Après un départ depuis Colón au Panama et après la traversée du Costa Rica et du Nicaragua, nous voici arrivés le 25 mars 2018 au Honduras, après 5 heures d’attente (ce qui est peu par rapport aux 3 jours minimum prévus pour les routiers) par la frontière de “Las Manos” du côté nicaraguayen.
Ce petit pays d’Amérique Centrale encore peu ouvert au tourisme à cause notamment de la mauvaise qui lui est attribuée possède néanmoins des sites d’exception, avec entre autres environ 4000 sites archéologiques explorés, non explorés voire encore inconnus.
Après quelques heures de route, nous traversons la capitale Tegucigalpa, pas vraiment connue pour sa circulation fluide et sa beauté historique mais qui reste néanmoins le passage obligé vers notre première nuitée à Zambrano, dans un camping au milieu de la forêt.
Les bouchons incessants de la capitale hondurienne.
Nous avons choisi ce camping car il est au calme et car il se trouve non loin de la capitale. Il est aussi vrai de dire qu’en Amérique Centrale, faire 180 km avec le passage d’une frontière, peut prendre facilement 8 heures. Nous devons nous ménager et habituer le moteur de notre véhicule aux différents reliefs car notre objectif est le Mexique dans moins d’un mois.
Un feu de camp et un barbecue le soir sont les bienvenus.
Le lendemain, tout commence tranquilement. Même le soleil prend son temps avant de se lever.
Puis, chacun a son rythme reprend son itinéraire jusqu’à la prochaine destination: les chutes de Pulhapanzak.
Nous sommes en mars et l’Amérique Latine attend avec impatience l’arrivée de “la Semana Santa” (Semaine Sainte), célèbre fête catholique. Même si c’est à Séville en Espagne que la célébration est incontestablement la plus importante, d’autres villes peuvent se vanter de la célébrer de manière touta à fait honorable comme notamment Ayacucho (Pérou), Antigua (Guatemala) voire encore Comayagua au Honduras.
La différence avec les autres est que pour celle-ci, il n’y a pas (ou peu) de touristes. Alors la venue de touristes étrangers est aussi un petit évènement. Certaines personnes ont même été interviewés par la télévision locale.
Nous nous rassemblons alors au niveau de la première église afin de suivre avec les honduriens l’itinéraire prévu jusqu’à la la cathédrale de Santa Maria, de style barroque.
Tous les gens brandissent cette croix avant d’entamer l’itinéraire.
Nous arrivons sur la place d’armes et de nombreuses personnes attendent l’arrivée du Christ. En attendant, pourquoi ne pas goûter une pupusa? C’est une spécialité du Salvador, pays voisin.
Enfin, nous devons reprendre la route car nous avons rendez-vous tous ensemble aux chutes de Pulhapanzak afin de célebrer l’anniversaire d’une de nos amis.
En route, il y a un arrêt obligatoire à faire: le lac de Yojoa. D’origine volcanique, ce lac est la plus grande réserve d’eau douce du pays. Il arrive au cinquième rang sur les 30 plus beuax sites du Honduras. C’est là aussi que nous nous arrêtons pour manger la spécialité du coin: le poisson frit accompagné de bananes frites. Le site est superbe. Beaucoup de monde s’y retrouve car il y a de nombreux restaurants et c’est aussi le point de départ pour de belles excursions.
Mais nous devons partir car il nous reste encore quelques kilomètres avant les chutes et une baignade s’impose car les températures sont vraiment élevées. Après une heure environ, nous y voici.
Les chutes attirent de nombreuses personnes en journée mais le soir la nuitée y est interdite. Nous avons négocié avec les propriétaires des lieux et nous aurons la chance d’y dormir et d´être seuls sur ce splendide site toute la nuit.
Les chutes de Pulhapanzak sont les plus hautes du pays avec ses 43 mètres. Il y a un espace baignade en amont et très belvédère en contrebas. On y trouve aussi des arbres tropicaux comme notamment le cacaoyer et ses belles cabosses de plusieurs couleurs.
L’eau y est excellente et pour les amateurs de photographies, c’est l’endroit idéal.
Le soir se termine par un anniversaire (plutôt arrosé). L’étape suivante s’annonce plutôt longue car nous nous rendrons aux portes de la frontière avec le Guatemala afin de découvrir le premier site Maya de notre aventure: le site de Copán.
Nous prenons la route qui nous mène vers le nord du pays tout en contournant la ville de San Pedro Sula, jugé extrèmement dangereuse à cause notamment des bandes armés des maras, connues pour leur violence aux Etats-Unis. Nous avons pris connaissances des problèmes du pays avant notre départ mais les problèmes en cours se trouvaient principalement dans la région nord du pays, suite à des contestations politiques. Sur la router, les militaires ralentissent les routes en déposant des cordes de bâteaux et en montrant bien fièrement aux yeux des voyageurs leurs mitraillettes. Mais, ils sont là pour sécuriser la population et ont été très aimables avec nous, surpris peut-être par la présence d’étrangers sur le sol hondurien.
Notre trajet se passe sans aucun problème. Nous traversons de nombreux cols avec des routes en très mauvais état, ce qui nous donne le temps de prendre des photos. Pas de problème d’amende en cas d’utilisation du téléphone en roulant!
Nous avions vu que nous passerions tout près d’un petit site maya peu connu et nous décidions de nous y arrêter afin de commencer progressivement la découverte de la prodigieuse civilisation disparue des Mayas. Le site en question s’appelle “El Puente”.
L’ara macao, oiseau national du Honduras. Le motmot à sourcils bleus, oiseau national du Nicaragua.
Demain nous reprendrons la route en direction de Chiquimula au Guatemala. La frontière est à peine 14 kilomètres. Un beau parcours nous y attend…