Lisbonne quelle déception

Forum Lisbonne

Après 15 jours de voyage à velo (et parfois en train) depuis Porto sur l’Eurovélo 1 avec des incursions hors parcours et des détours par Coimbra et Evora, nous avons terminé notre séjour à Lisbonne.
Une ville que nous connaissions déjà, notre précédent séjour remontant à 2014.

Quelle déception ! La ville transformée en parc à thèmes ou quasi. Alors que la saison démarrait début mai j’espérai éviter la foule…
Des hordes de touristes suivant leur guide, oreillette vissée à l’oreille, smartphone vissé à l’oeil. Arpentant les ruelles étroites de l’Alfama en photographiant non stop sous le nez des habitants, s’amusant des graffitis “F*ck tourism”.
Des centaines de mètres de queues pour visiter le monastère des Jeromines, la tour de Belem, la foule devant LA pâtisserie, la foule dans les rues, sur les places etc. Et l’incessant geste de photographier plutot que de regarder, observer. L’impression de voir des gens s’empiffrer par les yeux.

Le tourisme de masse (que nous n’avions jamais eu véritablement l’occasion d’expérimenter) dans toute son horreur.

Le summum étant l’omniprésence de tuck-tucks pour 2, 4 ou 6 passagers. Les tramways pris d’assaut, l’arrogance de touristes américains vous intimant de dégager de leur chemin pour que leur groupe à vélo puisse circuler sur le trottoir… j’en oublie.

Je garde un souvenir délicieux de notre visite à Sintra, il y a 10 ans. Je n’ose imaginer ce que c’est devenu.

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Bonjour,

Tout cela est vrai, comme dans tous les lieux victimes du tourisme de masse, mais hors saison (nous y étions en février dernier) la ville reste agréable (sauf l’Alfama). Et puis il y a encore des sites un peu oubliés comme le ravissant Pálacio dos Marqueses de Fronteira. Nous n’étions que quatre visiteurs le jour où nous l’avons découvert.

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Bonjour @wren ,

J’étais allée à Lisbonne en février 2023 , il y avait déjà pas mal de monde et on m’avait dit qu’à partir du mois d’avril ça allait crescendo…

Mais comme le dit @herodote il y a des lieux où il y a moins de touristes .

Sinon , il y aussi des endroits au Portugal sans trop de foule ( voire pas du tout ) , en février de cette année c’était le cas à Guimaraes , Braga et alentours .

Et n’oublions pas que nous sommes aussi des touristes qui contribuons au " tourisme de masse "…

Bonjour,
Comme dit par “tul”, il est assez étrange de critiquer le troupeau lorsque l’on en fait soi-même partie…
zapata.

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Plutôt que tourisme de masse, ne faudrait-il pas parler de démocratisation du voyage, ce dont nous bénéficions ? Après tout celui-ci n’est plus réservé à une élite privilégiée quand l’aristocratie anglaise faisait le Grand Tour et a inventé au début du XIXe siècle le mot tourist.

Évidemment chacun d’entre nous fait désormais partie de la masse…

Sans doute, mais il se trouve que les gens suivent le parcours obligé de ce qu’ils estiment devoir voir.
Tout le monde veut cocher les cases des incontournables, ça coûte d’ailleurs très cher, de plus en plus cher, et à juste titre.
Il ne manque pas d’endroits au Portugal où il n’y a pas grand monde. Voire personne.

Sans doute est-ce parce qu’il n’y a rien de précis à voir, du moins rien de remarquable qui justifie l’organisation d’un voyage touristique et culturel (voire cultuel) à destination du Portugal.

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Sans doute est-ce parce qu’il n’y a rien de précis à voir, du moins rien de remarquable qui justifie l’organisation d’un voyage touristique et culturel (voire cultuel) à destination du Portugal.

Sans doute m’épargné-je beaucoup de tracas et de dépenses à ne pas aller voir les sites renommés, et à n’aller que dans quelques très rares musées.
Ainsi à Tirana n’ai-je vu les fameux “Bunkers” que de l’extérieur, et ai-je boudé la “Maison des feuilles” ; aucun musée non plus.
Les gens actuellement consomment du voyage : ils cochent des cases, ils font les photos qu’ils ont déjà vues, ils suivent des parcours trouvés dans des guides. Cela devient de moins en moins agréable et coûte cher, c’est fatal.

Tout le monde ne peut pas fonctionner comme vous.
Heureusement !
En quoi la massification des déplacements touristiques sur des chemins balisés vous dérange puisque vous ne les fréquentez pas.
Commencer par les basiques touristiques d’un pays est banal.
Ce n’est qu’une fois cette étape franchie que le “off road” peut être envisagé.
C’est comme si un étranger venu découvrir la France et sa capitale commençait par le plateau du Larzac…Ridicule…

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Tout le monde ne peut pas fonctionner comme vous.
Heureusement !

Je ne sais pas, il ne tient qu’au voyageur de choisir son chemin.

En quoi la massification des déplacements touristiques sur des chemins balisés vous dérange puisque vous ne les fréquentez pas.

Ah mais ça ne me dérange pas. Je suis quand même un peu surprise de voir des villes comme Tirana, Novi Sad, Esztergom, et tant d’autres faire l’objet de visites guidées d’Américain, d’asiatiques etc.

Commencer par les basiques touristiques d’un pays est banal.
Ce n’est qu’une fois cette étape franchie que le “off road” peut être envisagé.
C’est comme si un étranger venu découvrir la France et sa capitale commençait par le plateau du Larzac…Ridicule…

Vous trouvez ça ridicule : c’est votre façon de voir les choses et votre logique… On peut tout à fait faire l’impasse sur les supposés sites obligés, question de choix.

Tout comme les asiatiques et le américains doivent trouver ridicule (et encore, s’ils sont intelligents ils s’en moquent ou s’en félicitent d’un point de vue économique) de voir des touristes non autochtones suivre le parapluie de leur guide.

Justement, donc commentaire inutile de votre part.

On ne sacrifie pas ses économies ou son temps de congés souvent limité à l’étranger pour voir trois brebis.
On vient chercher la magie et le sublime vanté par les guides pour “rentabiliser” l’effort réalisé.

Faites comme reveuse, loin de la foule touristique! En effet reveuse nous a déclaré que ce qu’elle appréciait dans un pays, dans ses voyages , ce sont essentiellement … les centres commerciaux , de préférence russes… dans lesquels les touristes ne se bousculent pas beaucoup …

On ne sacrifie pas ses économies ou son temps de congés souvent limité à l’étranger pour voir trois brebis.
On vient chercher la magie et le sublime vanté par les guides pour “rentabiliser” l’effort réalisé.

Oui, je comprends bien, c’est une démarche consumériste ; très banale, très commune, que vous imaginez de ce fait universel, mais on a la droit de faire aussi, quelquefois, un effort pour s’en départir. Il est sans doute possible de visiter Lisbonne sans pointer les supposés sites majeurs et de revenir en ayant appris plein de choses.

Tout est possible, même aller à Lisbonne, ne pas quitter son hébergement et en repartir sans en avoir rien vu.

Loin de moi l’idée de considérer votre approche du “consumérisme” comme automatisme universel.
Je suis plus subtile que ça et bien plus nuancée et fine dans mes observations.

Tout est possible, même aller à Lisbonne, ne pas quitter son hébergement et en repartir sans en avoir rien vu.

Il ne s’agit pas de ne rien voir : marcher sur les avenues, flâner dans des quartiers, sur des marchés, dans des commerces, voir des cimetières, des églises ordinaires, des lieux de loisirs des lisboètes ; vous feignez de ne pas comprendre.
Manger dans des restaurants ordinaires, aller boire un verre au coin de la rue, acheter un journal qu’on ne comprend pas pour avoir le plaisir des mots et le toucher du papier, approcher une université ou un quartier d’école, s’égarer au milieu des étudiants qui sortent, en petits groupes, manger un bout dans les rues voisines, s’étourdir des embouteillages de fin de journée, tomber ici sur un mariage, là sur un camion des bombeiros, ailleurs sur de jeunes mères qui poussent des landaus dans un parc.
Voir et vivre, quoi.
Allez, je cesse de vous ennuyer avec ma vision des choses et mes manières de vivre et de voir, elle vous agacent et perturbent en vain.

Ca y est, c’est la grosse rechute. Jusque là, rêveuse se tenait à carreau depuis son retour…

Bonne remarque.
Nous allons profiter de ce WE rallongé pour la laisser se reposer.
Allons vaquer à nos occupations : allons déambuler dans les villes ou campagnes qui nous sont accessibles.
Pendant ce temps là, certains sont bloqués dans des embouteillages dont on peut douter qu’ils se réjouissent.
Sans doute est-ce pour justifier que le malheur des uns fait le bonheur des autres… :grin:

Puissiez vous en effet, avec les quelques interlocuteurs qui sont ici habituellement les vôtres, acquérir par ces déambulations printanières le brin de recul, d’ouverture réciproque et de tolérance qui devraient régner ici. :slightly_smiling_face:

Je formule le même voeu à votre endroit.
Bonnes réflexions…

Plutôt que tourisme de masse, ne faudrait-il pas parler de démocratisation du voyage, ce dont nous bénéficions ? Après tout celui-ci n’est plus réservé à une élite privilégiée
[/quote]

Bonjour @herodote

Quand je parlais de "tourisme de masse " je reprenais l’expression que vous utilisiez dans le message précédant le mien ( vous parlez de " lieux victimes de tourisme de masse " );

Effectivement , le tourisme de masse ( ou surtourisme ) est lié à la " démocratisation "des voyages dont certains bénéficient …avec des aspects positifs mais aussi de nombreux aspects négatifs pour la population locale comme pour les touristes .

Bonjour @sourisgrise ,

Un lieu qui n’a rien de "remarquable " peut rapidement le devenir , il suffit qu’il soit classé sur la liste UNESCO ou qu’il apparaisse dans une série ,etc…pour que tout le monde s’y précipite alors que peu de temps avant personne ne le trouvait "remarquable ".

Au Portugal comme ailleurs il y a plein d’endroits qui méritent le détour et qui sont peu fréquentés , mais si les touristes veulent se concentrer sur Lisbonne , Porto et l’Algarve , tant mieux pour les plus curieux qui pourront découvrir d’autres endroits sans la foule et la cohue !

Sinon , pour les plus curieux voici des idées de visites gratuites , sans touristes et hors des sentiers battus à Lisbonne :

-Lisbonne : un régal pour les amateurs de street art!

-Le métro de Lisbonne : l’un des plus beaux d’Europe!

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Et la petite vieille qui promène son petit chien qui va laisser ses crottes partout…
Admirer les différentes couleurs des poubelles…
Et j’en passe!
:sweat_smile:
Mais on peut aussi avoir envie de voir de belles choses, de beaux monuments et des musées sublimes, même si d’autres ont la même wish list que nous!!!
Chacun ses goûts, n’est ce pas.

Surtout ne pas aller voir la Tour Eiffel ni le Louvre ni le musée d’Orsay ni les châteaux de la Loire, ni la Dune du Pilat, parce qu’il va y avoir du monde.

Bon voyage!
Patou

Et la petite vieille qui promène son petit chien qui va laisser ses crottes partout…
Admirer les différentes couleurs des poubelles…
Et j’en passe!

Par exemple à Istanbul vous pouvez vous perdre, en amie des animaux, dans la ville des chats, c’est à dire Moda ou Kadikoy.
Oui, bien sûr.

Avec “wish list” vous avez tout dit, la plupart des gens vont dans un pays avec un plan de vol qui comprend ce qu’ils perçoivent comme étant les incontournables, et qu’ils veulent voir après les avoir vus mille fois en images.
Le sublime, l’esthétique n’y sont pour rien ; le goût est une construction sociale, expliquait Pierre Bourdieu.
Mais faites à votre guise, moi ça ne me dérange pas du tout, je n’ai même rien à y redire. Par contre sachez qu’on peut se départir de ces chemins tracés.

Ben alors, s’il faut suivre la pensée de Bourdieu, on n’est pas sori de l’auberge. :wink:

Un peu comme Fatima petit village inconnu jusqu’au jour où, une apparition mariale a transformé ce point sur la carte du Portugal en incontournable, voire indispensable selon ses besoins.

Ben alors, s’il faut suivre la pensée de Bourdieu, on n’est pas sori de l’auberge. :wink:

Qui parle de suivre ?
Il n’y a pas grand monde pour nier que les goûts soient des constructions sociales et non pas de pures admirations du sublime.
Mais tout ça va nous mener trop loin.
Acceptez juste l’idée que rien n’oblige à suivre un chemin touristique défini pour visiter et surtout comprendre un peuple ou un pays, ce sera suffisant. :slight_smile:
Il me semble que c’était l’esprit originel du “Routard” d’ailleurs.

Je plussoie vigoureusement :slight_smile:

La culture, c’est comme la confiture : moins on en a, plus on l’étale ! :slight_smile:

J’accepte, j’accepte.
Tout est question de temps disponible, comme disait l’autre.
Quand vous en avez peu et investissez beaucoup, riien de plus légitime que de chercher à voir les indispensables ou les mieux notés par les guides ou repérés dans d’autres supports de voyage.
Il y a un début à tout
Une fois les “essentiels” découverts, rien n’empêche d’avoir une autre approche (si on a le temps ou si on revient sur place).
On peut aussi faire un mix mais là, encore, le temps est un critère à prendre en compte.
Temps et moyens de locomotion possibles, éventuellement, sans oublier la notion de budget qui pourrait s’en trouver modifié.

Bravo souris grise, c’est tout à fait cela.

Pour revenir au sujet, je me suis régalée à (re)visiter Lisbonne ( c’était mon 2e séjour), où nous avons emmené un couple d’amis qui découvraient pour la 1e fois. Ce fut magique, hélas!

J’ai aimé retrouver la magie de certains lieux, et je crois être capable de ressentir des émotions sans suivre les diktats.

J’ai accepté que nous soyons nombreux à savourer certaines beautés, j’ai organisé notre timing pour limiter les dégâts de la densité touristique, je me suis adaptée de façon stratégique, mais on a aussi aussi pu flâner sur des sites moins fréquentés.

Je n’ai pas réussi à faire de miracle sur nos 2 points noirs : la queue du tram 28, et à Sintra, le palais de Peña ( mais un lundi…).
C’est vrai qu’il y avait en avril plus de monde qu’en février, et j’ai bien peur que nous revenions un jour!
Entre 2 voyages dans le désert, à titre thérapeutique.

Bonne journée à tous,

Patou

Bonjour,
Après l’avion, vous vous écharpez à Lisbonne ? Tulius Detritus a encore frappé, trop fort !
JK

Bonjour JK,
Mais non…

En fait on est tous d’accord ( ou presque) mais cela ne se voit pas, car nous n’avons pas la même façon d’enfoncer des portes ouvertes. :sweat_smile:
Et c’est beaucoup plus fun!

Patou

Visiblement Souris grise soi disant expert en tout, qu’on retrouve sur maints pays ne connait rien ou presque du Portugal lorsqu’elle déclare qu’il n’y a rien de remarquable au Portugal !!!
Cette souris passe ses journées à donner des avis sur tous les pays !
De quoi vit elle , mystère ???

Visiblement vous ne savez pas lire.
Où ai-je écrit cette “ânerie” ?
Je vous attends de “patte” ferme pour en débattre.
Quant aux connaissances et avis que je dépose dans diverses destinations, ce ne sont que le fruit d’expériences.
Autre chose ?..

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Bonjour @sourisgrise ,

En voyage il n’ y a pas de règles .

Personnellement j’ai passé environ 31 jours complets à Venise en deux séjours et je n’ai pas visité la Basilique Saint Marc qui est un "incontournable " , et ce n’était pas à cause de la foule puisque les deux séjours étaient en 2021 et il n’y avait pas beaucoup de touristes .
Et j’en connais qui y sont allés plusieurs fois et n’ont jamais visité le Palais Ducal …

Mais je préfère ne pas visiter le Vatican ou le Louvre plutot que de les visiter avec la foule et la cohue , je sais que je n’y trouverai aucun intéret et aucun plaisir ( j’ai eu la chance de visiter les musées du Vatican dans de très bonnes conditions en 2021 ) .

Sinon dans certains pays ( Espagne , Grèce , Portugal etc…) il y a de plus en plus de manifestations contre le surtourisme et ses désagréments que la population locale ne supporte plus .

Dommage que tout le monde aille au memem endroit , d’après L’Organisation Mondiale du Tourisme 95% des touristes mondiaux visiteraient moins de 5% de la planète ( à l’échelle de la France c’est 80% de l’activité touristique qui se concentre sur 20% du territoire ) .

C’est pareil pour les villes les plus touristiques .

Sur ce point, nous sommes bien d’accord !
Chacun fait ce qu’il veut, comme il veut avec les moyens qu’il se donne et la liberté qui empaquette le tout…

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