Traditions Burkina Faso
Religions et croyances
Les Burkinabés se partagent entre 3 religions : l'animisme, l'islam et le christianisme. Les proportions donnent à peu près 60 % de musulmans, 20 % d'animistes et 20 % de chrétiens (catholiques, protestants et de plus en plus de sectes parachrétiennes). En vérité, on peut dire que la plupart des Burkinabés, même convertis à une autre religion, continuent à pratiquer un certain nombre de rites animistes (au début des années 1960, deux tiers des Burkinabés étaient animistes).
L'animisme recouvre l'ensemble des religions traditionnelles pratiquées par les paysans. On parle parfois aussi de fétichisme. Les principales ethnies qui pratiquent l'animisme sont les Mossis, les Gourmantchés, les Gourounsis, les Bobos, les Sénoufos, les Lobis, les Bissas... Ces 3 dernières se plaignent de l'intrusion dans leur région des sectes parachrétiennes qui « prennent » leurs jeunes et détruisent les valeurs ancestrales comme le respect porté à la sagesse des vieillards ou aux règles de la vie communautaire.
La région où l'animisme est faible est le Nord, la zone comprise au-dessus d'un axe Djibo-Dori (moins de 10 % de pratiquants). C'est aussi la région la plus fortement islamisée (de 80 à 100 %), ceci expliquant cela !
Animisme
Cette croyance reconnaît l'existence d'une force vitale dans les êtres naturels, que ce soit l'homme, l'animal, un arbre ou une rivière. Les rites animistes cherchent donc à capter ces forces vitales qui habitent l'univers et peuvent assurer la sécurité et l'amélioration des conditions de vie.
Des sortes de divinités, en général les forces de la nature personnifiées et les esprits (parmi lesquels ceux des ancêtres), sont donc honorées. Dans les grands moments de la vie du paysan et de son groupe (naissance, initiation, mariage, funérailles, etc.), elles sont consultées et des animaux leur sont sacrifiés.
Les prières animistes visent essentiellement à assurer la force, la richesse et la fécondité du groupe. La notion de péché n'existe pas, il vaudrait mieux parler de transgression d'interdits. La maladie, la sécheresse, la faim sont toujours ressenties dans l'esprit des animistes comme les conséquences d'une faute grave. Pas de dualité entre la matière et l'esprit non plus.
L'attachement aux croyances traditionnelles est très vif dans la majorité des populations.
Savoir-vivre et coutumes
Larges sont les possibilités, pour le routard, de vivre des aventures personnelles et de faire des rencontres intéressantes.
Pour les touristes sensibles à l'humanitaire au Burkina : il faut savoir que les autorités se sont dotées d'un cadre stratégique pour lutter contre la pauvreté dans tous les secteurs. Il est donc important, avant de donner à tort et à travers, de s'informer auprès de l'ambassade de France, qui a créé un poste de coordonnateur des projets des ONG, afin que l'action envisagée s'intègre efficacement dans les projets en cours.
Le développement est une affaire sérieuse, et il ne faut pas le prendre à la légère en se disant que « de toute façon, c'est mieux que rien », car il s'avère que rien peut parfois être un moindre mal !