Bonjour.
Je reviens enchanté d’un séjour d’une semaine en Sardaigne du Nord du 22 au 29 juin. Il a fait un temps superbe et chaud. Voici le détail de mon périple.
Vendredi : Départ de Toulouse pour Olbia avec la compagnie Air Mediterranée et Fram. C’est un vol sec et charter. Une heure de retard, mais le vol était agréable et confortable. Arrivée à Olbia, la différence de température se fait ressentir. Récupération de la voiture de location (Lancia Ypsilon) auprès de l’agence Europcar (accueil plutôt froid). On rejoint le centre-ville en un quart d’heure pour gagner notre hôtel, l’Hôtel For You, à deux pas du centre (144 € pour 2 nuits) : hôtel très sympa, moderne, confortable, accueil souriant et boisson de bienvenue. Belle chambre avec jolie vue sur les montagnes et le port. Ensuite un verre très agréable au bar Muzzetto sur le corso Umberto. Visite du centre-ville, plutôt mignon et animé, on en fait vite le tour. Soir dans le resto (indiqué dans le Routard) : l’Antica Trattoria : vraiment excellent ! Très belle terrasse ombragée, ambiance joyeuse, nourriture excellente et pas chère. Goûtez au buffet d’antipasti de la mer : un régal ! Ensuite glace à la gelataria “Smeralda” : glaces à tomber ! Indice : du monde au marchand de glace qui paye pourtant pas de mine de dehors. Retour à l’hôtel.
Samedi : Départ pour Palau, où on embarque en ferry pour les îles de la Maddalena. L’embarquement a été rapide : à peine arrivé sur le port, on est monté sur le bateau : pas beaucoup de voitures. Le trajet dure un quart d’heure et est bien agréable. La petite ville de la Maddalena est très mignonne. On s’y balade et on fait nos courses pour le pique-nique dans un petit supermarché (chose qu’on fera souvent : charcuterie, fromage, pain). Puis on roule vers l’île de la Caprera, et au nord sur une petite route, on s’arrête à un parking sommaire où plusieurs voitures étaient déjà garés, pour faire la petite randonnée à la crique Cala Coticcio : chemin d’une demi-heure très agréable (même si on s’est égaré à un moment donné). On aboutit à cette succession de petites criques aux eaux merveilleusement turquoise dans un paysage de roches granitiques du plus bel effet. On reste un moment. Bain de mer délicieux, et peu de monde. Puis on va au Sud de cette petite île pour voir la belle plage de Cala Portese. On ne s’y baigne pas, mais que c’est beau toutes ces nuances de bleu, d’autant que la mer est d’un calme plat. Retour sur le ferry (glace en l’attendant) et retour sur le “continent”. On retourne à Olbia en passant par la Costa Smeralda, très belle portion de littoral. On ne visite pas tout cependant (on a zappé Porto Cervo), mais on a fait une halte à la splendide Spiaggia del Principe, à côté de la localité de Romazzino. Parking payant (2 € l’heure) : un magnifique arc de sable fin blanc avec une mer digne des Caraïbes, peu de monde (on était en fin d’après-midi mais les couleurs de l’eau étaient toujours aussi intenses). On y resté une heure. Retour à l’hôtel. On retourne au bar Muzzetto qu’on aime bien, puis un resto figurant dans le guide du Routard “L’Offina del Gusto”. Quelle déception ! Endroit prétentieux, ambiance “prout-prout”, cher, nourriture médiocre. J’ai pris un plat qui n’avait rien à voir avec la description du menu (en plus les fruits de mer n’étaient pas terrible). Quand aux “légumes”, c’est du sachet Florette. Je ne comprends que ce resto attrape-touriste figure dans ce guide ! On s’est consolé avec une glace de cett merveilleuse gelataria “Smeralda”. Retour à l’hôtel.
Dimanche : On quitte Olbia, et on traverse toute la région de la Gallura, via Tempio Pausania. On fait une halte au joli village d’Aggius, aux grosses maisons de granite gris et ruelles étroites, puis un peu plus loin, on fait une halte au belvédère de la Vallée de la Lune (avec buvette) : beau panorama sur cette jolie campagne émaillée de gros rochers granitiques, très reposant. On roule et on arrive au village perché de Castelsardo, en bord de mer. Joli mais pas exceptionnel non plus. Balades sympa dans les petites ruelles, et belles vues sur la baie. On déjeune au resto “Aragona”, avec sa magnifique terrasse vue sur mer en hauteur, et nourriture correcte (bons spaghettis à la moule). Puis on roule (beaucoup) jusqu’à la station balnéaire et cité médiévale d’Alghero, à l’hôtel Soleado (100€ la nuit) en front de mer. Certes, l’hôtel est vieillot, la déco insignifiante, mais très bon accueil, chambre agréablement grande, et cette vue ! Vue panoramique sur la plage et la cité médiévale. On se repose à la petite piscine de l’hôtel, très agréable. Balade ensuite à Alghero : très jolie petite ville médiévale avec ses remparts (la promenade sur ces remparts est ce qu’il y a de plus joli). Pas mal de monde, c’est touristique, mais ça donne un côté animé. Très agréable terrasse pour prendre l’apéritif au Café Mokador : petits tapas offerts avec la boisson, sympa, et jolie vue !). On va au resto “Bella Napoli” sur la jolie Piazza Civica, où dans le guide du Routard, il est indiqué que ce sont les meilleures pizzas de la ville. Ben… J’ai été déçu ! Déjà, accueil froid, service minimum, pizza chère et pas franchement terrible (peu de garniture dessus). On paie l’emplacement et c’est tout. Je le déconseille. La nuit tombe et on se rebalade au soleil couchant qui flamboie la ville de belle manière. Retour tranquille vers l’hôtel, avec du monde et des commerces en tout genre sur le front de mer. On a bien aimé cette ville.
Lundi : On roule une vingtaine de kms vers le capo Caccia et le célèbre grotte de Neptune. Auparant, il fait descendre un impressionnant escalier à flanc de falaise, c’est très beau. Toutefois si vous avez déjà visité des grottes (en France on est servi !), la visite de la grotte de Neptune n’est pas indispensable : grotte assez banale, visite plutôt courte et en italien, et entrées chère (13 €). L’escalier de la falaise est beaucoup plus fascinant (et gratuit). On poursuit notre route vers l’extrême nord ouest de la Sardaigne, avec le petit port de Stintino, mignon où l’on a fait quelques courses. Parce que ce qui nous attire dans ce coin, c’est la fameuse plage de la Pelosa, considérée comme la plus belle plage de l’île. On y va et oups ! Ce monde !!! Une foule compacte, pas un mètre carré de sable libre. Pourtant on est un lundi de juin ! Heureusement ce qui rachète le tout, c’est cette incroyable piscine naturelle aux couleurs de lagon des tropiques. On a de l’eau au niveau des genoux sur des dizaines de mètres. Bref, quand on n’est pas entassé sur cette plage très familiale, on peut trouver de l’intimité dans cette immensité bleue. Et décor de rêve ! Dommage pour la foule. Parking payant bien entendu mais pas trop cher (1€50 l’heure). On revient vers Alghero et on continue une jolie route panoramique le long de la côte en direction de Bosa. L’hôtel s’appelle Sa Pischedda (90€ la nuit), joli hôtel bien situé au hall plein de charmant et très gentil accueil. Mais la chambre : bof ! Original car elle a une mezzanine, mais c’est petit, et surtout la fenêtre est toute étroite, donc la chambre est sombre, elle ne donne pas envie de rester. Visite de la ville, très pittoresque, avec ses ruelles pentues aux maisons de toutes couleur, et son château dominant. Ces vieilles mamas sur le perron des maisons donne un cachet d’authenticité. Verre à la jolie Piazza Costituzione aux façades patinées. Puis resto sur cette même place au café-restaurant “La Caffeteria” (pas dans le guide) : excellente pizza (la meilleure que j’ai mangée durant ce séjour) : généreuse, goûteuse, pas chère. Miam ! Retour tranquille vers l’hôtel : cette petite ville semble hors du temps, j’ai bien aimé.
Mardi : Journée assez tranquille aujourd’hui. On roule jusqu’au cap San Marco visiter les ruines romaines de Tharros. Le site est magnifique : une péninsule toute étroite, on l’on voit côté ouest une grande et belle plage balayée par les fortes vagues, et l’autre, une mer toute tranquille et pleine de nuances de bleu. A moins d’être un féru d’archéologie, la visite de Tharros (vestiges romains) n’est pas indispensable, car on la voit très bien sans y entrer. En plus l’entrée est à 7€. Un peu plus loin, la très belle plage d’Is Arutas nous attend : une belle courbe de sable d’un blanc étincelant formé de petits grains de quartz arrondis qui donne son originalité, une mer agitée d’un beau bleu. On y reste un moment avec un sandwich acheté au bar du coin. Ambiance décontractée, avec peu de monde. C’est très sauvage comme endroit. j’ai adoré. Route ensuite vers la ville d’Oristano, à l’hôtel Mistral 2 (87€ la nuit) : extérieurement ressemble à un immeuble quelconque, mais joli à l’intérieur. Chambre propre, moderne et fonctionnelle. On a passé un moment à la piscine de l’hôtel. Visite de la ville. Le centre-ville est joli mais peu mis en valeur : beaucoup de tags sur les murs, dommage. Verre sur la très jolie place d’Arborea à architecture baroque, à l’heure de la passegiata italienne : couleur locale, très familial, très peu de touristes, beaucoup de bambins qui jouent. Resto à “Ristorante Craf”, signalié dans le guide. On a d’abord hésité car il n’y a pas de terrasse, et on n’avait pas forcément envie d’être enfermé. Façade extrérieur discrète mais joli intérieur de caves voûtés et vieilles photos de la ville aux mûrs. Excellente cuisine (bonnes grillades, on a même mangé de l’âne), bon service, une bonne adresse ! Retour à l’hôtel.
Mercredi : On traverse la Sardaigne de part en part : d’Oristano à l’Ouest on se dirige vers le village de Baunei à l’Est. Village perché (avec achat pour le pique-nique) en bas d’un joli plateau sauvage (le Golgo) au milieu des ânes sauvages, où a lieu le point de départ d’une belle randonnée pour rejoindre la très belle crique du Cala Goloritzè. Un parking à 4€ nous attend près du bar isolé Su Porteddu qui fait très écolo. Le sentier est très beau, les paysages magnifiques, et au bout d’une heure, on atteint le Paradis : la cala Goloritzè et sa merveilleuse crique, et ses eaux lagon bleu : vision époustouflante quand on arrive. Peu de monde, un enchantement on est resté près de 3 h dans cet éden d’une stupéfiante beauté. Le retour sur le sentier fut plus dur, près de 2h, le double de l’aller, ça grimpait dur, et surtout on n’avait plus d’eau. On est arrivé complètement déshydratés mais le bar nous attend où on a pu étancher la soif. Mais qu’est-ce que ça en valait la peine ! On repart sur le route et on rejoint par la très belle route panoramique l’Orientale Sarde, le village de Cala Gonone dans une baie isolé. Que c’est mignon ! On est à l’hôtel Cala Luna (106 € la nuit) : petit hôtel très charmant mais moderne, situé sur le front de mer : chambre avec vue sur mer. Verre relaxant sur la terrasse de l’hôtel surplomblant la mer, puis resto à côté à la pizzeria “Il Banjo”, d’un très bon niveau ! Ballade ensuite sur le front de mer très joli et retour à l’hôtel.
Jeudi : Dernier jour. Le matin, on apprend que notre vol charter a lieu tôt le lendemain matin. Or comme j’avais réservé une chambre à la station balnéaire de San Teodoro à une trentaine de km de l’aéroport, j’ai dû annulé cette réservation, car c’était trop juste comme timing, surtout qu’on doit rendre la voiture avant. On cherchera un hôtel autour de l’aéroport pour être sur place. Cette journée fut le clou du séjour : l’excursion en bateau dans le splendide golfe d’Orosei où se succède sur une vingtaine de km criques, falaises, et grottes sous-marines. On a loué un zodiac à conduire soi-même pour la journée (95 € + 35€ frais d’essence). Un enchantement ! Et quelle liberté ! Facile à manoeuvrer et bateau bien sympa. Le pique-nique sur le bateau est agréable. Dès qu’un lieu nous paraissait joli (tous en fait !) on jeté l’ancre pour piquer une tête dans l’eau turquoise des criques. Peu de monde en plus. Un vrai bonheur. Retour sur la terre ferme (ça fait bizarre !), en route vers l’aéroport (snif !). La restitution du véhicule n’a pas posé de problème. Puis on s’est renseigné au point info de l’aéroport pour trouver un hôtel dans les environs proches, et il nous a été conseillé le Jazz Hôtel, à 500m de l’aéroport. Pas facile à trouver, mais une belle surprise ! Très bel hôtel luxueux et flambant neuf, prix raisonnable (99 €), et chambre de grand confort et moderne. Dîner au resto de l’hôtel, d’un bon niveau. Sympa pour se reposer.
Vendredi : c’est le départ. Avion à l’heure, mais escale à Nantes avant de rejoindre Toulouse. Cela s’est fait tout de même assez rapidement.
Conclusion : La Sardaigne est un lieu où j’y retournerai certainement, j’ai beaucoup aimé, alors que je ne connaissais pas. Les gens étaient charmants (enfin, j’ai rencontré essentiellement les commerçants des hotels, restos et magasins !). Les routes sont en excellent état et plutôt large, mais la conduite des Sardes laisse à désirer : le code de la route n’existe pas, et les panneaux et lignes blanches ne sont que des éléments de décor. Faite attention à chaque fois que vous faites un virage sur la droite, car en face, les voitures sardes roulent en plein milieu de la chaussée. On s’est fait de belles frayeurs. Merci à ceux qui m’ont lu. J’espère que ça peut aider certains pour organiser un séjour. Si vous souhaitez quelques précisions, je suis à votre disposition.