Le meilleur de la Corse
Le meilleur de la Haute-Corse
Du cap Corse à Calvi, en passant par les Agriate et Corte, on vous emmène dans les plus beaux coins de Haute-Corse.
Le vieux Bastia
Bastia, c’est l’histoire d’une ville construite au flanc d’une montagne haute de 900 m, épine dorsale du cap Corse. Imaginez un peu la vue sur la mer Méditerranée, de tout là-haut ! On s'y balade avec plaisir, surtout du côté de la citadelle et de la vieille ville (Terra Vecchia), ainsi que sur la place du marché, entourée d’anciennes bâtisses fort typiques. Pour les emplettes, RDV les samedis et dimanches matins. On admire ensuite la plus grande église de Corse : l’église Saint-Jean Baptiste (17e), qui domine le Vieux Port, avant de poursuivre la promenade sur ses quais, en forme de fer à cheval, très animés dès 17 h.
Enfin, on s’en va contempler les façades des hautes maisons de la rue du Général-Carbuccia, ainsi que l’église Saint-Charles-Borromée. Bastia, c’est aussi la porte d’entrée du cap Corse, un coin sauvage d’une infinie beauté.
Le tour du cap Corse
Secret, sauvage, le cap Corse, c’est le bout du bout. L’île de l’île. C’est d’ailleurs ainsi que les Corses le surnomment : l’isula di l’isula. Pour le découvrir, on emprunte, en voiture, la route de Bastia à Saint-Florent et, à pied, le sentier des Douaniers.
Entre maquis, montagnes et mer Méditerranée, le cap Corse regorge de petites criques et de petits ports (les marines) et autres villages aux maisons de schiste.
Autre curiosité du coin : les « maisons d’Américains », aux styles à la fois toscan et latino-américain. Imposantes, perchées dans les hauteurs, elles sont bien visibles depuis la route dans les environs de Rogliano, Pino ou encore Morsiglia. Ces palazzi, comme on les appelle, ont été construits par des Capcorsins de retour sur l’île, après avoir fait fortune outre-Atlantique. Ne pas manquer, non plus, le petit port de Centuri, aux jolies maisons colorées. On ne peut plus mignon ! Sa spécialité ? La langouste !
Désert des Agriate
Situé entre la Balagne et le cap Corse, le désert des Agriate nous réserve 40 km de côtes encore sauvages. Précisons, toutefois, qu’il n’a de « désert » que le nom. On l’appelle ainsi, car le coin n’est plus très habité : pas de village, tout au plus quelques rares maisons (on en aperçoit sur la D81) et des bergeries à l’état de vestiges...
Derrière un maquis qui paraît à première vue impénétrable, le désert des Agriate réserve bien des surprises à celui qui s’y aventure, et notamment deux plages d’une beauté inouïe : celles de Lodo (Lotu) et de Saleccia. Eau turquoise et translucide, sable blanc de chez blanc… un vrai paradis, où se prélassent quelques vaches !
En revanche, on peut dire que ces plages se méritent. Pour s’y rendre en voiture, l’affaire n’est pas simple : pas de route, rien que des pistes en très mauvais état. On peut sinon venir par la mer, de crique en crique, au départ de Saint-Florent ou bien emprunter, à pied, le chemin du littoral (le Sentier des Douaniers). Quel bonheur, après avoir bien marché, que de sortir son pique-nique sur ces plages de rêve, les pieds dans l’eau…
Calvi et la Balagne
Ah, la Balagne ! Autrefois grenier à blé surnommé « le jardin de la Corse », cette région attachante forme un amphithéâtre montagneux ouvert sur la mer. Quelle que soit la route empruntée – tortueuse, la plupart du temps –, on finit toujours par se perdre dans un paysage somptueux.
Perchés dans les hauteurs, les villages y sont délicieux : Sant’Antonino, Pigna ou encore Speloncato, pour ne citer qu’eux. Sans doute les plus beaux de Corse, avec leurs chapelles romanes, leurs moulins à huile et leurs hautes maisons soudées.
La Balagne est évidemment un incroyable terrain de jeu pour randonneurs. Les balades, même les plus courtes, sont toujours magiques. Celle qui nous mène au village ruiné d’Occi au départ du joli village de Lumio, par exemple (compter 1 h 30 A/R). De là-haut, la vue sur la baie de Calvi est incroyable. Parlons-en, d’ailleurs, de Calvi, capitale de cette belle région ! Habillée d’une belle citadelle, cette ancienne cité génoise surplombe une large baie bordée sur 6 km par une plage splendide et une pinède. Calvi nous donne également de grands rendez-vous musicaux tout au long de l’année : festival Calvi on the rocks, le Festival de jazz, Festiventu, les Rencontres polyphoniques…
Corse intérieure : région de Niolo et Corte
Magique, bucolique, mystique : que de rimes pour qualifier la région de Niolo, au cœur des terres ! Des terres qui ont assurément du cœur, entourées par les sommets les plus haut perchés que sont le Monte Cinto (point culminant de Corse, 2 706 m), le Paglia Orba (2 525 m) et le capu Verdattu (2 586 m).
Tout d'abord, il faut découvrir sa « capitale », le village de Calacuccia. Ensuite, goûter les fromages niolins, car on est ici sur les terres des bergers ! Enfin, le coin est riche en belles randonnées. Ne manquez pas celle qui mène au lac de Nino. Certes, on crapahute, on crapahute… mais, à la fin, nos efforts sont bien loin d’être vains. Arrivé au sommet, le lac de Nino se dévoile : chevaux et vaches broutent là, paisiblement, au beau milieu des fameuses « pozzines ». Un petit paradis verdoyant qui paraît irréel avec, au loin, les cimes du Cortenais qui veillent.
Qui dit Corse intérieure, dit aussi Corte, cette incroyable citadelle juchée au sommet d’un piton rocheux. Au départ de la place Paoli, on visite, à pied, la Ville Haute et la Citadelle. Depuis le musée de la Corse (intéressant, au demeurant !), le point de vue est incroyable. Corte, c’est aussi le point de départ idéal pour aller randonner dans les gorges du Tavignano, puis du côté de la vallée de la Restonica
La Castagniccia
Voilà une région qui n’est pas près de vendre son âme, corse jusque dans l’écorce de ses châtaignes. C’est d’ailleurs ce que signifie « Castagniccia » ! D’une beauté absolue, elle se découvre au détour d’un petit village plein de charme (San Gavino d’Ampugnani, Pie d’Orezza, Nocario…) et au fil de ses 15 sentiers de pays (boucles de 1 h 30 à 5 h de marche).
Dans ses vallées verdoyantes et au bord de la route, on croise vaches, chèvres et porcs, bien occupés à faire leur vie. Mais c’est encore dans le village médiéval de Rapaggio que la Castagniccia cache son secret le mieux gardé : les eaux ferrugineuses d’Orezza. Mais oui, c’est bien sûr cette fameuse eau pétillante corse, que l’on trouve sur toutes les cartes des restaurants ! Exploitée depuis l’Antiquité, c’est l’une des plus riches en fer de la planète.
Les randonneurs, eux, s’en iront conquérir les 2 706 m de la montagne sacrée San Petrone, point culminant de Corse. Courage, car ça grimpe dur ! Quand le ciel est dégagé, la vue est superbe : on aperçoit même les crêtes du cap Corse, tout au nord !
Préparez votre voyage avec nos partenairesTexte : Aurélie Michel