Du 30 décembre au 3 janvier
Programme assez léger par rapport à ce que je fais d’habitude car année pro bien chargée et envie d’un nouvel an au calme.
Lieu de villégiature
Nous avons élu domicile au Corinthia Budapest Hotel. Magnifique bâtiment, très central, desservi par deux lignes de tram (4 et 6) et à partir duquel vous pouvez quasi tout faire à pied.
Tout y est : des chambres majestueuses, un petit-déjeuner délicieux, une piscine sublime et le spa qui va avec.
Comment quitter l’aéroport
Aucune hésitation, optez pour la navette MiniBud.
Vous pouvez réserver à l’avance mais ce n’est pas indispensable. À la tombée des bagages sur le tapis, nous nous sommes rendues au stand situé à deux pas et 10 minutes plus tard nous étions en route. Nous avons pris le billet retour en même temps, il suffit alors d’aller sur le site internet pour enregistrer notre jour et heure de « pick-up » au moins 24 heures avant.
Compter 36€ l’aller-retour pour deux personnes.
Jour 1 / Dimanche 31 décembre 2018 :
En ce dernier jour de l’année, pas de grasse matinée. Dès 7h30, nous prenons des forces à la table du petit-déjeuner pour rejoindre de bonne heure les thermes de Szechenyi.
Tous les guides conseillaient une arrivée matinale pour éviter la foule et ils avaient raison.
Pendant trois heures, nous profitons pleinement des différents espaces intérieurs et extérieurs.
Cet espace, en plein cœur de ville, est fabuleux. Nous croisons dans l’eau des joueurs d’échecs, des buveurs de bière ou de champagne. Et parfois de thé.
Tongs, serviettes et peignoirs ne sont pas fournis alors équipez-vous ! Sinon, il fait vite froid les pieds nus sur les dalles mouillées. Attention également à enlever tous vos bijoux, le souffre est puissant !
Compter 5 600 ft pour une entrée avec cabine et 5 100 ft pour le simple casier.
Quand nous ressortons vers 13h, le hall d’accueil n’est pas assez grand pour contenir les files d’attente alors que, quelques heures plus tôt, nous sommes passées immédiatement.
Nous reprenons ensuite la marche à pied. Direction le pont de chaînes. Nous avons de la chance, alors que la journée s’annonçait pluvieuse, nous sommes passées entre les gouttes et nous avons même bénéficié d’un coin de ciel bleu. En revanche, le froid est bien là. Alors c’est emmitouflées que nous arpentons les rues du centre jusqu’à ce beau pont suspendu et illuminé.
Jour 2 :
Le réveil pique un peu les yeux mais si nous ne voulons pas rater l’excellent petit-déjeuner et profiter de la belle journée qui s’annonce, nous n’avons pas le choix.
Première visite du jour : la Grande Synagogue de la rue Dohany. Deuxième au monde par sa taille, elle compte 3 000 places assises. Construite entre 1854 et 1859, elle relève du judaïsme néologue avec une structure plus proche des églises catholiques que de celle des synagogues traditionnelles.
Très peu de file d’attente quand nous arrivons à 11h50 et ça tombe bien la visite guidée en français (45’) démarre à 12h. 4 000 ft le tout, qui comprend également la visite du musée juif (passable). Il y a des tours plus longs et plus coûteux mais cette visite concise a le mérite d’aller à l’essentiel et de donner à bien comprendre la place de la communauté juive à Budapest.
Ensuite, parce que la ville se déguste mieux à pied, nous mettons le cap sur les collines de Buda. Nous marchons ainsi jusqu’au pont Szabadsag. De là, nous empruntons la montée abrupte qui offre de magnifiques points de vue sur la ville et qui permet d’atteindre la belle citadelle Setany.
Il ne reste plus qu’à redescendre vers le pont Erzsébet, en marquant une pause au Szent Gellért Emlékmü. On continue de marcher le long des berges pour admirer en contreplongée le Palais Royal, avant d’atteindre le pont de chaînes.
En début de soirée, nous choisissons d’expérimenter les bars de ruines, ces bâtiments délabrés qui accueillent depuis le début des années 2000 des bars. Nous optons pour le Szimpla Kert, un lieu indescriptible mais fascinant. À notre grande surprise, ce n’est pas ambiance underground mais plutôt cosy. Le plus compliqué est de trouver une place, pour notre part nous ne trouvons qu’un bout de comptoir mais c’est parfait pour siroter une bière et une limonade fruits de la passion aux prix renversants (4€ au total !!).
Le plus compliqué se présente ensuite quand nous nous mettons en quête d’un restaurant. Les lieux recommandés sont soit fermés pour cause de 1er janvier ou complets. Nous nous rabattons alors vers Bock, à deux pas de l’hôtel, plutôt bien noté. Si la nourriture, typique, est plutôt bonne, l’amabilité des serveurs laisse, quant à elle, à désirer…
Jour 3 :
Ce matin aussi nous optons pour un réveil matinal (disons matinal pour une journée de congés) afin de tester d’autres thermes.
Cette fois, nous mettons le cap sur les bains de Lukács côté Buda.
Ils n’ont clairement rien à voir à voir avec ceux de Széchenyi. Déjà le lieu est beaucoup moins impressionnant. C’est un bel édifice mais il procure moins d’effet waouh.
Ses installations sont plus petites aussi. Du coup cela se ressent dans les prix – 3 900 ft vs 5 600 à Széchenyi par exemple (et si vous hésitez entre le pass deux heures ou le pass journée complète, pas de souci. On vous note sur le billet l’heure à partir de laquelle vous perdrez vos 2 000 ft de ristourne).
Autre différence, agréable, il y a beaucoup moins de touristes et la fréquentation est essentiellement locale car lieu reconnu pour ses cures.
Nous avons hésité avec les thermes de Kiraly, connus pour être parmi les plus anciens de la ville et les plus traditionnels mais leur aspect vintage nous a un peu freinées. Une bonne intuition puisque quand nous passerons devant « pour voir » une affichette annoncera que les piscines connaissent exceptionnellement une baisse de température.
Une fois bien frictionnées à l’eau thermale, nous marchons sur l’île Marguerite – en hiver, l’intérêt y est tout relatif mais le lieu reste agréable – avant de nous rendre, à 10 minutes à pied de là, au Parlement.
Nous avons réservé en ligne la visite guidée en français et c’était franchement une bonne idée (2 200 ft, 30’ – Les 45´ annoncées sur le site contiennent le passage de la sécurité). Le lieu est superbe. C’est le troisième plus grand parlement au monde et chaque recoin rivalise de beauté.
Un seul regret : une visite menée au pas de course pour laisser place aux groupes suivants. Et oui, un tel bâtiment ça s’entretient et les visites sont un bon moyen de financer !
De retour à l’hôtel, nous profitons des installations : salle de sport, piscine, spa.
Et pour le dîner nous retournons au Szimpla Kert. En arrivant un peu avec 19h, nous arrivons à choper une table pour déguster un délicieux burger (Le « Szimpla burger ») pour une bouchée de pain en plus (1 800 ft). Pour finir en beauté, nous déambulons dans les rues et « visitons » l’autre bar de ruines à la mode, mais plus tourné, discothèque : L’instant.
Pour la route :
Déguster la ville à pied, c’est ce qu’il y a de meilleur ! Tout est quasi accessible dès lors que vous avez de bonnes chaussures et que vous aimez bien marcher ;
Attention aux resto pris d’assaut ! Si vous avez l’oeil sur un endroit spécifique, réservez ! ;
Traverser une grande artère s’anticipe car le passage piéton ne se situe pas toujours à proximité des feux de croisement. À savoir également, les tunnels d’accès aux stations de métro font aussi parfois office de tunnels piétonniers pour aller d’un côté à l’autre sans se faire écraser ;
Météo : la pluie annoncée n’est jamais venue mais le froid est bien là ;
Dans les services type restaurant, les « agents » ne sont pas toujours hyper aimables ;
Budapest est une ville où si vous n’êtes pas un fana de musées, vous pouvez visiter beaucoup de choses en ne payant presque rien ;
Les incontournables pour moi : Synagogue, Parlement et les thermes. Si, pendant votre séjour, vous ne pouvez en faire qu’un seul, optez pour Széchenyi sans hésiter. Et, bien sûr, perdez-vous dans un bar de ruines !
Pour le récit complet avec photos : Budapest / Itinéraire 4 jours – World Tribulations