Bonjour !
Voici un retour de voyage de mon voyage en Bulgarie (Sofia, Plovdiv, Veliko Tarnovo, et alentours) du 25 juillet au 2 août 2024 (8 jours).
Ce voyage a été réalisé en grande partie avec une voiture de location.
Ainsi notre itinéraire est :
• Arrivée à Sofia, direction Veliko Tarnovo (2 nuits / 1 jour et demi)
• Monument de Bouzloudja et Chipka (à la journée)
• Plovdiv (2 nuits / 1 jour et demi)
• Assénovgrad : monastère de Batchkovo et forteresse d’Assen (à la journée)
• Sofia (4 nuits / 3 jours)
dont monastère de Rila (une bonne demie journée)
C’est mon 2e voyage dans les Balkans, j’ai déjà visité la Croatie (Zadar, Split, Dubrovnik, lacs de Plitvice) et la Bosnie-Herzégovine (Mostar, Sarajevo, Jajce) en voiture lors d’un voyage en été 2021.
MODALITÉS
ENTRÉE
La Bulgarie étant dans l’Union Européenne, les ressortissants européens sont dispensés de visa. L’entrée peut se faire avec une carte d’identité ou un passeport.
Plus d’informations pour les français sur France Diplomatie : Bulgarie - Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères
MONNAIE
La monnaie bulgare est le Lev (лев, BGN). Avoir des espèces est utile pour payer dans les petits commerces et les billetteries de certains sites touristiques qui ne prennent pas la carte bancaire. La carte bancaire est largement utilisée, mais il peut y avoir des frais car hors zone euro (d’où l’intérêt de souscrire à l’option internationale de sa banque résiliable après le voyage ou de passer par une banque en ligne sans frais).
Il y a pas mal de bureaux de change et d’ATM dans les zones touristiques.
COMMUNICATION
Ne parlant pas bulgare, nous nous sommes exprimés en anglais. Nous avions lu que les bulgares ne parlaient pas bien anglais, et nous avons été surpris de constater que ce n’est pas/plus le cas. Les bulgares des grandes villes parlent très bien anglais (sauf les personnes âgées). Nous n’avons eu aucun mal à communiquer. L’écriture en cyrillique ne nous a pas handicapée : beaucoup de panneaux routiers, d’inscriptions, de textes et de menus de restaurants sont également écrits avec l’alphabet latin. Et quand ce n’était pas le cas (pour certains menus ou textes), nous avons utilisé Google Traduction et son outil permettant de traduire des inscriptions prises en photo.
Pour le téléphone, étant en Union Européenne, nous avons utilisé nos cartes sim françaises.
SE DÉPLACER
○ En ville :
Les villes que nous avons visité disposent d’un réseau de transports en commun : bus pour Veliko Tarnovo et Plovdiv, bus, tramway, trolleybus et métro pour Sofia. Nous n’avons pas eu besoin d’utiliser les transports en commun à Veliko Tarnovo et Plovdiv, nous avons tout fait à pied. Pour Sofia, nous avons utilisé le métro pour nous rendre à certains points un peu éloignés du centre ainsi qu’à l’aéroport. En effet, la ligne M4 relie l’aéroport de Sofia à la station “Serdica” en plein centre-ville.
Le paiement est faisable en sans contact aux bornes ou en espèces aux guichets automatiques.
Sinon, il y a bien évidemment des taxis. En Bulgarie, il n’y a pas Uber mais 2 applications semblables qui permettent de commander des courses en taxi : TaxiMe et Yellow!. Nous n’avons pas eu le besoin de les tester.
○ Entre 2 villes :
• Nous avons opté pour une voiture de location afin de pouvoir nous rendre dans des points d’intérêts hors ville. Nous avons choisi le loueur EasyRent Bulgaria, présent à l’aéroport de Sofia. C’est un loueur bulgare, moins cher que les loueurs internationaux classiques Europcar, Sixt, Hertz, etc. Nous avons payé 209,88 € (173,88 € + 36 € de full protection) pour une Renault Clio pendant 6 jours (réservé en ligne 1 mois à l’avance). Puis nous avons payé 69,9 € d’essence pour 929 km de parcours et 27 € de parking.
La location s’est bien passée. La communication est bonne et ils sont carrés. Il faut une carte de crédit (ou équivalent) pour la caution comme pour beaucoup de loueurs de voitures à l’étranger.
Nous n’avons gardé la voiture que 6 jours, car une fois dans notre dernière destination - Sofia - nous ne voulions pas nous encombrer d’une voiture à garer et d’un parking à payer. La visite de Sofia se fait très bien à pied et en métro.
En parlant de se garer, venons-en aux parkings !
Il a été assez facile de se garer dans le centre de Veliko Tarnovo, sur le parking de la petite place Pencho Slaveykov et alentours (le long des rues). Ce sont des places payantes du lundi au vendredi de 9h à 17h (1 lev/h, soit 0,5 €/h), gratuit le reste du temps. Il faut prévoir des pièces pour l’horodateur (pas de paiement en carte bancaire), ou sinon il y a un système de paiement par SMS. Il y aurait des places gratuites un peu plus bas dans la rue.
A Plovdiv, pas de place disponible dans le vieux centre, sauf en parking souterrain. Nous nous sommes garés à 10-15 min à pied du centre, sur le parking qui s’étend le long du boulevard Maritsa (chercher “Plovdiv parking river” sur Google Maps). Même système qu’à Veliko Tarnovo, payant du lundi au vendredi, mais cette fois de 8h30 à 18h30 (2 lev la 1ère heure, puis 1 lev/h).
A Sofia, comme nous ne gardions la voiture qu’une nuit, nous avons opté pour le parking souterrain Serdika, juste à côté de notre logement (3 lev/h, 35 lev les 24 heures).
Quant à la conduite, elle n’est pas compliquée. La plupart des panneaux sont écrits en bulgare et en anglais. Le GPS Google Maps fonctionne bien sur les grands axes. Nous avons constaté quelques aberrations dans les itinéraires sur certaines petites routes de campagne (par exemple : tourner sur un chemin qui n’existe pas/plus, des demi tours à faire au lieu de tourner à gauche). L’état des autoroutes (gratuites) et des principales routes est bon. Attention, les gens roulent un peu vite sur des autoroutes pas si larges et qui tournent pas mal. Les petites routes de campagnes sont en moins bon état, nous avons constaté de nombreux nid de poules, donc il faut être vigilant. Etonnamment, les routes pour se rendre au Bouzloudja et au monastère de Rila sont larges et en très bon état pour des routes de montagne.
• Il est aussi possible de se déplacer en autocar. Les grandes lignes sont très bien desservies avec plusieurs compagnies en concurrence (Union Ivkoni, Biomet, Hebros Bus LTD, Rema Bus, etc) pour pas cher. Mais tout n’est pas forcément bien desservi, notamment dans la montagne.
Les trajets en autocars sont consultables sur ce site anglophone consacré à la Bulgarie https://bgrazpisanie.com/ ou sur les comparateurs en ligne classiques comme https://getbybus.com/.
Remarque, des tours opérateurs et autocars touristiques (Traventuria, City Tour Sofia, etc) proposent aussi des trajets en visite guidée, notamment Sofia ↔ Monastère de Rila.
• Le train est aussi une option en Bulgarie. Toutefois, les trajets ne sont pas toujours rapides. Il y a des trains de nuit et des wagons couchettes qui peuvent être intéressants pour traverser le pays.
Les tickets de train peuvent être réservées en ligne sur le site des chemins de fer bulgares BDŽ https://www.bdz.bg/en.
TENUE VESTIMENTAIRE
Pas grand chose à préciser concernant la tenue vestimentaire. Il fait chaud en été en Bulgarie, avec peu de pluie. Les zones montagneuses sont un petit peu plus fraiches, ce qui rend agréable la pratique d’activités en plein air comme la randonnée.
L’hiver, il peut faire bien froid du fait du climat continental en Bulgarie.
Pas besoin de se couvrir pour visiter les églises orthodoxes, bien que certaines recommandent de ne pas avoir des tenues trop courtes. Pour entrer dans les quelques mosquées du pays, il faut avoir les épaules et les genoux couverts, ainsi que les cheveux pour les femmes. Les mosquées de Plovdiv et de Sofia prêtent gratuitement des vêtements et des foulards.
LOGEMENTS
Nous avons réservé tous nos logements à l’avance sur la plate-forme Booking. Nous avons opté pour des paiements à l’avance en ligne.
En Bulgarie, il est possible de trouver des chambres pour pas cher dans des auberges ou des maisons d’hôtes. Nous avons pu nous loger pour entre 28 et 47 €/nuit pour 2 personnes.
REPAS
Nous avons pu tester la cuisine bulgare dans plusieurs restaurants du pays. Caractéristique de la cuisine des Balkans, elle présente des similarités avec les cuisines turque, grecque et slave.
Il y a une bonne offre de restaurants traditionnels à Veliko Tarnovo : Mehana Tihiyat, Vladishki Bridge, Shtastliveca.
En revanche, nous avons été déçus par les restaurants de Plovdiv. Dans le vieux centre, notamment à Kapana, il y a surtout des bars-restaurants proposant une cuisine “internationale” (ou occidentale) : pizzas, pâtes, viandes avec frites, tapas, etc. Voici tout de même 2 restaurants de cuisine bulgare sympas : Restaurant Citizens Club et Aylyakria. Nous avons aussi mangé dans un bon restaurant turc Antik, situé dans le quartier de Tsentar, au nord des anciennes basiliques.
A Sofia, l’offre est bien plus variée. Il y a pas mal de restaurants de cuisine traditionnelle. Un peu plus chers, leur clientèle est principalement composée de touristes, mais ils proposent pas mal de plats différents. Quelques suggestions : Hadjidraganov’s Cellars, Manastirska Magernitsa, Izbata Tavern.
Nous avons aussi dîné dans le restaurant russe Arbat et le restaurant arménien Egur Egur. Ce sont 2 restaurants un peu plus hauts de gamme (mais restant très abordables pour des français) très sympas.
Vous croiserez aussi la chaîne bulgare de restaurants familiaux Happy Bar & Grill. Elle propose un grand choix de plats allant des burgers et grillades, aux pâtes et sushis. Nous ne sommes pas spécialement fans de ce type de restaurants avec une carte longue comme le bras, mais ils dépannent bien si jamais vous vous retrouvez à devoir dîner un peu tard.
Voici également 2 pâtisseries sofiotes : Tsukernia Savenko qui fait des gâteaux bulgares et russes, et Sofia Künefe qui fait des pâtisseries turques.
Concernant les pourboires, nous avons lu des avis contradictoires : certains disent qu’il est répandu de laisser 10%, d’autres disent que le pourboire n’est pas obligatoire mais que quelques pièces sont appréciées. De notre expérience, il n’y a qu’à Sofia où on nous a demandé si on voulait donner un pourboire. Que ça soit à Sofia ou dans les autres villes traversé, nous avons laissé des pourboires de quelques pièces.
Sinon, l’eau est potable dans les grandes villes bulgares. Il y a même des fontaines potables à Plovdiv et Sofia. Les personnes plus fragiles pourront tout de même acheter des bouteilles d’eau pour pas cher en supérette ou supermarché.
LE VOYAGE
► 25 juillet 2024 :
→ Vol Barcelone > Sofia : départ de Barcelone BCN à 08h55 - arrivée à Sofia SOF à 11h50 (heures locales)
90,99 €/pers ALLER (avec un bagage en soute). Réservé auprès de Wizz Air, 2 mois à l’avance (13 mai 2024).
1ère fois avec Wizz Air, nous éviterons à l’avenir si possible. Mon compagnon n’a failli pas pu partir à cause du surbooking, et le vol suivant était 2 jours plus tard (sous réserve de place).
Nous avons eu la chance qu’une personne ne se soit pas présentée (mais cela n’a pas été le cas de 6 autres passagers concernés par du surbooking sur ce vol).
D’habitude, nous faisions notre enregistrement en ligne tranquillement, dans ce cas c’était la veille au soir (du style 15h à l’avance) plutôt que 24h à l’avance. Ça nous a vaccinés.
→ Nous atterrissons donc à l’aéroport de Sofia vers 11h50. Nous récupérons notre voiture de location auprès du loueur bulgare EasyRent au terminal 2. La procédure est rapide. Nous partons manger puis direction Veliko Tarnovo : 216 km pour 2h35 de route.
VELIKO TARNOVO
Veliko Tarnovo est une ville du centre de la Bulgarie, abritant environ 67 000 habitants. Elle est célèbre pour avoir été la capitale du second empire bulgare jusqu’en 1393. Piégée entre les collines Tsarevets, Trapezitsa et Sveta Gora, ainsi que la rivière Yantra, la ville est caractérisée par son architecture particulière, composée de maisons anciennes en bois perchées sur les hauteurs.
• Nous arrivons à Veliko Tarnovo en fin d’après-midi. Nous trouvons une place sur le parking de la petite place Pencho Slaveykov, dans le centre. Ce sont des places payantes du lundi au vendredi de 9h à 17h (1 lev/h, soit 0,5 €/h), gratuit le reste du temps. C’est gratuit pour ce soir, nous reviendrons le lendemain pour mettre 8 lev dans l’horodateur.
→ L’hôtel choisi : Rooster Hostel, payé à l’avance en ligne sur Booking (112 lev pour 2 pendant 2 nuits, soit 28 lev/nuit/pers = 14 €/nuit/pers). C’est une auberge à la décoration vintage, ancienne mais propre. Les sanitaires sont communs.
• Petite balade le soir mais c’est vraiment le lendemain que nous commencerons les visites.
► 26 juillet 2024 :
• Nous commençons notre visite de Veliko Tarnovo en nous baladant dans les rues du centre. La rue Georgi S. Rakovski, une rue pavée piétonne bordée de petites maisons traditionnelles et de boutiques. En lisant d’anciens guides, je me demande si elle n’a pas changée de nom, elle est indiquée comme s’appelant rue Samovodska Tsharshiya. Nous apercevons en hauteur le clocher de l’église Saint-Nicolas, une petite église de quartier.
Rue Georgi S. Rakovski
Une rue perpendiculaire
Vue sur la ville et sur le clocher de l’église Saint-Nicolas
• Plus bas, nous arrivons sur la rue Stefan Stambolov, rue principale où se situent restaurants et commerces. Il y a également plusieurs points de vue sur le reste de la ville via une terrasse panoramique et un ponton d’observation.
Rue Stefan Stambolov
Rue Stefan Stambolov, point de vue
• En descendant les escaliers, nous tombons sur la rue General Gurko, encore une rue pavée avec des maisons traditionnelles un peu plus grandes et des restaurants. La rue est très agréable et calme avec beaucoup de végétation et des points de vue sur le reste de la ville.
Rue General Gurko
• En continuant notre marche, nous arrivons à la maison-musée Sarafkina. Cette maison bourgeoise typique en bois datant de 1861, a appartenu à un ancien saraf (banquier). Elle fait maintenant office de musée ethnographique de la région de Veliko Tarnovo. Elle nous fait découvrir la vie dans la région au XIXe siècle. Nous entrons pour 4 lev/personne. Au passage, en Bulgarie il y a de grosses réductions pour les étudiants sur présentation de la carte étudiant et pour les retraités.
Maison-musée Sarafkina
• Nous visitons ensuite à la cathédrale de la Nativité de la Vierge-Marie, une église orthodoxe bulgare construite en 1842.
Cathédrale de la Nativité de la Vierge-Marie
• Nous continuons notre route vers la forteresse médiévale de Tsarevets, bâtie au XIIe siècle. Elle a servi de forteresse principale du second empire bulgare de 1185 à 1393 et abritait le palais de la famille royale. De nos jours, il ne reste plus que les murailles et les tours, les vestiges du palais ainsi que la cathédrale patriarcale de la Sainte-Ascension qui a été rénovée récemment, comme en témoignent ses peintures insolites. La forteresse étant perchée en haut de la colline de Tsarevets, nous profitons de différents points de vue : à l’est la majeure partie de la ville, au nord-ouest le quartier Asenov avec son pont Vladishki ainsi que la forteresse de la réserve achitecturale Trapezitsa, au sud la colline Sveta Gora qui abrite un quartier résidentiel et l’université de Veliko Tarnovo, et au sud-est le parc de monuments miniaturisés Mini-Bulgaria Park. Nous payons 10 lev/pers et nous restons environ 1 heure.
Rue Nikola Pikolo, devant l’entrée de la forteresse de Tsarevets
Forteresse de Tsarevets et cathédrale patriarcale de la Sainte Ascension
Sveta Gora depuis la forteresse
Le reste de la ville depuis la forteresse
Quartier Asenov depuis la forteresse
Cathédrale patriarcale de la Sainte-Ascension
• Nous descendons et nous nous rendons dans le quartier Asenov que nous avions observé depuis la forteresse. Notre première visite est l’église des quarante saints martyrs, située à 450 m de la forteresse, en contre-bas. Cette église a été bâtie au XIIIe siècle, puis a été convertie en mosquée à la seconde moitié du XVIIIe siècle, avant d’être fortement endommagée par un tremblement de terre en 1913 et rénovée en tant qu’église pour retrouver sa structure médiévale en 2006. Dédiée aux quarante martyrs de Sébaste, elle est le panthéon des rois bulgares et des figures sacrées du second empire de Bulgarie. Nous payons 6 lev/pers.
Église des 40 saints martyrs
Église sans nom en face de l’église des 40 saints martyrs
• De l’autre côté de la route, au niveau du pont, il y a une autre église au clocher doré. Mais celle-ci n’est pas accessible. Nous traversons le pont Vladishki et allons déjeuner dans un restaurant du quartier. Nous arrivons ensuite à l’église Saint-Démétrios-de-Thessalonique, une belle église orthodoxe bulgare médiévale datant de 1185. En juillet 2024, celle-ci est fermée temporairement.
Vue depuis le pont Vladishki
Quartier Asenov
Église Saint-Démétrios-de-Thessalonique
• Le quartier est situé au pied de la colline Trapezitsa, sur laquelle une forteresse a aussi été érigée : la forteresse de la réserve achitecturale Trapezitsa. En revanche, elle est plutôt accessible en voiture, la route pour s’y rendre n’étant pas dotée de trottoir. L’entrée coûte 6 lev/pers. Nous n’y sommes pas allés.
• Nous utilisons ensuite la voiture de location pour nous rendre au monastère de la Sainte-Transfiguration de Dieu, situé à 7-8 km de Veliko Tarnovo. Il a été fondé au XIVe siècle, mais les bâtiments actuels datent du XIXe siècle. Sa petite église est peinte aussi bien de l’extérieur que de l’intérieur - qui est superbe. L’endroit est paisible, en montagne. L’entrée coûte 4 lev/pers.
Monastère de la Sainte-Transfiguration de Dieu
• Parmi ce qu’il y a à visiter autour de Veliko Tarnovo, je peux aussi citer le village d’Abarnasi et notamment son église de la Nativité du Christ, situés à 4 km. C’est un joli village ancien, prisé par les touristes bulgares (photo). L’église de la Nativité du Christ a été érigée au XVe siècle et abrite le plus grand ensemble thématique iconographique en Bulgarie (quelques photos). A cause d’un contre-temps personnel, nous n’avons pas pu nous y rendre.
• De retour à Veliko Tarnovo, nous garons la voiture et finissons notre journée à pied. Nous nous rendons au monument à la Dynastie Assen créé en 1985 en l’honneur des rois Assen Peter, Kaloyan et Ivan Assen II qui ont gouverné le second empire bulgare. Le monument est situé au milieu du centre historique, encerclé par la rivière Yantra. C’est la fin de notre visite pour la journée.
Monument à la Dynastie Assen
► 27 juillet 2024 :
MONUMENT DE BOUZLOUDJA ET CHIPKA
• Le matin, nous quittons Veliko Tarnovo en direction de Plovdiv. A mi-chemin (+ ou -), dans la montagne, se trouve le monument de Bouzloudja. Le trajet dure 1h30 pour 76 km. La route de montagne qui monte vers le monument est, à notre étonnement, en bon état. Je précise cela, car j’avais initialement lu que la route était en très mauvais état, ce qui est exagéré. Elle n’est pas parfaite, elle a quelques bosses, mais elle est largement praticable pour tout type de voiture ; elle est large et n’a pas de nid de poule. En fait, elle est meilleure que plein de chemins de montagne français ou espagnols. Sans voiture, il est possible de se rendre au monument de Bouzloudja via des tours opérateurs : depuis Sofia avec Traventuria, depuis Plovdiv avec Bultrips. J’imagine qu’il y a aussi des options pour les locaux, mais je n’en sais pas plus !
• Nous nous garons au premier parking, situé au niveau du monument des deux poings de fer. Il y a un autre parking, plus haut, situé en face du monument. Ce jour-ci, il y a pas mal de monde car un festival est organisé à côté. Nous faisons ensuite l’ascension vers le monument à pied. Ce n’est pas difficile ; cela prend environ 30 minutes de marche, pour environ 150 m de dénivelé.
• Le monument de Bouzloudja est une ancienne salle de congrès du parti communiste bulgare, construite en 1981. Elle est à l’état d’abandon depuis la chute du régime communiste en 1989, mais des projets de restauration sont prévus depuis 2011. En effet, ce monument abrite des mosaïques monumentales de marbre et de verre représentant des thèmes communistes, bulgares et soviétiques. On peut y voir notamment Marx, Engels et Lenine. Suite au récent engouement que suscite le monument, et à la dangerosité de s’aventurer dans un tel lieu en ruine, le Bouzloudja est maintenant surveillé par la police, et il n’est plus possible d’entrer à l’intérieur. Voici quelques photos de l’intérieur : ici et ici.
Monument des deux poings de fer et monument de Bouzloudja
Monument de Bouzloudja
Hirondelles du monument de Bouzloudja
Vue depuis le Bouzloudja, avec le mémorial de Chipka au fond à droite
• Nous redescendons jusqu’à la voiture, et direction le village de Chipka au pied de la montagne, où nous déjeunons. Nous passons ensuite à l’église-mémorial de Chipka. Cette église orthodoxe bulgare au style russe a été érigée en 1885. Tout comme le mémorial de Chipka, elle est dédiée au soldats bulgares et russes morts pour la libération de la Bulgarie lors de la guerre russo-turque 1877-1878.
Église-mémorial de Chipka
• Nous sommes passés très rapidement dans cette région - nommée Kazanlak - mais cela peut aussi être l’occasion de visiter la tombe thrace de Kazanlak, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, ainsi que de passer dans la vallée des roses. Cette vallée est située entre les montagnes de Sredna Gora et les monts Balkans et est connue pour ses grands champs de rosiers. Les rosiers éclosent entre mai et juin. C’est aussi l’occasion d’aller au festival de la rose à Kazanlak, qui se déroule sur 3 semaines au mois de juin.
• Après notre visite de l’église-mémorial de Chipka, nous nous rendons à Plovdiv, située à 100 km (1h30).
PLOVDIV
Plovdiv est la deuxième ville de Bulgarie et compte environ 368 000 habitants. Fondée à la fin du IIe millénaire avant J-C, il s’agit de la plus ancienne ville d’Europe encore peuplée connue à ce jour. Au fil des siècles et selon les royaumes auxquels elle a appartenu, elle a changé plusieurs fois de noms : Eumolpia, Philippopolis, Pulpudéva, Trimontium, Pulden, Filibé et Plovdiv. La ville conserve ainsi d’importantes traces des cultures thraces, grecques, macédoniennes, romaines, bulgares, byzantines et ottomanes. Elle a été capitale européenne de la culture en 2019.
• Nous arrivons donc à Plovdiv et cherchons une place de parking. Pas de place disponible dans le vieux centre, sauf en parking souterrain. Nous nous sommes garés à 10-15 min à pied du centre, sur le parking qui s’étend le long du boulevard Maritsa (chercher “Plovdiv parking river” sur Google Maps). Il est payant du lundi au vendredi de 8h30 à 18h30 (2 lev la 1ère heure, puis 1 lev/h), via un horodateur (prévoir des pièces). Nous avons de la chance, nous sommes vendredi 18h00. Nous payons donc notre demie heure et avons tout le week-end de gratuit.
→ L’hôtel choisi : Hotel Mini, payé à l’avance en ligne sur Booking (190 lev pour 2 pendant 2 nuits, soit 47,5 lev/nuit/pers = 24 €/nuit/pers). C’est un petit hôtel situé sur une rue du quartier Kapana, animée la nuit du fait de la présence de bars et de restaurants. L’hôtel est lui-même situé dans un bar à chichas. C’était étrange, nous n’avons croisé personne (même dans le bar), mais la chambre en elle-même était propre et confortable, bien qu’un peu bruyante le samedi soir.
• Nous profitons de la soirée pour nous balader dans le vieux Plovdiv, notamment dans le quartier des maisons centenaires. Nous y retournerons le lendemain pour les visiter, donc je développerai davantage sur ce quartier plus bas. Puis nous passons la soirée au quartier Kapana, un ancien quartier composé de rues pavées et de maisons du début du XXe siècle. C’est un quartier assez animé, avec de nombreux restaurants et bars. Ces bars-restaurants proposent une cuisine plutôt “internationale” (ou occidentale) avec des pizzas, pâtes, grillades et frites, tapas. De fait, ils sont beaucoup fréquentés par les touristes.
Kapana
► 28 juillet 2024 :
• Ce matin, nous commençons notre visite en marchant dans la rue Knyaz Alexander I, grande allée commerçante au sud du quartier Kapana.
Rue Knyaz Alexander I
Rue Knyaz Alexander I, place Stefan Stambolov
Rue perpendiculaire à la rue Knyaz Alexander I
• Nous nous rendons jusqu’à l’ancien stade romain de Philippopolis datant du Ier siècle. Lors de sa restauration, ce site a été complètement intégré à la place moderne sur (ou plutôt sous) laquelle il se trouve.
Ancien stade romain de Philippopolis et mosquée Dzhumaya
• Le stade est notamment bordé par la mosquée Dzhumaya, de style ottoman et construite en 1363. L’entrée est gratuite, il faut juste éviter les horaires de prière. Des foulards et vêtements couvrants sont prêtés gratuitement.
Mosquée Dzhumaya
• Au bout de la rue, nous tombons sur le forum romain de Philippopolis, bâti au IIe siècle. De nos jours, ses vestiges sont divisés en plusieurs zones entrecoupées de bâtiments modernes. Un petit odéon est visible. L’entrée est gratuite.
Forum romain de Philippopolis
• Nous passons devant la cathédrale Saint-Louis de Plovdiv, une église catholique de 1850 dédiée à Saint-Louis.
Cathédrale Saint-Louis de Plovdiv
• Puis nous arrivons à la basilique épiscopale de Philippopolis (ou grande basilique), datant du IVe siècle. Elle a été découverte vers 1985 lors du forage d’un passage souterrain, mais il a fallu attendre 2014 pour que des opérations de restauration et de conservation soient entreprises, manque de moyens dans le passé. Un musée est ainsi érigé autour des vestiges de la basilique, composés d’un nombre important de très jolies mosaïques sur plus de 2000 m². Le musée ouvre à la visite en 2017. L’entrée coûte 12 lev/pers, mais il est possible de prendre un ticket combiné basilique épiscopale + petite basilique pour 15 lev/pers. Nous y passons une quarantaine de minutes.
Basilique épiscopale de Philippopolis
• Direction ensuite la petite basilique de Philippopolis, bâtie au Ve siècle. Elle a été découverte accidentellement en 1988 lors de la construction d’un îlot immobilier. Comme pour la basilique épiscopale, le projet de restauration n’est lancé que bien plus tard, en 2013. Son petit musée est inauguré en 2014. L’entrée coûte 5 lev/pers si le ticket combiné n’a pas été choisi.
Petite basilique de Philippopolis
• Suite à la visite, nous déjeunons. Puis nous retournons au quartier des maisons centenaires pour approfondir notre visite et entrer dans certaines d’entre-elles. Cet ancien quartier médiéval est composé de plusieurs anciennes demeures qui appartenaient aux aristocrates, bourgeois et commerçants aux XVIII-XIXe siècles. Leurs intérieurs adoptent le style de la renaissance tardive bulgare, inspirée de ce qui se fait en Europe de l’Ouest. Elles ont été rénovées et transformées pour certaines en musées. Voici les maisons dans lesquelles nous sommes entrés :
○ la maison Klianti, maison rouge construite en 1816, avec le plus bel intérieur selon nous : de superbes boiseries intérieures, peintures murales, mobilier et tapis (entrée 5 lev/pers).
○ la maison Hindliyan construite en 1834, maison symétrique bleue, avec également un joli intérieur (entrée 5 lev/pers).
○ le musée ethnographique régional de Plovdiv ou maison Kuyumdzhioglu, maison bleu marine construite en 1847, exposant la vie dans la région de Plovdiv aux XVIII-XIXe siècles (entrée 8 lev/pers).
Nous sommes simplement passés devant les autres maisons, voici quelques autres notables :
○ la maison Lamartine, maison beige construite en 1830, où Alphonse de Lamartine a passé 3 jours, elle ne se visite pas mais son architecture extérieure avec de grands corbeaux est sympa.
○ la maison Balabanov, maison terracotta du début du XIXe siècle avec également un riche intérieur (entrée 5 lev/pers).
○ la maison Nedkovich, maison symétrique jaune construite en 1863 avec aussi un bel intérieur (entrée 5 lev/pers).
○ la maison Georgiadi, maison symétrique rouge construite en 1848, qui abrite l’exposition sur la renaissance bulgare du musée d’histoire de Plovdiv.
D’ailleurs, il existe des tickets combinés pour visiter plusieurs sites de la vieille ville de Plovdiv, voir ici : https://oldplovdiv.bg/en/tickets
Maison Klianti et maison Lamarine au fond
Maison Klianti
Musée ethnographique régional de Plovdiv ou maison Kuyumdzhioglu
Maison Hindliyan
Maison Georgiadi
Maison Balabanov à gauche
Encore la maison Balabanov à gauche, et vestiges romains
Maison Nikolaidi, aujourd’hui maison d’hôtes
Autres maisons centenaires
• Entre la porte médiévale Hisar Kapia et la maison Georgiadi, se trouve la rue de l’artisanat (rue Stranma), composée historiquement de boutiques d’artisans et d’ateliers d’artistes. De nos jours, on y retrouve toujours des boutiques de différents artisans et artistes proposant leurs produits : huile de rose, sculpture sur bois, textiles, tapis, poteries, pâtisseries, peintures, etc.
Porte Hisar Kapia
Rue de l’artisanat entre les deux maisons
Rue de l’artisanat
• En face, nous entrons dans l’église Saint-Constantin-et-Sainte-Hélène, une église orthodoxe russo-byzantine fondée en 337 mais dont la structure actuelle date de 1832.
Église Saint-Constantin-et-Sainte-Hélène
• Toujours dans ce quartier, nous montons jusqu’au théâtre romain de Plovdiv, qui date du IIe siècle. Il a été restauré à la seconde moitié du XXe siècle et est utilisé pour des concerts. L’entrée coûte 5 lev/pers.
Théâtre romain de Plovdiv
• A deux pas de là, nous tombons sur le temple des Saints-Archanges, une petite église orthodoxe bâtie en 2023. Elle a beau être très récente, son intérieur est très joliment décoré. Elle est située sur une petite place au bout de la rue Hemus, offrant un petit point de vue sur la ville.
Temple des Saints-Archanges
• Le point culminant de cet ancien quartier est Nebet Tepe (qui reste la plus petite des 7 collines de la ville). C’est également un site archéologique dont les premiers vestiges datent de 4000 avant J-C, qui a ensuite évolué au fil des siècles. Il offre également un beau point de vue sur la ville. Le site est fermé temporairement en juillet 2024, nous n’avons pas pu le visiter.
• Retour à Kapana pour la soirée.
► 29 juillet 2024 :
MONASTÈRE DE BATCHKOVO ET FORTERESSE D’ASSEN - ASSÉNOVGRAD
• Aujourd’hui nous partons de Plovdiv en voiture pour aller visiter le monastère de Batchkovo, à côté d’Assénovgrad, à 29 km de Plovdiv (38 min). Nous nous garons sur un des deux parkings pour 3 lev puis nous montons à pied jusqu’au monastère. L’entrée dans le monastère est ensuite gratuite.
• C’est le deuxième plus grand monastère de Bulgarie, derrière celui de Rila, que nous visiterons plus tard dans notre voyage. Situé en bordure du massif des Rhodopes, il a été fondé en 1083 par des militaires byzantins d’origine géorgienne, mais des agrandissements ont été réalisés jusqu’au XXe siècle. Il est composé de trois églises, un ossuaire et un musée (fermé quand nous sommes venus). Encore habité par des moines, il est aussi possible pour les visiteurs d’y loger pendant un séjour.
Monastère de Batchkovo, vues d’ensemble
Fresque “panorama”
Église de l’Assomption de la Vierge Marie, l’église principale
Église des Saints-Archanges, la plus ancienne église, reliée à l’église principale
Église Saint-Nicolas, l’église la plus récente du monastère
• Après notre visite, nous reprenons la voiture en direction de la forteresse d’Assen, située à 10,5 km du monastère (17 min). Nous nous garons sur le petit parking gratuit (- de 10 places, mais il y a du turn-over car la visite est rapide). Ensuite, l’entrée dans le site de la forteresse coûte 8 lev/pers (espèces uniquement). Perchée en haut d’une crète rocheuse, cette forteresse a été construite au XIe siècle sous le nom de Petrich, puis rénovée au XIIIe siècle par le tsar bulgare Ivan Assen II. De nos jours, elle est presque entièrement détruite. Seule son église, l’église de la Sainte-Mère-de-Dieu, de style orthodoxe oriental, bâtie aux XII-XIIIe siècles, subsiste et a été rénovée.
Forteresse d’Assen et son église
• En retournant sur nos pas, nous constatons un chemin pédestre perpendiculaire menant à une chapelle nommée chapelle Saint-Athanase, située à 650 m d’ici. Pourquoi pas aller la voir ! Le sentier est sympa et facile à parcourir. Par contre, la chapelle est fermée à la visite depuis plusieurs années. Il y a de nombreuses tables de pique-nique, des barbecues et un évier qui fonctionne. En plus du très probable passage de marcheurs, le lieu semble avoir été habité il y a quelques temps. Plein d’affaires et d’ustensiles sont laissés en plan.
Chapelle Saint-Athanase
• De retour à la voiture, nous partons en direction d’Assénovgrad pour déjeuner. Cette ville de 45 000 habitants est connue comme étant une “petite Jérusalem” en raison de ses 5 monastères, 15 églises et 58 chapelles, et comme “la ville des robes de mariées” en raison du nombre insolite de boutiques consacrées au mariage. Et effectivement, il y en a partout !
Intrigués par le clocher coloré d’une église au bord de la route, nous nous arrêtons pour la visiter. Il s’agit de l’église de l’Assomption de la Vierge, datant probablement de 1765 et dont le clocher a été peint en 1821.
Église de l’Assomption de la Vierge
• Autre église notable d’Assénovgrad : l’église de la Sainte Vierge - Annonciation ou église du poisson, connue pour sa fontaine à dévotion (en bulgare : аязмо, ayazmo) contenant une icône immergée de la Vierge et des poissons (photos : ici et ici).
• Après manger, nous partons en direction de Sofia, située à 144 km de Plovdiv (1h35) et 167 km d’Assénovgrad (1h50).
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