L'île Maurice par Isabelle Al Subaihi
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Isabelle Al Subaihi, rédactrice au Routard, nous parle de l'île Maurice où elle s'est rendue à plusieurs reprises pour réactualiser le guide.
Une émigration outre-Manche à l’âge de 4 mois, forcément, ça laisse des traces : un goût prononcé pour l’exotisme ! Depuis, Isabelle cherche à transmettre sa passion du voyage. Ce qu’elle aime partager : un bon plat, des éclats de rire, l’émotion d’un paysage qui bouleverse. Et surtout une vision décalée grâce à des rencontres surprenantes.
Pourquoi aimes-tu l'île Maurice ?
Pour ses couleurs (or, vert, turquoise, bleu, blanc, noir, selon l’humeur de la mer, du ciel et de la terre) ; pour sa luminosité qui chasse la grisaille des yeux et des esprits ; pour ses communautés cohabitent en paix, portées par une histoire souvent douloureuse, son animation dans le nord, ses marchés dans le centre, sa nature dans le sud, ses vieilles demeures coloniales, ses musées, rares mais passionnants (Blue Penny et Aapravasi Ghat à Port Louis, l’Aventure du Sucre à Pamplemousses). Parce que c’est une île qui se découvre bien au-delà de la carte postale et dont on apprécie toute la saveur au contact des Mauriciens. Pour le week-end au bord de la mer, lorsque les familles entières se retrouvent sur les quelques plages encore publiques. Quelle ambiance !
Des rencontres marquantes ?
Si le gouvernement manque quelque peu d’initiatives en matière écologique alors que l’île est immanquablement touchée par le réchauffement du climat, la société civile se bouge. Des associations se créent pour protéger le littoral, le corail ou les cétacés et appréhender les richesses insulaires autrement. Hugues, grand plongeur mauricien, connu pour ses interactions uniques avec le monde sous-marin, a crée Maubydick, une ONG qui vise à étudier les cachalots croisés au large. Krish, passionné d’escalade et de sports en plein air fait découvrir le cœur battant de l’île, ou encore Lylian qui bouture du corail pour contribuer à sa régénérescence dans le cadre de son association SOS Lagon. Mais aussi tous les plongeurs passionnés et tous les amoureux de la nature, témoins de la dégradation des milieux naturels, lanceurs d’alerte et chercheurs de solutions, ensemble. Tous tentent de mieux réguler l’équilibre entre homme et nature, dans le respect et la sécurité : admirer sans pertuber, s’immerger dans un environnement le plus préservé possible. Chapeau !
Les spécialités locales à goûter absolument ?
Cari, vindaye, rougaille, des noms qui chantent à l’oreille des gourmets et une raison supplémentaire pour séjouner à Maurice : la cuisine marque l’identité du pays à elle toute seule. Le poisson frais, le cerf ou le poulet peuvent être préparés à la chinoise, à la créole ou à l’indienne. On navigue de l’une à l’autre selon ses envies, le plus souvent sur la même carte. On ne s’en lasse jamais. D’ailleurs, à chacun de nos voyages, on achète des épices au marché ou au supermarché (facile à repérer, le rayon embaume) pour jouer les marmitons au retour.
Des activités à pratiquer ?
Activités de plein air ou de pleine mer, que ce soit à Rodrigues ou à Maurice, c’est le pied ! Ah, la succession de plages à l’est de Rodrigues qui relie Saint-François à Graviers par un chemin tracé entre filaos et falaises. Au programme : Anse Philibert, Trou d’Argent, Anse Bouteille et Anse Fémi, autant de noms improbables pour des criques de sable magnifiques qui invitent au farniente, à la baignade et au snorkelling (attention aux courants à certains endroits). Quant aux spots de plongée, ils ne manquent pas de reliefs : tunnels, grottes et autres cheminées offrent des explorations originales. Et même quand on est débutant ou peu à l’aise, du genre à avoir les oreilles qui se bouchent à 1,50m de profondeur, tenter l’expérience en toute sérénité, avec un moniteur patient, reste un grand moment du voyage.
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