Je rejoins le point de vue de sorbébé
qui a visiblement bien étudié la question. Donner n’est pas sans
conséquences… Cela ne veut pas dire qu’il ne faut rien faire mais
qu’il faut se questionner par rapport à ‘comment’ le faire et
‘pourquoi’ (y compris ses propres motivations profondes).
Je suis particulièrement interpellée
par les correspondances et contacts directs entre parrains et enfants
parrainés. Pouvez-vous m’expliquer ce que cela apporte à l’enfant
en question? Qu’on demande à l’association de se justifier et qu’on
contrôle ce que ces assoc font des sous qui leur sont donnés me
semble tout à fait normal mais transférer ce contrôle directement
sur l’enfant me parait malsain. A moins que ce qui est recherché est
plutôt de l’ordre d’un lien avec l’enfant à qui on donne… Mais
quelle est la légitimité d’une telle attente? Qu’attendez-vous de
cet enfant? Qui êtes-vous pour cet enfant? Et quand vous repartez,
quelle trace laisse votre visite? Quand vous donnez ‘un plus’,
quelles jalousies créez vous? … Je ne parle même pas des résultats scolaires envoyés, cela me semble complètement déplacé.
Peut-être qu’il y a une différence à faire entre enfants ayant encore de la famille et orphelins mais je n’en suis pas si sûre… il faudrait étudier la question.
Bonjour,
L’association Boubacar, Narcisse et les autres propose des parrainages de projets : l’argent reçu est mutualisé et la somme globale permet de financer un projet dont TOUS les enfants sont bénéficiaires, (comme le projet cantine qui leur fournit chaque jour un repas) ceci évitant effectivement les injustices.
Bien que l’association tende à favoriser cette forme de parrainage, elle propose aussi des soutiens individuels d’enfants. Tous les élèves de l’école sont issus de familles trés pauvres, vivent dans une extrême précarité mais difficile de trouver d’un claquement de doigts un nombre de marraines suffisant pour tous (ils sont 140 …), aussi l’association donne sa chance aux élèves qui ont des facilités et qui veulent vraiment étudier leur offrant la possibilité de faire des études, d’aller plus loin : l’échange avec les marraines en est d’autant plus intéressant et riche et ces élèves tirent les autres vers le haut, eux qui aspirent tous un jour à voir leur tour arriver.
Découvrez l’association sur www.asso-boubacar.com
Je suis allée faire un petit tour sur votre site. Ce que j’apprécie, c’est que contrairement à beaucoup d’autres petites associations similaires, le projet est contextualisé (explications sur le contexte du Burkina etc.). Ca pourrait l’être encore plus (c’est quoi la famille au Burkina? Quelle est la place de l’enfant et de la scolarité dans la société là-bas, etc.) mais c’est déjà pas mal du tout.
Je trouve également intéressant qu’à côté de l’aide individuelle, il existe une aide collective, tant par le fait que l’aide alimentaire bénéficie également à la famille de l’enfant que par le projet cantine et cuisine solaire. Je m’interroge en effet sur l’impact d’une aide individuelle dans une culture où la collectivité a beaucoup plus d’importance que chez nous.
Par rapport aux contacts entre parrains et filleuls, je reste prudente. S’il est évident que cela doit être très riche pour les parrains, j’en suis moins sûre pour les enfants. Dans quelle mesure est-ce que ces enfants se sentent redevables par rapport à leurs parrains? Quelle est l’impact sur eux du choc culturel entre leur vie et celle de leur parrain? Est-ce qu’on ne risque pas d’alimenter ou d’entretenir des rêves?
Ne devrait on pas lorsque l’on souhaite parrainer un enfant d’un pays en voie de développement, le faire tout simplement pour la beauté du geste ? c’est maintenant, à l’instant présent que ces enfants ont besoin que quelqu’un se soucie de leur avenir, le développement passant par la scolarité, pourquoi se torturer l’esprit à savoir si ce parrainage va “avoir un impact négatif” sur l’enfant ! c’est n’importe quoi !
et s’il nourrit des rêves cet enfant quoi de plus naturel ! l’imaginaire fait aussi partie du développement de la personne
Les personnes qui se posent ce genre de questions ne font que se chercher de bonnes excuses pour NE PAS parrainer.
Je suis tout à fait d’accord. En tant que marraine (Burkina et Madagascar), je ne cherche pas à parrainer pour moi mais pour aider ces enfants dans le besoin. L’asso distribue des produits de première nécessité pour la famille et, on a la possibilité avec l’autre, d’envoyer un carton via un container 2 fois par an et dedans, on peut mettre des choses pour toute la famille. En aidant l’enfant, on aide également toute la famille il me semble.
bonjour,
moi je suis marraine d’une ado parce que je l’ai rencontrée là bas et que je l’ai tout de suite aimée.
elle est orpheline et vit chez sa tante.
L’argent que j’envoie pour elle permet à sa tante de ne pas s’en servir comme cendrillon pour payer le fait d’etre une bouche de plus à nourrir.
malheureusement meme avec l’argent elle reste rejetée et on lui fait sentir qu’elle est de trop dans la famille. je donne du coup des fois des habits pour les enfants de sa tante… mais ça reste compliqué. je ne pense pas malgré tout que le parrainage soit la cause. mais c’est quand meme vrai qu’il exacerbe les jalousies.
il y a une asso à ouaga qui s’appelle iccv nazemce pour les enfants orphelins.
ils praiquent la parrainage collectif. c’est à dire que l’enfant dont le parrain est en difficulté ne se retrouve ps lésé, car l’argent de tous les parrains est partagé pour tous les parrainés.
ça ne regle pas le problème des tensions dans la famille… mais au moins tous les orphelins sont parrainés d’office. il n’y a pas un frère parrainé et un frère qui ne l’est pas.
Je vous propose de lire et voir ce lien qui est la petite ONG don je m’occupe, nous en avons besoin
ICI
Bonsoir,
Je parraine des enfants dans 4 pays (Inde, Népal, Madagascar et Burkina Faso).
Au Burkina, je parraine 3 enfants à Un Projet pour Réo. Il s’agit de payer la scolarité à des enfants défavorisés et bons élèves. 2 de mes filleuls sont orphelins de parents, 1 vit avec ses soeurs chez sa mère, le père étant décédé. La scolarité est payante et non obligatoire là bas. On peut aussi envoyer un colis par le container annuel. L’association est à taille humaine avec un Président très gentil et disponible aussi bien par mail que par téléphone.
Mes filleuls sont en CE1 et 2 en CE2. J’attends les bulletins pour les passages.
L’association fait aussi des améliorations des techniques de culture, a un centre pour les jeunes et beaucoup d’autres réalisations. Je suis chez eux depuis 2007.
Les moins bons élèves n’auraient-ils pas le droit d’aller à l’école?
Bonsoir,
D’une façon générale, envoyer les enfants à l’école au Burkina Faso est problématique pour les familles défavorisées (l’école est payante et non obligatoire).
S"ajoutent des “limitations” familiales :
- beaucoup de familles ne veulent pas envoyer les filles à l’école
- les garçons sont considérés comme une “force de travail” à 9/10 ans
Les classes sont surchargées (80/90 élèves), ce qui empêche parfois le redoublement → les élèves en difficulté en ont rapidement “marre” et abandonnent l’école.
A partir de la primaire (qui se termine par le Certificat d’Etudes), seuls 15% des élèves iront en secondaire (6ème).
Pour un enfant d’une famille très pauvre, arriver jusqu’au certificat d’études est un EXPLOIT. En général, personne ne peut l’aider chez lui. Les plus chanceux feront une formation professionnelle après.
Dans mes 3 filleuls, Firmin (CE2) a doublé le CE1 et tourne à 10/12 de moyenne. Ses 3 soeurs ne sont pas scolarisées. Wilfried (CE2) a eu 7/10 de moyenne au premier trimestre. J’attends les bulletins pour les passages. Etio (CE1) est la seule pouvant être aidée (ses soeurs ainées sont au collège pour 2 d’entre elles).
Ce système scolaire avec les effectifs pléthoriques des classes, interdit le redoublement. Les élèves peuvent aussi être exclus pour “résultats insuffisants”.
C’est pour cela que l’association propose des dossiers d’enfants en CP/CE1, s’en sortant relativement bien et pouvant, au moins, avoir le certificat d’études. Bien sûr, ce n’est pas parfait mais …
Bonne réception
l’association développement rural France-Burkina soutient la scolarisation d’enfants orphelins et dit “vulnérables” des zones rurales de Koudougou au
Burkina Faso.
Je vous invite à découvrir toutes les actions réalisées dans ce cadre sur notre site internet :
Merci
C.B
Présidente Fondatrice
Association répertoriée sur le site du Consulat Burkina de NICE