Itinéraires conseillés Qatar
La plupart des visiteurs font escale 2 ou 3 jours, c’est suffisant pour se faire une idée du pays et voir ses principaux centres d’intérêt.
Doha
C’est ici que tout se passe. En une décennie, la ville a radicalement changé de visage, voyant pousser des gratte-ciel tout au long de l’arc de cercle de la baie de Doha - plus particulièrement aux abords de West Bay, où s’étend le Central Business District.
Parmi les plus beaux figurent la Al Bidda Tower, joliment torsadée (2010) ; le Burj Qatar voisin (232 m), en forme de suppositoire, conçu par l’architecte Français Jean Nouvel, avec son joli treillis brise-soleil inspiré des motifs islamiques (2012) ; et, derrière, l’iconique Tornado Tower (2008), évoquant un vortex ou un château d’eau, qui prend toute son ampleur de nuit grâce à ses illuminations.
Au pied des gratte-ciel, le Msheireb Enrichment Centre abrite une exposition sur le Qatar d’hier et d’aujourd’hui à travers vieilles photos et objets du passé.
Juste au sud sur le front de mer, les Dubai Towers sont, elles, encore en construction… ou plutôt dans l’attente d’une éventuelle reprise. D’ailleurs, plusieurs méga-buildings imaginés à la fin des années 2000 au plus fort de la bulle immobilière du golfe, ont du mal à décoller. La très haute Doha Convention Center Tower (prévue à 552 m), qui devait être bâtie en forme d’obélisque effilé, a ainsi été reportée sine die, de même que la Qatar National Bank Tower (annoncée à 535 m) et la Al Quds Endowment Tower (495 m) - qui devait s’inspirer des gratte-ciel new-yorkais des années 1930.
Mais revenons à la baie de Doha et à la Corniche, cette agréable et large promenade plantée de petits palmiers et de bancs, qui la longe sur 7 km, offrant un terrain de jeu aux joggeurs matinaux et un joli point de vue sur le skyline et les boutres qui naviguent encore. À son extrémité sud, comme flottant sur les eaux, se dresse le splendide édifice du Museum of Islamic Art (MIA), conçu par l’architecte de la pyramide du Louvre, I. M. Pei. De loin le plus intéressant du pays, il met en valeur les plus beaux exemples d’art du monde musulman du VIIe siècle à nos jours - avec, entre autres, des pages de Corans dès premier temps et de fastueux bijoux moghols. Cerise sur le gâteau, l’entrée est gratuite en dehors des (intéressantes) expositions temporaires.
Les souks de Doha
Juste au sud du musée et du port des boutres s’étend le « vieux » Doha, centré autour du célèbre souk Waqif. Revisité par l’époque moderne, ce marché a conservé de l’Arabie d’antan ses quelques ruelles, ses vendeurs d’épices, ses terrasses de cafés où l’on fume le narguilé et ses stands de jus de fruits, côtoyant désormais galeries et centre d’art, antiquaires, vendeurs de souvenirs, restaurants et animations. À l’arrière, vous trouverez les marchands d’oiseaux, le souk aux faucons et le joli fort Al Khoot qui, sous ses airs vénérables de château du désert, n’a pas 100 ans. Datant de 1927, c’était en fait un poste de police ! Un enclos à dromadaires s’étend à côté.
Les musées de Doha
Le palais de l’émir (visible seulement à distance) se dresse à deux pas, vers l’ouest, passé l’emblématique Clock Tower (tour d’horloge). Du côté opposé, vous atteindrez le souk de l’or (Gold souq), situé contre la gare routière d’Al Ghanim.
Plus loin, à environ 1,5 km vers l’est, le Musée national du Qatar, inauguré en mars 2019, retrace toute l'histoire du Qatar, évoque son héritage culturel et ses aspirations. Le musée a subi une métamorphose complète sous la direction de Jean Nouvel. Installé dans le palais historique de 1901 de l’ancien émir, le vieux musée s'est vu adjoindre en 2018 un nouvel espace moderne évoquant la géologie du Qatar, son histoire sociale et culturelle, avec une forme de rose des sables. Il est entouré de vastes jardins.
Si vous êtes fanas de musées, mentionnons aussi l’existence de l’Orientalist Museum, consacré aux arts orientalistes européens (et surtout à la peinture) et du Mathaf, un musée d’art moderne arabe inauguré en 2010 à Education City (banlieue ouest).
Les centres commerciaux de Doha
Une visite de la ville ne serait certes pas complète sans un tour - ou deux, ou trois - dans ses immenses centres commerciaux. Outre l’air conditionné et une foule de boutiques de luxe, on y trouve aussi toutes sortes d’attractions : cinémas, karting, patinoire, etc. Si vous ne deviez en voir qu’un, faites que ce soit le Villagio Mall, unique par son style inspiré de Venise - avec canaux et gondoles à l’appui
Ce dernier se trouve juste à côté de la plus haute tour du pays, l’Aspire Tower, alias La Torche (300 m), bâtie lors des Jeux Asiatiques de 2006. D’un côté s’étend le grand stade Khalifa, de l’autre l’Aspire Park, où l’on trouve le seul lac du Qatar.
The Pearl
Au nord-est du centre de Doha, sur la côte, le « village culturel » de Katara a été inauguré en 2010 pour accueillir diverses grandes manifestations dans un ensemble de bâtiments inspirés de l’architecture traditionnelle. C’est ici, par exemple, que se déroulait le Doha Tribeca Film Festival, arrêté en 2012.
On y trouve des théâtres, dont un inspiré de la Rome antique (!), des galeries, scènes diverses, de nombreux restaurants et la plage la plus populaire de la ville. On peut même y manger sous une tente bédouine ! Cela étant, c’est immense et, en semaine, le lieu est souvent assez mort.
Un peu plus au nord, le Qatar, inspiré par les Palm Islands de Dubai, a lancé son propre programme de construction d’îles artificielles, The Pearl. Comme son nom l’indique, l’archipel prend ici la forme d’une huître - ou plutôt de trois huîtres-baies contenant chacune un ilot-perle en leur centre ! C’est le seul endroit du Qatar où les étrangers sont autorisés à acquérir une propriété - villas ou appartements.
En périphérie de Doha
Pour changer d’époque et d’atmosphère du tout au tout, mettez le cap sur la banlieue nord (Umm Salal Mohamed) et, plus précisément, sur les Barzan towers. Ces deux tours jumelles crénelées hautes de 16 m, au look 100 % médiéval, sont parmi les plus anciens édifices du pays : elles ont été bâties en 1910 et 1916 ! Sans doute utilisées comme poste de surveillance, elles servaient aussi d’observatoire astronomique pour étudier les phases de la lune - si essentielles au calendrier religieux musulman. On y trouve aussi une mosquée et un majlis (salon de réception).
Sur la route de Dukhan, le fort d’Al Wajda, encadré de murs épais, remonterait, lui, à la toute fin du XVIIIe ou au début du XIXe siècle. Siège d’une victoire qatari sur les Ottomans en 1893, il abritait à l’origine la résidence des cheikhs.
Le reste du Qatar
Il est rare de pouvoir entrebâiller la porte d’un domaine royal - d’autant plus dans ce Qatar conservateur très attaché à sa vie privée. Raison de plus pour ne pas rater la visite du musée du Cheikh Faisal ben Qassim al-Thani, situé à environ 25 km à l’ouest de Doha, en direction de Dukhan.L’entrée ne coûte que 50 QR (12 euros) les collections, d’un éclectisme fou, sont particulièrement riches. Au programme : objets quotidiens d’autrefois, manuscrits islamiques, mobilier, tapis, broderies, textiles, fossiles, la plus importante collection privée d’armes au monde, sans oublier des véhicules anciens… et moins anciens (Formule 1, avion) ! Le musée abrite aussi une ferme, une école d’équitation et une réserve d’oryx visant à préserver cette espèce menacée, également symbole du pays (qu’on retrouve sur le logo de la compagnie aérienne nationale, Qatar Airways). Voir alsamriyaestate.com/museum
On est là tout près d’Al-Shahaniya, où se déroulent les courses de dromadaires tous les vendredis et samedis, entre novembre et février (voir « Traditions »).
Sur le flanc ouest de la péninsule qatarie, se trouve le seul site du pays classé au patrimoine mondial de l’Unesco : les ruines de la cité côtière fortifiée d’Al Zubarah, florissant centre de pêche et de commerce des perles à la fin du XVIIIe siècle. Largement recouverte par le sable du désert après son abandon définitif en 1937, il a été assez bien préservé. Environ 2 km avant, le joli fort d’Al-Zubarah, aux tourelles évocatrices d’un passé guerrier, expose quelques objets trouvés lors des fouilles.
À environ 45 mn au nord de Doha, Al Khor ne conserve plus guère de boutres ni de traces de son passé. De là, cependant, on accède facilement à l’un des derniers grands pans de mangrove soulignant le littoral qatari, à Al Thakira. Divers opérateurs locaux proposent des balades guidées en kayak. Avec un peu (beaucoup) de chance, vous y verrez des hérons et peut-être même des flamants roses.
Si vous avez le temps, vous pourriez pousser jusque vers l’extrémité nord de la péninsule, pour voir les gravures rupestres d’Al Jassasiya. On en a répertorié 874, représentant formes géométriques, empreintes, bateaux à rames, scorpions, ânes et tortues. Les plus anciennes remonteraient au néolithique.
Au sud de Doha, allez au moins jusqu’à la plage de Sealine, une « station balnéaire » étendue face à un interminable ruban de sable. Les dunes corpulentes qui bordent la route y menant annoncent le grand erg (désert de sable) qui s’étend du centre jusqu’au sud du pays. On peut y faire un tour de dromadaire, les gravir à pied, ou même louer un quad ou un buggy pour s’amuser sans (gros) risque de s’ensabler. Certes, ce n’est pas très écolo, mais qu’est-ce qui l’est au Qatar ?!
Le grand erg est connu pour ses Singing Sand Dunes, situées à 40 km au sud-ouest de Doha, qui « vibrent » lorsqu’on se laisse glisser sur leurs flancs. Plus loin, on peut voir la grotte de Dhal Al Misfir et, à l’approche de la frontière saoudienne, partir à la recherche de roses des sables dans les dépressions salines.
L’excursion la plus populaire consiste cependant à rejoindre, tout au sud-est du Qatar, la désormais célèbre Inland Sea (Khor al-Adaid) : une immense baie double, reliée au golfe Persique par un long chenal, s’y creuse en plein désert ! Le goudron s’arrêtant à Sealine, on ne peut la rejoindre qu’en 4x4 à travers les dunes (voir « Transports »).
Les tour-opérateurs locaux s’amusent à vous faire dévaler les pentes raides jusqu’à donner l’impression que le véhicule va se retourner, avant de vous déposer pour un pique-nique face à la lagune. La baignade est possible mais il n’y a pas grand-chose d’autre à faire : l’excursion d’une demi-journée est donc suffisante. Sauf, bien sûr, si vous optez pour une option sandboarding ou camping dans un camp bédouin.
Stopover avec Qatar Airways
Qatar Airways propose des « forfaits escale au Qatar ». Il suffit d’indiquer sa ville de départ, sa destination, ses dates de voyage et de préciser si l’on souhaite ajouter l’escale à Doha à l’aller ou au retour, et pour combien de jours. Seul bémol : le « forfait » inclut obligatoirement les nuits d’hôtel, sur une liste d’établissement proposée. Le tarif du package comprend donc les nuits dans un hôtel 4 étoiles imposé (et basique), il faut payer un supplément, plus ou moins élevé, pour en choisir un autre. Le prix d’une escale varie en fonction de la catégorie de l’hôtel et de la durée du séjour, mais il reste avantageux.
48 heures à Doha
Deux jours à Doha, le temps d’une escale, vous donneront le temps de voir l’essentiel.
- Le musée d’Art islamique, posé sur l’eau, réunit des trésors de l’art islamique venus de trois continents.
- Le musée national du Qatar, accessible à pied ou en taxi. Exposition moins riche, puisque l’Histoire du pays est récente, mais non moins intéressante. Le bâtiment, pensé comme une « rose des sables » par l’architecte Jean Nouvel, est une merveille. Restaurant du musée excellent.
- Balade sur la Corniche, longue promenade épousant la baie de Doha, offrant une vue spectaculaire sur la skyline de gratte-ciels.
- L’incontournable souq Waqif, cœur battant de Doha qui regorge de restaurants et d’échoppes de souvenirs. S’y perdre de préférence à la tombée de la nuit quand l’air se rafraîchit et que les rues prennent vie. C’est l’endroit le plus animé de la ville.
- The Pearl, sorte de mini Miami qatarie où vivent la plupart des expatriés. L’endroit idéal pour se baigner : ici, on se met en bikini sans problème.
- Visite d’un mall, le Villagio par exemple, emblématique de la culture qatarie.
- Sortir à Lusail, le quartier branché et festif.
Trois jours à Doha
C’est la durée idéale pour ne rater aucun site majeur au Qatar. En plus du programme précédent, on peut consacrer une journée à une autre activité : faire du dune bashing dans le désert et aller voir l’Inland Sea (la « mer intérieure », nommée Khor al-Adaid en arabe), le plus bel endroit du pays, à la pointe sud. Ou encore assister à une course de dromadaires, visiter le village culture Katara, fréquenté par les familles locales, faire de la plongée…
Le soir, nous vous conseillons de dîner dans l’écoquartier Mushareib. Le quartier le plus « européen », avec ses terrasses, ses restaurants internationaux et ses trottoirs bordés d’arbres où l’on peut marcher.
Cinq jours au Qatar
Un ou deux jours supplémentaires permettent de sortir de Doha. A l’ouest de la péninsule, les ruines du village perlier Al Zubara, à l’abandon, sont classées au patrimoine mondial de l’Unesco (le seul site du pays à l’être). Un voyage dans un passé pas si lointain, pour se donner une idée du temps des bédouins. Le fort voisin, qui date du début du XXe siècle, est le plus beau du pays.
Toujours à l’ouest, à 25 km de Doha, visitez le sublime musée du Cheikh Faisal ben Qassim al-Thani. Ses collections privées, d’un éclectisme fou, sont particulièrement riches et intéressantes. On trouve dans ce palais royal la plus importante collection d’armes au monde, des véhicules anciens et modernes (Formule 1, avions !), mais aussi du mobilier, des tapis et broderies, ou encore des manuscrits islamiques.
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