Carte d'identité Qatar
- Superficie : 11 586 km².
- Population : 3 millions d'habitants, dont moins de 330 000 nationaux (10 % !), les autres étant pour l’essentiel des travailleurs venus d’Inde (25 %), du Népal, du Pakistan, d’Iran ou d’ailleurs dans le monde (Palestine, Tunisie, Afrique susaharienne, Philippines…). La plupart des immigrés étant des hommes, le sexe fort représente les trois quarts de la population du pays ! Celle-ci a globalement augmenté de 40% en seulement 5 ans.
- Religion : Environ 70% de la population est musulmane, les autres étant hindouistes, chrétiens et bouddhistes. L’islam possède le titre de religion d’État et est enseigné dans les écoles publiques ; les wahhabites (ultra-conservateurs) dominent malgré la présence d’une communauté chiite iranienne (environ 10%).
- Capitale : Doha. La ville et ses banlieues regroupent près d'un tiers de la population du pays.
- Monnaie : rial qatarien ou rial qatari.
- Indépendance du Qatar : 3 septembre 1971 (ex-colonie britannique).
- Régime : monarchie héréditaire. Le premier ministre et le vice-premier ministre sont nommés par l’émir.
- Émir : Tamim ben Hamad Al Thani, qui a succédé à son père en juin 2013. Très sportif, fan de foot et de tennis, c’est lui qui a obtenu l’organisation de la Coupe du Monde 2022 au Qatar alors qu’il était président du fonds Qatar Sports Investments. Formé à l’académie militaire britannique de Sandhurst, il est réputé pour son conservatisme. Il est marié à 3 épouses et père de 12 enfants. Appréciant la culture française, il parle le français.
- Institutions et politique : l’assemblée consultative du Majlis al-Choura est composée de 15 membres nommés par l’émir. Leur rôle est pour l’heure exclusivement de contribuer à l’orientation de la politique. La constitution adoptée par référendum en 2003 a créé une assemblée législative composée des 15 membres du Majlis et de 30 députés élus au suffrage universel.
- Site inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco : le site archéologique d’Al Zubarah (inscrit en 2013).
Économie
Le Qatar a commencé par s’enrichir grâce à la découverte du pétrole, mais c’est surtout sa réserve de gaz naturel, la troisième plus importante du monde, qui a changé son destin. Le petit pays devient en 2006 le 1er exportateur mondial de gaz naturel liquéfié (GNL), place cédée de justesse à l'Australie en 2021.
Ce « pari GNL » a permis au Qatar d’afficher une croissance continue pendant plus d'une dizaine d'années, et d’accumuler des réserves financières colossales. Cette période fastueuse s’est immédiatement répercutée sur le niveau de vie des Qataris, qui a spectaculairement augmenté. A tel point qu’il est aujourd’hui l’un des plus élevés au monde.
Si le pétrole et le gaz représentent encore l'écrasante majorité des exportations et une large partie des revenus du gouvernement, on note l’importance grandissante du bâtiment, des finances et de l’industrie. Les multiples constructions entreprises dans le cadre de la future Coupe du Monde de football de 2022 ont d'ailleurs contribué au développement des infrastructures sur une grande échelle.
Le pays mise aussi sur l’éducation, à travers son pôle universitaire Education City, réunissant les antennes locales des plus grandes universités américaines. Enfin, le Qatar ambitionne de développer le tourisme, grâce à l’accueil de grands événements sportifs. Après le Mondial de football en 22, il accueillera la Coupe d’Asie de football en 2023 et les championnats du monde de natation en 2024.
Depuis 2010 cependant, la croissance s'est tarie, passant de 20 % en 2010 à 1,6 % en 2021.
En 2021, les exportations qatariennes augmentent de deux tiers, grâce à la reprise économique mondiale post-covid et à la hausse des prix des hydrocarbures. L’excédent commercial qatarien double pour s’établir à 59,2 Mds USD (54 milliards d’euros), ce qui représente un tiers du PIB. Un niveau record depuis 2014. Le chômage est pour ainsi dire inexistant (0,1 % en 2019).
Résultat : le Qatar investit tous azimuts à l’étranger au travers d’un fonds souverain, la Qatar Investment Authority, et de ses filiale, ainsi qu'à des fonds privés.
Droits de l’homme
Monarchie absolue, le Qatar ne brille pas par sa liberté d’expression ni par une équité remarquable en termes de justice. Amnesty International cite le cas de ce jeune poète, Mohammed al Ajami, condamné à 15 ans de prison pour avoir récité dans un cercle privé (et au Caire, en plus) un de ses textes, considéré comme critique à l’égard de la famille dirigeante !
Les femmes sont légalement discriminées, mais ceux qui connaissent le sort le moins enviable sont les travailleurs immigrés. Beaucoup - notamment des Népalais - sont morts en raison des conditions de travail déplorables lors de la construction des stades de la Coupe du Monde 2022. Plus largement, les abus sont très fréquents : passeports retenus, salaires non versés, etc.
Une timide prise de conscience semble voir le jour dans le pays, La très décriée loi sur le parrainage (la kafala, qui empêche les travailleurs migrants de quitter le pays sans le consentement de leur « parrain ») a été abolie. Mais dans les faits, les lois ne sont pas toujours appliquées, et les ONG déplorent un manque de contrôle.
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