bonjour
nous partons en famille au burkina fin decembre
j’aimerai savoir ce que je peux amener las ba qui sera utile.
on m’a dit de prendre mes appareils photos et autres appareils électroniques qu’ils repareront mais apres je ne sais pas, les montures de mes lunettes, des chaussures pour enfants? des feutres et stylos?
je ne sais pas
cordialement
luluflore
…quitte à susciter la diatribe…
Ce qui fait que le Burkina est encore un pays où on n’est pas harcelé par les demandes, c’est qu’il n’est (pas trop) prisé par les touristes. “Forcément”, puisque le pays ne présente pas les intérêts habituels des touristes habituels: la plage, des choses à voir, des choses à faire, une infra-structure avec paillottes et mini-bar.
Et donc, qu’apporter? RIEN! de façon générale. nous ne sommes pas, ne pouvons pas être des “bons blancs Providence”., nous n’avons pas à amener l’aumône vers ces “pauvres noirs qui manquent de tout”. Nous ne sommes pas, ne pouvons pas être des “good money people”.
Si vous voulez, si nous voulons que les relations soient et restent saines, apportez avec vous ce que vous demandez: de l’ouverture, du partage, de la bienveillance, du respect, une juste rétribution, et du plaisir.
Autre chose est si vous partez chez des amis que vous connaissez déjà: dans ce cas, vous amenez un cadeau -mais pas une aumône- à des personnes qui vous accueillent, comme ce serait le cas ici.
Si vous “distribuez”, vous serez vus comme des “distributeurs”, et c’est une perversion des relations qui se passent alors entre fonctions (le donneur et le receveur) et plus entre personnes. Le Burkina est assez préservé, préservez-le…
Par contre, prenez avec vous des photos -pas trop idylliques- du pays où vous vivez. En dehors des grandes villes, -en brousse-, les moyens de communication sont quasi inexistants et des photos d’un pays vert, couvert de neige, pluvieux, avec un sol où il faut payer une location ou un achat, suscite toujours l’étonnement et l’intérêt. Mais là aussi, ne prenez pas que le “beau côté des choses” de chez nous: inutile d’alimenter un rêve qui n’existe pas pour ceux qui n’ont pas d’argent…
Pour ma part, quand les petits me disent “Nassara, cadeau?” je réponds: “d’accord, si tu me donnes aussi un cadeau…”. Alors on est dans l’échange.
La question méritait d’être posée!!!
NB lors de mon 4ème voyage, en brousse, avec un dispensaire à peine équipé pour 20.000 personnes aux alentours, j’ai amené des thermomètres électroniques de l’europe pour remplacer les thermomètres à mercure qui “explosent” vu la chaleur. Mais c’était le 4ème voyage dans un coin que je connaissais et dont je connaissais l’un des besoins réels…
Eve
Sorry! Je pense à quelque chose d’important!!!
N’emmenez PAS tout ce que vous pourrez acheter sur place, dans les marchés notamment: du savon, du shampooing, des T-shirts, une crème de jour etc…: acheter là-bas, c’est vous rendre léger en partant, et faire profiter le commerce local de vos sous.
UNE CHOSE à emporter quand même: un (très bon) produit solaire, c’est introuvable, même à la capitale, même en pharmacie, même à Ouaga 2000 (quartier relativement européen)…
Et “avoir quelque chose à acheter” (une carte postale, un bloc-note, un slip, un shampooing, un marqueur, un chargeur de batterie!!!..) c’est vraiment un but de promenade (et de contact) qui a toutes les chances d’être intéressant…
=)
Bonjour, je pars demain matin pour mon premier voyage au Burkina Faso et les derniers commentaires me laisse un peu dans l’incertitude car j’apporte pas mal de vêtements pour enfants. Je passe par une association locale qui s’occupe de d’organiser mon circuit et c’est eux qui m’ont invité à apporter des habits…J’espère ne pas faire une bêtise.
Bonsoir Luluflore, au cours de nos 3 séjours au Burkina Faso en 2009, 2010 et 2012 (nous rendions visite à un ami de longue date, Burkinabé) nous avons apporté des vêtements pour adultes et enfants, des chaussures, jouets, cahiers, crayons, feutres, médicaments, lunettes de vue et de soleil…Tout est soigneusement trié par nos soins (mon mari et moi-même) avant le départ car nous ne donnons que des choses en bon état par respect pour ceux à qui nous les destinons.Nous ne distribuons jamais nous-mêmes (conseil de notre ami) mais remettons jouets et lmatériel scolaire dans un orphelinat près de Ouagadougou et nous allons dans le village natal de notre ami pour remettre les médicaments/lunettes au dispensaire local après avoir reçu l’accord du maire. Les “Anciens” du village organisent la distribution des vêtements et chaussures à laquelle nous assistons discrètement. Jamais de dons “en direct” et surtout pas de bonbons aux enfants, question de bon sens à notre avis. A votre dispsition si vous le souhaitez, cordialement. votreuhaitez, cordialement.
bonjour à tous
à lire les deux messages qui précèdent, je crois que nous sommes fondamentalement d’accord: il faut éviter de donner autour de soi, comme cela se faisait il n’y a pas si longtemps en Inde par exemple (des crayons Ikéa, des bics, des mignonnettes de parfum, des bonbons, de la monnaie) pour les raisons citées plus haut.
Mais si, sur place, une association peut utiliser -sans le vendre- ce que vous apportez et se charger de la transmission, si vous vous rendez chez des amis dont vous connaissez les besoins, vous êtes en effet dans le geste du cadeau, ce qui est tout différent.
J’ignore dans quel type de région vous vous rendez, si vous faites un safari c’est évidemment très différent des régions où la pauvreté est lancinante et les relations pourtant formidablement chaleureuses.
Lors de mon dernier voyage, j’ai apporté à la famille de mes amis une lampe solaire (pas d’électricité), des savons (très chers pour qui ne gagne quasi rien), un ballon de foot pour les ados, un essuie de bain pour le bébé, des thermomètres pour le dispensaire par exemple. Et du riz, du café, du sucre, du lait en poudre, du concentré de tomate, de l’huile, des boites de poisson etc…
Le prochain voyage, j’apporterai en tous cas des maniques (pour prendre les casseroles bouillantes), une brosse et une ramassette, un thermos. En brousse, tout manque et il peut ne pas y avoir une ville même petite à 30km à la ronde.
NB le bon accord avec le maire local, comme le dit Annick, est précieux pour éviter les retours de bâton désagréables pour les receveurs!
Wend a conde beogo! (que dieu nous accorde demain!) Eve
merci à tous pour ces réponses, je crois que j’ai compris le message.
nous allons chez ma belle soeur qui est burkinabé mais vit en france.
je vais de mon mieux et consommer local.
merci beaucoup a tous
Je suis tout à fait d’accord avec vous Eve Day.
De plus, il faut prendre en compte le fait que ce type de pays ne possède pas d’infrastructures de recyclage / traitement des déchets.
Vos objets plastiques ou emballés vont se retrouver dans les champs, ou pire brûlés, provoquant une pollution à la dioxine.
Attention pour les stylos et feutres! Dans les villages de brousse, ils n’ont souvent pas de papier! Uniquement des ardoises avec des craies.
Les choses que vous pouvez éventuellement apportées sont des vêtements et des livres en français.
les écoles de brousses sont approvisionnées en cahiers par l’état donc pas de problème mais besoin de bics !!!
au grand marché de ouaga vous trouverez tous les fournitures nécessaires…
a acheter sur place (mais bien se renseigner sur les besoins de l’école)
par contre un ballon de foot sera toujours le bien venu !
quand aux livres j’ai des doutes … j’ai voulu monter une bibliothèque les livres ne sont pas lus ! par contre les dicos sont apprécies.
surtout pas de livres scolaires le programme n’étant pas le même !
et surtout lors de vos visites n’oubliez pas les bonbons !
à part les cadeaux pour une famille ou des amis (comme pour tout voyage ou pas invitation en Afrique ou ailleurs) : RIEN
vous voyez des touristes , on va dire américains, apporter des fringues et des cahiers aux gosses de nos cités en détresse ? et retourner visiter le château de Versailles ?
quand arrêtera-t-on de penser que le voyage en soi ne suffit pas ?
avant on avait “nos pauvres” au pied des églises, maintenant on a “nos pauvres” au pied de nos avions.
allez voire les gens, les pays, tels qu’ils sont, pas tels que vous voudriez qu’ils soient.
trois cahiers et deux tee-shirts, même propres et repassés, c’est toujours une aumône.
insupportable.
comment voulez-vous avoir des relations d’égal à égal à quelqu’un avec qui vous faites la charité de vos vieilleries ?
impossible.
je vais au burkina 2 fois par an
je fais parti d’une assos qui s’occupe de 3 écoles de brousse.
le fait d’amener fournitures scolaires, vêtements, riz etc cela n’est oas une aumône mais un cadeau a une population dont les besoins sont grands et cela ne m’empêche pas d’avoir une relation d’égal à égal, amener simplement un ballon de foot et vous verrez la joie des garçons
il faut simplement se renseigner sur leur besoin
égal à égal : tu peux y croire ! si cela te fait plaisir
moi je n’y crois pas;
appelle ces dons du mot que tu veux, habilles les (les mots) comme tu le sens, le geste est le même.
autres temps autres moeurs ? pas tant que cela je crois.
je ne remets pas en cause la sincérité de ceux qui “donnent” … je vois ce que cela donne comme résultat in finé.
amener un ballon foot à des gamins : oui, au Burkina comme ailleurs.
moi j’ai dans mon sac un ou deux petits jeux auquel je joue avec des gamins quand je m’arrête dans un village. mais c’est un partage, pas un “cadeau”.
enfin, vaste sujet. je ne prétends pas à posséder la vérité universelle.
assez pleinement d’accord avec Béatrice,pour une fois!!!
;D
on peut avoir à la fois des divergences et des points communs, et c’est heureux, sinon, on serait tous des clones … 
un peu surpris pas vos remarques ! c’est pas le don su’on amene qui fait le rapport aux autres mais notre comportement . si on vient en pays conquis, ou moi “européen” plus fort que toi tu as rien compris . l’échange se fait que si tu respectes celui qui est en face de toi. mais in cadeau a la communauté est toujours apprécié
salut à chacun!
Sans doute pour ma part ai-je été fortement influencée par la mentalité des équipes des Iles de Paix qui s’opposent sur place à toute forme de “don” (en dehors de relations d’amitiés précises) qui génèrent la dépendance, une forme de mendicité automatique (“le blanc il a bien quelque chose”) qui pervertit toute relation. C’est visible avec les enfants qui, déjà, harcèlent dans certaines régions touristiques avec le cri “des bonbons, des bonbons!”.
En Inde c’est devenu une véritable gangrène. Le Burkina est encore préservé encore qu’à Ouaga ça devient plus difficile.
L’ONG dont je parlais travaille sur base de contrats, limités dans le temps (10 ans), et visent à l’appropriation du projet par les burkinabés de façon à ce que le projet soit pérenne même quand ils sont partis. Du partenariat, qui vise à l’autonomie et à l’appropriation d’un bien collectif, durable et gérable. Tout sauf “on apporte des trucs et on rentre chez nous”.
Je pourrais parler longtemps du sujet, mais bon c’est dimanche!!!
Autre chose est la relation personnelle avec des amis, que l’on honore en leur apportant un cadeau -si possible dont l’usage ne nécessitera pas une poubelle…
bonne journée!
le don a proscrire ?
nous faisons des parrainages, les enfants sont habillés,+ four nitures scolaires + lampes +premiers soins médicaux si nécessaires.
nous donnons des habits au niveau des écoles (les femmes éducatrices vendent a tres petits prix ces vêtements 50 ou 100 cfa ) l’argent récolter va les aider dans leur action
les fournitures scolaires qu’on amènent permettent la liaison avec la dotation gouvernementale qui arrive souvent qu’en novembre ou décembre sans cela les enseignants sont bloqués
croyez vous que cela est de l’aumône ?
croyez c vous que cela empêche une relation d’egalité ?
=D
Ne vous sentez pas agressé, Bernard!
Nous parlons de choses différentes.
La question initiale est bien celle d’un particulier qui dit: que puis-je emporter avec moi au Burkina à donner aux burkinabés?"
L’une des premières réponses est d’ailleurs “rien à donner vous-même, passez par une assoc”.
Vous, vous parlez d’une assoc qui travaille avec 3 écoles, et son objectif est bien de fournir des institutions en matériel nécessaire. Je ne vois pas comment faire autrement d’ailleurs.
Moi je parlais du “privé” qui se balade en distribuant les crayons (un peu passé de mode), les mignonnettes de parfums, les bonbons, la petite monnaie etc… et c’est bien là que le problème se pose.
Allons!
Bon dimanche!
Tout à fait d’accord avec toi Béatrice. Tu as dû je pense lire l’excellent ouvrage, “l’Afrique Noire est mal partie” de l’excellentissime René Dumont. D’autres devraient se mettre à la lecture de ce bouquin.
Depuis trente ans, j’ai fait des dizaines de séjours au Burkina. La seule chose que je m’autorise à amener, ce sont les portraits que des enfants ou des adultes ont accepté que je prenne d’eux lors de mon séjour précédent.
Continuez donc d’amener de vieilles fringues, des stylos, des médocs. Vous aurez peut-être le sentiment de gagner votre place au paradis (comme c’est égoïste !!!) mais vous contribuerez au fait que ces pays sous-développés le restent, habitués qu’ils sont à vivre sous transfusion.
ce qui serait peut ètre le “mieux” serait d’acheter sur place les “cadeaux” que l’on ceut donner. Un " routard " regrettait son cadeau, un ordi portable, mais son ami n’avait ni l’électricité ni le téléphone fixe!!! J’ai été marché au Mali nord est, Gao, et Algérie extrème sud est , j’ai donné des semences à semer dans des jardins, j’ai aussi laissé mes chaussures de marche non neuves, mon épouse ses chaussures de marche aussi avec un gros problème de semelles, ce qui nous a permis de faire de la place dans nos bagages retour et d’acheter à des artisans locaux
Oui, je le crois.
Cela me parait évident.
bonjour,
j’ai constate en lisant un rapport de l’unicef sur les menstruations au burkina et au niger que les jeunes filles ne sont absolument pas renseignees sur leur propre corps, et pire que les menstruations leur font quitter l’ecole car il n’y a pas pire humiliation qu’avoir une tache sur le pantalon. ce rapport est tres interessant et se trouve sur internet.
ce sujet est extremement tabou. et il serait evidemment indelicat de se mettre à en parler à une jeune fille que vous connaissez à peine. mais si quelqu’un connait une asso qui s’occupe des droits des femmes, de leur bien etre etc… ca pourrait etre bien de passer par eux. c’est un produit qu’ils ne connaissent pas(elles utilisent de vieux bouts de tissus) et qui malgre sa banalite peut amener a de gros progres (ne plus manquer les cours une semaine par mois!). une fois sale pliee discretement dans le sac… une revolution pour l’hygiene intime. a surtout delivrer avec le mode d’emploi de l’unicef.
les seviettes hygieniques lavables MAM sont super efficaces.
je vous conseille delire le rapport pour comprendre plus.
chercher unicef menstruation wash schools burkina faso niger… vous devriez le trouver.
Bonjour,
Il faut emmener beaucoup de bonne humeur, … un peu de patience, et, plus terre à terre, une brosse à cheveux. Si vous utilisez une brosse à cheveux et que vous l’oubliez, vous n’en trouverez pas ! J’ai fait dez dizaines de marchés et de supermarchés (marina, le champion, etc.) au Burkina et au Togo, en vain, je n’ai trouvé que des peignes.