Voyager avec un enfant

La santé du moutard

La santé du moutard
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Voici quelques indications pour pouvoir bien réagir quand le petit moutard a mal ou quand il est malade. C'est évident mais on ne le répètera jamais assez, il faut dans tous les cas, en cas de doute, consulter un médecin, dans la mesure du possible.

Vaccinations liées aux pays tropicaux

Conseil… et nécessité : prévoir les vaccins longtemps avant le départ.

L'état sanitaire de certains pays, leur climat et leur faune sont autant de risques pour le bébé et l'enfant.

Un certain nombre de maladies tropicales n'ont pas de traitement, d'autres risquent d'avoir une gravité particulière sur un enfant dont l'immunité n'a pas atteint sa maturité. C'est pourquoi il est déconseillé d'aller dans un pays tropical avec un bébé : le taux de maladies endémiques (présentes en permanence) est aussi élevé que le niveau sanitaire est bas.

Comme partout, les vaccinations universelles doivent être à jour : BCG, DTCP (diphtérie, tétanos, coqueluche, polio), ROR (rougeole, oreillons, rubéole), hépatite B, pneumocoque. Le vaccin contre l'hépatite A (dès 1 an) est fortement conseillé aux voyageurs. Renseignez-vous auprès du pédiatre sur la nécessité de faire la vaccination contre la méningite à méningocoque, et sur la présence éventuelle de méningite cérébro-spinale, pour laquelle existe un vaccin efficace et bien toléré (Amérique du Sud, Afrique dans la zone allant de la Mauritanie à l'Éthiopie).

La fièvre jaune a un vaccin qui peut être administré dès l'âge de 6 mois, mais n'est obligatoire qu'à partir d'1 an. Avant cet âge, ne le faites que s'il s'agit d'une zone d'endémie ; beaucoup de pays sont en effet indemnes, mais exigent la vaccination car une épidémie peut s'y développer facilement.

Le vaccin préventif de la fièvre typhoïde n'est possible qu'à partir de 2 ans. Attention, de nombreux cas de typhoïde ont été recensés chez des enfants de retour des pays du Maghreb, même après des vacances de courte durée.

Le vaccin contre la rage est recommandé pour les jeunes enfants lors d'un séjour en zone d'endémie et en zone rurale.

1. Prévention du paludisme

Pour prévenir le paludisme, il faut déclarer la guerre aux moustiques. Il n'existe ni vaccin, ni médicament efficace à 100 %. Pour bien vous protéger sans devenir parano ni passer vos vacances la tapette à la main, voici les conseils de base à ne pas négliger.

Première chose à savoir, les moustiques vous chasseront la nuit. Dès la tombée du jour, il faut donc être vigilant.

Si le soleil s'est couché avant vous, sortez couverts. Les vêtements longs et amples empêcheront les moustiques d'approcher votre peau, sans que vous mouriez de chaud. Vaporisez de l'anti-moustique sur les parties du corps qui restent découvertes.

L'enfant se protège de la même façon que vous, avec des doses adaptées à son poids, à démarrer la veille du départ en voyage et à poursuivre jusqu'à 4 semaines après le retour.
Pour un bébé, la moustiquaire reste le moyen de protection par excellence, puisque le bébé ne peut pas utiliser les répulsifs anti-moustiques. La moustiquaire est tout à fait adaptée et inoffensive, même pour un séjour et une utilisation prolongés.

Pour les enfants de plus de 24 mois, les répulsifs anti-moustiques (type Insect Ecran Enfant ou Cinq sur Cinq) sont très utiles. Ces produits peuvent également être vaporisés sur la moustiquaire, toile de tente, vêtements…
Tenez compte de la région. Par exemple, les hauts plateaux kenyans entourant Nairobi restent tempérés toute l'année et le paludisme y est rare, tandis que moustiques et palu foisonnent sur la côte étouffante de Mombasa.

Les médicaments ont une efficacité variable selon les régions. Renseignez-vous très précisément sur l'éventuelle présence de paludisme résistant à la chloroquine (Asie du Sud-Est, Amérique du Sud, Afrique de l'Est et peu à peu l'Ouest).

Si, en région impaludée, bébé présente une forte poussée de fièvre, de la nausée ou une fatigue particulière malgré vos précautions, vous devez suspecter un accès de paludisme et consulter. Dans tous les cas, il faut se diriger vers l'hôpital le plus proche.

Les traitements sont à continuer au retour de vacances. En cas de fièvre, nausée et fatigue après le retour, suspectez toujours le palu et signalez au médecin le pays dans lequel vous avez séjourné. Il est fortement déconseillé aux femmes enceintes de se rendre dans les zones à haut risque de paludisme.

Pour tout renseignement sur les vaccins ou les pays où sévissent les différentes formes de paludisme, ainsi que pour vous faire vacciner, contacter :

  • Le centre de vaccinations de l'Institut Pasteur ;
  • Le centre de vaccinations Air France.

2. Autres conseils d'hygiène en pays tropical (et autres pays)

Pour l'enfant qui en a fini avec les petits pots, les voyages peuvent être une bonne occasion de développer son goût. Cependant, attention aux produits locaux : lavez et épluchez les fruits et légumes, faites bien cuire la viande et les poissons. Ne laissez pas la nourriture, même une fois cuite plusieurs heures à température ambiante. Évitez les fruits de mer.

Au chapitre des boissons, le lait non pasteurisé doit être porté à ébullition. Donnez-lui de l'eau minérale, sinon purifiez-la avec des pastilles prévues à cet effet ou stérilisez-la par ébullition (5 mn à gros bouillon).

Prévenez la macération au niveau des plis cutanés en séchant le bébé soigneusement, ne pas étendre le bébé ailleurs que sur un endroit propre et sec, évitez le contact avec des végétaux inconnus, utilisez des vêtements légers, mais longs pour éviter les piqûres, saler davantage les aliments en début de séjour pour compenser les pertes par sudation.

C'est aussi le moment d'apprendre à l'enfant à se laver les mains avant et après chaque repas. Bébé, qui aime bien mettre ses doigts à la bouche, devra éviter de trop manipuler les aliments.

Au chapitre des bébêtes, si votre enfant a craqué pour un iguane ou un agouti, brisez-lui le cœur plutôt que de ramener la bestiole illicitement et dangereusement en France. Plus encore qu'ailleurs, évitez de caresser les animaux. Ils peuvent être porteurs de maladies graves.

Tous ces conseils s'appliquent bien entendu aussi à vous, parents. D'une part, vous courez les mêmes risques, d'autre part, vous savez mieux que quiconque comme le p'tit bout adore vous imiter.

3. Tableau des vaccinations (classiques)

Pensez à être à jour dans les vaccinations de votre enfant ! Pour en savoir plus, consulter le calendrier vaccinal de l’Institut Pasteur !

Symptômes et maladies

La fièvre

En cas de poussée de fièvre (au-delà de 38,5° C), seules solutions au-delà de l'aspirine : découvrir l'enfant et le faire boire le plus possible. Le bain n'est pas forcément conseillé : le risque est de ne pas trouver la bonne température, de le refroidir trop brutalement ou de la réchauffer encore.

Attention : dans des pays où la dengue est présente, ne pas donner d'aspirine à votre moutard, n'en prenez pas non plus, car ce médicament ne ferait que favoriser l'hémorragie inhérente à cette maladie.

Rappelons-le encore une fois : renseignez-vous bien avant le départ sur les problèmes sanitaires des pays dans lesquels vous comptez vous rendre.

La diarrhée

La diarrhée, autrement appelée la turista, peut facilement survenir lors de vos périples en pays tropicaux. La grande majorité de ces diarrhées sont " fonctionnelles " et bénignes, c'est-à-dire qu'elles ne correspondent pas vraiment à une maladie (infection, par exemple) de l'intestin, mais à un trouble mineur de son fonctionnement, dû à des facteurs très divers ( " stress " du voyage, changement de climat, d'eau, de rythme alimentaire, modification de la flore bactérienne intestinale). Ces diarrhées n'ont pas de retentissement sur le poids de l'enfant.

Mais une diarrhée peut se prolonger et devenir préoccupante. Le meilleur moyen d'apprécier son retentissement réel sur la santé de l'enfant est la mesure du poids corporel, ce qui n'est pas toujours facile en voyage ; vous pouvez utiliser des machines à affichage digital disponibles dans certaines pharmacies, en vous pesant seul, puis avec l'enfant dans vos bras. Un bon conseil : peser l'enfant avant le départ en voyage pour avoir un repère.

Conseils de base : en cas de diarrhée, commencez par arrêter temporairement le lait et les laitages. Donner du riz, des bananes, de la compote de coings. On peut aussi donner des levures pour rétablir la flore intestinale. Et si vous possédez une boîte de lait de substitution (souvent à base de soja), c'est le moment de l'utiliser.

Pour éviter la déshydratation, qui peut être très dangereuse, faites boire bébé abondamment ; si elle est profuse, donnez-lui des sachets de sels de réhydratation orale (à acheter en pharmacie avant le départ).

Dans les cas difficiles, demandez l'avis d'un médecin si c'est possible.

Certaines diarrhées s'accompagnent de glaires ou de sang, et parfois de la fièvre. Ayez alors recours directement à l'hôpital.

Le risque est toutefois diminué si vous nourrissez bébé exclusivement de petits pots, de lait en poudre et d'eau minérale, et si vous ne le laissez pas porter n'importe quoi à la bouche. Pour diminuer ces risques, l'allaitement est idéal.

La constipation

La constipation est également un problème fréquent. Elle est aussi commune que ses complications sont rares. Pour l'éviter, donnez plus de pots de légumes et moins de féculents, privilégiez les jus de fruits et pruneaux. Il existe également, bien sûr, des traitements pour la constipation des enfants, disponibles en pharmacie.

Les coliques après le repas

L'eau de fleur d'oranger utilisée en pâtisserie a quelques effets antispasmodiques et sédatifs, et peut être ajoutée au biberon pour calmer bébé (quelques gouttes dans un biberon suffisent).
Les sirops à base d'aneth ont également un bon effet sur les coliques.

Les vomissements

Vérifier si les vomissements sont associés à des douleurs abdominales ou de la fièvre. Ayez toujours la hantise d'une déshydratation rapide (irritabilité, somnolence, yeux enfoncés dans les orbites, pli persistant quand vous pincez la peau, faible quantité d'urines, perte de poids de plus de 5 %), surtout par temps chaud, en cas de fièvre, et/ou de diarrhées.

Pesez l'enfant une ou 2 fois par jour selon l'importance des vomissements. Fractionnez le plus possible les prises de boissons, en ne donnant que de petites quantités à la fois et attendez 5 à 10 minutes après un rejet pour re-proposer le biberon ; les aliments sont moins indispensables au début.

Proposez des aliments riches en potassium pour compenser les pertes : banane, fruits cuits ; évitez les fibres : fruits frais, légumes fibreux, céréales.

En cas de refus de biberon, de rejet systématique après chaque boisson, de vomissements ou diarrhées abondantes en jet, qui laissent prévoir l'échec de vos tentatives de réhydratation par voie normale, il vaut mieux ne pas tarder à consulter.

Les infections des voies respiratoires et ORL

Elles sont favorisées par les variations rapides de température et d'humidité, fréquentes lors des voyages Nord-Sud et lorsque vous changez d'altitude.

La désobstruction régulière du nez bouché avec du sérum physiologique (de l'eau salée) est nécessaire pour soigner une infection respiratoire. Les collutoires, sirops pour la toux et suppos anti-bronchite sont des médicaments " d'attente ", utiles mais pas indispensables dans une trousse à pharmacie de faible capacité.

En cas de doute, demandez l'avis d'un médecin.

Ce qu'il faut dire au médecin

Dans la partie précédente, on vous a donné la marche à suivre devant les problèmes les plus courants. Il est évident que si vous n'êtes pas sûr de la cause des symptômes, si le traitement est sans effet ou si l'enfant refuse de boire et se montre somnolent, il est impératif de consulter un médecin.

Ne pas (re)donner de médicament avant de l'avoir vu.

Une fois qu'il est en face de vous, à vous de décrire le plus précisément possible les symptômes en vue de faciliter le diagnostic. Dans les pays de langue étrangère, pensez à apporter un petit dictionnaire pour faciliter la compréhension avec le pédiatre.

Vomissements

Signaler par exemple : fréquence, abondance, avec effort ou sans effort, en jet, après le repas ou plus tard, accompagné ou non de fièvre, diarrhée… Et tout autre symptôme significatif. Enfin, essayez de vous souvenir de ce qu'il a mangé les 24 dernières heures. D'autres membres de la famille vomissent-ils ?

Diarrhées

Fréquence, abondance, couleur, consistance, présence de sang, odeur, fièvre et tout autre signe là aussi. Notez un éventuel amaigrissement et, là encore, souvenez-vous de son régime alimentaire : a-t-il été modifié ? Qu'a-t-il mangé récemment ?

Chute

Si vous assistez à l'accident, mémorisez les circonstances : hauteur, impact, cris immédiats ou différés, perte de connaissance, saignements ou vomissements éventuels.

Toux

Grasse, sèche, rauque, quinteuse avec vomissements éventuels, nocturne, fébrile ?

Maux de ventre

Douleur ponctuelle ou permanente, après le repas, accompagnée de douleurs pour uriner (chez les grands) ou de fièvre. Intensité ?

Maux de tête

Depuis quand et avec quelle fréquence, toute la tête ou un point précis. Et tout autre signe accompagnant : avec fièvre, vomissement, etc.

Fièvre

Horaires de prise de température, mesures déjà prises (médicaments, bain…). Oscillante ou en plateau ? Est-elle accompagnée de frissons ?

Les gros pépins

Voici une série de situations délicates dans lesquelles il faut agir vite et le plus efficacement possible. Pas de panique, du sang-froid et du courage.

Manœuvres de sauvetage d'urgence

Voici les gestes qui sauvent en cas d'arrêt cardio-respiratoire (respiration irrégulière ou inexistante, absence de pouls).

L'enfant doit être allongé sur le dos. Posez une main sur son front pour basculer sa tête en arrière, l'autre main doit soutenir sa nuque. Appliquez votre bouche sur son visage en évitant les fuites et soufflez à la fois dans sa bouche et dans son nez. Les insufflations doivent être courtes et la fréquence adaptée à l'âge (25 par minute chez un enfant de 12 mois, 20 chez un enfant de 12 ans). Vérifiez que la poitrine se soulève pendant que vous soufflez. Vidangez l'air de l'estomac régulièrement, en appuyant sur l'abdomen.

Si l'enfant est trop grand pour souffler à la fois dans son nez et dans sa bouche en même temps, n'oubliez pas de lui pincer le nez et faites des insufflations uniquement dans la bouche.

Parallèlement au bouche-à-bouche, se faire aider par une personne qui appliquera un massage cardiaque externe, la paume de sa main gauche à hauteur de mamelons, la droite par-dessus et avec les bras bien tendus, imprimera brusquement 5 pressions pour une insufflation.

Vérifier que la coloration du visage revient et que le pouls revient. NE JAMAIS INTERROMPRE LA RÉANIMATION AVANT L'ARRIVÉE DES SECOURS, même si la situation semble désespérée.

Les intoxications

Le moutard est capable d'avaler n'importe quoi, même si ça sent très fort, juste pour connaître le goût. L'attitude à adopter dépend de ce qu'il a avalé.

Produits d'entretien (moussants, volatils ou caustiques) : ne pas faire vomir l'enfant, ne pas lui donner de lait. Appeler l'hôpital le plus proche en précisant le produit avalé. On vous donnera des conseils en attendant les secours.

Médicaments : si l'enfant est conscient, il faut le faire vomir en lui mettant un ou deux doigts dans la gorge. Par contre, s'il est somnolent, ne rien faire, car il risque de s'étouffer en vomissant. Mettez-le en position latérale de sécurité (allongé sur le côté, la tête également de côté). Position impérative s'il vomit sans arrêt. Notez les noms des médicaments et essayez de déterminer la quantité ingérée.

Les ingestions de corps étrangers : tout dépend de l'objet. S'il n'y a pas de problème pour respirer ou avaler, il faut savoir si le corps étranger peut blesser le tube digestif ou non. Si l'objet n'est ni coupant ni pointu, prévenez un médecin et vérifiez qu'il se trouve dans les selles 24 à 48 h après. Entre l'ingestion du corps et son rejet, ne donnez à manger à l'enfant que des produits fibreux (asperges, ananas…). Si rien n'a été retrouvé au bout de 48 heures, une consultation médicale s'impose. Si l'objet est pointu ou coupant, partez aux urgences.

En cas de difficultés pour respirer ou avaler, maintenez l'enfant assis et foncez à l'hôpital. Vous pouvez tenter cette manœuvre : placez l'enfant assis sur vos genoux, dos contre vous, et appuyez relativement brusquement et de bas en haut et d'avant en arrière sur son abdomen, sous le sternum et avec vos deux poings l'un dans l'autre. En cas d'échec, répétez la manœuvre.

Pour les nourrissons, placer le tout petit sur votre avant-bras, à plat ventre, tête en bas, et donner des coups secs, avec le plat de la main, entre les omoplates. Répétez l'opération si rien n'est expulsé.

Très important : pas de doigts dans la bouche (on risquerait d'enfoncer l'objet plus profondément) ni de suspension par les pieds, cela peut être encore plus dangereux.

La noyade

IMPORTANT : démarrer immédiatement la réanimation en attendant les secours. Première chose à faire, évacuer les voies respiratoires en mettant l'enfant sur le ventre, la tête légèrement plus basse que le corps et penchée sur le côté.

Ensuite, c'est le bouche-à-bouche en contrôlant le pouls et le massage cardiaque externe (voir un peu plus haut la rubrique " Manœuvres de sauvetage d'urgence ").

Les brûlures

Agir en fonction de l'étendue et de la profondeur de la brûlure.

  • Brûlure du 1er degré : la peau est simplement rouge ;
  • Brûlure du 2e degré superficiel : le derme est à vif, il se forme une ou plusieurs cloques, mais seule la partie superficielle de la peau est atteinte ; la brûlure reste bénigne mais la consultation est conseillée ;
  • Brûlure du 2e degré profond : la brûle commence à être grave. Elle sera traitée en hôpital
  • Brûlure du 3e degré : c'est le dernier degré de gravité. La peau est sombre.

Premiers gestes : dans un premier temps, maintenez la partie brûlée pendant un quart d'heure sous l'eau froide de la douche (pure). Pour des brûlures étendues, n'enlevez pas les vêtements (sauf s'ils sont imprégnés de liquide brûlant) arroser d'eau abondamment et enveloppez l'enfant dans un drap propre pour le conduire à l'hôpital.

Les soins : se laver soigneusement les mains avant de traiter la brûlure. Appliquez de la Biafine en quantité, puis mettre une compresse grasse (tulle gras) recouverte d'une compresse stérile (sèche), le tout empaqueté dans un bandeau de contention (beaucoup plus facile à mettre à l'enfant qu'un sparadrap tenu par du scotch).

En cas d'apparition de cloques, ne percez pas : elles protègent le derme d'une infection.

Dès le 2e degré superficiel (apparition de cloques), la consultation est fortement conseillée.

Les électrocutions

Si l'enfant est collé au conducteur, pensez en premier lieu à couper le courant ou à éloigner le fil avec un bâton, histoire de ne pas vous électrocuter vous-même et de devenir parfaitement inefficace. Dans tous les cas, c'est une urgence, appelez les secours. Si l'enfant ne respire pas, commencez le bouche-à-bouche sur le champ et le massage cardiaque externe.

Les convulsions

Perte de connaissance avec des mouvements de convulsion, yeux révulsés, enfant sans connaissance et tout mou. C'est peut-être une conséquence de la fièvre, prenez sa température. Si elle est élevée, dénudez l'enfant et recouvrez-le d'un linge humide et frais. Partez pour l'hôpital ou attendez les secours tout en le maintenant en position latérale de sécurité.

Les traumatismes

Le traumatisme crânien impose une grande vigilance à cause de la gravité possible des complications ultérieures.

Dans la plupart des cas, il n'y a pas de perte de connaissance au moment du choc, mais une grosse bosse. Surveillez ensuite l'état de conscience, réveillez le bambin deux à trois fois la nuit suivante et inquiétez-vous d'une somnolence progressive ou brutale, ou d'éventuels vomissements (il faut aller à l'hôpital).

Avis médical si la perte de conscience est immédiate, même brève, après le choc.

Les polytraumatismes

Un impératif : éviter de faire des bêtises par bonne volonté ou incompétence. Il ne faut pas transporter ni faire bouger le blessé, simplement lui dégager les voies respiratoires, si nécessaire. Évitez les garrots en cas d'hémorragie et attendez des secours équipés.

La fracture des membres

Immobiliser le membre dans l'attente d'un traitement médical. Une chose à savoir : après le plâtrage d'un membre supérieur, une main qui fait mal ou des doigts que l'on ne peut plus étendre passivement imposent de revoir d'urgence un médecin.

La transfusion

Ce peut être une nécessité vitale en cas de grosse hémorragie (accident ou intervention chirurgicale). Pas de panique. La quasi-totalité des banques de sang dans le monde sont tenues de pratiquer le dépistage du sida. Le problème des hépatites après transfusion n'est, lui, pas réglé, surtout dans les pays en voie de développement.

En pratique, n'accepter de transfusion qu'en cas de risque majeur et proposer son propre sang s'il est compatible (et ses propres aiguilles). Cependant, la législation de certains pays interdit cette pratique.

Texte : Dossier revu et corrigé par Coralie Argiolas

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