Bonjour Amis Routards,
Je viens de rentrer d’un voyage en solo autour du Monde et je souhaite vous faire partager cette aventure en vous donnant qql conseils pratiques. J’ai passé 5 (super) semaines en Nouvelle Calédonie en mars-avril 2013 et je voulais vous donner des infos au sujet de ce beau Caillou! Let’s go
Quand le 10 mars, mon avion survole le lagon calédonien, je pousse un “Wouaw” d’émerveillement. C’est la première fois que je vois un lagon turquoise se dessiner sous mes yeux et ça envoie du rêve! On se pose, je fais mon change et découvre les gros billets en francs pacifique avec de jolis dessins colorés. Je suis accueillie par une française rencontré qql semaines plus tôt à Sydney (aah les rencontres et les coups de bol!). Je vais prendre une place à 14€ dans un dortoir de l’unique auberge de jeunesse de Nouméa. Je vais aussi loger gratuitement chez des habitants grâce au site: www.couchsurfing.org. Je reste 5/6 jours sur Nouméa pour découvrir la capitale, ses marchés, son ambiance, ses habitants, la baie des citrons… Je passe à l’Office du tourisme pour prendre le dépliant sur les hébergements de l’île et un guide gratuit “Le globe trotteur” qui est tout plein de bons plans. Je constate que les zones touristiques sont plutôt au Sud du pays et sur les belles îles qui l’entoure (île des pins et îles Loyauté). Vu mes envies de rencontres authentiques et mon budget, je décide de partir vers le Nord de la grande terre en stop. Une fois de plus, on me dit que le stop c’est dangereux surtout pour une femme et que dans le Nord je peux rencontrer des “sauvages”. Ambiance! Je contacte un hébergement à Poya qui propose un accueil en tribu, achète une toile de tente d’occas’ et me lance avec mon pouce. Je pars de Nouméa, de la ville, du monde urbanisé pour partir à la découverte de la NC.
Je découvre que les panneaux de signalisation n’existe pas ou trèèèès peu sur les routes et arrive miraculeusement au gîte Porin Néa à Poya où je suis accueillie par une kanak: Reine. (Tarif: 13€ en dortoir et 7€ en camping. Tel: 42.39.51) Elle tient un camping et un dortoir au bord d’une rivière, entourés de montagnes et de champs de niaoulis. Superbe cadre. Je plante ma tente et pique une tête. Je vais rapidement bifurquer vers le dortoir puisque la pluie arrive et s’installe pour qql jours. Et oui, mars-avril c’est la saison des pluies. Pas grave, ça me donne l’occasion de passer beaucoup de temps avec Reine et de me plonger dans la vie d’une kanak. C’est la fête de l’igname en ce moment alors je file un coup de main pour les préparatifs et la récolte. Il s’agit d’une tubercule importante pour les kanak puisqu’elle rythme le calendrier des mariages. Avec Reine nous discutons de l’histoire de son pays. Thomas Cook qui découvre l’île, les français qui ont envoyés des bagnards pour peupler l’île, les entreprises qui exploitent les mines de nickel, les kanaks envoyés à Paris pour l’exposition coloniale en 1931 et exposés tel des cannibales, les évènements des années 80… Je comprends un peu mieux le contexte et les tensions entre les métros, les caldoches et les kanaks. Reine me parle de la vie en tribu, les cases, le respect des chefferies, le troc, l’entraide, les lieux sacrés, la colonisation, le racisme, les inégalités, le système et les lois françaises, l’indépendance… On aborde tout et ça c’est enrichissant! Avec Reine on discute beaucoup et on mange aussi très bien. Je découvre les mets locaux: poisson en papillote, salade de papayes, rôti de cerf, frites de bananes poingo, confiture de goyaves, chou kanak, crabe au lait de coco… Mioum mioum. Pour la fameuse fête de l’igname on va déterrer les ignames (punaise c’est pas la cueillette des fraises!), couper du bois, décorer l’église, ratisser les feuilles de manguier, cueillir des fleurs, couper des branches de palmier… Le jour J, je rencontre la tribu, les familles kanak, les enfants. Superbes rencontres. D’abord timides puis souriants puis curieux, les kanaks font preuve de beaucoup de gentillesse et de générosité à mon égard. Dire qu’à Nouméa on me les avait parfois décrit comme des “sauvages”… J’ai bien fait de venir les rencontrer, je suis ravie! Le chef de tribu réparti les ignames de manière équitable entre chaque famille et nous partageons un repas. On me propose de la roussette grillée, un plat très apprécié des kanak. La roussette c’est de la chauve-souris alors non merci, hihi C’est vraiment super cette expérience en communauté, avec les femmes, les enfants, à discuter, échanger, rigoler, manger, se baigner dans la rivière, danser… Les kanaks sont sympas, calmes, ouverts. On m’a prêté une jolie robe missionnaire à fleurs pour l’occasion. Sympa. Après cette semaine à Poya, je décide de poursuivre sur la côte Est, toujours en stop.
Je prends la route transversale dans la voiture d’un couple de touristes français. On arrive à Hienghène. Je découvre la poule de Hienghène: wouaw! Ce rocher dans l’eau turquoise, c’est vraiment beau. Je loge au camping Babou Océan à 4€ la nuit: info@babou-plongee.com, www.babou-plongee.com. Le camping au bord de l’eau est très chouette et possède un centre de plongée, une location de vélos & kayaks. Je pars à pied au village de Hienghène. La définition du mot “village” ne doit pas être la même dans le dico des kanaks et dans le Larousse de ma bibliothèque Le village c’est un office du tourisme, un marché, une épicerie, une pharmacie, une Mairie, une banque et 4 bateaux à quai: c’est tout! Pas de maison, de bourg, de batiment. Ok je comprends que le Nord du pays est peu peuplé, peu urbanisé, peu touristique. Puisque la nature est reine, je vais faire des randos, barbote aux cascades et fais du kayak dans la lagune. Hienghène est vraiment très jolie. C’est caaaalme, vert, zen. Le stop et le voyage en solo entrainant des rencontres, je passe aussi qql jours dans la brousse avec des caldoches avant de continuer mon chemin vers Pouébo. Pendant un trajet en voiture, dans l’Océan, je vois l’aileron d’un requin pointe noire et un banc de tortues qui longe la côte. Des animaux sauvages à portée de main: un souvenir mémorable. A Pouébo, je loge au relais Ouané Batch: ouanebatch@lagoon.nc, à 30 € le bungalow et 7€ l’emplacement en tente. Hébergement sympa, calme, bonne bouffe. Mais pluie, pluie, pluie…
Départ pour le bout de l’île: Poingam. Des locaux m’emmènent par les pistes boueuses jusqu’au Relais de Poingam: 8€ la tente et 82€ le bungalow pour deux. Super hébergement en matériaux locaux. Sentier pédestre. Marais salants. Mais pluie, pluie, pluie. Ralala le mois d’avril c’est vraiment pas le top pour découvrir la NC, je le dis, je le redis!
Je file vers Koumac, à nouveau en tribu kanak. Au camping de Kebo c’est 13€ la nuit en camping, tèl: 87.98.39. La famille Whaap m’accueille chaleureusement. Gaël, sa femme et leurs quatre enfants habitent au bord de la mangrove et de la mer. Vivre dans une famille, ya pas à dire c’est le meilleur moyen pour se plonger dans la culture locale. Vivre près de la mangrove c’est aussi un bon moyen de rencontrer les moustiques donc on se pssshhit régulièrement. La famille Whaap préfère accueillir peu de monde afin de conserver un accueil à taille humaine et de bien s’occuper de leurs hôtes. Une semaine à leurs côtés me permet de découvrir leurs valeurs, leur vie quotidienne, leur Histoire… J’apprends à râper la noix de coco, je monte à cheval, je partage leurs repas… Super rencontre!
Je décide ensuite de retourner qql jours à Poya, chez Reine. J’y passe qql jours puis je rentre à Nouméa car j’ai un vol vers la Nouvelle Zélande qui m’attend… J’ai en tête plein de beaux paysages de la côte Est, des cascades, des rencontres avec les kanaks. Ces 5 semaines m’ont permis de découvrir la vie sur une île, de comprendre un peu mieux l’histoire des kanaks, de m’émerveiller devant la beauté des paysages, de déguster des plats nouveaux. La Nouvelle Calédonie vaut vraiment le coup d’être visiter! C’est un paradis pour les randonneurs, amateurs de cascades et plongeurs. Vive la kanaky!!
Voilà, je suis ravie d’avoir partager ce récit avec vous Si vous avez besoin d’infos sur cette île, je ferais de mon mieux pour y répondre. Ps: si je devais y retourner, je prévoirais une semaine pour aller sur une des jolies îles qui l’entoure (l’île des pins, Mare, Lifou, Ouvéa) et d’aller aussi au Vanuatu!