Bonjour !
Sao Tomé et Principe, une destination préservée
Lorsque j’ai dit à mon mari que nous y partions 3 semaines en aout, il n’a pas vraiment apprécié l’idée ! Pour y faire quoi ? A vrai dire, peu d’infos à part 10 pages du petit futé et un carnet de voyage d’une forumiste.
J’avais glané l’info qu’il n’y avait pas de superbes plages, que les îles sont montagneuses avec une végétation exubérante et une forêt primaire. Ben, J’adore les paysages arides et la beauté des plages des caraïbes !
J’avais choisi le mois d’aout car juillet et aout étaient donnés comme la longue période de saison sèche, mi janvier/mi février, la petite saison sèche. Et bien je dois dire que pour nous, cette saison sèche s’est révélée plus ou moins sèche mais surtout, sauf 3 ½ journées, nous n’avons eu que des nuages et pas mal de pluie.
Nous sommes restés sur Principe 6 jours, ½ journée de soleil, 1 et demi de pluie, le reste : nuages
Nous sommes restés 16 jours sur Sao Tomé : 5 dans le sud et sud-ouest : 3 jours de pluie, 2 jours de nuages. Dans le centre nuages et pluie. Côte est : nuages. Côte ouest, 1 journée de soleil sur 3. Je précise tout cela car cela a parfois été très pesant.
Néanmoins, je reviens enchantée de ce voyage !
Je dirais qu’il n’y a rien d’extraordinaire à voir mais le principal coup de cœur : c’est sa population
Une population accueillante comme je n’en ai pas vu depuis bien longtemps
Une population vivante, souriante, qui a la joie de vivre.
Une population qui est toujours prête à t’aider mais qui ne te demandera jamais rien.
Une population calme, sans animosité, agressivité. On se sent en sécurité.
Mais vous allez me dire : cela ne suffit pas pour faire un voyage. Je suis d’accord MAIS Il y a des randonnées
SUR PRINCIPE :
Sur cette île, pas grand-chose à faire si l’on ne randonne pas. Il y a en effet des plages. L’accès est refusé pour certaines au non client. Dans tous les cas, 2 belles plages sont accessibles à tous : PRAIA BOI et PRAIA CAMPANHA . Pour cette dernière, un français y a ouvert un hôtel avec des tentes de luxe (Makaraina lodge). Bien trop isolé à mon gout. L’accès à la plage n’a pas été privatisé (ouf). Les autres belles plages sont occupées par des hôtels de luxe !
Le problème de principe, c’est qu’il n’y a pas de voiture de location, peu de route, une multiplicité de pistes, aucune indication pour trouver son chemin. En individuel, il faut donc faire appel au moto taxi. Il vous amène à une plage, où vous êtes isolés, ils vous demandent 4 euros pour une personne pour un aller. Négociation bien difficile. Une seule personne par moto. Si l’on est 2, cela fait 16 euros l’aller retour. Pour avoir vu une plage !
A l’exception d’une fois (pour aller à Prai boi et roça Bellamonte), nous avons randonné. Très honnêtement, seul, sachant qu’il n’y a aucune carte de l’île qui soit détailée, impossible d’aller à la découverte des villages, des roças.(ancienne plantation avec maison de maitre, hôpitaux, logements des ouvriers). Et surtout, à Principe, comme Sao Tomé, ce sont des îles qui ont une histoire très intéressante, qui explique toute la structure économique et sociale actuelle. Ne pas avoir d’explications sur les lieux où l’on passe, les roças que l’on traverse, l’organisation de la société, c’est passer à côté d’une grande partie de l’intérêt de ce voyage.
Un forumiste avait parlé d’un guide NHANO. Je l’avais donc contacté de France (par téléphone, par d’internet) pour lui demander de se rencontrer le jour de notre arrivée. A la suite de ce premier contact sur nos envies, nos attentes, nous avons décidé d’un rando le lendemain. Bilan très positif : il parle parfaitement français, il a une parfaite connaissance de l’histoire de son pays, il est capable de répondre à toutes nos questions sur l’évolution sociale, culturelle, économique de son île. Il connait l’histoire passée et actuelle de chaque lieu etc…. Bref, nous avons réitéré et fait 4 randos avec lui. Sans lui, nous aurions eu du mal à appréhender l’île, à la comprendre.
Ces tarifs sont tout à fait raisonnables. Il présente une feuille avec les différentes prestations possibles, le prix. Il n’y a pas de surprise de sa part. Il nous a rendu de multiples services, a été très l’écoute pour s’adapter à nos demandes, très observateur pour comprendre qui nous étions et donc de nous faire découvrir son île à notre rythme et selon nos attentes.
Je tiens vraiment à le recommander. Vous pouvez le joindre au 00 239 993 8131 ou 00 239 992 5105
Il habite dans le village de Punto do sol. Village à l’opposé de San Antonio, 25 mn en moto-taxi pour 2 euros. Il y a construit sa maison sur un grand terrain et a aménagé un espace pour que des touristes puissent camper. Vous pouvez venir avec votre tente ou il a déjà 2 tentes. Sa femme peut vous préparer les repas. . Il n’y a pas l’eau courante. C’est une solution pour ceux qui acceptent de camper et de vivre au plus près de la population.
Dans ce village, pas de restau, simplement quelques bars. Mais à 3 km, il y a la roça Sundy dont la maison du maitre a été transformée en hôtel (130 euros la chambre avec PD !). Donc vous pouvez toujours aller manger ou boire un pot là-bas.
Nous, nous avions choisi un logement dans la capitale, Santo Antonio, chez Anna Cabra 9912105 « QUARTO DE HOSPEDAGEM » 20 à 25 euros pour 2 avec petit déjeuner, en fonction du nombre de nuits. Très simple mais eau et électricité. Traverser la rivière Papagayo. De l’autre côté du pont, prendre à droite. Prendre la chambre, avec 1 lit 2 personnes, qui donne sur l’extérieur et pas une des chambres qui donne sur le salon (plus sombre et salle de bain commune). Salle de bain dans la chambre. C’est simple mais des efforts avec rideau de couleur sur la porte et un qui donne sur la salle de bain, lino au sol et une natte à l’entrée. Murs bleus (pas très propre). Dommage qu’il n’y est pas une petite table et 2 chaises dehors (je lui ai dit, peut-être que les futurs voyageurs en profiteront !)
SUR SAO TOME
Je dois avouer, c’est le carnet de voyage de Béatrice sur VF qui a attiré mon attention sur cette destination. Nous n’avions pas automatiquement les mêmes envies en termes de logement et de découverte. Pas mal de questionnement, peu de réponses sur le forum. C’est un petit livre «Sao Tomé trekking », qu’a écrit un français qui a travaillé 20 ans sur cette île, qui a décidé à sa retraite d’y passer une partie de son temps, qui nous a donné beaucoup de pistes pour découvrir l’île autrement
Autrement en terme de logement car il donne dans ce livre son avis et les coordonnées précis de logements dont le nom a déjà circulé sur le forum et qu’il apprécie, mais surtout, il essaie d’aider au développement du logement chez l’habitant et à le mettre en valeur grâce à ce petit guide. On y trouve donc de nombreuses adresses de chambre chez des locaux (je recommande particulièrement la chambre chez Arlindo, qui en plus fait guide et qui est d’une extrême gentillesse).
Autrement car il y décrit aussi de nombreuses randonnées. Certaines ont déjà été balisées (dans le centre), certaines sont simplement décrites. Il y pas mal de balades de moyenne altitude qui sont surtout dans les plantations, et parfois, en vraie zone découverte (champs maraichers, cultures en terrasse et pâturages semés de bananiers). Un vrai travail pour aider au développement de l’île pour un tourisme qui ne soit pas celui des grands hôtels et de l’organiser mais d’un tourisme individuel à la carte.
Sincèrement, nous n’aurions pas fait le même voyage sans ce guide même si nous n’avons pas pu en profiter au maximum car je n’en ai eu connaissance que 15 jours avant le départ. (J’avais déjà réservé une bonne partie des logements)
vous pouvez le contacter sur le forum du routard où il intervient pour qu’il vous fasse parvenir son guide. Il s’appelle Jacques
Vous savez certainement la « pauvreté » des guides pour cette destination. Le petit futé est complétement dépassé, rien d’autre en français. Sinon, il n’y a que le Bradt. Vraiment, Bravo à Jacques pour le temps et l’énergie qu’il a donné pour faire ce guide, pour le temps et l’énergie qu’il donne pour aider et conseiller la population, créer des liens et les développer. Il aime ce pays, en connait les contraintes et les difficultés sociales et économiques. Je ne peux que vous encourager à vous procurer ce guide.
Pour les logements sur Sao Tomé :
Un coup de cœur pour les bungalows sur la plage de Jalé. Excellent rapport qualité prix, même si nous n’avons jamais eu d’électricité ! il nous a manqué le beau temps mais……
Un coup de cœur pour la « sweet guest house » dans la capitale. Excellent rapport qualité prix. bien situé, très propre, bon accueil,.
Si vous souhaitez vous arrêtez à Sao Angolares, nous sommes très négatif sur le logement à la Roça. Logement bien trop cher : chambre…. Accueil …. . Rapport qualité prix à revoir.
Nous avons testé le menu gastronomique du midi : bien sûr, 20 euros, ce n’est pas cher par rapport à la même chose en France. Mais les jeunes serveurs font cela sans passion, l’ambiance est surfaite.
Nous avons de loin préférez dans ce village, le logement à la Mionga. Bien plus simple car salle de bain commune, mais moins cher ! Mais surtout, le repas est tout aussi bon pour 12 euros le midi et 10 euros le soir. Sans hésitez, pour un prochain voyage, je boycotte la roça.
Nous avons testé le logement à Mucumbli. Il faut pouvoir assumer le prix de 68 euros avec un super petit déjeuner (réservé en direct, c’est moins cher) Mais un excellent rapport qualité prix.
Bien sûr, si nous avions les infos de ce petit guide sur les logements chez l’habitant, nous en aurions fait l’expérience !
Une autre recommandation pour comprendre ces deux îles, emporter le livre de Jean Yves LOUDE : « coup de théâtre à Sao Tomé ». Dans ce livre, un chapitre sur 2 est consacré à l’histoire de Sao Tomé. Les auteurs sont restés plusieurs mois dans ces deux îles. Vous y retrouverez l’histoire de ce pays et vous avancerez avec eux dans votre voyage. Un chapitre sur deux est consacré au théâtre du « Tchiloli ». Car ces deux îles sont encore riches d’une culture théâtrale de rue : Auto de Floripès , tchiloli et musicale le Bulawé. Connaitre ce pays, c’est aussi assister à ces fêtes, représentations et danser sur ces musiques. On est en contact avec la population, pas de touriste, que du bonheur ! Bon, il faut questionner pour trouver les infos sur place. Cela demande un peu d’énergie ! et c’est aussi comprendre l’histoire de cette colonie portugaise et ces conséquences.
Ce livre, plus notre guide sur Principe, plus le guide trekking de Jacques, ce sont des outils qui me semblent indispensables.
Belle découverte Laurence