BILAN
■ El Salvador est encore peu connu des touristes européens , pourtant il a pas mal d’atouts : la sécurité , l’authenticité , la nature , les plages .
Et pour le moment c’est un pays peu cher pour les Français .
Ce dernier point pourrait changer avec l’augmentation du nombre de touristes, notamment américains .
On m’a dit que cette année de nombreux Américains d’origine salvadorienne étaient revenus au Salvador après plusieurs années sans y venir.
Je pense que dans les années qui viennent le nombre de touristes européens va aussi augmenter.
Donc , il faut en profiter pour y aller avant que le pays ne devienne à la mode et soit " envahi " de touristes !
■ Mais pour moi l’atout principal du pays , c’est sa population !
J’ai l’habitude de voyager en Amérique latine et pour moi les Salvadoriens sont les plus attachants et les plus accueillants .
Je ne compte pas le nombre de fois où dans la rue ou sur les plages on m’a demandé d’où je venais et on m’a dit " ¡ Bienvenida a El Salvador ! " , et je précise que ce n’étaient pas des commerçants ou des gens qui gagnent de l’argent avec les touristes ( d’ailleurs la plupart du temps il n’y avait pas de touristes ) .
En général , les Salvadoriens sont curieux et très ouverts et ils profiteront de la moindre occasion pour vous poser des questions et échanger avec vous .
Et cela concerne toutes les générations !
Ainsi , une fillette de 10 ans , rencontrée dans un bus m’avait dit qu’elle était très contente de parler pour la première fois avec une Française , elle avait déjà parlé avec une Japonaise mais elle n’avait rien compris à ce qu’elle lui avait dit !
Très souvent , les groupes de lycéens ou de collégiens que j’ai croisés dans la rue m’ont saluée en espagnol ou en anglais et cela m’est souvent arrivé de parler longuement avec des jeunes d’une vingtaine d’années .
Les Salvadoriens sont très sociables et très bavards , un chauffeur de taxi me disait que si on commençait à parler avec quelqu’un dans l’après-midi , eh bien , le soir on y était encore !
Ils sont volontiers disposés à vous aider ( toutes générations confondues ) , même si vous ne les sollicitez pas !
Un exemple : dans un bus , je me suis assise assez loin du chauffeur pour chercher ma monnaie et j’attendais le moment opportun pour aller payer sans me casser la figure , je me levais quand
le chauffeur freinait mais je me rasseyais aussitôt quand il accélèrait brusquement , un monsieur âgé m’a proposé d’aller payer à ma place ! J’ai décliné poliment , d’autant plus qu’il était bien plus âgé que moi.
Autre exemple : à San Salvador , dans une avenue à plusieurs voies , sans feu rouge , alors que j’attendais pour traverser , un jeune homme qui lui aussi attendait s’est tourné vers moi quand il n’y avait plus de voitures ni de camions et m’a dit " ¡ cruzamos !" (on traverse !).
Ce ne sont que deux exemples parmi bien d’autres.
Les Salvadoriens sont très polis , en général , au restaurant , s’ils passent près de votre table , ils vont vous dire : " ¡ Buen provecho ! ".
Et dans les petites villes ou villages on dit le plus souvent " bonjour " quand on croise quelqu’un.
J’ai remarqué que les Américano-Salvadoriens n’ont pas perdu ce côté chaleureux et sociable , même après des décennies aux USA , et beaucoup de jeunes nés aux États-Unis parlent l’espagnol ; de mon point de vue , c’est une très bonne chose !
Bien entendu , il y a aussi des Salvadoriens antipathiques et distants , mais ce n’est pas la " norme " .
■ Pour ceux qui voudraient un chauffeur , je sais que des chauffeurs de taxi qui travaillent avec certains hôtels peuvent passer plusieurs semaines avec des touristes pour les emmener partout .
L’un d’entre eux avait même passé deux semaines à faire l’ascension des volcans avec un couple d’Italiens passionnés de volcans , il y a six ans , quand voyager tout seul était risqué.
■ Je conseille d’apprendre un peu l’espagnol pour échanger avec les habitants .
Je pense que ne pas communiquer avec les Salvadoriens , c’est passer à côté de l’essentiel du voyage !
Évidemment , parler l’espagnol , voyager toute seule et en bus , facilite les rencontres et les échanges , surtout qu’au Salvador les gens ne voyagent pas comme en Europe où la majorité des passagers ont les écouteurs dans les oreilles et ne détachent jamais les yeux de leur portable .
Je suis revenue avec peu de photos , pour moi c’est bon signe , cela veut dire que j’étais plus occupée à vivre mon voyage qu’à le photographier !
Il faut dire que je ne suis pas obsédée par les photos , ce n’est qu’après trois ou quatre semaines de voyage que je me suis rendu compte je n’avais pas fait la moindre photo des volcans ou des bus colorés , photos qui sont si nombreuses dans les blogs .
De toutes façons , je ne me balade jamais avec mon appareil photo en bandoulière ( et je n’ai pas de smartphone ) , je trouve que cela met une " barrière" entre les habitants et moi .
J’ai remarqué que sans photos , mes interlocuteurs oubliaient que j’étais une touriste , on me demandait par exemple depuis quand j’habitais dans le pays , si je prenais le bus tous les jours , etc…
■ Bref , pour ceux qui ne connaissent pas encore l’Amérique latine , je conseillerais de commencer par El Salvador , parce que c’est un petit pays très sûr où il est assez facile de voyager.
Et c’est une bonne introduction à la découverte de cette partie du monde avec ses paysages , son ambiance latina , sa musique , sa population chaleureuse , etc…
On peut aussi envisager de combiner cette destination avec le Guatemala , il y a des bus confortables et pas chers qui partent de San Salvador , sinon il paraît qu’on peut aussi y aller en bus de Ahuachapan , qui est sur la Ruta de las flores , destination touristique qui n’est pas loin du Guatemala.