Ayant beaucoup profité des conseils laissés par d’autres routards sur ce pays, et comme il n’y a pas beaucoup de guides papier pour aider le voyageur individuel, j’ai décidé de poster ce retour d’expérience pour aider les voyageurs suivants.
Nous avons passé 10j en Arménie en août; nous avions réservé nos billets avec Ukraine International Airlines (370 euros AR avec escale à Kiev). Nous avons essentiellement dormi en appartement à Erevan, car beaucoup de sites sont assez facilement visitables depuis la capitale en excursion à la journée. Nous avons pris les transports locaux et des taxis, parfois en combinant les deux pour gagner du temps. C’est très facile de se déplacer - les Arméniens sont très gentils et essayent de vous aider malgré la barrière de la langue, et les taxis sont nombreux.
Pour la visite de Garni et Geghart, nous avons pris un premier minibus (machrouts) au nord de Yerevan sur la rue Teryan, vers la station de métro Yeritasardakan (il ne faut pas hésiter à demander) en direction de Massive. Il faut s’arrêter devant un grand garage mercédès (demander dans le bus à ce qu’on vous l’indique) où il y a une sorte de gare routière avec des bus pour Garni. Le premier trajet (urbain) coûte 100 drams (soit 20 centimes d’euros), et le 2e 200. Le bus vous arrête à 300m du temple. Pour Geghart, il faut prendre un taxi car il n’y a pas de bus (compter environ 100 dram le km en règle générale - nous avons payé 1500 dram pour y aller, soit 3 euros).
Idem pour Etchmiadzine: pour cette ville il faut aller à la gare routière sud de Kiliakia (nombreux machrouts le long the l’venue Mashtots, toujours 100 drams), et à Kilikia un autre minibus qui vous arrête dans le centre devant la cathédrale. Ste Gayané et Ste Hirpsimé sont accessibles à pied (environ 10mn de marche pour la 1e, et pour la 2e, on peut reprendre un bus direction Erevan ou marcher le long de la route pricipale eviron 20mn. Un monsieur croisé sur place nous a gentiment pris en stop pour faire les quelques kilomètres qui séparent Ste Hirpsimé de l’ancienne cathédrale effondrée de Zvartnots, où nous avons pu reprendre un bus pour Erevan (via Kilikia).
Nous sommes aussi allées à Ashtarak, à 20 km au nord d’Erevan en machrouts (toujours 200 drams le trajet). La première fois, nous avons visité les églises d’Ashtarak, notamment celle de Karmravor (du VIIe siècle, en très bon état), et pris ensuite un taxi pour aller à la forteresse d’Amberd et à l’église d’Eghvard. Ces deux sites (très beaux), ne sont apparemment pas accessibles en transports en commun. Il y a des chauffeurs de taxi qui attendent sur la place centrale d’Ashtarak à l’arrêt de bus, et nous avons négocié 10 000 drams pour le circuit (compter le temps d’attente du chauffeur, et le fait que la route pour aller à Amberd monte beaucoup). La deuxième fois, même chose, sauf que nous avons visité les monastères d’Ovannavank et de Saghmossavank, 6000 drams.
Pour Khor Virap et Noravank, nous avons réservé une excursion auprès d’une agence (voiture privée avec chauffeur, c’était très cher: 40 000 drams). Il est possible d’aller à Areni (à 8km de Noravank) en bus, et de là prendre un taxi, mais cela ne semblait pas pouvoir se combiner bien avec Khor Virap, donc nous avons préféré payer. La visite de Noravank est un temps fort du voyage en Arménie, le site est grandiose et la décoration des églises somptueuse. C’est beaucoup plus économique (nous l’avons appris après…) d’appeler une agence de taxi à Erevan et se mettre d’accord directement avec lui. Par exemploe, nous avons ayé 5 000 dram pour venir de l’aéroport, mais pour y repartir, en passant par une centrale téléphonique, nous avons payé la course seulement 2 000 drams. Idéalement, demandez à votre logeur s’il ne peut pas faire la réservation pour vous.
Nous avons fait un tour dans le nord, à Alaverdi pour la visite de l’église d’Acktala à la frontière géorgienne, et les monastères de Sanahine et de Haghpat. Pour y aller, on peut prendre un minibus de Kilikia, qui fait le trajet en à peu près 3h, dans des conditions moyennes (on a sa valise sur ses genoux, pas de clim) pour 1500 drams. Il y a aussi parfois la possibilité de prendre un taxi collectif (se renseigner par exemple auprès du Envoy Hostel, une bonne adresse pour routards à Erevan. Ils peuvent vous aider à organiser l’hébergement, le transport, etc). La ville d’Alaverdi est assez sinistrée, et il n’y a pas grand chose sur place: nous avons dormi au Iris B&B (10 000 drams par personne pour une chambre double avec sdb, petit dej compris). L’avantage est que la dame qui tient cette auberge est très aimable et peut vous organiser les visites et l’étape suivante, et elle propose aussi de vous faire à manger le soir (nous n’avons pas testé). Pour la visite des sites mentionnés ci-dessus, il faut compter 3000 à 4000 dram par site en taxi. On peut aussi visiter Sanahine depuis le centre ville d’Alaverdi, en prenant un téléphérique assez pittoresque et en marchant après pendant 20/25mn.
N’ayant pas beaucoup de temps, nous avons opté pour un trajet Alaverdi-Dilidjan en taxi, avec arrêts à Kobayr (grosse grimpette mais la récompense n’en est que plus appréciée! Attention quand même à être bien chaussé) et la célèbre basilique d’Odzun en chemin. 15 000 drams.
A Dilidjan nous n’avons pas eu trop le choix du logement et sommes descendues à Dili Villa (10 000 la nuit par personne avec petit-dej, mais dans une chambre-placard et sdb partagée). L’endroit est joli et les proprios sympathiques (le monsieur parle un peu français et nous a emmené visiter les monastères de Gochavank et de Hagartsine pour 8 000 drams), mais l’hébergement nous a paru cher tout de même. Le lendemain, nous sommes rentrées à Erevan en taxi, avec plusieurs arrêts en chemin autour du lac Sevan (le cimetierre de Noradouz, l’église d’Airavank) pour 20 000.
Nous avons aussi voulu visiter la forteresse d’Erebouni, mais elle n’est ouverte que de 10h30 à 16h30, et pas le lundi, donc nous y sommes allées pour rien (prendre le métro jusqu’à la station David de Sassoune, et ensuite un minibus - il faut demander car il y en a plein partout!) Il y a plusieurs musées très intéressants à ne pas manquer à erevan: le Maténadaran, qui renferme un très belle collection de miniatures arméniennes du moyen âge, produites dans les monastères mentionnés précédemment, et le musée d’histoire de l’Arménie, sur la place de la République, dont les collections sont très riches et permettent de mieux comprendre les visites que l’on a faites. Ces deux musées sont fermés le dimanche et le lundi.
Nous avons aussi beacoup aimé les “fontaines chantantes” de la place de la République, tous les soirs à partir de 21h (sorte de spectacle son et lumière très beau, qui met la place en valeur).
Côté budget, nous avons trouvé que hormis l’hébergement (qui est parfois spartiate tout en étant assez cher pour la prestation, et pris d’assaut en saison), on peut vraiment voyager pour pas cher. A part les musées, tout est gratuit (et les musées ne sont qu’à 1 000 drams par personne). Les Arméniens se mettent en 4 pour vous aider à résoudre un problème de transport, donc ce n’est vraiment pas compliqué de prendre les transports locaux quand ils existent. Il peut être utile d’avoir un lexique de russe car beaucoup ne parlent pas anglais, mais généralement on se débrouille toujours. A Erevan, il y a plein d’agences qui proposent des tours organisés, des visites privées, etc. L’agence qui nous a fait le meilleur effet est celle du Envoy Hostel. Encore qu’il est sans doute plus économique et plus sympa de se débrouiller par soi-même et éventuellement avec les routards recontrés sur place.
Bon voyage en Arménie!