Géographie et paysages Champagne-Ardenne
Champagne et Ardennes
Au nord-est du territoire français, mitoyenne au septentrion de la Belgique wallonne et composée de quatre départements (les Ardennes, la Marne, l'Aube et la Haute-Marne), la région Champagne-Ardenne s'allonge sur près de 350 km.
Entre le Bassin parisien (dont elle constitue la partie la plus orientale) et l'est de la France, entre l'Europe du Nord et celle du Sud, elle a toujours été une terre de passage - même pour le climat, qui trouve là son aire de transition d'océanique à semi-continental.
Elle est une des régions les moins densément peuplées de l'Union européenne.
Les étendues de la Champagne crayeuse occupent le centre de la région, du sud des Ardennes au nord de l'Aube.
Bordées par les reliefs accidentés de la Montagne de Reims, des Côtes de Champagne (à l'ouest) et de la Côte des Bars (au sud) qui portent l'essentiel d'un vignoble internationalement réputé, ces vastes plaines en forme de cuvette sont autant de lignes de fuite qui butent sur le massif schisteux des Ardennes (au nord), les rebords de l'Argonne (à l'est), ou atterrissent sur le plateau de Langres (au sud-est), dont le Haut-du-Sec, à 516 m, est le point culminant.
La région étant traversée d'est en ouest par les quatre grandes vallées alluviales de l'Aisne, de la Marne, de l'Aube et de la Seine - ces trois derniers cours d'eau, ainsi que la Meuse, prenant leur source sur le plateau de Langres -, l'eau est une des composantes majeures de la géographie régionale.
Sa prépondérance a donné lieu à la constitution de nombreux lacs artificiels - lacs de la forêt d'Orient, du pays de Langres, des Ardennes et, bien sûr, du Der, le plus vaste d'Europe dans son genre -, dont certains sont destinés à protéger la région parisienne des crues de la Seine, et qui sont devenus autant de réserves naturelles pour la faune et la flore, de bases nautiques et de loisirs.
L'Ardenne
Géologie-hydrographie
Ce qu’on dénomme au sens large « l’Ardenne » est un vaste plateau ondulé à plus de 400 m d’altitude, qui se rattache à l’est au massif schisteux rhénan et se prolonge à l’ouest, jusqu’aux environs d’Hirson en France. Côté nord, il s’estompe le long du sillon Sambre-Meuse et sous les sables de la plaine de la Campine.
S’étendant sur environ 18 000 km², l’Ardenne constitue un haut pays froid et boisé ; son nom même, d’origine celtique, associe l’idée de hauteur et de forêt. L’Ardenne est un plateau façonné par le temps et l’érosion à partir d’anciennes montagnes, aux vallées encaissées, qui correspond du point de vue géologique à une remontée de roches primaires (calcaires et grès surtout).
Les profondes vallées à méandres des nombreux affluents de la Meuse (Semois, Lesse, Amblève, Ourthe, Vesdre) et de la Moselle (Sûre, Our) en entaillent le massif.
Le sous-sol de l’Ardenne est composé de pierre schisteuse de couleur foncée, ce qui permet de distinguer l’Ardenne proprement dite des régions qui la bordent : la Gaume au sud et le Condroz au nord. Le schiste a la particularité d’avoir une structure de « feuilleté », qui permet de le débiter en fines plaques utilisées pour les toitures. C’est l’ardoise qui donne son charme au bâti ardennais.
Faune et flore
Les immenses forêts sont composées de feuillus : hêtres, chênes, frênes, érables, merisiers, ormes, bouleaux, charmes, mais aussi épicéas, pins de Douglas et mélèzes.
Ce couvert protège une faune très variée : cervidés, sangliers, renards, fouines, loutres, chats sauvages, martres, écureuils, mais aussi l’épervier, la cigogne noire, la chouette ou la salamandre, le triton ou le castor. Le martin-pêcheur trouve sa pitance dans les cours d’eau, que ne dédaignent pas depuis peu les castors. Les plaines calcaires abritent une flore exceptionnelle, dont de très nombreuses espèces d’orchidées et les grottes offrent un habitat confortable à plusieurs espèces de chauves-souris. Au cours d’une promenade, il n’est pas rare de croiser un chevreuil et à l’automne, le brame du cerf résonne dans les bois ajoutant à l’atmosphère brumeuse une touche de mystère.
Toutes les rivières sont abondamment poissonneuses : truite, chabot, loche, vairon, goujon ou ombre. Des recherches sont en cours pour y réimplanter le saumon, disparu dans les années 1930.
De nombreuses tourbières, appelées aussi localement « fagnes » ou « rièzes », constituent une spécificité de la partie la plus haute du massif. Véritables réservoirs de la biodiversité, ces tourbières sont des milieux rares et fragiles. Elles ont la particularité d’être acides et présentent ainsi une faune et une flore typiques : drosera, orchis des sphaignes, ou canneberge... Elles assurent une multitude de fonctions au sein de la biosphère et notamment dans le cycle de l’eau qu’elles peuvent stocker, telles des éponges naturelles, et restituer de façon progressive en cas de sécheresse ou d’inondation.
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