Bonjour !Je vais faire un stage d’un mois à Riga cet été et j’aurai voulu savoir quelle langue parlent-ils le plus? le letton ou le russe?
Je souhaiterai apprendre le B-A BA pour pouvoir me débrouiller sur place, mais aussi voyager en Lettonie et dans les baltiques. Vaudrait-il mieux que j’apprenne le letton, ou le russe est compris par tous?
merci beaucoup pour vos réponses.
Juliette
L’Anglais est compris par l’ensemble des jeunes de moins de 30 ans les plus âgés comprennent tous le Russe même s’ils préfèrent parler le letton. l’avantage avec le russe c’est qu’on peut faire le même raisonnement avec l’Estonie ou la Lituanie. Autant investir dans une langue parlée par des millions de locuteurs! même si c’est une langue difficile.
on m’avais découragée de travailler le Russe avec des cassettes en me disant que les gens n’aiment pas la langue de l’ancien occupant; c’est complètement faux. les gens sont sympa et désireux de converser : ils m’ont dit chaque fois avec un air désolé “comment vous ne parlez pas russe!” (cela je le comprends, le reste non! malheureusement
Bonjour,
on peut utiliser le Russe en Lettonie, comme en d’autres pays de l’ancien l’URSS. C’est une sorte de la langue universelle - et nous l’utilisons dans nos contacts commerciales. Et si vous voulez vister aussi les pays baltes, cela vaut la peine de l’apprendre.
C’est pas vrais, les vrais lettons n’aiment pas parler Russe! Moi, je réponds jamais en Russe mémé si je connais cette langue. Par contre, il y a beaucoup de Russes à Riga qui vont être ravis si un étranger parlera leur langue, MAIS il faut respecter les vrais habitants de la Lettonie qui sont Lettones et leur langue Lettone!!
Bonjour,Je suis Belge , j’'habite et je travaille en Lituanie depuis 2005. Ma compagne est lituanienne. Quand je suis en Lettonie pour mes affaires, c’est l’anglais. Quand je visite Riga avec madame, elle parle Russe. Au marché, restaurant, etc…
Les Baltes ne pratiquent pas la même langue. La langue commune des ex-pays d’URSS reste et restera le russe. Les échanges commerciaux majeurs (même si pays de la CE) c’est avec le voisin russe.
32 % des lettons votent pour des partis pro-russes. Une grande partie de la population lettone est d’origine russe et reste russophone. Aujourd’hui février
2012, un référendum est organisé pour que le russe retrouve sa place de langue nationale.
Ca ne signifie pas que la langue lettone est en danger. Elle n’est pas seule.
Elle doit s’accommoder.
Je comprends les sentiments nationalistes, indépendants et culturels. Mais le monde évolue. Le centre géographique de l’Europe est situé près de Vilnius,
nous sommes tous européens, y compris nos amis russes jusqu’à l’Oural.
Restons pragmatiques. Nous voyageons tous, les jeunes s’expatrient, il n’y a plus de frontières .
Il faut promouvoir les échanges.
Il y a deux siècles , la Belgique n’existait pas.
Création artificielle. Le sol, la terre Belge n’avait jamais existé. Aujourd’hui, multilinguisme et Bruxelles est décrétée capitale de l’Europe.
Allez comprendre ce constat unanime depuis 1958 ?
Les jugements, commentaires, revendications, ça restera toujours du domaine des historiens et ça va meubler nos bibliothèques pour les générations futures.
Avançons.
32 % de Lettons votent pour le partie pro russe? Il y a 30% de Russes en Lettonie, et ce sont eux qui votent pour leurs parties! Pour le référendum, les Lettons sont vraiment en colère, mais c’est pour le bien, car nous, les Lettons, sommes vraiment unis maintenant. Il y avait 180 000 de Russes qui ont signé pour le référendum, c’est pur ça que on va voter demain, et tous les Lettons et vraiment bcp de Russes vont dire NON, non pour le Russe comme langue officielle en Lettonie! Il me semble que ta campagne est Russe car Tu ne vois pas la différence entre Lettons, Lituaniens et Russes et c’est pour ça Tu dis ces choses. J’ai 25 ans, je suis vécu à Riga, mais j’ai bcp d’amis qui ne parle pas Russe, qui ne comprennent rien, et plus la personne est jeune en Lettonie, moins elle comprendre cette langue. Au contraire, la langue Russe va disparaître avec le temps, elle va devenir moins importante, mais il faut que la génération change. Je sais pas quel age Tu as, mais il faut connaitre Lettons qui ont 15-25 ans pour comprendre que Russe est loin d’être la langue commune de pays Baltes pour les gens de futur. Et aussi - Riga n’est pas la seule ville en Lettonie, va à Kurzeme, Vidzeme, il y a beaucoup moins Russes. A Riga la moitie est Russe, et une grande partie ne savent mémé pas parler Letton, et ces gens là qui plaindre et ont difficultés de s’intégrer.
Malheureusement mon Français n’est pas assez bon pour m’exprimer plus, car j’ai bcp plus de choses à dire de ce sujet, mais j’ai dit l’essentiel.
Votre français est d’un excellent niveau.
Nous avons compris votre détresse et votre stress vis-à-vis de ce référendum.
La langue russe existe et doit être respectée “aussi”. Une minorité russe
(toute relative vu les chiffres) existe donc et il faut “réprimer” ces revendications. On a tous compris.
Ma compagne a 50 ans ,comme moi. Et n’avait jamais quitté son village.Je ne raconte pas le choc. Elle ne connaissait pas l’ouvre-boîte, ni le tire-bouchon ni le préservatif. Elle n’avait jamais vu un avion (ni dans son ciel) et n’était jamais monté dans une voiture. Elle ne connaissait que son vélo et le bus pour aller travailler. Ma compagne était un pur produit du pays, élevé à la russe.
Et pourtant une vraie lituanienne, fière de son pays nouvellement indépendant et entré dans l’Europe.
Mais elle parle le russe . Soif d’apprendre, de découvrir aujourd’hui ses voisins polonais, lettons, bélarusses. Le russe est donc indispensable pour rencontrer et estimer son voisin.
Et dans mon business, sans le russe , je fais comment ??
Vous croyez que joue l’unilingue intégriste et la carte de visite "ma langue-mon identité " ?
Je fais comment à Kaliningrad ou en Lettonie pour négocier un contrat ??
Eh bien je prends madame et elle parle russe.
Et ma compagne “vit”, “respire”, “découvre” et “s’ouvre” vers un monde qu’elle apprécie.
Nous nous complétons. J’avoue avoir une chance formidable. Nous évoluons ensemble, ses enfants découvrent aussi d’autres horizons et apprennent le russe à l’école avec plus d’appétit aujourd’hui. Ses enfants ont choisi l’option langue russe, eh oui !
Mes enfants belges apprennent à parler Lituaniens après plusieurs séjours.
Je les invite à apprendre le russe pour garantir leur avenir professionnel.
Je respecte votre point de vue. Je vous ai bien lu et compris.
Une langue, un peuple, un territoire. Une fierté, un honneur à défendre.
Mais aujourd’hui, dans la pratique, dans le contexte économique que nous connaissons, on doit pouvoir parler toutes les langues sans références à un
territoire ou à une nationalité.
Respect, oui, intégrisme linguistique , non.
Je sais de quoi de je parle, j’ai vécu les guerres linguistiques belges depuis les années 1960. Je ne souhaite à aucune population de revivre ce que les belges ont connu et subi depuis 40 ans dans les conflits linguistiques.
Ca ne mène à rien de bon. Ca divise, ça appauvrit les communautés (condamnées à s’entendre dans le monde de demain) .
Au fait, sans indiscrètion , votre connaissance du français ? Un échange, une rencontre, une expatriation , un business ,… où ?
bonjour,
pour un stage d’un mois, au delà de la discussion intéressante sur le poids de l’histoire
-déjà bien maîtriser l’anglais
-posséder les 20 phrases types (politesse, se nourrir, se loger, se déplacer, acheter) et les 50 mots clés que tout voyageur doit posséder quand il reste un peu dans un pays + le vocabulaire spécifique à votre stage
-même s’il y a d’importantes minorités russophones, le letton froissera peut être moins
- exception: si votre stage est dans le secteur touristique (Riga, et bords de Baltique) le russe pourrait être un peu plus utile
http://bertrand-biechy-voyage.blogspot.com/search/label/Lettonie
Juste pour info,le référendum a connu un taux de participation de 70 %.
25 % de oui. La messe est dite.
Dans la pratique , 27 % des lettons continueront à parler russe et souhaitent
s’exprimer dans cette langue sans contraintes ni discriminations.
Auxquels s’ajoutent les 7% d’ukrainiens et de biélorusses vivant en Lettonie et dont c’est la langue maternelle.
Pour les étrangers (business, inscription, formalités, etc…), les primo-arrivants (étudiants, jeunes travailleurs, etc…) qui entrent en contact avec
l’administration , la langue russe reste la solution de contact.
Pour les touristes, la pratique de la langue russe restera toujours un atout.
Et mon conseil pour les jeunes lettons qui quittent la Lettonie, connaître le russe
et une autre langue mondiale.
C’est la certitude de trouver du travail dans n’importe quel secteur.
Conversation très intéressante sur ce topic. Connaissant bien l’histoire
et les pays Baltes, je vais me permettre d’y apporter mon grain de sel !
Les russes en Lettonie occupent un cas à part, différent des autre pays
Baltes comme la Lituanie et l’Estonie. La raison,c’est que la Lettonie,
en1945 était un pays très peu peuplé (en dehors de Riga les campagnes
c’est le désert) et qu’elle occupait une situation stratégique de
premier ordre pour Moscou : ville de Riga et base de sous-marins de
Liepaja. Le résultat c’est que les soviétiques ont encouragé très
fortement une “immigration de peuplement” vers les provinces baltes afin
aussi de “canaliser, contrôler et noyer” beaucoup mieux les aspirations
indépendantistes de ces populations baltes au milieu d’une popluation
russe qui était aussi sélectionnée en fonction de la fidélité au Parti
tout puissant (membres du PC privilégiés à l’immigration). Cette
politique n’a pas pris en Lituanie et en Estonie où le sentiment et
l’identité nationaux était beaucoup plus fort qu’en Lettonie mais elle a
réussi en Lettonie, jusqu’à compter 40% de la population de nationalité
russe avant l’indépendance. Le résultat c’est que les populations
d’origine Lettonne se sont senties “envahies” et colonisées par les
russes dont le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils se sont installés
comme en pays conquis, imposant leur langue et leur système. A la
proclamation de l’indépendance 1991, cela a été le retour de baton et
les Lettons ont fait payer chèrement aux russophones leur arrogance
passée ! De là, la réticence des lettons à parler le russe aujourd’hui
mais aussi l’incompréhension totale des “vieux” russes qui ne
comprennent plus pourquoi on veut leur imposer d’apprendre le Letton
pour leurs formalités. C’est un peu, toutes proportion gardées, comme si
on avait obligé les “pieds noirs” restés en Algérie après
l’indépendance à ne communiquer qu’en arabe.
Alors aujourd’hui, tous les jeunes de moins de 30 ans, qu’ils soient
d’origine russe ou lettone, parlent l’anglais. Tous les “vieux” de + de
40 ans, parlent le russe. L’idéal, pour visiter c’est de connaitre un
peu de russe (200 mots usuels) et d’apprendre quelques formules de politesse en letton.
Krispoluk
Tu a raison les russes ont fait venir des centaines de milliers de russes pour coloniser la Lettonie mais il faut aussi preciser que pendant les 50 ans d occupation russe la population lettone a diminué de 30 pourcent, soit mort soit déporté en Siberie…sans compter que les déportés étaient principalement des gens eduqués: profs, ecrivains, artistes, bourgois, tout ca pour empecher toute activité intelectuelle et donc diminuer la resistance culturelles…
Les russes ne sont en aucun point légitime en Lettonie, ceux qui le disent sont de mauvaises foi et s en servent comme excuse pour ne pas s’integrer.Le Lettonie était un etat independant avant 1939, puis elle a été illegalement occupé par les russes jusqu en 1993 suite aux accord en Staline et Hitler, s est un fait historique, que les russes s estiment heureux de ne pas avoir été rapatriés comme se fut le cas pour les pieds noir d algerie…
Si vous allez vivre en Lettonie la moindre des choses et d apprendre le Letton,la question ne se pose pas, c’est du respect, si vous allez vivre en Suède vous allez apprendre le Suédois non?Meme si les Suedois parlent tous anglais…De plus les lettons de moins de 30 ans ne parle pas tous russes, le russes de moins de 30 ans parlent tous Lettons et les plus vieux le comprennent en majorité, car meme avec la plus mauvaise volonté du monde en 50 ans a vivre au coté des Lettons ils commencent a comprendre la langue et si ils vous disent le contraire ils mentent par fierté.
Bonjour,
Le sujet est très intéressant. Il ne faut pas oublié qu’une langue est davantage qu’un moyen de communication, c’est un élément de cohésion nationale, d’identité, de culture… C’est la raison pour laquelle l’espéranto n’a jamais marché même si les règles ont semble-t-il été simplifiées au maximum.
Quand je parle avec un de mes ami letton, il fait très bien la différence entre un “vrai” letton et un letton russe comme il dit, sans jugement où dévalorisation pour l’un par rapport à l’autre. Mais pour lui cela n’est pas la même chose quand moi je ne vois aucune différence.
Cela fait longtemps que Moscou demande à ce que le russe soit reconnu comme étant langue officielle en Lettonie, en utilisant aussi la minorité russe qui vit en Lettonie pour faire pression. Les enjeux sont semble-t-il globaux et vise à permettre d’exercer et maintenir une influence forte sur la Lettonie qui fait partie de “l’étranger proche” et qui est stratégiquement vitale pour la Russie.
Quand je suis allé en Lettonie, on m’a raconté une histoire (est-elle complètement vrai où pas, mais dans tous les cas, cela montre à quel point le sujet est sérieux et important pour eux). La Russie est allé voir la France, l’Allemagne, la GB pour se plaindre du traitement subit par la minorité russe en Lettonie (30% de la population) qui ne peuvent pas parler leur langue (avec l’administration, dans les écoles…), que cela était insuportable, discriminatoire et contraire au droit et valeurs de l’UE. En bon humaniste, la France, l’Allemagne et la GB sont allés faire la morale au gouvernement letton pour qu’il reconnaisse le droit à la forte minorité russe de parler le russe et de reconnaître au russe le statut de langue officielle en Lettonie. La réponse des lettons à été claire, ils ont expliqué la situation / les enjeux et dit qu’ils étudieraient sérieusement la question quand l’Allemagne aura reconnu officiellement le turc comme seconde langue officielle de l’Allemagne, l’arabe comme seconde langue officielle de la France et le pakistanais comme seconde langue de Grande Bretagne. La discussion s’est arrêtée tout de suite et les grands pays européens n’ont plus abordé la question.
L’angélisme de penser que tout le monde il est gentil et il est beau est bien mais il ne faut pas oublier tout ce qui s’est passé ces 50 dernières années dans ce pays, les lettons que j’ai rencontrés l’ont bien en tête et ils regardent principalement vers les USA et l’Europe de l’Ouest. Cela ne les empèchent pas de parler en russe quand cela est nécessaire (avec un lituanien, un estonien…).
A mons sens, l’anglais (qui est maitrisé par la grande majorité de la nouvelle génération) va progressivement s’imposer comme cela s’est passé au Vietnam où seuls les plus agés parlent le français.
Très très bonne analyse socio-politico-culturelle de Azur8413 sur le comportement de la Russie vis-à-vis de la Lettonie !
C’est bien vrai que la langue véhicule aussi des valeurs, une éthique, un comportement…Les Russes n’ont jamais “digéré” la perte des pays baltes et encore moins leur intégration au sein de l’UE et de l’Otan. A leur yeux, cela représente une défaite politico-stratégique bien pire que la perte des républiques du Caucase car ils perdent ainsi nombre de leurs débouchés sur la Baltique et l’Europe de l’Ouest et bien plus ils se sentent très fragilisés d’avoir des bases de l’Otan à proximité de Saint-Petersburg et Moscou…
Alors, la Lettonie est le “maillon faible” de l’ensemble baltique, à cause des 40 ou 45% de citoyens d’origine russe qui s’y sont installés (seulement 8% en Lituanie, à titre de comparaison). La revendication linguistique de Moscou n’est pas fortuite et on peut y voir un début de manoeuvre de déstabilisation du pays. N’oublions pas que les Russes distribuent actuellement comme des petits pains des passeports russes à tous les citoyens de la Transnistrie (appartenant à la République de Moldavie) qui en font la demande et ont ainsi créé artificiellement un état dans l’état. Ils ont agi de même avec les deux provinces de Géorgie qui ont auto-proclamé leur indépendance en 2009. Alors pourquoi ne pas tenter la même manoeuvre avec la Lettonie ?
Sous la pression russe, la Lettonie a accepté l’année dernière d’organiser un référendum afin de reconnaitre ou pas le Russe comme 2e langue officielle. Signe très fort que cette question est éminemment brûlante pour les lettons, ce résultat de ce référendum a été NON. Ce qui veut dire qu’à côté des 40 ou 45% de lettons d’origine russe, il ne s’est pas trouvé 10 % de Lettons “ethniques” pour vouloir du russe comme 2e langue ! Ils savent trop bien ce qu’ils ont à perdre (indépendance, liberté, autonomie de décision) à retomber sous la férule de Moscou…
Krispoluk
Il me semble que l’anglais va de plus en plus se développer, déjà actuellement, il est relativement facile de communiquer en anglais. Il ne faut pas oublier que les lettons (en excluant les russes qui vivent en lettonie, qui sont comme les français: peu disposés à parler des langues étrangères) sont en général polyglottes et capables de s’exprimer sans difficulté en 2 voire 3 langues. Le passage à l’anglais pour la jeune génération a été en conséquence relativement facile car la difficulté de l’anglais par rapport au letton, russe ou allemand est bien moindre.
Les autorités russes utilisent tous les moyens à leur disposition pour faire pression sur la lettonie (et les pays baltes en général) car ce pays est stratégiquement très important pour eux. En effet, sa position géographique et climatique font qu’il semble que seule la lettonie dispose de ports en eaux profondes non pris par les glaces pendant les longs mois d’hiver, ce qui n’est pas le cas de St Petersbourg, Talinn… Un pays comme la Russie qui exporte une grande partie de ses matières premières vers l’Europe et l’occident en général ne peut pas se permettre de ne plus pouvoir importer où exporter pendant 3 ou 4 mois par an du fait de ports bloqués - la porte d’entrée et de sortie est en Lettonie. Les enjeux financiers sont trop importants…
Pour maintenir la pression et exercer une influence qui lui semble légitime, la Russie est prête à utiliser tous les moyens à sa disposition, sa minorité russe, la langue russe, protester quand une statue de l’URSS est déplacée, le gaz…
La langue n’est qu’un moyen comme un autre, mais l’influence du russe diminuera à mon sens de manière inexorable même s’il me semble qu’il est de l’intérêt des lettons de parler le russe pour pouvoir profiter du rôle privilégié qu’ils peuvent avoir entre l’Europe et la Russie.
Pour ce qui est de la minorité russe, d’après ce que j’ai pu comprendre, les lettons comme les estoniens ont payé très cher l’obstruction qu’ils ont mis à Moscou après leur intégration forcée au sein de l’URSS, les lituaniens auraient semble-t-il joué de manière plus subtile (avec des oui de facades) ce qui aurait limiter la russification. La position centrale de la Lettonie rendait peut être aussi prioritaire pour Moscou un contrôle plus important à un pris humain pour les lettons qui a été payé au pris fort… d’où un centre d’intérêt qui se soit déplacé vers l’occident. Il ne faut pas oùblier que tous les militaires à la retraite pouvaient choisir leur lieu de résidence une fois à la retraite - il était beaucoup plus tentant d’aller en Lettonie (une des parties les plus développées et agréables de l’URSS) plutôt que dans le Caucase où l’Oural - cela arrangait bien Moscou pour russifier ces nouveaux territoires…
L’anglais est important pour les lettons car ils savent que seul l’OTAN, donc les américains, est en capacité de les protéger en prenant les mesures militaires, politiques, diplomatiques, économiques et médiatiques d’ampleur pour s’opposer à une “avancée russe” en Lettonie… Actuellement, les lettons regardent avec attention la militarisation croissante de Kaliningrad, tout comme ils ont regardé avec beaucoup d’attention comment les autorités russes ont distribués des passeports à beaucoup de géorgiens (à leur insu) afin de pouvoir justifier une intervention pour protéger une “minorité russe en danger” qui était en fait des géorgiens dont le territoire était convoité par la Russie… D’après ce que j’ai compris, l’UE ne bénéficie pas de ce crédit car selon eux, les européens préfèreront laisser les pays baltes plûtot que d’affronter la Russie.
En conclusion, si vous parler lettons et russe, cela est parfait mais avec l’anglais vous n’aurez pas trop de problèmes pour communiquer.
J’y ajouterai 2 ou 3 précisions.
On ne peut pas mettre sur le même plan l’Otan et l’UE sachant que ce sont 2 organisations à finalité totalement différente. l’UE est une organisation d’intégration politique et géographique à vocation sociale et économique. L’Otan est une alliance de défense commune qui garantit la sécurité de tous ses états membres. il est évident que le premier réflexe des pays Baltes à leur indépendance a été d’adhérer à l’Otan afin de garantir leur sécurité et leur intégrité à l’abri du “parapluie” nucléaire et conventionnel américain face à “l’ours russe” avant de penser à intégrer l’UE.
Par ailleurs, je crois que la menace de l’enclave de Kaliningrad est un tigre de papier. Je crois que cette enclave territoriale (ex-Prusse Orientale) isolée au sein de l’UE et de l’Otan constitue pour les russes plus de soucis que d’avantages. Ils doivent composer en permanence avec le gouvernement Lituanien afin d’y effectuer leur transits terrestres de voyageurs et de marchandises et dieu sait si les lituaniens sont très pointilleux sur le sujet ! D’autre part, les forces militaires russes basées à Kaliningrad sont dans le même état qu’à la chute de l’Urss, c’est à dire en pleine décrépitude. Je le sais pour avoir visité en long et en large cette enclave il y a 3 ans et le moins qu’on puisse dire c’est que les forces militaires, essentiellement la marine de guerre ne brillaient pas par leur modernisme et leur entretien…
Enfin, sur la question linguistique, le russe restera une langue commune commode pour les citoyens des pays baltes, en partage avec leur langue nationale et l’anglais qui s’est imposé comme la langue universelle, du fait de son ultra simplicité au niveau grammatical.
Krispoluk
L’OTAN et l’UE sont effectivement deux structures avec des objectifs totalement différents. Mais que serait l’OTAN sans les USA, une coquille vide?
Dans un groupement, une alliance…, ce qui est important est le positionnement du chef de file. Une alliance est me semble-t-il plus un outil, un moyen qu’un but en final.
Que les USA agissent en direct où via l’OTAN peu importe, tous les dirigeants des USA ont eu et continuent d’avoir une politique extérieure globalement constante. Il est très vraisemblable qu’ils seront en mesure de taper du poing sur la table avec des mesures de représailles crédibles s’ils estiment que cela est nécessaire. Il me semble à ce titre qu’ils ont besoin de contenir la territorialité et la zone d’influence de la Russie. Tout le monde sait qu’ils ne laisseront pas tomber le verrou balte sans générer de très fortes inquétudes sur leurs alliés les plus fidèles en Europe ce qui mettrait les USA en situation de faiblesse et d’isolement, donc ils n’ont pas trop de choix.
Qu’en est-il des états européens qui sont plus désordonnés, ont-ils cette volonté, détermination et capacité? Que cela soit par l’UE où autre structure.
Que penser du fait qu’un ancien premier ministre britanique soit maintenant conseiller du Président du Khasakstan!, que l’ancien Chancelier d’Allemagne soit fortement impliqué dans la construction de l’oléoduc dans la mer baltique avec Gazprom comme employeur! Il manquerait plus qu’un ancien président français conseille le Président de Biélorussie où un oligarque russe pour que le carton soit plein!!!
Ils ont peut-être raison d’apprendre l’anglais.
Pour ce qui est de l’équipement de l’armée russe, il est certain que des pans entiers de l’armée russe ne sont pas dans le meilleur état, mais suffisants en nombre et en puissance pour s’imposer face à l’armée de n’importe lequel des états baltes…comme cela s’est passé en Géorgie qui n’a pu contenir l’avancée de l’armée russe.
Kaliningrad est à mon sens essentiel pour les russes qui ne laisseront jamais tomber ce territoire et ceci quelqu’en soit le coût, les complications ou difficultés car avoir un pied dans l’UE donne un poids, un moyen de pression, une influence régionale, une existence… au même titre que les russes ne lacheront jamais les iles Kouriles en Asie, les bases navales en Crimée (où les russes cherchent à rester le plus longtemps possible).
Que le russe reste important comme langue en Lettonie, cela serait logique (bien que pas obligatoire si le pouvoir d’attraction de l’occident est trop fort), il est preférable de parler espagnol à Bayonne que l’italien. La position géographique des états baltes est une menace du fait de son très grand et encombrant voisin russe mais aussi une formidable opportunité à saisir.
Pour en revenir au sujet de cette file, un français qui va en vacances ou en stage en lettonie pourra communiquer facilement en anglais avec beaucoup de monde.
Le russe perdra de son importance en Lettonie c’est une évidence mais cela prendra du temps, maintenant lorsque un jeune Estonien et jeune Letton communique ils parlent anglais. Mais c’est vrai que dans le monde affaire et du commerce le russe est encore une langue très utilisé, beaucoup d’entreprise Lettones exigent de leurs employer de parler Russe, car les Russes en Lettonie sont très susceptibles et c’est en général aux Lettons de parler Russe lorsqu’il a affaire à un client ou un collaborateur Russe, rarement le Russe fait l’effort de parler Letton. Donc pour ne pas perdre leurs clientèles ou leurs relations commerciales russophones les Lettons malgré leur nationalismes s’écrasent facilement face aux Russes…Certains russes crient facilement au fascisme lorsqu’un Letton leurs dit de parler Letton car ici on est en Lettonie…et les Letton les moins jeune on toujours le vieux reflexe de l’époque soviètique du Russe comme langue dominante et Letton comme langue secondaire, le mauvais caractère des Russes et la timidité des Letton n’aide pas non plus…
Concernant l’UE, il me semble que j’avais lu un sondage comme quoi la Lettonie était le pays ou les citoyens sont les plus eurosèptiques, et je l’ai constaté sur place : à part quelques jeunes citadins personne n’aime l’UE, dèjà rien que le nom Union européenne ça leur fait trop penser à Union soviétique, surtout les plus âgés, Letton ou Russophone donc ceux qui ont le moins profité du boom économique des années 2000 ils pensent souvent que l’URSS c’était pas si pire que maintenant travailler 40 heures par semaines pour 200 lats, avec des factures de 100 lats de chauffage l’hivers.
De toute façon vue la situation économique l’UE n’a rien d’intégration économique ou sociale, le pays n’a pas vraiment profité de l’UE, le vrai boom économique à commencer 4 ans avant l’entré dans l’Europe, le niveau de vie a augmenté mais l’état providence n’a jamais existé: sécurité sociale casi inexistante, études payantes, infrastructures routière en mauvaise état, aucune politique économique ambitieuse…on peut pas leurs reprocher d’avoir vécu au dessus de leurs moyens comme les Grecs ou les Espagnoles.C’est pour cette raison que personne ne croie en L’UE ici.
L’Otan par contre fait l’unanimité, j’ai même vue dans un bar plutot punk/alternatif de Riga un grafiti ou il était écris “mieux vaut êtres le chien de l’Amerique que l’esclave des russes…” Les manifs anti Otan a Riga n’ont réuni que quelques anarchistes Russes…Depuis l’invasion de la Georgie par les Russes les Lettons prennent très au sérieux une possible invasion Russe ou jours ou l’autre, etre dans l’Otan est la seule garantie.
massilliariga, tu as aussi entièrement raison !
Les Lettons ont “acheté” sans problème le “parapluie” de défense stratégique OTAN. Par contre il sont beaucoup plus circonspects pour acheter “le modéle économique UE” et l’Euro qui va avec et on les comprend très bien, suite aux affaires “Grèce” et “Espagne”. Moi-même, j’ai souvent discuté avec avec des amis polonais qui hésitaient sur l’opportunité pour leur pays de rejoindre la zone Euro ou non et je dois dire, malgré mon européophilie convaincue, que je les ai persuadés (depuis 5 ans) de rejoindre la zone Euro. Tout simplement parce cela revient à perdre un levier puissant d’interventionnisme étatique qui est la libre fixation des taux d’intérêt de la banque centrale ainsi que la régulation du cours de la monnaie qui est l’un des moyens essentiels de réguler l’économie d’un pays. Je dois dire que mes amis polonais qui étaient très “pro-Euro” voici 4 ou 5 ans commencent à en revenir actuellement suite aux crises de la Grèce et de l’Espagne et se demandent réellement s’il ne vaut pas mieux garder leur “vieille” monnaie nationale. De même pour les états Baltes. Le parapluie Otan, oui à 100 %. L’Union Européenne, oui à 70%. L’Euro, bof ! Ca se discute autour de 45/55 % actuellement…
salut,
la lettonie va adopter l’euro au mois de janvier, bonne nouvellle pour les touristes plus besoin d’aller changer nos euros en lats dans les bureaux de change, mauvaise nouvelle pour les lettons et les russes lettons parce que comme ici tout vas augmenter…
Oui, tu as tout à fait raison, je pense qu’ils n’ont pas fini de regretter leur décision :
- perte d’autonomie politique et financière,
- soumission totale aux dictats de Bruxelles (on ne peux pas négocier de la même manière quand on est une puissance de 60 millions d’habitants en Europe et un pays de 2 millions d’habitants…) CQFD
- Exemple précédent de a Grèce ou de l’Espagne = resserrage de boulons maximum pour les nouveaux adhérents…
Bref, bon courage les Lettons, on se retrouve dans la même galère mondialiste !!!