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Grand Bereby
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Situé à l’Ouest du pays, c’est un lieu peu connu du tourisme, coincé entre l’océan et la lagune, c’était pour moi un grand coup de cœur pour l’authenticité qui s’en dégageait quand on cherchait un peu.
A Grand Bereby il y a bien un grand hôtel luxueux face à l’océan où séjournent généralement les touristes mais je ne pense pas que ce soit le meilleur moyen de visiter cet endroit magique si accueillant.
Les plages de Grand Bereby sont oranges tandis que l’eau est bleue-verte, ce qui donne des couleurs incroyables aux paysages. On peut se baigner dans l’eau, elle est d’ailleurs plutôt bonne, personnellement j’ai fais un petit bain avant de me reposer à l’ombre d’un palmier.
Alors que je me reposais je voyais des locaux passer devant moi souvent chargés de nourriture ou d’eau et qui continuaient à marcher jusqu’au bout de la plage, peu à peu une masse se formait par là bas, ils y étaient de plus en plus et je commençais à me demander ce qu’il s’y passait. Il m’a fallu une bonne dose de courage avant de partir de moi même pour aller voir.
Plus j’approchais, moins je comprenais ce qui se passait là bas, ils formaient une ligne au bout, visiblement quelque chose d’important se passait. Et plus j’approchais, plus je me posais de questions sur ma présence là bas, je ne voulais pas déranger mais il fallait que je découvre ce qui se passe.
Au début je restais quand même un peu à l’écart pour ne pas m’imposer non plus, mais comme partout en Afrique on se fait vite inviter ! Des jeunes sont tout de suite venu à ma rencontre, visiblement ils avaient déjà un peu bu.
Ils m’ont expliqué qu’ils étaient entrain de creuser un passage entre la lagune et l’océan à la pelle pour faire passer les bateaux ! Je me souviens avoir été abasourdi en entendant ça, imaginez vous creuser tout le sable entre les 2 eaux sur la photo du dessus. Je comprends mieux pourquoi tout le monde était venu, c’était un travail titanesque qui demandait la coopération de tout le monde.
Beaucoup de femmes étaient là aussi pour assurer la vente de nourritures et boissons pour les hommes fatigués, tandis que les enfants étaient là pour observer l’évènement et apprendre.
Puis de plus en plus de monde est venu à ma rencontre, j’étais le seul blanc ici, les seuls autres touristes jouaient dans la piscine de l’hôtel.
Un des locaux m’a alors invité à rentrer dans le groupe pour voir le travail qu’ils étaient entrain de réaliser, ils étaient plusieurs à soulever des pelletés de sables, quand quelqu’un était fatigué un homme arrivait et lui prenait la pelle des mains pour continuer à sa place. C’est comme ça en se relayant toute la journée qu’ils parviendraient à venir à bout de ce banc de sable.
Il n’a pas fallu longtemps avant qu’un homme me tende une pelle, je savais que je ne pourrais pas beaucoup aidé mais l’idée de pouvoir essayer et réaliser le travail que ça demande me plaisait beaucoup.
J’ai enlevé mon T-shirt et j’ai sauté dans la fosse, j’ai soulevé quelques pelles de sables et je me suis rendu compte du poids que pouvais avoir une pelle de sable humide, surtout qu’il faut la lancer haut pour pas que le sable retombe. Pendant ce temps là les locaux autour criaient “Le blanc ! Le blanc ! Le blanc !” en rigolant !
Moi aussi je rigolais jusqu’à ce que je manque de souffle, quelques pelles ont suffit à me fatiguer ! Quelqu’un est très vite venu me relayer et j’ai pu respirer de nouveau !
J’avais laissé l’appareil photo à l’homme qui m’avait invité à voir tout ça, je sais que ça peut paraitre dangereux mais aucune bonne rencontre ne commence sans confiance, j’ai toujours prêté mon appareil photo aux gens que je rencontrais, il n’a jamais été volé ni même abimé, et je suis toujours ressorti avec de superbes photos.
C’était vraiment une expérience hors du commun et totalement inattendu, je suis très heureux d’avoir eu le courage d’approcher cette foule, l’un des plus gros avantages de l’Afrique c’est le côté chaleureux des habitants, à peine ai-je approché que déjà plusieurs jeunes se sont rués vers moi pour faire ma connaissance et me faire découvrir ce qu’ils font.
Et puis ce genre de projet communautaire qui rassemble tout le village pour effectuer une tâche gigantesque, c’est vraiment magnifique, tout le monde participait activement ou passivement ce jour là, ensemble ils pouvaient réussir à effectuer cette immense tâche qui paraît impossible sans machine, c’est quelque chose qui n’existe plus dans nos sociétés et c’est vraiment important pour moi de pouvoir assister à ça.
Et évidemment, je n’en ai pas encore parlé mais l’une des plus belles choses à voir à Grand Bereby ce sont ces bateaux de pêcheurs multicolores pour lesquelles ces hommes travaillaient à creuser un canal. Ils sont nombreux à attendre en plein océan d’être sortis par les locaux.
Sassandra
Non loin de Grand Bereby se trouve Sassandra, une petite ville en bord de mer qui vaut aussi le détour, ne serait-ce que pour ses maisons colorés les unes sur les autres dans le quartier du centre.
Tout comme Grand Bereby, Sassandra a aussi une lagune juste derrière l’océan où les bateaux attendent patiemment leur sortie en mer.
Je suis allé marcher le long de la plage, celle-ci est beaucoup moins belle que Grand Bereby mais ce qui attire mon attention ce sont ces vieilles maisons coloniales détruites, juste en face de l’océan.
C’est le terrain de jeux idéal pour les enfants du quartier qui sont toujours très heureux de voir un touriste les prendre en photos, de loin ils me font de grands signes et de grands sourires !
Sur la plage je suis attiré par le son de Tam Tam, des jeunes sont là sur la plage entrain de jouer de leurs instruments, chanter et danser avec ce rythme dont eux seuls ont le secret.
Je m’approche par curiosité, et comme d’habitude, je me fais happer par les locaux avec qui je discute et qui m’invite à regarder leur petit spectacle sur la plage.
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Un superbe moment à la fois musicale et amicale, avec pleins de rencontres, surtout avec les jeunes, toujours très fans des appareils photos et de poser devant !
Evidemment ils n’ont pas ramené que des instruments mais aussi du vin de palme, j’avais découvert ça en Guinée avec les forestiers et j’aime toujours autant ça. Mais certains ont déjà bien bu, ils ne tiennent plus debout et deviennent très câlins, un peu comme moi en fin de soirée :
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