Carte d'identité Slovaquie

La mutation la plus importante des années du postcommunisme a été l’adhésion de la Slovaquie à l’euro début 2009, entraînant de nombreux effets bénéfiques, mais aussi quelques difficultés. Les Slovaques sont résolument euro-enthousiastes. Dans une chambre d’hôtel du pays, on a même vu la photo encadrée d’un commissaire européen. Tout ça parce qu’il y avait passé une nuit ! Conséquences directes du passage à l’euro : les investissements ont été dopés et les infrastructures touristiques tendent à se développer, tant mieux pour les visiteurs !
L’année 2015 est une année que les Slovaques ne sont pas près d’oublier, et pour cause : la bonne santé de l’économie nationale a donné lieu à une série de mesures quasi-révolutionnaires. Après la gratuité des trains pour les retraités et les étudiants en 2014, la hausse du salaire minimal à 380 € en janvier, le Premier ministre Fico a annoncé une hausse supplémentaire du SMIC à 400 € (puis 435 € en 2017), la baisse de la TVA à 10 % pour les produits alimentaires de base, des bons de vacances ou de camps d’été, la hausse des allocations lors du congé de maternité et une aide spécifique aux régions les plus touchées par le chômage.

Cette période faste s’est stoppée net en 2018 avec la crise financière, plongeant la Slovaquie dans sa plus forte récession depuis son indépendance. Les autorités ont alors joué les stabilisateurs et la reprise s’est confirmée jusqu’à atteindre 3,7 % de croissance en 2019, de quoi rendre jaloux certains partenaires européens. Le taux de chômage affichait lui aussi de bons chiffres en 2019, sous la barre des 5 %. En 2020 et 2021, comme tous les pays du monde ou presque, la Slovaquie a été frappée de plein fouet par l’épidémie de Covid-19, aux conséquences économiques désastreuses.

Pour l’anecdote, en 2013, la Slovaquie est devenue le 1er pays producteur de voitures par habitant au monde (103 véhicules/1 000 hab., moyenne dans l’Union européenne 36/1 000 habitants). L’usine PSA de Trnava produit environ 300 000 véhicules par an, comme l’usine Kia de Žilina, tandis que Volkswagen produit 400 000 véhicules par an dans ses usines de Košice (Slovaquie de l’Est).
La politique fiscale, très avantageuse pour les entreprises, la situation géographique du pays au cœur de l’Europe et la qualité des infrastructures, ces différents facteurs incitent les constructeurs à s’y implanter.