Retour de voyage en Bulgarie : Sofia, Plovdiv, Veliko Tarnovo et alentours - 8 jours

Forum Bulgarie

Bonjour !

Voici un retour de voyage de mon voyage en Bulgarie (Sofia, Plovdiv, Veliko Tarnovo, et alentours) du 25 juillet au 2 août 2024 (8 jours). :bulgaria:
Ce voyage a été réalisé en grande partie avec une voiture de location.

Ainsi notre itinéraire est :
• Arrivée à Sofia, direction Veliko Tarnovo (2 nuits / 1 jour et demi)
• Monument de Bouzloudja et Chipka (à la journée)
• Plovdiv (2 nuits / 1 jour et demi)
• Assénovgrad : monastère de Batchkovo et forteresse d’Assen (à la journée)
• Sofia (4 nuits / 3 jours)
dont monastère de Rila (une bonne demie journée)

C’est mon 2e voyage dans les Balkans, j’ai déjà visité la Croatie (Zadar, Split, Dubrovnik, lacs de Plitvice) et la Bosnie-Herzégovine (Mostar, Sarajevo, Jajce) en voiture lors d’un voyage en été 2021.

MODALITÉS

ENTRÉE

La Bulgarie étant dans l’Union Européenne, les ressortissants européens sont dispensés de visa. L’entrée peut se faire avec une carte d’identité ou un passeport.
Plus d’informations pour les français sur France Diplomatie : Bulgarie - Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères

MONNAIE

La monnaie bulgare est le Lev (лев, BGN). Avoir des espèces est utile pour payer dans les petits commerces et les billetteries de certains sites touristiques qui ne prennent pas la carte bancaire. La carte bancaire est largement utilisée, mais il peut y avoir des frais car hors zone euro (d’où l’intérêt de souscrire à l’option internationale de sa banque résiliable après le voyage ou de passer par une banque en ligne sans frais).
Il y a pas mal de bureaux de change et d’ATM dans les zones touristiques.

COMMUNICATION

Ne parlant pas bulgare, nous nous sommes exprimés en anglais. Nous avions lu que les bulgares ne parlaient pas bien anglais, et nous avons été surpris de constater que ce n’est pas/plus le cas. Les bulgares des grandes villes parlent très bien anglais (sauf les personnes âgées). Nous n’avons eu aucun mal à communiquer. L’écriture en cyrillique ne nous a pas handicapée : beaucoup de panneaux routiers, d’inscriptions, de textes et de menus de restaurants sont également écrits avec l’alphabet latin. Et quand ce n’était pas le cas (pour certains menus ou textes), nous avons utilisé Google Traduction et son outil permettant de traduire des inscriptions prises en photo.

Pour le téléphone, étant en Union Européenne, nous avons utilisé nos cartes sim françaises.

SE DÉPLACER

○ En ville :

Les villes que nous avons visité disposent d’un réseau de transports en commun : bus pour Veliko Tarnovo et Plovdiv, bus, tramway, trolleybus et métro pour Sofia. Nous n’avons pas eu besoin d’utiliser les transports en commun à Veliko Tarnovo et Plovdiv, nous avons tout fait à pied. Pour Sofia, nous avons utilisé le métro pour nous rendre à certains points un peu éloignés du centre ainsi qu’à l’aéroport. En effet, la ligne M4 relie l’aéroport de Sofia à la station “Serdica” en plein centre-ville.
Le paiement est faisable en sans contact aux bornes ou en espèces aux guichets automatiques.

Sinon, il y a bien évidemment des taxis. En Bulgarie, il n’y a pas Uber mais 2 applications semblables qui permettent de commander des courses en taxi : TaxiMe et Yellow!. Nous n’avons pas eu le besoin de les tester.

○ Entre 2 villes :

• Nous avons opté pour une voiture de location afin de pouvoir nous rendre dans des points d’intérêts hors ville. Nous avons choisi le loueur EasyRent Bulgaria, présent à l’aéroport de Sofia. C’est un loueur bulgare, moins cher que les loueurs internationaux classiques Europcar, Sixt, Hertz, etc. Nous avons payé 209,88 € (173,88 € + 36 € de full protection) pour une Renault Clio pendant 6 jours (réservé en ligne 1 mois à l’avance). Puis nous avons payé 69,9 € d’essence pour 929 km de parcours et 27 € de parking.
La location s’est bien passée. La communication est bonne et ils sont carrés. Il faut une carte de crédit (ou équivalent) pour la caution comme pour beaucoup de loueurs de voitures à l’étranger.
Nous n’avons gardé la voiture que 6 jours, car une fois dans notre dernière destination - Sofia - nous ne voulions pas nous encombrer d’une voiture à garer et d’un parking à payer. La visite de Sofia se fait très bien à pied et en métro.

En parlant de se garer, venons-en aux parkings !
Il a été assez facile de se garer dans le centre de Veliko Tarnovo, sur le parking de la petite place Pencho Slaveykov et alentours (le long des rues). Ce sont des places payantes du lundi au vendredi de 9h à 17h (1 lev/h, soit 0,5 €/h), gratuit le reste du temps. Il faut prévoir des pièces pour l’horodateur (pas de paiement en carte bancaire), ou sinon il y a un système de paiement par SMS. Il y aurait des places gratuites un peu plus bas dans la rue.
A Plovdiv, pas de place disponible dans le vieux centre, sauf en parking souterrain. Nous nous sommes garés à 10-15 min à pied du centre, sur le parking qui s’étend le long du boulevard Maritsa (chercher “Plovdiv parking river” sur Google Maps). Même système qu’à Veliko Tarnovo, payant du lundi au vendredi, mais cette fois de 8h30 à 18h30 (2 lev la 1ère heure, puis 1 lev/h).
A Sofia, comme nous ne gardions la voiture qu’une nuit, nous avons opté pour le parking souterrain Serdika, juste à côté de notre logement (3 lev/h, 35 lev les 24 heures).

Quant à la conduite, elle n’est pas compliquée. La plupart des panneaux sont écrits en bulgare et en anglais. Le GPS Google Maps fonctionne bien sur les grands axes. Nous avons constaté quelques aberrations dans les itinéraires sur certaines petites routes de campagne (par exemple : tourner sur un chemin qui n’existe pas/plus, des demi tours à faire au lieu de tourner à gauche). L’état des autoroutes (gratuites) et des principales routes est bon. Attention, les gens roulent un peu vite sur des autoroutes pas si larges et qui tournent pas mal. Les petites routes de campagnes sont en moins bon état, nous avons constaté de nombreux nid de poules, donc il faut être vigilant. Etonnamment, les routes pour se rendre au Bouzloudja et au monastère de Rila sont larges et en très bon état pour des routes de montagne.

• Il est aussi possible de se déplacer en autocar. Les grandes lignes sont très bien desservies avec plusieurs compagnies en concurrence (Union Ivkoni, Biomet, Hebros Bus LTD, Rema Bus, etc) pour pas cher. Mais tout n’est pas forcément bien desservi, notamment dans la montagne.
Les trajets en autocars sont consultables sur ce site anglophone consacré à la Bulgarie https://bgrazpisanie.com/ ou sur les comparateurs en ligne classiques comme https://getbybus.com/.
Remarque, des tours opérateurs et autocars touristiques (Traventuria, City Tour Sofia, etc) proposent aussi des trajets en visite guidée, notamment Sofia ↔ Monastère de Rila.

• Le train est aussi une option en Bulgarie. Toutefois, les trajets ne sont pas toujours rapides. Il y a des trains de nuit et des wagons couchettes qui peuvent être intéressants pour traverser le pays.
Les tickets de train peuvent être réservées en ligne sur le site des chemins de fer bulgares BDŽ https://www.bdz.bg/en.

TENUE VESTIMENTAIRE

Pas grand chose à préciser concernant la tenue vestimentaire. Il fait chaud en été en Bulgarie, avec peu de pluie. Les zones montagneuses sont un petit peu plus fraiches, ce qui rend agréable la pratique d’activités en plein air comme la randonnée.
L’hiver, il peut faire bien froid du fait du climat continental en Bulgarie.

Pas besoin de se couvrir pour visiter les églises orthodoxes, bien que certaines recommandent de ne pas avoir des tenues trop courtes. Pour entrer dans les quelques mosquées du pays, il faut avoir les épaules et les genoux couverts, ainsi que les cheveux pour les femmes. Les mosquées de Plovdiv et de Sofia prêtent gratuitement des vêtements et des foulards.

LOGEMENTS

Nous avons réservé tous nos logements à l’avance sur la plate-forme Booking. Nous avons opté pour des paiements à l’avance en ligne.
En Bulgarie, il est possible de trouver des chambres pour pas cher dans des auberges ou des maisons d’hôtes. Nous avons pu nous loger pour entre 28 et 47 €/nuit pour 2 personnes.

REPAS

Nous avons pu tester la cuisine bulgare dans plusieurs restaurants du pays. Caractéristique de la cuisine des Balkans, elle présente des similarités avec les cuisines turque, grecque et slave.

Il y a une bonne offre de restaurants traditionnels à Veliko Tarnovo : Mehana Tihiyat, Vladishki Bridge, Shtastliveca.
En revanche, nous avons été déçus par les restaurants de Plovdiv. Dans le vieux centre, notamment à Kapana, il y a surtout des bars-restaurants proposant une cuisine “internationale” (ou occidentale) : pizzas, pâtes, viandes avec frites, tapas, etc. Voici tout de même 2 restaurants de cuisine bulgare sympas : Restaurant Citizens Club et Aylyakria. Nous avons aussi mangé dans un bon restaurant turc Antik, situé dans le quartier de Tsentar, au nord des anciennes basiliques.
A Sofia, l’offre est bien plus variée. Il y a pas mal de restaurants de cuisine traditionnelle. Un peu plus chers, leur clientèle est principalement composée de touristes, mais ils proposent pas mal de plats différents. Quelques suggestions : Hadjidraganov’s Cellars, Manastirska Magernitsa, Izbata Tavern.
Nous avons aussi dîné dans le restaurant russe Arbat et le restaurant arménien Egur Egur. Ce sont 2 restaurants un peu plus hauts de gamme (mais restant très abordables pour des français) très sympas.
Vous croiserez aussi la chaîne bulgare de restaurants familiaux Happy Bar & Grill. Elle propose un grand choix de plats allant des burgers et grillades, aux pâtes et sushis. Nous ne sommes pas spécialement fans de ce type de restaurants avec une carte longue comme le bras, mais ils dépannent bien si jamais vous vous retrouvez à devoir dîner un peu tard.
Voici également 2 pâtisseries sofiotes : Tsukernia Savenko qui fait des gâteaux bulgares et russes, et Sofia Künefe qui fait des pâtisseries turques.

Concernant les pourboires, nous avons lu des avis contradictoires : certains disent qu’il est répandu de laisser 10%, d’autres disent que le pourboire n’est pas obligatoire mais que quelques pièces sont appréciées. De notre expérience, il n’y a qu’à Sofia où on nous a demandé si on voulait donner un pourboire. Que ça soit à Sofia ou dans les autres villes traversé, nous avons laissé des pourboires de quelques pièces.

Sinon, l’eau est potable dans les grandes villes bulgares. Il y a même des fontaines potables à Plovdiv et Sofia. Les personnes plus fragiles pourront tout de même acheter des bouteilles d’eau pour pas cher en supérette ou supermarché.


:bulgaria:LE VOYAGE:bulgaria:

► 25 juillet 2024 :

Vol Barcelone > Sofia : départ de Barcelone BCN à 08h55 - arrivée à Sofia SOF à 11h50 (heures locales)

90,99 €/pers ALLER (avec un bagage en soute). Réservé auprès de Wizz Air, 2 mois à l’avance (13 mai 2024).
1ère fois avec Wizz Air, nous éviterons à l’avenir si possible. Mon compagnon n’a failli pas pu partir à cause du surbooking, et le vol suivant était 2 jours plus tard (sous réserve de place).
Nous avons eu la chance qu’une personne ne se soit pas présentée (mais cela n’a pas été le cas de 6 autres passagers concernés par du surbooking sur ce vol).
D’habitude, nous faisions notre enregistrement en ligne tranquillement, dans ce cas c’était la veille au soir (du style 15h à l’avance) plutôt que 24h à l’avance. Ça nous a vaccinés. :sweat_smile:

→ Nous atterrissons donc à l’aéroport de Sofia vers 11h50. Nous récupérons notre voiture de location auprès du loueur bulgare EasyRent au terminal 2. La procédure est rapide. Nous partons manger puis direction Veliko Tarnovo : 216 km pour 2h35 de route.

VELIKO TARNOVO :bulgaria:

Veliko Tarnovo est une ville du centre de la Bulgarie, abritant environ 67 000 habitants. Elle est célèbre pour avoir été la capitale du second empire bulgare jusqu’en 1393. Piégée entre les collines Tsarevets, Trapezitsa et Sveta Gora, ainsi que la rivière Yantra, la ville est caractérisée par son architecture particulière, composée de maisons anciennes en bois perchées sur les hauteurs.

• Nous arrivons à Veliko Tarnovo en fin d’après-midi. Nous trouvons une place sur le parking de la petite place Pencho Slaveykov, dans le centre. Ce sont des places payantes du lundi au vendredi de 9h à 17h (1 lev/h, soit 0,5 €/h), gratuit le reste du temps. C’est gratuit pour ce soir, nous reviendrons le lendemain pour mettre 8 lev dans l’horodateur.

L’hôtel choisi : Rooster Hostel, payé à l’avance en ligne sur Booking (112 lev pour 2 pendant 2 nuits, soit 28 lev/nuit/pers = 14 €/nuit/pers). C’est une auberge à la décoration vintage, ancienne mais propre. Les sanitaires sont communs.

• Petite balade le soir mais c’est vraiment le lendemain que nous commencerons les visites.

► 26 juillet 2024 :

• Nous commençons notre visite de Veliko Tarnovo en nous baladant dans les rues du centre. La rue Georgi S. Rakovski, une rue pavée piétonne bordée de petites maisons traditionnelles et de boutiques. En lisant d’anciens guides, je me demande si elle n’a pas changée de nom, elle est indiquée comme s’appelant rue Samovodska Tsharshiya. Nous apercevons en hauteur le clocher de l’église Saint-Nicolas, une petite église de quartier.


Rue Georgi S. Rakovski


Une rue perpendiculaire


Vue sur la ville et sur le clocher de l’église Saint-Nicolas

• Plus bas, nous arrivons sur la rue Stefan Stambolov, rue principale où se situent restaurants et commerces. Il y a également plusieurs points de vue sur le reste de la ville via une terrasse panoramique et un ponton d’observation.


Rue Stefan Stambolov


Rue Stefan Stambolov, point de vue

• En descendant les escaliers, nous tombons sur la rue General Gurko, encore une rue pavée avec des maisons traditionnelles un peu plus grandes et des restaurants. La rue est très agréable et calme avec beaucoup de végétation et des points de vue sur le reste de la ville.


Rue General Gurko

• En continuant notre marche, nous arrivons à la maison-musée Sarafkina. Cette maison bourgeoise typique en bois datant de 1861, a appartenu à un ancien saraf (banquier). Elle fait maintenant office de musée ethnographique de la région de Veliko Tarnovo. Elle nous fait découvrir la vie dans la région au XIXe siècle. Nous entrons pour 4 lev/personne. Au passage, en Bulgarie il y a de grosses réductions pour les étudiants sur présentation de la carte étudiant et pour les retraités.


Maison-musée Sarafkina

• Nous visitons ensuite à la cathédrale de la Nativité de la Vierge-Marie, une église orthodoxe bulgare construite en 1842.


Cathédrale de la Nativité de la Vierge-Marie

• Nous continuons notre route vers la forteresse médiévale de Tsarevets, bâtie au XIIe siècle. Elle a servi de forteresse principale du second empire bulgare de 1185 à 1393 et abritait le palais de la famille royale. De nos jours, il ne reste plus que les murailles et les tours, les vestiges du palais ainsi que la cathédrale patriarcale de la Sainte-Ascension qui a été rénovée récemment, comme en témoignent ses peintures insolites. La forteresse étant perchée en haut de la colline de Tsarevets, nous profitons de différents points de vue : à l’est la majeure partie de la ville, au nord-ouest le quartier Asenov avec son pont Vladishki ainsi que la forteresse de la réserve achitecturale Trapezitsa, au sud la colline Sveta Gora qui abrite un quartier résidentiel et l’université de Veliko Tarnovo, et au sud-est le parc de monuments miniaturisés Mini-Bulgaria Park. Nous payons 10 lev/pers et nous restons environ 1 heure.


Rue Nikola Pikolo, devant l’entrée de la forteresse de Tsarevets


Forteresse de Tsarevets et cathédrale patriarcale de la Sainte Ascension


Sveta Gora depuis la forteresse


Le reste de la ville depuis la forteresse


Quartier Asenov depuis la forteresse


Cathédrale patriarcale de la Sainte-Ascension

• Nous descendons et nous nous rendons dans le quartier Asenov que nous avions observé depuis la forteresse. Notre première visite est l’église des quarante saints martyrs, située à 450 m de la forteresse, en contre-bas. Cette église a été bâtie au XIIIe siècle, puis a été convertie en mosquée à la seconde moitié du XVIIIe siècle, avant d’être fortement endommagée par un tremblement de terre en 1913 et rénovée en tant qu’église pour retrouver sa structure médiévale en 2006. Dédiée aux quarante martyrs de Sébaste, elle est le panthéon des rois bulgares et des figures sacrées du second empire de Bulgarie. Nous payons 6 lev/pers.


Église des 40 saints martyrs


Église sans nom en face de l’église des 40 saints martyrs

• De l’autre côté de la route, au niveau du pont, il y a une autre église au clocher doré. Mais celle-ci n’est pas accessible. Nous traversons le pont Vladishki et allons déjeuner dans un restaurant du quartier. Nous arrivons ensuite à l’église Saint-Démétrios-de-Thessalonique, une belle église orthodoxe bulgare médiévale datant de 1185. En juillet 2024, celle-ci est fermée temporairement.


Vue depuis le pont Vladishki


Quartier Asenov


Église Saint-Démétrios-de-Thessalonique

• Le quartier est situé au pied de la colline Trapezitsa, sur laquelle une forteresse a aussi été érigée : la forteresse de la réserve achitecturale Trapezitsa. En revanche, elle est plutôt accessible en voiture, la route pour s’y rendre n’étant pas dotée de trottoir. L’entrée coûte 6 lev/pers. Nous n’y sommes pas allés.

• Nous utilisons ensuite la voiture de location pour nous rendre au monastère de la Sainte-Transfiguration de Dieu, situé à 7-8 km de Veliko Tarnovo. Il a été fondé au XIVe siècle, mais les bâtiments actuels datent du XIXe siècle. Sa petite église est peinte aussi bien de l’extérieur que de l’intérieur - qui est superbe. L’endroit est paisible, en montagne. L’entrée coûte 4 lev/pers.


Monastère de la Sainte-Transfiguration de Dieu

• Parmi ce qu’il y a à visiter autour de Veliko Tarnovo, je peux aussi citer le village d’Abarnasi et notamment son église de la Nativité du Christ, situés à 4 km. C’est un joli village ancien, prisé par les touristes bulgares (photo). L’église de la Nativité du Christ a été érigée au XVe siècle et abrite le plus grand ensemble thématique iconographique en Bulgarie (quelques photos). A cause d’un contre-temps personnel, nous n’avons pas pu nous y rendre.

• De retour à Veliko Tarnovo, nous garons la voiture et finissons notre journée à pied. Nous nous rendons au monument à la Dynastie Assen créé en 1985 en l’honneur des rois Assen Peter, Kaloyan et Ivan Assen II qui ont gouverné le second empire bulgare. Le monument est situé au milieu du centre historique, encerclé par la rivière Yantra. C’est la fin de notre visite pour la journée.


Monument à la Dynastie Assen

► 27 juillet 2024 :

MONUMENT DE BOUZLOUDJA ET CHIPKA :bulgaria:

• Le matin, nous quittons Veliko Tarnovo en direction de Plovdiv. A mi-chemin (+ ou -), dans la montagne, se trouve le monument de Bouzloudja. Le trajet dure 1h30 pour 76 km. La route de montagne qui monte vers le monument est, à notre étonnement, en bon état. Je précise cela, car j’avais initialement lu que la route était en très mauvais état, ce qui est exagéré. Elle n’est pas parfaite, elle a quelques bosses, mais elle est largement praticable pour tout type de voiture ; elle est large et n’a pas de nid de poule. En fait, elle est meilleure que plein de chemins de montagne français ou espagnols. Sans voiture, il est possible de se rendre au monument de Bouzloudja via des tours opérateurs : depuis Sofia avec Traventuria, depuis Plovdiv avec Bultrips. J’imagine qu’il y a aussi des options pour les locaux, mais je n’en sais pas plus !

• Nous nous garons au premier parking, situé au niveau du monument des deux poings de fer. Il y a un autre parking, plus haut, situé en face du monument. Ce jour-ci, il y a pas mal de monde car un festival est organisé à côté. Nous faisons ensuite l’ascension vers le monument à pied. Ce n’est pas difficile ; cela prend environ 30 minutes de marche, pour environ 150 m de dénivelé.

• Le monument de Bouzloudja est une ancienne salle de congrès du parti communiste bulgare, construite en 1981. Elle est à l’état d’abandon depuis la chute du régime communiste en 1989, mais des projets de restauration sont prévus depuis 2011. En effet, ce monument abrite des mosaïques monumentales de marbre et de verre représentant des thèmes communistes, bulgares et soviétiques. On peut y voir notamment Marx, Engels et Lenine. Suite au récent engouement que suscite le monument, et à la dangerosité de s’aventurer dans un tel lieu en ruine, le Bouzloudja est maintenant surveillé par la police, et il n’est plus possible d’entrer à l’intérieur. Voici quelques photos de l’intérieur : ici et ici.


Monument des deux poings de fer et monument de Bouzloudja


Monument de Bouzloudja


Hirondelles du monument de Bouzloudja


Vue depuis le Bouzloudja, avec le mémorial de Chipka au fond à droite

• Nous redescendons jusqu’à la voiture, et direction le village de Chipka au pied de la montagne, où nous déjeunons. Nous passons ensuite à l’église-mémorial de Chipka. Cette église orthodoxe bulgare au style russe a été érigée en 1885. Tout comme le mémorial de Chipka, elle est dédiée au soldats bulgares et russes morts pour la libération de la Bulgarie lors de la guerre russo-turque 1877-1878.


Église-mémorial de Chipka

• Nous sommes passés très rapidement dans cette région - nommée Kazanlak - mais cela peut aussi être l’occasion de visiter la tombe thrace de Kazanlak, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, ainsi que de passer dans la vallée des roses. Cette vallée est située entre les montagnes de Sredna Gora et les monts Balkans et est connue pour ses grands champs de rosiers. Les rosiers éclosent entre mai et juin. C’est aussi l’occasion d’aller au festival de la rose à Kazanlak, qui se déroule sur 3 semaines au mois de juin.

• Après notre visite de l’église-mémorial de Chipka, nous nous rendons à Plovdiv, située à 100 km (1h30).

PLOVDIV :bulgaria:

Plovdiv est la deuxième ville de Bulgarie et compte environ 368 000 habitants. Fondée à la fin du IIe millénaire avant J-C, il s’agit de la plus ancienne ville d’Europe encore peuplée connue à ce jour. Au fil des siècles et selon les royaumes auxquels elle a appartenu, elle a changé plusieurs fois de noms : Eumolpia, Philippopolis, Pulpudéva, Trimontium, Pulden, Filibé et Plovdiv. La ville conserve ainsi d’importantes traces des cultures thraces, grecques, macédoniennes, romaines, bulgares, byzantines et ottomanes. Elle a été capitale européenne de la culture en 2019.

• Nous arrivons donc à Plovdiv et cherchons une place de parking. Pas de place disponible dans le vieux centre, sauf en parking souterrain. Nous nous sommes garés à 10-15 min à pied du centre, sur le parking qui s’étend le long du boulevard Maritsa (chercher “Plovdiv parking river” sur Google Maps). Il est payant du lundi au vendredi de 8h30 à 18h30 (2 lev la 1ère heure, puis 1 lev/h), via un horodateur (prévoir des pièces). Nous avons de la chance, nous sommes vendredi 18h00. Nous payons donc notre demie heure et avons tout le week-end de gratuit.

L’hôtel choisi : Hotel Mini, payé à l’avance en ligne sur Booking (190 lev pour 2 pendant 2 nuits, soit 47,5 lev/nuit/pers = 24 €/nuit/pers). C’est un petit hôtel situé sur une rue du quartier Kapana, animée la nuit du fait de la présence de bars et de restaurants. L’hôtel est lui-même situé dans un bar à chichas. C’était étrange, nous n’avons croisé personne (même dans le bar), mais la chambre en elle-même était propre et confortable, bien qu’un peu bruyante le samedi soir.

• Nous profitons de la soirée pour nous balader dans le vieux Plovdiv, notamment dans le quartier des maisons centenaires. Nous y retournerons le lendemain pour les visiter, donc je développerai davantage sur ce quartier plus bas. Puis nous passons la soirée au quartier Kapana, un ancien quartier composé de rues pavées et de maisons du début du XXe siècle. C’est un quartier assez animé, avec de nombreux restaurants et bars. Ces bars-restaurants proposent une cuisine plutôt “internationale” (ou occidentale) avec des pizzas, pâtes, grillades et frites, tapas. De fait, ils sont beaucoup fréquentés par les touristes.


Kapana

► 28 juillet 2024 :

• Ce matin, nous commençons notre visite en marchant dans la rue Knyaz Alexander I, grande allée commerçante au sud du quartier Kapana.


Rue Knyaz Alexander I


Rue Knyaz Alexander I, place Stefan Stambolov


Rue perpendiculaire à la rue Knyaz Alexander I

• Nous nous rendons jusqu’à l’ancien stade romain de Philippopolis datant du Ier siècle. Lors de sa restauration, ce site a été complètement intégré à la place moderne sur (ou plutôt sous) laquelle il se trouve.


Ancien stade romain de Philippopolis et mosquée Dzhumaya

• Le stade est notamment bordé par la mosquée Dzhumaya, de style ottoman et construite en 1363. L’entrée est gratuite, il faut juste éviter les horaires de prière. Des foulards et vêtements couvrants sont prêtés gratuitement.


Mosquée Dzhumaya

• Au bout de la rue, nous tombons sur le forum romain de Philippopolis, bâti au IIe siècle. De nos jours, ses vestiges sont divisés en plusieurs zones entrecoupées de bâtiments modernes. Un petit odéon est visible. L’entrée est gratuite.


Forum romain de Philippopolis

• Nous passons devant la cathédrale Saint-Louis de Plovdiv, une église catholique de 1850 dédiée à Saint-Louis.


Cathédrale Saint-Louis de Plovdiv

• Puis nous arrivons à la basilique épiscopale de Philippopolis (ou grande basilique), datant du IVe siècle. Elle a été découverte vers 1985 lors du forage d’un passage souterrain, mais il a fallu attendre 2014 pour que des opérations de restauration et de conservation soient entreprises, manque de moyens dans le passé. Un musée est ainsi érigé autour des vestiges de la basilique, composés d’un nombre important de très jolies mosaïques sur plus de 2000 m². Le musée ouvre à la visite en 2017. L’entrée coûte 12 lev/pers, mais il est possible de prendre un ticket combiné basilique épiscopale + petite basilique pour 15 lev/pers. Nous y passons une quarantaine de minutes.


Basilique épiscopale de Philippopolis

• Direction ensuite la petite basilique de Philippopolis, bâtie au Ve siècle. Elle a été découverte accidentellement en 1988 lors de la construction d’un îlot immobilier. Comme pour la basilique épiscopale, le projet de restauration n’est lancé que bien plus tard, en 2013. Son petit musée est inauguré en 2014. L’entrée coûte 5 lev/pers si le ticket combiné n’a pas été choisi.


Petite basilique de Philippopolis

• Suite à la visite, nous déjeunons. Puis nous retournons au quartier des maisons centenaires pour approfondir notre visite et entrer dans certaines d’entre-elles. Cet ancien quartier médiéval est composé de plusieurs anciennes demeures qui appartenaient aux aristocrates, bourgeois et commerçants aux XVIII-XIXe siècles. Leurs intérieurs adoptent le style de la renaissance tardive bulgare, inspirée de ce qui se fait en Europe de l’Ouest. Elles ont été rénovées et transformées pour certaines en musées. Voici les maisons dans lesquelles nous sommes entrés :
○ la maison Klianti, maison rouge construite en 1816, avec le plus bel intérieur selon nous : de superbes boiseries intérieures, peintures murales, mobilier et tapis (entrée 5 lev/pers).
○ la maison Hindliyan construite en 1834, maison symétrique bleue, avec également un joli intérieur (entrée 5 lev/pers).
○ le musée ethnographique régional de Plovdiv ou maison Kuyumdzhioglu, maison bleu marine construite en 1847, exposant la vie dans la région de Plovdiv aux XVIII-XIXe siècles (entrée 8 lev/pers).
Nous sommes simplement passés devant les autres maisons, voici quelques autres notables :
○ la maison Lamartine, maison beige construite en 1830, où Alphonse de Lamartine a passé 3 jours, elle ne se visite pas mais son architecture extérieure avec de grands corbeaux est sympa.
○ la maison Balabanov, maison terracotta du début du XIXe siècle avec également un riche intérieur (entrée 5 lev/pers).
○ la maison Nedkovich, maison symétrique jaune construite en 1863 avec aussi un bel intérieur (entrée 5 lev/pers).
○ la maison Georgiadi, maison symétrique rouge construite en 1848, qui abrite l’exposition sur la renaissance bulgare du musée d’histoire de Plovdiv.
D’ailleurs, il existe des tickets combinés pour visiter plusieurs sites de la vieille ville de Plovdiv, voir ici : https://oldplovdiv.bg/en/tickets


Maison Klianti et maison Lamarine au fond


Maison Klianti


Musée ethnographique régional de Plovdiv ou maison Kuyumdzhioglu


Maison Hindliyan


Maison Georgiadi


Maison Balabanov à gauche


Encore la maison Balabanov à gauche, et vestiges romains


Maison Nikolaidi, aujourd’hui maison d’hôtes


Autres maisons centenaires

• Entre la porte médiévale Hisar Kapia et la maison Georgiadi, se trouve la rue de l’artisanat (rue Stranma), composée historiquement de boutiques d’artisans et d’ateliers d’artistes. De nos jours, on y retrouve toujours des boutiques de différents artisans et artistes proposant leurs produits : huile de rose, sculpture sur bois, textiles, tapis, poteries, pâtisseries, peintures, etc.


Porte Hisar Kapia


Rue de l’artisanat entre les deux maisons


Rue de l’artisanat

• En face, nous entrons dans l’église Saint-Constantin-et-Sainte-Hélène, une église orthodoxe russo-byzantine fondée en 337 mais dont la structure actuelle date de 1832.


Église Saint-Constantin-et-Sainte-Hélène

• Toujours dans ce quartier, nous montons jusqu’au théâtre romain de Plovdiv, qui date du IIe siècle. Il a été restauré à la seconde moitié du XXe siècle et est utilisé pour des concerts. L’entrée coûte 5 lev/pers.


Théâtre romain de Plovdiv

• A deux pas de là, nous tombons sur le temple des Saints-Archanges, une petite église orthodoxe bâtie en 2023. Elle a beau être très récente, son intérieur est très joliment décoré. Elle est située sur une petite place au bout de la rue Hemus, offrant un petit point de vue sur la ville.


Temple des Saints-Archanges

• Le point culminant de cet ancien quartier est Nebet Tepe (qui reste la plus petite des 7 collines de la ville). C’est également un site archéologique dont les premiers vestiges datent de 4000 avant J-C, qui a ensuite évolué au fil des siècles. Il offre également un beau point de vue sur la ville. Le site est fermé temporairement en juillet 2024, nous n’avons pas pu le visiter.

• Retour à Kapana pour la soirée.

► 29 juillet 2024 :

MONASTÈRE DE BATCHKOVO ET FORTERESSE D’ASSEN - ASSÉNOVGRAD :bulgaria:

• Aujourd’hui nous partons de Plovdiv en voiture pour aller visiter le monastère de Batchkovo, à côté d’Assénovgrad, à 29 km de Plovdiv (38 min). Nous nous garons sur un des deux parkings pour 3 lev puis nous montons à pied jusqu’au monastère. L’entrée dans le monastère est ensuite gratuite.

• C’est le deuxième plus grand monastère de Bulgarie, derrière celui de Rila, que nous visiterons plus tard dans notre voyage. Situé en bordure du massif des Rhodopes, il a été fondé en 1083 par des militaires byzantins d’origine géorgienne, mais des agrandissements ont été réalisés jusqu’au XXe siècle. Il est composé de trois églises, un ossuaire et un musée (fermé quand nous sommes venus). Encore habité par des moines, il est aussi possible pour les visiteurs d’y loger pendant un séjour.


Monastère de Batchkovo, vues d’ensemble


Fresque “panorama”


Église de l’Assomption de la Vierge Marie, l’église principale


Église des Saints-Archanges, la plus ancienne église, reliée à l’église principale


Église Saint-Nicolas, l’église la plus récente du monastère

• Après notre visite, nous reprenons la voiture en direction de la forteresse d’Assen, située à 10,5 km du monastère (17 min). Nous nous garons sur le petit parking gratuit (- de 10 places, mais il y a du turn-over car la visite est rapide). Ensuite, l’entrée dans le site de la forteresse coûte 8 lev/pers (espèces uniquement). Perchée en haut d’une crète rocheuse, cette forteresse a été construite au XIe siècle sous le nom de Petrich, puis rénovée au XIIIe siècle par le tsar bulgare Ivan Assen II. De nos jours, elle est presque entièrement détruite. Seule son église, l’église de la Sainte-Mère-de-Dieu, de style orthodoxe oriental, bâtie aux XII-XIIIe siècles, subsiste et a été rénovée.


Forteresse d’Assen et son église

• En retournant sur nos pas, nous constatons un chemin pédestre perpendiculaire menant à une chapelle nommée chapelle Saint-Athanase, située à 650 m d’ici. Pourquoi pas aller la voir ! Le sentier est sympa et facile à parcourir. Par contre, la chapelle est fermée à la visite depuis plusieurs années. Il y a de nombreuses tables de pique-nique, des barbecues et un évier qui fonctionne. En plus du très probable passage de marcheurs, le lieu semble avoir été habité il y a quelques temps. Plein d’affaires et d’ustensiles sont laissés en plan.


Chapelle Saint-Athanase

• De retour à la voiture, nous partons en direction d’Assénovgrad pour déjeuner. Cette ville de 45 000 habitants est connue comme étant une “petite Jérusalem” en raison de ses 5 monastères, 15 églises et 58 chapelles, et comme “la ville des robes de mariées” en raison du nombre insolite de boutiques consacrées au mariage. Et effectivement, il y en a partout !
Intrigués par le clocher coloré d’une église au bord de la route, nous nous arrêtons pour la visiter. Il s’agit de l’église de l’Assomption de la Vierge, datant probablement de 1765 et dont le clocher a été peint en 1821.


Église de l’Assomption de la Vierge

• Autre église notable d’Assénovgrad : l’église de la Sainte Vierge - Annonciation ou église du poisson, connue pour sa fontaine à dévotion (en bulgare : аязмо, ayazmo) contenant une icône immergée de la Vierge et des poissons (photos : ici et ici).

• Après manger, nous partons en direction de Sofia, située à 144 km de Plovdiv (1h35) et 167 km d’Assénovgrad (1h50).
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— SUITE DU CARNET —

► 29 juillet 2024 (toujours) :

SOFIA :bulgaria:

Sofia est la capitale de la Bulgarie et compte 1,3 million d’habitants. C’est également la 4e plus grande ville des Balkans, derrière Istanbul, Athènes et Belgrade. Comme Plovdiv, elle a eu plusieurs noms : Serdica par les thraces, Stredets par les bulgares, Triaditsa par les byzantins, et enfin Sofia à partir de 1376 d’après la basilique Sainte-Sophie. De part sa très ancienne histoire, elle abrite des vestiges archéologiques de différentes époques. Par ailleurs, son architecture est un mélange d’influences slaves, européennes et orientales.

• Afin de pouvoir nous rendre au monastère de Rila le lendemain matin (30 juillet), nous gardons la voiture de location jusqu’au lendemain soir. Nous en profitons pour visiter les points d’intérêts sofiotes les plus éloignés du centre. Ensuite, une fois la voiture rendue, nous visiterons à pied et en transport en commun le centre de Sofia.

• Ainsi, notre première visite à Sofia est l’église de Boyana, située à 9 km du centre de Sofia. En transport en commun, l’accès se fait en prenant un tramway (4, 5, 27) puis un bus (64, 107). Cette église orthodoxe bulgare, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, a été construite au Xe siècle puis agrandie aux XIIIe et XIXe siècles. Ses fresques, peintes en 1259, sont considérées par l’UNESCO comme “l’une des plus importantes collections de peintures médiévales”. Pour préserver les fresques - qui n’ont jamais été restaurées - la visite n’autorise que 8 personnes à la fois dans le bâtiment où elles sont situées, et chaque visiteur ne doit rester que 10 min maximum à l’intérieur. J’ai lu qu’en cas d’affluence, notamment avec les bus de tours organisés, cela devient assez pénible, car il y a beaucoup d’attente. De notre côté, nous sommes arrivés à un moment où il n’y avait que quelques visiteurs, donc cela a été agréable (un guide bénévole nous a même donné des explications sur les fresques). Il n’est pas possible de prendre des photos soi-même de l’intérieur, mais voici des exemples : ici.
L’entrée était gratuite pour nous (tous les derniers lundis du mois, après 15h), mais habituellement le ticket vaut 10 lev/pers.


Église de Boyana

• Nous nous rendons en voiture au musée national d’histoire, situé à 3 km de l’église de Boyana. Comme pour l’église de Boyana, il est possible de venir en transport en commun en tramway (5) puis bus (63, 107). Le musée retrace l’histoire de la Bulgarie : premiers peuples préhistoriques, époque thrace et grecque, époque romaine, époque byzantine, époque ottomane, époque moderne jusqu’en 1945. Le musée est très intéressant, notamment pour les périodes préhistoriques et de l’antiquité. De nombreux sites archéologiques et médiévaux sont présentés, ce qui peut donner des idées de visite : mégalithes de Stambolovo, dolmens de Haskovo, forteresse médiévale de Choumen, forteresse byzantine d’Akra, Nicopolis ad Istrum, Marcianopolis, Perperikon, rotonde de Preslav, Pliska, tombes thraces de Kazanlak et de Svechtari, cavalier de Madara, etc. Je trouve cependant dommage que la période ottomane, pourtant longue (5 siècles), ne soit pas davantage détaillée (à mon sens peu d’objets, peu d’informations sur la vie à cette époque, les échanges, les évolutions, etc). De plus, les expositions s’arrêtent après la 2nde guerre mondiale et n’abordent pas la période de la république populaire de Bulgarie (1946-1990). Le musée est tout de même très intéressant, et sa visite nous a pris environ 1h30. Le ticket vaut 15 lev/pers.


Musée national d’histoire - Préhistoire


Musée national d’histoire - Royaume thrace


Musée national d’histoire - Empire romain


Musée national d’histoire - Moyen-Âge


Musée national d’histoire - Empire ottoman

• Direction l’hôtel, et surtout, un parking pour laisser la voiture la nuit. Ce n’est pas facile de se garer en centre-ville, peu de places sont disponibles dans la rue. Pour ne pas trop s’embêter à chercher, nous avons décidé de nous garer dans le parking souterrain “Serdica”, situé dans la station de métro du même nom, et à 2 pas de notre hôtel : 3 lev/h, 35 lev les 24 heures. Il y a aussi 2 parkings extérieurs dans les rues perpendiculaires, il me semble qu’ils sont moins chers mais il y a beaucoup moins de places.

L’hôtel choisi : Hotel Santa Sofia, payé à l’avance en ligne sur Booking (230,40 lev pour 2 pendant 4 nuits, soit 28,8 lev/nuit/pers = 14,4 €/nuit/pers). C’est une auberge de jeunesse située dans une ruelle juste en face de la station de métro Serdika, en plein centre-ville. Il n’y a que des chambres avec salles de bains privées. La chambre en elle-même était propre, bien qu’abîmée, les lits pas trop confortables mais cela était convenable. Par contre, ils ont indiqué avoir un parking privatif, c’est complètement faux : ils nous ont dit d’aller dans un des 3 parkings publics autour de l’auberge…

• Nous passons la soirée dans le centre de Sofia.

► 30 juillet 2024 :

MONASTÈRE DE RILA :bulgaria:

• Ce matin, nous prenons la voiture en direction du monastère de Rila (116 km - 1h35). Nous nous garons sur le petit parking devant le monastère pour 5 lev. Sans voiture, il est possible de se rendre au monastère avec un tour opérateur qui affrète des autocars touristiques (Traventuria, City Tour Sofia par exemple).
L’entrée dans le monastère est gratuite. Pour entrer, il ne faut pas porter de tenues trop dénudées.

• Fondé au Xe siècle par Saint-Jean de Rila, le monastère a été partiellement détruit puis reconstruit au XIXe siècle. Symbole de la Renaissance bulgare avec ses superbes décorations murales, il est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Il est composé de l’église Nativité de la Vierge Mère (gratuite), d’églises secondaires (gratuites), d’une tour (5 lev/pers), d’une partie résidentielle dans laquelle il est possible de loger, d’un musée de l’histoire du monastère (8 lev/pers), d’une galerie d’icônes (3 lev/pers) et d’un musée sur l’économie du monastère (4 lev/pers). Voici une photo de l’intérieur de l’église principale (photos non autorisées) : ici.


Monastère de Rila


Fresques extérieures de l’église principale Nativité de la Vierge Mère


Musée du monastère

• Après notre visite, nous reprenons notre voiture, déjeunons dans un restaurant de Rila et rentrons à Sofia.

SOFIA :bulgaria:

• Nous profitons d’avoir encore la voiture jusqu’au soir pour nous rendre au musée de l’art lors de la période socialiste, situé à 5 km du centre de Sofia. Sans voiture, il suffit de prendre le métro (M1 ou M4) pour s’y rendre. Le musée est composé d’une partie extérieure accessible gratuitement où sont disposées différentes statues datant de la période communiste (1944-1990), notamment de personnalités, et d’une partie intérieure avec des tableaux. L’entrée coûte 8 lev/pers. C’est un petit musée original et intéressant à découvrir.


Musée de l’art lors de la période socialiste : Che Guevara


Musée de l’art lors de la période socialiste : Lénine


Musée de l’art lors de la période socialiste : Lénine


Musée de l’art lors de la période socialiste : Georgi Dimitrov


Musée de l’art lors de la période socialiste : Coopérative agricole de travail, Halachev, 1949


Musée de l’art lors de la période socialiste : Travail pour la Patrie, Uzunov, 1952


Musée de l’art lors de la période socialiste : Brigade collectant du sable, Petrov, 1947


Musée de l’art lors de la période socialiste : Nos ciels, Petrov, 1959

• Après notre visite, nous retournons à l’aéroport rendre la voiture. Puis nous retournons au centre-ville de Sofia grâce à la ligne de métro directe M4 aéroport de Sofia ↔ Serdica, en 26 min. Le ticket coûte 1,80 lev/pers. Le paiement est faisable en sans contact aux bornes ou en espèces aux guichets automatiques. C’est vraiment pas cher et efficace.

• Nous faisons une pause puis nous ressortons le soir.

► 31 juillet 2024 :

• Aujourd’hui commence notre visite du centre de Sofia. Nous nous rendons à la synagogue de Sofia. Cette synagogue juive séfarade d’architecture néo-mauresque et viennoise, bâtie en 1909, est la 3e plus grande synagogue d’Europe. L’entrée coûte 10 lev/pers. Il faut sonner à la porte entrée située sur le côté, puis passer à la sécurité : contrôle des passeports, fouille des sacs, passage dans un portique. Nous avons trouvé que c’était un peu beaucoup, d’autant plus que les agents de sécurité n’étaient pas spécialement sympathiques. Pas de soucis pour nous, mais ils ont crié sur les visiteurs suivants qui n’arrivaient pas à ouvrir la porte (+ à en voir tous les avis mécontents sur Google Maps). Très dommage cette ambiance, car la synagogue est superbe, et que c’est une bonne chose de pouvoir visiter des lieux de culte.


Synagogue de Sofia

• Juste à côté de la synagogue, se trouve le marché central de Sofia. C’est la halle de l’ancien marché historique de la ville, construite en 1911 avec une architecture néo-byzantine. Aujourd’hui, c’est un supermarché avec quelques boutiques et restaurants supplémentaires.


Marché central de Sofia

• De l’autre côté de la rue, nous trouvons la mosquée Bania Bachi ou grande mosquée de Sofia. C’est une mosquée ottomane érigée en 1567. L’entrée est gratuite, et comme pour celle de Plovdiv, des foulards et vêtements couvrants sont prêtés si besoin.


Mosquée Bania Bachi

• “Bania Bachi” signifie “nombreux bains”, et pour cause, la mosquée est voisine du bain central minéral, transformé de nos jours en musée régional d’histoire de Sofia. Ce hammam turc du XVIe siècle a été rénové en 1913. La présence d’une source thermale à cet endroit est connue depuis l’époque romaine. L’entrée au musée coûte 6 lev/pers. Nous ne sommes pas entrés.


Bain central minéral

• Juste après, nous arrivons au complexe archéologique de l’ancienne Serdica. Serdica est le nom antique de Sofia. Serdica signifie ville des Serdi, un peuple thraco-celte. Les premières fouilles ont été entamées il y a plusieurs dizaines d’années, mais elles se sont amplifiées lors de la création de la ligne de métro en 2011. Les différentes parties du complexe ont été ouvertes au public entre 2012 et 2016. On y retrouve des vestiges du IIe au VIe siècles.
○ Une partie des vestiges est située sur le boulevard Knyagina Maria Luisa. Une zone est en plein air et accessible gratuitement, tandis qu’une autre est couverte et fait office de petit musée avec des explications sur les vestiges : plusieurs insulae (parcelles), rues principales, maisons et basiliques paléochrétiennes. On y voit également des systèmes de chauffage pour habitation et une mosaïque. L’entrée de la partie couverte est payante (6 lev/pers).
○ Une autre partie des vestiges est située en souterrain, sous la place Nezavisimost en face du Largo (juste à côté). Elle est accessible à partir de la station de métro. Dans cette partie, il y a des rues principales et un grand bâtiment avec des boutiques. Son accès est gratuit.


Ancienne Serdica et mosquée Bania Bachi


Ancienne Serdica

• La petite église médiévale Sainte-Petka Samardjiiska est aussi notable. Elle a été érigée au XIVe siècle. Ainsi, le centre de Sofia est un mélange de plusieurs époques et de cultures entre les vestiges de l’ancienne Serdica, la petite église médiévale, la mosquée ottomane, le métro et le tramway, le Largo de style stalinien à l’est et la statue de Sainte-Sophie à l’ouest. D’ailleurs, cette statue de Sainte-Sophie, la patronne de la ville, et remplace l’ancienne statue de Lénine, présente au musée de l’art socialiste, depuis 2001.


Vue d’ensemble du centre de Sofia : la mosquée Bania Bachi, l’église médiévale Sainte-Petka Samardjiiska, les vestiges de l’ancienne Serdica le long du boulevard Knyagina Maria Luisa et le bâtiment “ZUM”


Église médiévale Sainte-Petka Samardjiiska


Statue de Sainte-Sophie, la patronne de la ville

• En se retournant, nous pouvons observer un ensemble de trois bâtiments imposants nommé le Largo, bâti dans les années 1950 et représentatif du classicisme stalinien. Déjà, nous voyons le grand magasin central de Sofia, abrégé en “ZUM” ou “TSUM” (Zentral Uniwersalen Magasin) qui comprend le conseil des ministres, un grand centre commercial et un restaurant. En face, se trouve l’ancienne maison du Parti où siège en ce moment l’assemblée nationale de Bulgarie. Et de l’autre côté du boulevard, se situe les bureaux du président de Bulgarie.


Largo

• A 300 mètres au sud-ouest, nous arrivons à la cathédrale Sainte-Nédélia. Cette église orthodoxe bulgare a été créée au Xe siècle avant d’être complètement rasée et refaite en plus grand en 1856. Un attentat à la bombe la ravage en 1925 et elle est reconstruite en 1933.


Cathédrale Sainte-Nédélia

• 180 mètres plus loin, nous entrons dans une cour encadrée de bâtiments staliniens au centre de laquelle se trouve la rotonde Saint-Georges ainsi que des ruines romaines. La rotonde est la plus ancienne église préservée de Sofia, elle a été bâtie au IVe siècle. Il est possible d’entrer dedans.


Rotonde Saint-Georges

• Puis nous descendons au sud sur le boulevard Vitosha. Il s’agit d’une grande rue, piétonne sur une portion, reliant la cathédrale Sainte-Nédélia au palais national de la culture 2,7 km plus loin, en passant par le palais de justice de Sofia. Elle, et les rues aux alentours, sont dotées de nombreux restaurants, bars et boutiques, et sont animées en soirée. Le boulevard Vitosha fait partie des rues commerçantes (semi-)piétonnes avec la rue Pirotska, située à côté de la mosquée, qui comprend de nombreux boutiques de vêtements.


Palais de Justice


Boulevard Vitosha

• Toujours dans le quartier, nous arrivons au Red Flat. C’est un petit musée interactif dans un appartement sur la vie durant le régime socialiste bulgare et la guerre froide dans les années 1980. Un audioguide (disponible en français) nous raconte l’histoire de la vie de tous les jours d’une famille de classe moyenne bulgare durant plusieurs années. Il aborde des faits du quotidien, ainsi que les avantages et les inconvénients apportés par le régime socialiste bulgare. Il conclut sur les conséquences de la chute du régime pour les familles moyennes. Nous avons été agréablement surpris, l’expérience de presque 2 heures était intéressante. Par contre, le petit appartement peut rapidement être blindé de monde, ce qui est moins agréable. L’entrée coûte 18 lev/pers.


Red Flat

• Nous allons déjeuner dans le quartier avant de nous rendre jusqu’au palais national de la culture. Pour se faire, nous prenons le métro pour 1,80 lev/pers. Il s’agit d’un palais des congrès inauguré en 1981. Il est composé de 15 salles de spectacles et de conférences, et accueille des manifestations, expositions, conférences, etc.


Palais national de la culture

• Nous marchons ensuite 1,1 km pour aller voir le monument-ossuaire aux soldats soviétiques. C’est en réalité une confusion que j’ai faite avec le monument à l’armée soviétique - déboulonné depuis décembre 2023 - mais je reviendrai dessus plus bas dans ce carnet. Toutefois, cela reste intéressant d’aller voir ce type de monument, qui se font retirer petit à petit. Ce monument aux morts comprenant un ossuaire a été érigé en 1952 en l’hommage aux soldats russes morts lors de la 2nde guerre mondiale.


Monument-ossuaire aux soldats soviétiques

• Nous retournons prendre le métro en direction de la station Serdica pour 1,8 lev/pers puis marchons vers le théâtre national Ivan-Vazov, situé dans un jardin public. C’est un joli théâtre de style néo-classique construit en 1907.


Théâtre national Ivan-Vazov


Au coin du jardin public

• 250 m plus loin, nous arrivons à l’église Saint-Nicolas le Faiseur de Miracles, une église orthodoxe russe fondée en 1907. Il s’agit de l’église officielle de l’ambassade de Russie.


Église Saint-Nicolas le Faiseur de Miracles

• Puis nous marchons 350 m pour nous rendre à la cathédrale Saint-Alexandre-Nevski, l’imposante église orthodoxe bulgare de style néo-byzantin. Construite entre 1882 et 1912, c’est l’incontournable de la ville. Ses coupoles en casque dorées et turquoises sont magnifiques.


Cathédrale Saint-Alexandre-Nevski

• Sur la même place, se trouve la basilique Sainte-Sophie, qui donne son nom à la ville. C’est une ancienne église orthodoxe byzantine datant du VIe siècle. Elle devient une mosquée durant le règne ottoman avant d’être abandonnée au XIXe siècle puis est re-convertie en église en 1900. Elle a été bâtie sur un site ayant eu plusieurs fonctions : théâtre romain au IIe siècle, nécropole de Serdica entre les IIIe et Ve siècles, plusieurs églises entre les IVe et VIe siècles. L’entrée dans la basilique est gratuite, seul son souterrain archéologique est payant (6 lev/pers).


Basilique Sainte-Sophie


Basilique Sainte-Sophie, souterrains archéologiques

• Enfin, nous rentrons à notre logement pour faire une pause avant de ressortir le soir. En rentrant, nous passons devant le musée archéologique national qui s’est installé depuis 1905 dans l’ancienne grande mosquée de Sofia, édifiée en 1451. De nos jours, le musée conserve des objets préhistoriques, de l’âge de bronze, de l’antiquité et du moyen-âge. L’entrée coûte 12 lev/pers, mais nous n’entrons pas par manque de temps.


Musée archéologique national

► 1er août 2024 :

• Dernier jour de visite en Bulgarie. Depuis notre logement, nous marchons en direction du monument au tsar libérateur (1,2 km, 16 min). Cette statue équestre en bronze a été réalisée en 1901 en l’honneur à l’empereur russe Alexandre II qui a gagné la guerre russo-turque (1877-1878) et qui a permis à la Bulgarie de prendre son indépendance sur l’empire ottoman. Elle est située en face de l’ancien bâtiment de l’assemblée nationale.


Monument au tsar libérateur


Sur le chemin… Académie bulgare des sciences et cathédrale Saint-Alexandre-Nevski


Sur le chemin… Université Saint-Clément d’Ohrid de Sofia

• Puis, nous continuons notre route en direction du monument à l’armée soviétique dont j’avais parlé plus haut (650 m, 6 min). Le monument de 37 m a été érigé en 1954, en l’honneur des soldats soviétiques qui ont participé à la libération lors de la 2nde guerre mondiale (photo). Il était situé dans le parc des princes, qui est assez populaire. Les statues et sculptures, situées de part et d’autre du piédestal principal, ont été régulièrement peintes à des fins artistiques, sociales et politiques : composition pop-art, anti-ACTA, en hommage au printemps de Prague, en soutien à l’Ukraine, etc.
En fait, la statue a été déboulonnée en décembre 2023, donc il ne reste que son piédestal vide, deux statues de plus petite taille et trois sculptures. La statue rejoindra prochainement le musée d’art socialiste.


Monument à l’armée soviétique

• Nous marchons ensuite jusqu’à l’église des Sept Saints, à 850 m de distance (12 min). L’édifice a été érigé en tant que “mosquée noire” en 1547. Il a ensuite été transformé en église orthodoxe bulgare en 1901. Des modifications extérieures et intérieures ont alors été entreprises. La décoration intérieure n’est achevée qu’en 1996. L’église est très jolie, aussi bien de l’extérieur que de l’intérieur.


Église des Sept Saints


Sur le chemin…

• Direction l’église de Sainte-Paraskeva à 1,4 km (16 min). C’est une église orthodoxe bulgare bâtie en 1930. Son architecture est assez différente des autres églises de la ville. Elle est également utilisée pour des concerts de part sa bonne accoustique. L’église est très belle de l’extérieur, un peu plus simple de l’intérieure, notamment la coupole qui n’est pas peinte.


Église de Sainte-Paraskeva

• Nous nous rendons ensuite à la galerie nationale des beaux-arts, recommandée par un bulgare parlant français croisé par hasard. Situé dans l’ancien palais royal de Sofia au style second empire, ce musée conserve une collection d’art bulgare moderne (fin XIXe-début XXe siècles). On y retrouve des peintures bulgares classiques et impressionnistes. Nous payons 2 lev/pers l’entrée (réduction du jeudi), mais les autres jours le ticket coûte 6 lev/pers. Ce bâtiment abrite aussi le musée national d’ethnologie (tickets séparés, 10 lev/pers).


Galerie nationale des beaux-arts


Galerie nationale des beaux-arts : Alexandre Ier de Bulgarie, Dielitz, 1881


Galerie nationale des beaux-arts : Devant le miroir, Karamihailova, 1912


Galerie nationale des beaux-arts : Horo (danse) des nymphes des bois, Mihaylov, 1900


Galerie nationale des beaux-arts : Nessebar, Berberov, 1910


Galerie nationale des beaux-arts : Shopsko horo, Mrkvichka, 1892


Galerie nationale des beaux-arts : Retour du millésime, Mitov 1893


Galerie nationale des beaux-arts : Fête tsigane, Mrkvichka, 1889


Galerie nationale des beaux-arts : Paysans sur un marché à Sofia, Mitov, 1903


Galerie nationale des beaux-arts : Marché de Plovdiv, Mrkvichka, 1887


Galerie nationale des beaux-arts : Hirondelles parmi les branches de pommiers en fleurs, Wisinger-Florian, 1893

• Cette galerie n’est pas à confondre avec la galerie nationale pour l’art étranger (National Gallery). La galerie nationale des beaux-arts que nous avons visité présente des œuvres bulgares modernes tandis que la galerie nationale pour l’art étranger, comme son nom l’indique, s’intéresse aux œuvres étrangères (européennes, asiatiques et africaines) de tout âge. Une nouvelle partie du musée - Kvadrat 500 ou Carré 500 en français - se consacre aux beaux-arts européens, étrangers et bulgares. L’entrée coûte 10 lev/pers (2 lev/pers le jeudi), mais nous n’y sommes pas allés. La galerie est située à côté de la cathédrale Saint-Alexandre-Nevski.


Galerie nationale pour l’art étranger

• Le soir, nous terminons notre visite de Sofia, en retournant voir la cathédrale Saint-Alexandre-Nevski et le Largo illuminés.


Cathédrale Saint-Alexandre-Nevski


Largo

► 2 août 2024 :

• Il est temps de rentrer. Le matin, nous quittons le logement en direction de l’aéroport en prenant le métro M4 Serdica ↔ aéroport de Sofia, en 26 min. Le ticket coûte 1,80 lev/pers.

Vol Sofia > Barcelone : départ de Sofia SOF à 10h30 - arrivée à Barcelone BCN à 12h25 (heures locales)

72,77 €/pers ALLER (avec un bagage en cabine supplémentaire). Réservé auprès de Ryan Air, 2 mois à l’avance (13 mai 2024).

BILAN

La Bulgarie est un pays agréable à découvrir en été. Il n’est pas submergé de touristes, nous n’avons jamais été gênés par le monde. Ensuite, nous avons trouvé les bulgares sympas ; beaucoup parlent anglais dans les grandes villes, et quelques uns nous ont aussi parlé en français ! Nous n’avons pas eu de problème de barrière de la langue. Le cyrillique ne nous a pas dérangé non plus : de nombreux panneaux sont traduits, Google Maps fait le taf’ sur la route, et Google Traduction est hyper pratique pour traduire des menus et inscriptions qui ne seraient pas bilingues. La cuisine locale est également très bonne. Les coûts des restaurants, des logements et des visites de monuments sont très peu élevés par rapport à d’autres pays européens. En plus de cela, les étudiants et les retraités bénéficient de grosses réductions dans un grand nombre de monuments.
Ensuite, nous avons apprécié la variété de monuments que nous avons pu rencontré dans les quelques lieux visités. Le pays a traversé différentes époques et a été imprégné de plusieurs cultures qui ont marqué son paysage : vestiges thraces, romains et byzantins, forteresses médiévales, églises orthodoxes russes ou bulgares colorées, mosquées ottomanes, maisons bulgares en bois, bâtiments néobyzantins et néoclassiques puis staliniens, monuments soviétiques, immeubles brutalistes, etc. Tout cela avec l’omniprésence des montagnes des Balkans. Nous n’avons pas fait de grosse randonnée, mais c’est aussi quelque chose d’envisageable ; je pense notamment aux très connus lacs de Rila. Nous n’avons pas non plus rejoint la côte de la mer noire pour aller voir Varna ou Nessebar, du fait de notre temps limité, mais ce n’est pas un regret. Nous avons eu largement à faire lors de notre voyage. Veliko Tarnovo, Plovdiv et Sofia sont 3 villes intéressantes à visiter, avec chacune des spécificités. J’avais lu plusieurs fois que Sofia était rapide à visiter car pas si intéressante, et nous ne sommes pas vraiment d’accord. Nous l’avons trouvée plutôt agréable à parcourir et ses points d’intérêts étaient assez nombreux pour une petite capitale, et variés.

NOS DÉPENSES :

• Avions : 163,76 €/pers pour l’aller-retour
• Voiture + assurance : 209,88 € pour 6 jours
• Essence : 139,72 lev (69,9 €) pour 929 km
• Parkings : 54 lev (27 €)
• Logements : 532,4 lev (266,2 €) pour 8 nuits à 2 → 133 €/pers → 16,6 €/nuit/pers
• Restaurants : 532,4 lev (266 €) pour 15 repas à 2 → 133 €/pers → 15,25 €/pers le repas
• Autres nourritures + boissons : 115,21 lev (57,5 €) → 29 €/pers
• Métro : 14,4 lev (7,2 €) pour 2 → 3,6 €/pers
• Monuments et musées : 238 lev (119 €) → 59,5 €/pers
• Autres (souvenirs, WC) : 119,22 lev (59,6 €)
► TOTAL : 800,8 €/pers (avions compris) ou 637 €/pers (hors avion) pour 8 jours
Ce qui colle assez bien à ce calculateur de budget : Budget Voyage en JUILLET pour 8 Jours en Bulgarie et 2 Personne(s) | Où et Quand

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Hello,

Merci beaucoup pour ce superbe carnet de voyage, très bien fait et très complet. La Bulgarie est une excellente destination et a encore la “chance” de ne pas succomber au tourisme de masse (bien qu’elle succombe à un très mauvais tourisme médical).

Comme vous, je trouve que Sofia mérite de s’y arrêter suffisamment longtemps. Je garde de très bon souvenirs de ma dernière visite et j’espère pouvoir retourner visiter le pays à l’avenir !

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Merci pour ce carnet sur la Bulgarie, pays où je suis allée très souvent et que j’adore.
Vos photos sont vraiment très belles.
pour votre voyage, 1 semaine c’est vraiment bref et vous avez vu quelques très belles villes et endroits incontournables, mais j’espère que vous retournerez dans ce pays pour voir autre chose aussi. vous avez manqué Koprivshtitsa sur la route vers Veliko Tarnovo, qui est pour moi le plus beau “gros village” (ou petite ville).

Et il manque encore tant de belles choses, sans parler de la côte de la Mer Noire, qui à part quelques lieux hyper touristiques, est aussi très belle. Et les villes d’eaux et les sources thermales qui sont aussi typiques de ce pays.

Si vous voulez vous inspirer de mes carnets pour une prochaine visite

amicalement
Deborah

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@atnah50

Bravo et merci beaucoup pour ce carnet si détaillé !

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très belles photos en effet, à ce propos je remarque qu’il y a bien plus d’endroits où les photos sont interdites par rapport à il y a une dizaine d’années!
Je suis d’accord avec Deborah, nous y avons passé cinq semaines et même comme ça nous n’avons pas vu tout ce qui était conseillé.
Nous sommes restés une quinzaine de jours à visiter Plovdiv et les environs et ce n’était pas de trop.
Pour apprécier vraiment la côte je pense qu’il vaut mieux éviter l’été, la foule à Nessebar et Sozopol était insupportable alors que ce sont deux endroits merveilleux, c’était plus vivable à Burgas et il n’y avait personne a Varna mais l’état de nombreux beaux immeubles en est certainement la cause.
Je conseille vraiment de passer au moins une nuit à Rila ( davantage bien sûr si on veut voir les lacs) pour apprécier l’atmosphère sereine et la beauté du lieu, les touristes partent entre 17h et 18h et jusqu’à 10h/11h le lendemain les lieux nous appartiennent, les chambres du monastère sont très propres et juste confortables à défaut d’être luxueuses.
Et bien sûr il y a encore de très nombreux lieux à l’intérieur du pays.

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Merci pour vos retours !

Oui, nous avons eu la chance de ne jamais avoir beaucoup de monde lors de nos visites. Il n’y a eu la queue pour entrer nulle part, pas besoin de réservation, pas de foule, la vue dégagée, et pas de bouchons sur la route (sauf pour arriver à Sofia à l’heure où les gens rentrent chez eux). Mais c’est vrai que nous n’avons pas testé la côte qui doit être beaucoup plus fréquentée. Pour le monastère de Rila, effectivement nous sommes arrivés le matin et partis avant 11h, moment où les bus de touristes commençaient à arriver.

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Bonjour

Ma dernière visite (en famille, 3 avec notre fille adolescente), remonte à 2002
En dehors de quelques villes très intéressantes, les monastères, il y a les montagnes
On peut randonner, c’était déjà pas mal balisé. Il y a cependant des ours ! Et il y a souvent la grande chaleur !
Au pied de ces montagnes, il y a de magnifiques villages, surtout dans le massif des Rhodopes, mais également dans le Pirin . Certains étaient presque abandonnés en 2002. Désormais, ils revivent grâce à un “tourisme vert” diffus.
Par ailleurs, un peu moins que la Hongrie, la Bulgarie est un pays thermal. De nombreuses sources chaudes, le plus souvent soufrées, s’offrent au visiteur, ( pour un simple bain)surtout dans le sud ouest. Il existe également des sources chaudes encore sauvages (Rupite)
Quant aux monastères, les plus captivant sont ceux de la vallée de Lom (monastères rupestres d’Ivanovo) près de Roussé(nord du pays). Les fresques de ces églises rupestres datant du début de la Chrétienté (Byzantine) sont classées au patrimoine mondial.
En Bulgarie, la gastronomie est digne d’intérêt, il faut se renseigner sur les bonnes adresses
Ce pays connait moins de problèmes ethniques qu’en Roumanie ( il y a cependant des populations turques et Pomaks qui sont discriminées, sans parler des tsiganes) ou en Republique de Macédoine , laquelle avec moins de 2 millions d’habitants compte 3 langues nationales avec 2 alphabets, et 3 religions et encore quelques groupes ethniques très minoritaires
Avec nos voyages en Roumanie, et en république de Macédoine ( Nous y sommes allés pour voir l’endroit où mon grand père paternel s’était battu pendant la 1ère guerre mondiale contre les allemands et les ottomans), nous avons constaté qu’en choisissant les hébergements indiqués par le petit futé où le lonely planet, ou le routard, contactés par mail ou téléphone, l’addition était inférieure à Booking d’au moins 25 %.Je connais des copains qui font la même remarque après un voyage en Bulgarie
Jean Michel

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Étonnant ! Dans tous les cas, ce sont des pays financièrement très accessibles, même avec un budget limité. C’est toujours bien d’avoir plus de sous pour les loisirs et sorties !

Bonjour Jorcas
effectivement,ce ne sont pas les tarifs qui peuvent gêner le voyageur en Bulgarie
Mais ce fut pour nous une découverte de constater que les ‘‘touristes’’ ayant réservé par ‘‘BOOKING’’ avaient payé bien plus que nous, en Roumanie, en république de Macédoine. Ces plates-formes semblent s’engraisser sur le dos des voyageurs et des touristes. Nous préférons avoir une réservation pour l’arrivée, le retour, mais nous nous débrouillons sur place pour le reste, de manière à pouvoir modifier nos points de chute si nous le souhaitons. En tout état de cause, si nous voyageons, c’est que nous avons les moyens de le faire ( ce n’est pas le cas de tous), même si nous ne roulons pas sur l’or. Et le voyageur aide des gens à vivre dans les pays visités Jean Michel

vous avez raison sur tous les points. Nous essayons toujours de réserver directement auprès des hôtels que nous avons au préalable repérés sur booking et autres. En revanche leurs accords ne leur permettent parfois pas de faire un tarif inférieur à celui de la plate-forme mais c’est égal nous préférons qu’ils fassent des bénéfices plutôt que ce soit la multinationale.

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Pour Booking, cela m’est arrivée plusieurs fois de vérifier que le prix n’était pas plus cher que sur le site de l’hôtel (quand l’hôtel en a un) ; j’avoue ne pas l’avoir fait pour ce voyage.
J’y penserai à l’avenir, cette plateforme est pratique pour faire une recherche d’hôtel (pour le reste : avions, excursions, location de voiture, je ne la trouve pas intéressante), mais c’est vrai que si je peux me passer d’intermédiaire pour des hôtels ayant leur propre site internet, et les payer direct, ce n’est pas plus mal.

C’est étonnant car j’ai constaté pour ma part que le prix sur Booking était parfois inférieur au prix affiché à la réception de l’hotel. Cela valait le coup de faire une réservation même immédiate.

Il faut dire que les chambres restantes sont souvent soldées 2 ou 3 jours avant la date, et nous voyageons en général à vue en réservant la ville ou l’étape suivante très peu de temps avant.

Mais il est clair que de nombreux hoteliers se plaignent de la commission de Booking, d’autant que Booking met des mois à les payer, avec l’argent qu’ils ont pourtant déjà encaissé.

Ces pays restent cependant les moins chers d’europe. Les prix des hotels même avec piscine en Bulgarie sont à peu près au tarif de la Thailande :slight_smile:
Amicalement
Deborah

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