Travailler à Abidjan

Forum Côte d'Ivoire

Bonsoir,

Je souhaiterais m’installer du côté d’Abidjan/Bingerville d’ici un an (j’hésite beaucoup avec Bamako, où j’ai également des amis), c’est un projet auquel je pense depuis quelques années. Mais la question du travail me freine beaucoup, j’imagine qu’il ne doit pas être simple de trouver quelque chose sur place. Je suis psychomotricienne (j’ai travaillé plusieurs années en psychiatrie) et je prépare actuellement une licence d’anthropologie. Peu m’importe le poste je suis ouverte, mais idéalement en ONG.

Certains parmi vous auraient ils des conseils, adresses voire même contacts (sait-on jamais!) ?

Merci beaucoup :slight_smile:

Pauline

Salut Pauline avez pu trouver des conseils ou des contacts pour votre installation en cote d’ivoire. je suis nouveau ici et j’aimerais aider. merci

Bonjour,
Non pour le moment je n’ai encore rien trouvé… Je ne sais pas trop qui contacter, quelles sont les ONG présentes sur place.
Merci à vous en tout cas

Il y a beaucoup d’ONG à Abidjan, je ne connais vraiment pas votre métier alors je ne sais pas trop sourire…

voici des liens pour t’aider:

http://www.sante.gouv.ci/fichiers/1410792023LISTE%20PROVISOIRE%20(2).pdf

As tu une autre formation?

bien à toi

Merci pour ton aide, je vais regarder tout ça. Je prépare aussi une licence d’anthropologie, mais j’ai bien peur que ce ne soit pas suffisant pour être embauchée…
En tout cas merci encore !

quels sont vos débouchés? concernant toutes vos formations?

Bonjour Pauline,

Ce n’est effectivement pas facile de trouver un emploi sur place, mais ce doit être un pb commun à beaucoup d’endroits …
Tu as au moins une spécialité professionnelle et de l’expérience, ce sont des atouts qu’il faut que tu valorises lors de tes démarches. L’inconvénient c’est que dans ton domaine d’activité, les offres ne sont pas très fréquentes.

Tu peux aller faire un tour sur educarrieres, qui recense la plupart des offres d’emplois. Il existe aussi un répertoire des assos et ONG présentes en CI (je n’ai pas l’adresse sous la main, tu devrais retrouver ça facilement sur le net). Mais c’est moyennement fiable et pas très bien mis à jour. De toutes façons toutes les grosses ONG sont sur place, c’est plus le maillage des petites structures gravitant autour qui évolue au fil du temps (et au gré des subventions…).

N’hésite pas à envoyer des candidatures spontanées aux différentes structures, elles aiment bien avoir des pré-listes de candidats potentiels pour leurs futurs recrutements. Tu peux aussi te faire enregistrer comme postulante auprès de l’ONU. C’est l’étape préliminaire à tous leurs recrutement, et c’est assez chiant de tout se taper quand il faut être réactif sur une offre. Au moins tu seras enregistrée dans leur fichier comme “profil fiable”, ce sera plus facile après de postuler aux offres.

Pour le secteur hospitalier et psychiatrique, là j’avoue que je ne connais pas trop. Il existe aussi un système de dispensaires de proximité, mais ils sont mal répartis sur le territoire et dépendent souvent de financements extérieurs (UE, fondations …).

Le gros pb reste celui de la rémunération. Si tu bosses pour une structure locale, tu seras bien souvent payée selon le barème local. Et ça ne suffira pas pour vivre convenablement en tant qu’expatriée, tu auras trop de frais “annexes”.

Un dernier élément à prendre en compte : beaucoup de postes sont réservés aux locaux. On n’y pense pas trop avant d’avoir commencé ses recherches, mais c’est un critère de sélection qu’on retrouve assez souvent.
Mais ton domaine étant assez spécifique, tu as tes chances !

Regarde un peu ce qui est proposé actuellement, et ne soit pas trop pressée. Il y a régulièrement des missions de recherche qui sont financées sur de courtes périodes (6 mois-1 an). En général les structures recherchent des consultants, mais en fait c’est plutôt du genre réalisation d’entretiens & analyse de contenu.

Bon courage en tout cas, et à bientôt sur le forum !

Merci beaucoup pour tous ces conseils. Plein de pistes à explorer, y’a plus qu’à…!
à bientôt !

Bonjour,je souhaitai faire partager mon expérience de 6 mois de travail et de vie en Côte d’Ivoire.Mon expérience n’a pas été des meilleures, je suis partie seule et j’ai pourtant bien préparer mon voyage, ce récit à pour but de prévenir les personnes qui comptent y aller. Voici divers points sur lesquel il faut être attentif, car vous pourriez vite déchanter.J’ai aimé la Côte d’Ivoire, et les Ivroiriens, mais à mon goût ce pays mériterait d’avoir une meilleure gestion de ses ressources et de ses habitants.Le logement, électricité, internet :Le sudio ou l’entreprise me loge coûte presque 700 euros, pour un petit 20m2. Bien que le logement soit propre, je dois allumer les lumières pour y voir clair. C’est un meublé sans même un bureau ou une chaise. Le lit prend les 3/4 de la pièce. Je suis dans le quartier le plus cher d’Abidjan et bon le logement est aussi cher qu’à Paris. Il n’y a pas de moustiquaire ni aux fenêtres ni sur au lit. Les premières semaines je manque cruellement de sommeil à force de me battre avec les moustiques. Bien que prenant tout le séjour la prophylaxie anti paludique, je suis rentrée avec la Dengue et le paludisme. D’ailleurs cette prophylaxie coûte 20 euros la boîte de 12 comprimés, et il faut en prendre 1 par jour, et aussi faire attention quand on l’achète là-bas, une pharmacie voulait me le vendre 70 euros.L’eau du robinet n’est pas potable, il faut faire attention, même aux glaçons, aux jus de fruits.Je ne peux pas me connecter à internet car trop loin de la borne de l’immeuble. Je suis donc contrainte à recharger mon abonnement télécom et je me connecte mettant mon téléphone en réseau sur mon ordinateur : comme je travaille beaucoup avec le net j’en ai eu pour environ 150 euros de recharge par mois.L’électricité c’est à peu près le même topo. Au bout de 2 mois on m’a transmis la facture d’électricité que je devais sois-disant payer. Je dis sois-disant car c’est évidement la boîte qui m’employait qui devait régler : 60 euros par mois, oui la climatisation coûte très cher, et je ne vis que dans un 20m2. Il y a beaucoup de coupure de courant qui durent de 1 à 8h, cela créer des embouteillages monstrueux. À Abidjan il y a 3 gros centres commerciaux, Cap Nord, Cap Sud et Carrefour (Playce). Je vais faire mes courses en taxi, c’est 2000 FCFA pour aller à CAP Sud, le super Hayat est un hyper marché à l’occidental, mais certain des prix à l’intérieur sont plus cher que chez votre épicier du coin : pour cause beaucoup de produits sont importés de France. J’ai tendance à sauter au plafond : par exemple, acheter une brioche pour le petit déjeuner ça coûte 7000 FCA c’est-à-dire 10 euros. Le café lyophilisé, c’est pareil. Bon ce n’est pas tout comme cela, mais les prix sont relativement chers. Je n’ai pas trop l’habitude de scruter mes tickets de caisse, mais je conseille vivement de le faire. J’ai failli acheter des tomates-cerises au prix mirobolant de 14 000 FCFA. Et pourtant la caissière a bien scanné le code-bar. Dans la galerie il y a des marques européennes du genre Mango, Go sport… les prix sont les mêmes qu’en France. Les transports en commun :Principalement le taxi. Ou si vous avez une voiture, vous n’aurez pas de mal à trouver un chauffeur. La conduite est quelque peu… rock’n roll là-bas. Chaque matin je prends un taxi qui me revient à 1 ou 2 euros pour me rendre au travail. Les bus sont des baka qui se trouvent souvent au coin de grand carrefour, le prix est nettement moins élevé que les taxis. Banque et carte bleue :Il faut savoir aussi que la Côte d’Ivoire ne fait pas partie de l’Europe : à chaque paiement par carte ma banque me prélève 24 euros, à chaque retrait d’espèce 12 euros. Je vais donc ouvrir un compte dans une banque que l’on trouve aussi en France.Je trouve cela relativement facile d’ouvir un compte, et mon contrat fait donc office de bulletin de salaire. Le premier hic que je rencontre est quand je décide de faire un virement sur mon compte en France : la nana qui a rempli l’ordre de virement s’est trompée dans le numéro de compte… j’ai failli virer des milliers euros sur un compte que je ne connais pas et c’est 70 euros le virement. Si vous commandez une carte de retrait c’est 1 mois d’attente (car elles sont fabriquées en France), sauf si vous demandez la formule express : livraison en 2 semaines, mais c’est payant. Les plages :Les plages les plus proches sont à Bassam. Mais attentions surtout ne marchez pas pied nu sur la plage, on croirait qu’elles sont propres mais j’ai failli marcher sur un tube contenant un échantillon sanguin semblable à ceux que l’on voit dans les laboratoires. Beaucoup d’entreprises balancent à la mer des déchets, que cette dernière recrache sur la plage. Le recyclage des déchets est une catastrophe. Les petites payottes son bien agréable le week-end à Bassam. Il est vivement conseillé de ne pas se baigner : il faut imaginer une mer en mode drapeau rouge comme à Biarritz. Pour trouver de belles plages il faut aller à Assinie, c’est à 80 km d’Abidjan. En taxi vous pouvez vous en sortir pour 50 000 FCFA.Mais attention, partout où vous allez, il faut vous faire accompagner. Le soleil se couche un peu avant 18h, donc si vous partez en balade, partez très tôt. Le travail: Ma candidature avait été retenue pour un poste à responsabilité dans une entreprise de marketing opérationnel. Quand j’arrive, on me plante le décor, 'Le post est surqualifié pour toi, mais les personnes qui seraient susceptibles de faire ce boulot ça ne les intéresse pas de venir en Afrique", bas oui, le salaire n’est pas non plus le même qu’en France à poste égal. Niveau matériel, ça laisse un peu à désirer, les ordinateurs ont à peu près 10 ans de retard par rapport au marché. L’équipe en question est un groupe de 5 stagiaires, je ne m’attendais pas à avoir des personnes aussi peu qualifiées sous mes ordres.Les personnes que j’avais repérées sur Viadéo ne sont pas salariées de l’entreprise. Parce qu’il n’y a pas ou peu d’écoles pour les former, donc on prend le prétexte de les former en entreprise pour les sous-payer. Les gars avec qui je travaille sont payés au mois ce que je gagne à l’heure. J’avais vainement tenté d’avoir des renseignements sur cette entreprise, j’ai essayé d’appeler la chambre de commerce de Côte d’Ivoire, passé au crible le Viadéo, essayé de contacter toutes les personnes ayant travailler dans cette boîte, en vain… et pour cause, je n’ai jamais vu ces personnes étant là-bas. Et je suppose aujourd’hui que ces profils sont fictifs.Ma première erreur a été d’accepter sans prendre connaissance de la situation dans laquelle est le pays était : instable. Peu après ma prise de fonction, les principaux responsables ont pris un congé. Je me suis retrouvée seule à gérer une équipe qui vivait dans la peur de voir retomber leur pays dans une guerre civile. L’ambiance n’est pas des meilleures, le travail est colossal, j’ai dû bosser environs 90 heures par semaine, je me retrouve à occuper plusieurs postes en même temps, je ne peux pas former des personnes et exiger un travail de pro en même temps, pas avec le niveau des stagiaires. De plus je suis une femme, et quand je tente de mettre les problèmes sur la table on me dit “arrête de faire ta française” ou “c’est normal c’est l’Afrique”. Je passe sur les diverses réflexions des dirigeants franchement racistes envers leurs collègues. Évidemment je suis française, je ne suis pas habituée à ça. Prétexter qu’il y a pire ailleurs n’est pas un prétexte pour traiter les gens comme de la merde, quand je demande à être payé on me dit le 10 du mois que dans le droit Ivroirien on a le droit à payer le salaire plus tard.J’ai rempli un questionnaire de santé pour l’assurance dont je dois bénéficier. Bien que cherchant des renseignements, je n’ai jamais pu avoir d’info sur cette dites assurance. Et comme il n’y a pas de sécu ni d’assurance chômage il faut cotiser à la caisse des Français de l’étranger (CFE) ou a Pôle emploi international, qui vous demande 20 à 30 % de vos revenus. L’entreprise était censée me payer le visa, mais ne me l’a jamais remboursé.Lors de la rupture du contrat, ils ont changé la date et l’heure de mon vol retour pour la France et ils n’ont pas daigné me prévenir de ce changement. Il faut savoir que dans le contrat signé, tout litige avec cette entreprise devait se régler au tribunal d’Abidjan. Je devais donc rester en cas de problème. Après avoir contacté l’agence de voyages, j’ai compris qu’ils avaient mis mon vol la matinée ou ils devaient me remettre ma paye. Ne comptant pas partir sans mon dû, je repoussais mon vol et la semaine suivante je rentrai. Voià mon expérience. La soif d’aventure eu conduire parfois dans de drôle de situation. Si vous êtes dans mon cas, et que vous répondez à une jolie offre d’emploi vous promettant le poste de vos ne rêver pas trop, vous risquez d’être très déçu.

Bonjour Magdaline,

Merci pour ce témoignage. Effectivement, aller travailler là-bas n’est pas sans risque …
Déjà tu sembles avoir bénéficiée d’un salaire plutôt correct, ce qui n’était pas si mal au départ. La majorité des offres d’emploi proposent des salaires assez moyens, et il est difficile de faire face à toutes les dépenses liées à l’expatriation avec des revenus trop limités.

Attention à ne pas partir avec une vision trop idyllique. C’est un peu le far west par endroits, le pays et la zone d’Abidjan ont toujours attiré de gros méchants et d’authentiques escrocs. L’économie est surtout basée sur des activités d’extraction et d’export de matières premières, avec une bonne grosse dose de corruption, et je vous laisse imaginer le genre de sympathiques individus et entreprises que ça attire…
Quand un européen arrive pour travailler, il va rapidement être submergé de travail si le contenu du poste n’est pas bien défini (et négocié) à l’avance. Il y a quand même un paquet de “branleurs” dans toutes les boîtes et, comme il faut bien que le boulot soit fait, ça risque de vite vous retomber dessus si vous êtes un temps soit peu docile et compétent. Le pire c’est pour tous ceux qui viennent pour une mission courte durée en expertise ou sous-traitance. Dans ce cas on va vous charger comme une mule, pour profiter un max de vous tant que vous êtes sur place, et vous ne profiterez absolument pas du séjour.

Dans votre cas, vous aviez en plus l’énorme handicap d’être … une femme. Déjà qu’en Europe il existe des disparités, là-bas ce seraient plutôt des gouffres. D’ailleurs je déconseille fortement de cesser le travail à 16h34 pour protester contre les différences de traitement, là-bas je crois que tu prends la porte direct …

Comme me l’ont souvent répété mes amis ivoiriens, il y a aussi une logique de proie/prédateur qui régit certaines relations sociales. Si tu n’es pas l’un, tu es forcément l’autre… Il aurait sans doute fallu que vous tapiez du poing sur la table, mais encore fallait-il qu’il y ait un interlocuteur à qui s’adresser. Et en dernier recours, ne comptez pas sur l’appui du consulat ou autre, il s’en foutent royalement.

Niveau dépenses, comme tous les expats, vous avez été surfacturée. On va dire que c’est normal, mais dans votre cas ça a du sérieusement plomber le budget. Vous devez surement être trop gentille, et on a du en profiter. Certes les ivoiriens sont sympas, mais il existe une forme de dualité dans leurs comportements. Un blanc est considéré comme riche, quel qu’il soit. Et le fait de voir un blanc galérer va amuser pas mal de monde, sorte de revanche post-colonialiste, ou plus simplement du racisme. Pour y avoir été confronté pas mal de fois, je vous garantie que c’est quelque chose de bien réel.

Mais le plus embêtant dans votre histoire, ce sont les problèmes de santé que vous avez ramenés. La prophylaxie contre le paludisme ne peut se prendre que pour une période maximale de 4 mois. Les différents traitements existants ne sont pas sans risques, et on est assez mal informés sur le sujet. Le simple fait de prendre ces traitements va modifier le fonctionnement de l’organisme (flore intestinale, photo-sensibilté, système nerveux…). Et si en plus vous arrivez malgré tout à choper le palu, alors là c’est la double peine. Pour diverses raisons -arrêt momentané du traitement, antibio-résistance - on peut malheureusement être infecté même en prenant ses précautions, ce qui semble être votre cas.

Faites attention, les médecins généralistes en France sont bien incompétents pour traiter ces pathologies, et ils risquent d’aggraver les symptômes en vous faisant prendre n’importe quoi. Il faut tout de suite se rapprocher des pôles dédiés aux maladies tropicales. Et même là c’est pas gagné pour être pris en charge efficacement.
Là aussi je connais bien le sujet, car j’ai également attrapé le palu. Et grâce à l’incompétence conjugée de plusieurs professionnels de santé, la situation s’est bien dégradée sur 2 ans de temps. Et aujourd’hui, ce sont les mêmes rigolos qui me sortent qu’au final, ce n’est plus soignable, on a attendu trop longtemps…

Bref, vous ne pouvez compter que sur vous-même. Et n’hésitez pas à prendre plusieurs avis si vous avez des doutes sur les compétences et/ou le diagnostic de votre interlocuteur.

Pour cette histoire de dengue, j’aimerai bien avoir quelques précisions. Si vous le souhaitez vous pouvez me contacter en MP.

Bon courage, bon rétablissement, et essayez de décompresser un peu.
Bien amicalement,

Touko

Bonjour.
j’ai fait des etudes en management des organistions avec comme specialistions la gestions de ressources humaines.
voulant aller en cote d’ivoire pour un stage de quatres mois je voudrais avoir des informations sur la procedure a adopter pour integrer une de vos structures.
je vis actuellemnt au senegal.
je vous laisses mon email au cas ou vous aurez des informations.
nianepeinda@gmail.com
merci

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