Culture Zanzibar
Musique : le taarab
La musique de Tanzanie la plus connue, internationalement du moins, vient de Zanzibar.
Le taarab (mot arabe signifiant « joie ») est la forme de musique la plus populaire à Zanzibar. Les ensembles peuvent compter jusqu'à une quarantaine de musiciens. Les chansons sont des « poèmes chantés » qui mélangent les influences africaines, arabes et indiennes. D'où son originalité.
Les musiciens utilisent des instruments comme l'oud, le qanoun, le nay, le violon, ainsi que l'accordéon, la guitare et l'harmonium. Le taarab est incontournable dans les fêtes locales et familiales (noces). Le genre a été largement féminisé et permet à la chanteuse, dans le contexte d’une société qui n’est pas très permissive, de faire passer des messages sur l’amour à l’intention des hommes.
L’une des chanteuses les plus connues, Bi Kidude, « reine du taarab », est morte centenaire en 2013 ! Parfois des concerts à l’intérieur du fort arabe de Stone Town.
Mythe littéraire
Outre les épices, les ivoires et les esclaves, Zanzibar a exporté des rêves. Zanzibar ! Voilà un nom qui est une magnifique invitation au voyage à lui tout seul. Nombreux sont les écrivains européens (britanniques et français, notamment) qui ont succombé à son nom, rêvant de voir un jour cette île lointaine.
Mais curieusement, peu d'entre eux y sont venus. Alors on cultiva les fantasmes. On songea fortement à cette île, aux senteurs épicées de l'Orient, on imagina d'exotiques sultans de Perse, mi-hommes, mi-dieux, couverts d'or et de pierres précieuses, assoupis dans la vapeur chaude de harems. C'était bel et bien une invitation au voyage, dans le style baudelairien.
Les livres des explorateurs britanniques, diffusés à grande échelle, enflammèrent encore plus l'imagination du grand public.
Dans son livre Cinq semaines en ballon, Jules Verne (qui n'a pas vu l'île) choisit Zanzibar comme point de départ de son récit de la traversée de l'Afrique : « Elle fait un grand commerce de gomme, d'ivoire, et surtout d'ébène, car Zanzibar est le grand marché d'esclaves. »
Pour le poète Arthur Rimbaud, devenu aventurier en Éthiopie, ce rêve lancinant de Zanzibar prit la forme d'une quête de l'impossible. Il en parla souvent dans sa correspondance, mais il ne s'y rendit jamais. Lui non plus.
Population
1,3 million d’habitants vivent dans les îles de Zanzibar et Pemba. Les populations africaines se sont mélangées avec les marchands arabes de la côte ou des immigrants venus de Perse (Shiraz), dont elles ont adopté certaines coutumes et la langue. Des Indiens du Gujarat tiennent souvent le commerce. Voilà donc une population particulièrement métissée. On distingue parfois, au sein même du groupe « arabo-africain », deux communautés : les Wahadimus, qui vivent dans le centre et le sud de l’île, et les Washirazis, installés dans le nord de l’île et à Pemba.
Femmes de Zanzibar
Mais le dernier mot appartient aux femmes de Zanzibar. Elles portent des tenues différentes selon leur appartenance culturelle. Variés et chatoyants, leurs vêtements constituent un excellent signe de reconnaissance. Les femmes d’origine arabe affichent des voiles brodés d’argent et des mules à hauts talons dorés.
Les Africaines se reconnaissent à leur châle : elles montrent leurs épaules, et arborent des jupons colorés. Les femmes indiennes se distinguent par leur sari en coton clair, courte cape sur les épaules, larges jupes, mante sur les cheveux. Les hommes d’origine arabo-africaine portent le kofia, une calotte brodée, et parfois le kanzu, une longue robe blanche à manches longues.
Mais la plupart ont perdu le sens de l’élégance et revêtent souvent le même uniforme : un maillot de foot aux couleurs des grandes équipes européennes ! Misère...
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