Les agences de voyage se font du beurre sur le dos des guides et chauffeurs locaux. Passez directement par eux, ils sont charmants et compétents ! Et votre note sera divisée par 4… Le billet d’avion et un accompagnateur, c’est la meilleure formule, et en plus la plus juste humainement.
Pour exemple, notre accompagnateur, qui nous a servi de guide tout en n’étant que chauffeur et ne recevant de salaire qu’à ce titre. Etant donné les incompétences et ratés crasses de notre agence initiale, il a pris le relais, y compris réservations d’auberges, modification de circuit etc… à notre entière satisfaction. Le voyage mal entamé dans le cauchemar cxhez Exoticca est devenu un plaisir.
Taoufik parlait 4 langues couramment. Bonne culture et très attentionné.
Pour un salaire de 280€/mois, sans contrat, sans un seul jour de congé depuis 6 mois (il escomptait avoir le temps de souffler, faire une lessive, à notre retour, mais l’agence l’a rappelé), et dormant parfois dans la voiture, il gardait sa gentillesse et son sourire. (cf les 1300€/prs, donc 2600€ hors vols, versés à Exoticca)
Clairement, une mise en esclavage. Le chauffeur gagne suffisamment peu pour n’avoir aucune porte de sortie, et tenir à tout prix à ce job. Aucune possibilité de faire la moindre économie pour se payer une voiture personnelle, même d’occasion. S’émanciper.
S’il avait dit non à l’agence, ne serait-ce qu’une fois, il aurait perdu son job. (Pour vous situer ces 280 €, le prix du menu dans les restaus de la route était sensiblement équivalent à celui du « menu du jour » en France, une quinzaine d’€. Et Taoufik a été contrarié quand une de ses tantes lui a demandé de lui rapporter une boîte de dattes, dans ce pays grand producteur, « parce qu’elle ne se rend pas compte que je n’ai pas les moyens»)
Il avait possédé un 4x4, autrefois, et puis une maison, une femme… Mais un petit garçon leur est né avec une malformation cardiaque. Au Maroc, pas de Sécu. Il a d’abord vendu sa voiture –une première opération- puis sa maison –deuxième opération- sa femme l’a quitté. La troisième opération, il n’a pas pu, alors le gamin est mort, à 7 ans. Mais Taoufik n’en veut à personne, c’est la volonté de Dieu.