Bonjour Nadia,
J’ai séjourné au Gabon et au Novotel. Je rejoins l’avis de ton compagnon, puisque je n’ai pas apprécié le Novotel non plus, ni la chambre que l’on ma donné: moisissure (c’est classique dans la région), TV cassée (pas possibilité de changer la chaine! sauf en bricolant avec un stylo), pas de téléphone, condensation d’eau au sol si on baisse la clim, personnel du restaurant qui ne sourit pas et ne dit pas bonjour (fréquent a Libreville), pas d’internet, pas de timbres pour les cartes postales…
J’ai logé plus tard a l’hotel Monts de Cristal en centre ville (non loin du Consulat de France et du Commissariat central). Pour 50 000 CFA j’ai eu une chambre beaucoup plus confortable, télécommande TV (canal+, Euronews…), téléphone dans la chambre. Sourire du personnel, parfois. Petit déjeuner un peu cher et personnel dépassé, après 8h. Mais pas de piscine. Navette aeroport gratuite.
Concernant les francais, les “blancs”, je n’ai pas constaté cette aversion des gabonais. Pas besoin de boubou.
Par contre j’ai filmé le marché, en tant que touriste, et les immigrés maliens et camerounais m’ont abreuvé de commentaires agressifs et de menaces; accompagné de gabonais, je suis resté calme et cela c’est bien passé.
J’ai eu droit aussi a un controle de police, mais c’est plutot par crainte des journalistes clandestins; le Ministère de l’Information controle tout ce qui est publié.
Les vendeurs de rue de Libreville s’adressent à tout client potentiel, noir comme blanc. Je n’ai pas trouvé que c’était pire ou mieux que les pays arabes, ou les pays méditeranéens; il faut savoir que l’économie gabonaise va moins bien, le chomage est important (20%) et que les salaires sont bas. Il faut rester compréhensif et indiquer poliment aux vendeurs de rue, qu’on n’est pas intéressé; c’est le plus efficace, et respectueux de ces gens qui n’ont que ca pour vivre.
Il y a des quartiers a éviter de nuit, blanc comme noir, homme comme femme, comme dans bon nombre de pays.
Pour le tourisme, le Gabon n’est pas prèt. Le pays n’est pas mis en valeur, et il faut chercher pour trouver des prestations originales et bon marché. Je n’y retournerai pas pour le tourisme, à la rigueur pour la culture tribale, pourtant confidentielle.
Les prix excessifs ainsi que l’achargement systématique des policiers sur les conducteurs étrangers, décourage sans aucun doute les efforts de promotion touristique; il y a d’autres pays beaucoup plus intéressants pour un tourisme identique (tropiques, plages, animaux), et un rapport qualité prix bien plus intéressant. Vivre a l’européenne au Gabon coute 3 a 4 fois plus cher qu’en France.
J’ai subi plusieurs controles de police en circulant dans la région de Libreville, et le policier cherche manifestement toute faille pour infliger une amende, qu’il proposera ensuite “a moitié prix” et sans quittance (ce qui est manifestement de la c #!*?|@!). On demande les papiers du véhicule, puis le passeport, puis le carnet de vaccination (!!!), puis (pour les 4x4) on cherche le triangle de panne, puis le second, puis l’extincteur puis la date de validité de l’extincteur (alors que la jauge de pression est le seul test admis des professionnels)… Jusqu’a temps de trouver une ampoule qui ne fonctionne pas. Bien sur le port de la ceinture de sécurité est obligatoire, sous peine d’amende. Et cela va meme jusqu’à verbaliser plusieurs fois dans la meme journée pour la meme “infraction”. A coté de cela, les taxis circulent avec des pneus lisses ou les portes qui ne ferment pas. Ils sont aussi rackettés comme le rapporte régulièrement la télévision.
Dans certains pays, il existe une police touristique pour protéger les touristes. Au Gabon, c’est le contraire, j’avais peur de la police. C’est le choix des autorité gabonaises que de décourager le tourisme, et je respecte ce choix meme si je trouve qu’il y aurait plein de choses a mettre en valeur…
NB: dans certains codes de la route, les triangles de signalisation peuvent être remplacés par les clignotant warnings.