait visiblement que je sorte avec sa fille et que j’en fasse une Française. Bien tenté mais je suis habitué à ce genre de choses !
3- Un policier m’a arrêté sans raison et m’a dit sans même dire bonjour “Tu va donner argent tu va partir !” (de ses propres mots). Evidemment il aura pas eu un penny et aura vite laissé tomber.
Anecdote changement d’attitude
A Yamoussoukro je me suis tout de suite arrêté à un garage pour acheter des pneus, la route dans le Sud les avaient beaucoup abimées, j’ai alors rencontré le vendeur de pneu, un homme très sympas et son ami garagiste qui lui était plutôt froid avec moi.
Je négociais avec le marchand de pneu quand son ami garagiste rétorqua “Pourquoi tu discute toi?”, il sous-entendait que je n’avais pas à négocier, vu que je venais de France et donc que j’étais riche. Je lui ai alors expliqué ce que je faisais là, mon projet, le fait que je dormais dans ma voiture pour pouvoir y arriver ect…
Il a tout de suite changé d’avis, lui qui ne m’aimait pas de prime abord, en un éclair il est devenu un ami lorsque je lui ai montré le coffre de ma voiture où l’on peut voir mon petit lit fabriqué avec quelques planches. On s’est serré la main avant que je reparte, il m’a souhaité bon voyage en me faisant de grands gestes et en me lançant de grands sourires.
Ce n’est pas pour ça que je suis venu en Afrique, mais c’est un but que je me suis fixé sur place en voyant la mauvaise image que certains locaux peuvent avoir de nous. Je me rendais compte que je brisais cette image de l’Européen riche qui dépense sans limite que les Africains ont. Il m’est arrivé plusieurs fois de casser ce préjugé, de surprendre en disant que je dormais dans ma voiture, que j’avais un budget serré.
Et en général ils ne restent pas sur leurs premières idées, au contraire ils sont très heureux de rencontrer un Français qui galère, de plus, qui galère pour découvrir leur pays et leur culture.
Yamoussoukro
Yamoussoukro est vraiment une curiosité très particulière à voir en Afrique, elle représente à elle seule la mégalomanie de certains présidents Africains. Ses lacs de crocodiles du Nil ou sa Basilique immense en sont les plus grands représentant. C’est vraiment à voir !
J’en ai fais un article avec toute l’histoire de Félix Houphouët-Boigny :
Yamoussoukro la capitale abandonnée
Parc National de la Marahoué
C’est un petit parc national que je souhaitais visiter en Côte d’Ivoire, il y avait très peu de renseignements sur Internet mais en roulant plusieurs heures sur des chemins en très mauvais état j’ai fini par le trouver.
Malheureusement le parc national est une ruine ! En cherchant plus longtemps j’ai fini par trouver que les limites du parcs avaient été franchis par les chasseurs locaux durant la crise économique de 2011, ces chasseurs ont tués tous les animaux du parc national et aujourd’hui il est toujours exploité par les locaux.
Ça n’est pas un cas à part, la plupart des parc nationaux du pays ont fini comme ça et les informations les concernant sont parfois très dur à trouver.
Après ça je reviens à Yamoussoukro, je prend la direction de Korhogo en passant par Bouaké. J’espère ainsi pouvoir rejoindre le Parc National de Comoé qui parait être toujours en état.
Korhogo
Korhogo fût un de mes lieux préférés en Côte d’Ivoire, c’est un endroit chargé d’histoires et de cultures. J’y ai d’ailleurs rencontrés 2 génies : Yéliman et Chien Lo qui continue de me protéger.
Je raconte tout ça ici :
Korhogo et ses rochers sacrés
Parc National de Comoé
Alors que la zone venait d’être attaqué par des terroristes, je me suis rendu au Parc National de Comoé qui était à ce moment là une zone rouge.
J’ai bien pris des informations pour être sûr que la région n’était pas dangereuse et j’ai pu visiter le Parc National seul avec ma voiture :
Le parc national de Comoé… Seul
L’île de Tiagba
Avant de sortir du pays j’avais quelques jours à perdre, j’ai alors découvert par pur hasard l’île de Tiagba. Encore l’un de mes meilleurs souvenirs en Afrique.
La si peu connu île de Tiagba
J’ai passé les autres jours à explorer toutes les lagunes du Sud du pays, ses champs de palmiers et ses plages :
Et j’y ai fais des rencontres marquantes qui m’ont laissé de beaux souvenirs, comme ce jour avec des écoliers près d’une lagunes :
Sortie au Ghana
Il y a de nombreuses sorties pour arriver au Ghana par la route mais j’ai choisi celle de Diablé. Après de nombreuses recherches j’ai entendu dire que c’était la seule frontière qui en demandait pas de Carnet de Passage (une sorte de passeport pour la voiture).
Et la frontière était parfaite ! Je ne peux que la recommander, surtout si vous n’avez pas de CDP.
Quelques informations sur le roadtrip en Côte d’Ivoire
Pour camper
Camper en Côte d’Ivoire est parfois très compliqué, la moitié Sud du pays est couverte de plantations de palmiers ou de maniocs, on peut évidemment trouver un endroit pour poser sa voiture et camper là dedans mais on est sûr d’être réveillé tôt par les agriculteurs qui ne comprendront pas ce qu’on fait là.
Mais pour ce qui est de l’autre moitié il est très facile de trouver un coin tranquille pour se garer et dormir. Le pays offre des étendues de savanes et de forêts magnifiques où la route est carrossable.
La Police
Il existe plusieurs barrages notamment sur la grande route qui sépare Abidjan de Korhogo, ces barrages ont pour but de pilier les locaux, on vous trouvera toujours une infraction, il est difficile de s’en sortir sans amende et sans pousser un coup gueule. Hormis ça, les Ivoiriens sont très accueillants, la police et les militaires sont assez présents mais il ne vous embêteront pas plus que ça.
A part le policier qui m’a arrêté sur la route d’Abidjan et m’a embêté une petite heure, je n’ai pas eu de mauvaises expériences comme en Guinée, le système des forces de l’ordre est bien plus développé ici qu’en Guinée.
Par contre les policiers demandent souvent à ce qu’on leurs donnent quelque chose, mais là encore ça arrive moins souvent qu’en Guinée. Je me souviens même qu’à un barrage militaire un homme m’avait demandé de lui donner quelque chose, son chef lui est tombé dessus et lui a dit qu’on ne faisait pas ça. Il m’a alors salué et m’a souhaité un bon voyage.
Les Locaux
Ahhhh… Les Ivoiriens ! Mais quel peuple incroyable.
Les Ivoiriens ont tous cette mentalité du “On est ensemble”, c’est à dire peu importe ta couleur de peau, ta nationalité ou ta culture, on est tous dans le même bateau.
Ils ont donc ce côté très accueillants et chaleureux malgré que comme d’autres pays d’Afrique ils n’aiment pas la France. En revanche, ils n’ont rien contre les Français.
J’ai beaucoup aimé les Ivoiriens, leurs sourires, la façon dont ils t’abordent par surprise, leur positivité ou leur fierté d’être Ivoirien.
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La Côte d’Ivoire est un pays riche qui mérite d’être découvert sous toutes ses coutures, c’est pourquoi j’ai exploré tous les coins du pays, découvrant peu à peu ses beautés et sa culture unique.
Arrivé en Côte d’Ivoire par Sipilou
J’ai commencé mon voyage en Côte d’Ivoire à Sipilou où les douaniers m’ont empêché de passer pendant 4 jours alors que j’étais dans mes droits. C’était une expérience qui a mit à défi ma patience et ma ténacité mais j’ai fini par passer.
Voilà l’article sur l’histoire complète :
Coincé à la frontière de la Côte d’Ivoire pendant 4 jours!
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Coincé à la frontière de la Côte d’Ivoire pendant 4 jours!
Découvrir Man et ses alentours
La pire route que j’ai eu à faire en Afrique (Côte d’Ivoire)
Les magnifiques plages de Grand Bereby et Sassandra
Anecdote du bluff
Coincé une semaine à Abidjan
3 anecdotes à Abidjan
Anecdote changement d’attitude
Yamoussoukro la capitale abandonnée
Korhogo et ses rochers sacrés
Le parc national de Comoé… Seul
La si peu connu île de Tiagba
Quelques informations sur le roadtrip en Côte d’Ivoire
En sortant de Sipilou, le paludisme dans le sang (encore une autre histoire), je suis passé par les meilleurs routes de la région, c’est à dire des routes de terres rouges ponctuées de rochers à en faire crever les pneus.
C’est sur cette route que je croise des jeunes entrain de fabriquer des briques de terres sur le bord de la route, ils m’abordent tout de suite et me souhaite la bienvenue.
C’est mon premier contact avec des Ivoiriens depuis Sipilou et il m’a marqué !
Plus loin je croise aussi un petit Caméléon traversant la route, c’est la première fois que j’en voyais un sauvage !
Man et ses montagnes
Ma première destination “touristique” fût Man avec ses nombreuses collines qui font sa popularité, une expérience plutôt sympathique que je décris dans cet article :
Découvrir Man et ses alentours
Ensuite j’ai enchainé en passant par l’Ouest du pays, une route très boueuse et très compliqué qui m’aura valu de nombreuses galères, des souvenirs très forts et des moments de rencontres uniques !
La pire route que j’ai eu à faire en Afrique (Côte d’Ivoire)
Après avoir passé les passages les plus durs et avoir retrouvé une route carrossable, un sentiment de joie immense m’envahit. J’avais si peur de coincer la voiture, de la casser ou de devoir faire demi tour. C’était un énorme relâchement !
Grand Bereby et Sassandra
Au bout de cette route sans fin j’arrive enfin à Grand Bereby et Sassandra ! Des paysages sublimes m’attendent et une expérience hors du commun avec les locaux avec qui j’aiderais à creuser un canal entre 2 eaux. C’était parmi mes meilleurs souvenirs d’Afrique !
Les magnifiques plages de Grand Bereby et Sassandra
Ensuite je prend la route pour Abidjan, je roule sur une route en très bon état bordé par des champs de palmiers à perte de vue, tout le Sud du pays en est recouvert c’est assez dingue, mais c’est grâce à ça en partie que le pays est si bien développé par rapport à ses voisins.
Anecdote du bluff
Sur la route pour Abidjan je me suis fais arrêter par un policier, après vérification de mes papiers il me demande ce qu’il y a dans ma voiture, comme d’habitude je dis en rigolant que c’est ma maison.
En général ça les amusent quand je dis ça et ils me laissent tout de suite tranquille, mais pas cette fois, ça ne le fait pas du tout rire même.
Il m’accuse alors de faire du “vagabondage” de ses propres mots. Il me demande de descendre du véhicule et d’attendre le chef de la police pour me verbaliser ou immobiliser mon véhicule. Je le contredis mais je ne m’énerve pas, je reste avec lui patiemment, on finit même par discuter un peu de mon voyage, mon projet et ma façon de vivre.
Le temps passe, personne ne vient, au bout d’une petite heure il me dit que je peux repartir et me souhaite un bon voyage.
Je pense qu’il bluffait, il voulait que je lui glisse un billet pour pouvoir continuer ma route, mais en me voyant être patient et en discutant un peu je pense qu’il a fini par abandonner. C’est la pire chose qui me soit arrivé en Côte d’Ivoire avec un policier, donc on peut dire que c’est un pays plutôt tranquille !
Alors que j’avais passé une terrible semaine à me débarrasser du Paludisme, ma voiture a décidé d’arrêter de démarrer seule à quelques centaines de kilomètres d’Abidjan. J’ai dû faire toute la route en une fois sans l’éteindre pour atteindre la ville et trouver des garagistes capables de la réparer.
J’ai cherché toute la journée avant de trouver les meilleurs mécaniciens d’Abobo, ensemble ils passeront une semaine à essayer de réparer ma voiture.
Ce fût encore une expérience sociale imprévu qui m’a beaucoup marqué.
Abidjan
A Abidjan la vie est très différente d’ailleurs en Côte d’Ivoire, la capitale est très bien développé et ses routes aussi, dans le centre tout du moins.
Ce n’est pas une destination que j’ai beaucoup apprécié, les différences sociales se font beaucoup ressentir comme dans beaucoup de grandes villes Africaines. Mais c’est une ville à voir, c’est la ville la plus développé que j’avais vu jusque là en Afrique de l’Ouest avant de voir Lagos au Nigéria.
Coincé une semaine à Abidjan
A Abidjan les bus locaux sont peints de pleins de manière différentes, souvent ils représentent des Ivoiriens connus dans la chanson ou le football, mais pour celui là je n’ai pas compris :
3 anecdotes à Abidjan
1- Dans les bouchons d’Abidjan il y a des tonnes de vendeurs qui vendent absolument de tout ! Au milieu des voitures je repère un vendeur avec deux coussins dans les mains, le mien date du début du voyage, il est encore couvert de sables de Mauritanie, il serait bien temps de le changer.
J’appelle cet homme depuis la fenêtre et je lui demande le prix, il me dis 12 000 CFA, un homme derrière crie 22 000 ! Il a repéré que je suis blanc alors il dis n’importe quoi pour que ça passe, mais le jeune avec qui je parle n’est pas comme ça, son prix est exagéré mais de façon normal.
12 000 CFA c’était beaucoup pour un coussin alors je lui propose 5 000, à ce moment là le bouchon avance, je suis obligé d’avancer et je coupe court à la négociation.
Mais je vois le jeune homme courir derrière moi dans le rétroviseur, il crie “5 000 ok !”, je lui tend 5 000 CFA pendant qu’il court et lui me jette (littéralement) 2 coussins par la fenêtre ! On s’était probablement mal compris, je ne voulais en acheter qu’un mais bon ça m’en fera un de secours !
C’est curieux puisque dans ce genre de transactions ces hommes ne sont pas obligés de donner la marchandise, ils pourraient très bien prendre l’argent et s’en aller, mais ici la confiance est quelque chose de très important, et je n’ai jamais vu quelqu’un m’arnaquer ou me voler dans les bouchons.
2- Je me suis pris une prune en grillant un feu apparemment, je ne l’avais pas remarqué. Le prix de la contravention était de 3€ avec un reçu ! Ce n’était donc pas une arnaque, c’est assez rare pour le souligner.
Une policière vient vers le policier qui me tend l’amende et lui dit qu’il ne fallait pas me mettre de contraventions ! Elle veut me rembourser, puis elle me demande mon contact Whatsapp, elle dit que je suis un voyageur et que je pourrais conseiller sa fille pour ses voyages.
Au début je pensais que c’était innocent, c’est au bout d’un certains temps que sa fille m’a directement contacté et a tenté de me draguer. Sa mère voulait visiblement que je sorte avec sa fille et que j’en fasse une Française. Bien tenté mais je suis habitué à ce genre de choses !
3- Un policier m’a arrêté sans raison et m’a dit sans même dire bonjour “Tu va donner argent tu va partir !” (de ses propres mots). Evidemment il aura pas eu un penny et aura vite laissé tomber.
Anecdote changement d’attitude
A Yamoussoukro je me suis tout de suite arrêté à un garage pour acheter des pneus, la route dans le Sud les avaient beaucoup abimées, j’ai alors rencontré le vendeur de pneu, un homme très sympas et son ami garagiste qui lui était plutôt froid avec moi.
Je négociais avec le marchand de pneu quand son ami garagiste rétorqua “Pourquoi tu discute toi?”, il sous-entendait que je n’avais pas à négocier, vu que je venais de France et donc que j’étais riche. Je lui ai alors expliqué ce que je faisais là, mon projet, le fait que je dormais dans ma voiture pour pouvoir y arriver ect…
Il a tout de suite changé d’avis, lui qui ne m’aimait pas de prime abord, en un éclair il est devenu un ami lorsque je lui ai montré le coffre de ma voiture où l’on peut voir mon petit lit fabriqué avec quelques planches. On s’est serré la main avant que je reparte, il m’a souhaité bon voyage en me faisant de grands gestes et en me lançant de grands sourires.
Ce n’est pas pour ça que je suis venu en Afrique, mais c’est un but que je me suis fixé sur place en voyant la mauvaise image que certains locaux peuvent avoir de nous. Je me rendais compte que je brisais cette image de l’Européen riche qui dépense sans limite que les Africains ont. Il m’est arrivé plusieurs fois de casser ce préjugé, de surprendre en disant que je dormais dans ma voiture, que j’avais un budget serré.
Et en général ils ne restent pas sur leurs premières idées, au contraire ils sont très heureux de rencontrer un Français qui galère, de plus, qui galère pour découvrir leur pays et leur culture.
Yamoussoukro
Yamoussoukro est vraiment une curiosité très particulière à voir en Afrique, elle représente à elle seule la mégalomanie de certains présidents Africains. Ses lacs de crocodiles du Nil ou sa Basilique immense en sont les plus grands représentant. C’est vraiment à voir !
J’en ai fais un article avec toute l’histoire de Félix Houphouët-Boigny :
Yamoussoukro la capitale abandonnée
Parc National de la Marahoué
C’est un petit parc national que je souhaitais visiter en Côte d’Ivoire, il y avait très peu de renseignements sur Internet mais en roulant plusieurs heures sur des chemins en très mauvais état j’ai fini par le trouver.
Malheureusement le parc national est une ruine ! En cherchant plus longtemps j’ai fini par trouver que les limites du parcs avaient été franchis par les chasseurs locaux durant la crise économique de 2011, ces chasseurs ont tués tous les animaux du parc national et aujourd’hui il est toujours exploité par les locaux.
Ça n’est pas un cas à part, la plupart des parc nationaux du pays ont fini comme ça et les informations les concernant sont parfois très dur à trouver.
Après ça je reviens à Yamoussoukro, je prend la direction de Korhogo en passant par Bouaké. J’espère ainsi pouvoir rejoindre le Parc National de Comoé qui parait être toujours en état.
Korhogo
Korhogo fût un de mes lieux préférés en Côte d’Ivoire, c’est un endroit chargé d’histoires et de cultures. J’y ai d’ailleurs rencontrés 2 génies : Yéliman et Chien Lo qui continue de me protéger.
Je raconte tout ça ici :
Korhogo et ses rochers sacrés
Parc National de Comoé
Alors que la zone venait d’être attaqué par des terroristes, je me suis rendu au Parc National de Comoé qui était à ce moment là une zone rouge.
J’ai bien pris des informations pour être sûr que la région n’était pas dangereuse et j’ai pu visiter le Parc National seul avec ma voiture :
Le parc national de Comoé… Seul
L’île de Tiagba
Avant de sortir du pays j’avais quelques jours à perdre, j’ai alors découvert par pur hasard l’île de Tiagba. Encore l’un de mes meilleurs souvenirs en Afrique.
La si peu connu île de Tiagba
J’ai passé les autres jours à explorer toutes les lagunes du Sud du pays, ses champs de palmiers et ses plages :
Et j’y ai fais des rencontres marquantes qui m’ont laissé de beaux souvenirs, comme ce jour avec des écoliers près d’une lagunes :
Sortie au Ghana
Il y a de nombreuses sorties pour arriver au Ghana par la route mais j’ai choisi celle de Diablé. Après de nombreuses recherches j’ai entendu dire que c’était la seule frontière qui en demandait pas de Carnet de Passage (une sorte de passeport pour la voiture).
Et la frontière était parfaite ! Je ne peux que la recommander, surtout si vous n’avez pas de CDP.
Quelques informations sur le roadtrip en Côte d’Ivoire
Pour camper
Camper en Côte d’Ivoire est parfois très compliqué, la moitié Sud du pays est couverte de plantations de palmiers ou de maniocs, on peut évidemment trouver un endroit pour poser sa voiture et camper là dedans mais on est sûr d’être réveillé tôt par les agriculteurs qui ne comprendront pas ce qu’on fait là.
Mais pour ce qui est de l’autre moitié il est très facile de trouver un coin tranquille pour se garer et dormir. Le pays offre des étendues de savanes et de forêts magnifiques où la route est carrossable.
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