La Dominique est une petite île (25 km/46km) entre deux mers (la Caraïbe et l’Atlantique). Ses côtes découpées sont exotiques mais n’offrent pas les belles plages sablonneuses des autres îles caribéennes. Pour nous baigner, nous avons apprécié le charme sauvage des embouchures de rivières se jetant dans la mer que vous pouvez repérer avec une simple carte touristique donnée sur place. Nous vous recommandons celle de Number One Beach où a été tournée une scène de Pirates des Caraïbes.
Celle située à Geneva près de Dubuc est tout au sud, désertée par les touristes car la route a été coupée à Petite Savane. Par conséquent, rouler au sud et s’arrêter dans les petites bourgades offre une tranquillité assurée. C’est ici que l’on a mangé dans un take away nos meilleurs friands. N’y cherchez pas Dubuc Falls répertorié sur la carte. Le chemin s’est fermé depuis l’ouragan.
Toujours dans le thème de la baignade, nous vous recommandons dans le sud la plage du village de la Soufrière : front de mer coloré de maisonnettes, paysage rocheux avec vue sur Scott’Head, eau claire et fonds doté du même phénomène géologique qu’à Champagne Beach. Mais en beaucoup mieux car le site n’est pas envahi de croisiéristes et que les bulles chaudes sont vraiment très près du bord. Je garde un souvenir impérissable de la sensation des bulles remontant le long de ma peau nue et de leur vision éclairée par les rayons du soleil alors que je suis assise dans l’eau avec une grosse pierre pour me garder au fond. Allez y le matin quand l’eau n’est pas encore troublée.
Sur cette plage de cailloux, vous avez des parasols et une cabine pour vous changer. Les fonds sont animés de poissons et de serpents de mer inoffensifs . Quand le minuscule bar est ouvert, régalez vous de ses punchs maisons. De plus, vous pouvez vous tremper dans un bassin d’eau souffrée très chaude.
Mais pour de vrais bains d’eau chaude souffrée, nous vous recommandons chaudement le site de Watten Waven Sulphur Springs.
C’est privé et payant mais très bien aménagé dans un très joli parc tropical fleuri avec plusieurs bassins. Vous pouvez même y réserver un repas. Les croisiéristes ne viennent pas ici. Ils vont en masse dans un endroit à fuir, la « titou gorge » où ils barbotent à la queue leu leu engoncés dans leur gilet de sauvetage. Vous retrouverez les mêmes à Champagne beach où ils observent en flottant à la surface les bulles d’air remontant des failles sous-marines.
Au Nord Est, la plus belle plage sablonneuse de l’île se nomme Batibou : payante, bordée de cocotiers dotée d’une paillotte sympa pour le midi et l’apéro du soir. Elle ferme à 17h. Elle est bien sûr plus fréquentée.
La Dominique est coupée en deux par une chaîne de pitons montagneux atteignant pour le plus haut d’entre eux 1447m. L’intérieur est découpé en grandes pentes volcaniques formant des vallées profondes à la végétation tropicale extrêmement dense. Le paysage est vert à perte de vue.
L’île a terriblement souffert des cyclones Maria et Erika et peine à remettre en état les sentiers de randonnée sur lesquels elle compte pour attirer des trekkeurs dans son projet d’agro et d’écotourisme.
Nous avons fait une partie du segment 1. Vivant en montage et randonneurs expérimentés, nous n’avons pas du tout apprécié. Nous avons échangé avec deux trekkeuses qui ont parcouru tous les segments possibles. Un taxi les déposait le matin et venait les rechercher le soir à la fin du sentier. Marquage insuffisant, difficultés techniques du sentier lui-même jalonné de nombreux obstacles naturels (pierres, rochers, racines, boue glissante). Des cordes aident à monter ou descendre les pentes les plus techniques.
Le problème est l’entretien de ces sentiers dans une île pluvieuse où la végétation croît rapidement et une méthode sérieuse de marquage.
La Dominique est appelée l’île aux 365 rivières. Appellation très exagérée car y sont notamment comptabilisés les simples ruisseaux.
En ce qui concerne les cascades, celles dont l’accès a été défriché et qui sont répertoriées sur les cartes touristiques sont au nombre d’une quinzaine mais elles ne sont pas toutes faciles d’accès. Certaines sont au cœur du Parc après des heures de randonnée.
La plus visitée est celle d’Emerald Pool pour la couleur de son eau.
Encore faut-il y être au bon moment d’ensoleillement et en dehors des heures d’affluence. Notre coup de cœur est celle de Salton Falls et de Chaudière Pool. Pas de touristes et un environnement très exotique.
Pour ce qui est des rencontres, coup de cœur pour « froggy », un dominicain parlant français qui a construit un gîte et un bar sur la route qui mène au fresh water lake à Laudat. Repérez vous aux couleurs rasta de son établissement. Faîtes sa connaissance et buvez ses rhums arrangés. pourquoi ne pas y dormir également ?
En hébergement, nous avions choisi la première semaine une pension complète au sunset bay à Coulibistrie, côte Caraîbe, à mi-chemin entre Roseau et Porthmouth que nous vous recommandons vivement.
Février - Mars - Avril sont les mois pour y aller.