Carte d’identité Îles Fidji
- Superficie : 18 270 km², dont 10 388 km² pour la seule Viti Levu, 3e plus grande île du Pacifique central.
- Population : 906 784 habitants (estimation 2020), dont les deux tiers résident à Viti Levu. On distingue les Fidjiens d’origine (iTaukei), représentant environ 57 % de la population, de l’importante minorité indienne (37,5 %). Les reste est composé d’insulaires d’autres nations du Pacifique, de Chinois et d’Européens.
- Capitale : Suva, située sur la côte orientale de la grande île de Viti Levu.
- Langues : l’hindi et l’anglais.
- Nombre d'îles : les Fidji sont un archipel de 333 îles.
- Religions : la plupart des Mélanésiens sont protestants (45 %), tandis que les Indiens se partagent entre hindous (environ 38 %), musulmans (environ 7,8 %) et sikhs (0,7 %). Ajoutons à cela quelque 8 % de catholiques.
- Monnaie : dollar de Fidji.
- Régime politique : colonie anglaise à partir de 1874, Fidji n’a retrouvé son indépendance qu’en 1970. La politique n’a jamais, depuis, montré de propension à une grande stabilité, notamment en raison du traitement préférentiel accordé par la Constitution aux Mélanésiens (Fidjiens de souche). Comme nous l'a confié un Indien fidjien : « Les Fidjiens ont la terre… et les Indiens le droit de la travailler » !
La nomination pour la première fois d’un Indien, Mahendra Chaudhry, au poste de Premier ministre en l’an 2000, a laissé entrevoir une nouvelle ère politique, avant qu’il ne soit renversé par un coup d’État ultra-conservateur l’année suivante…
Un contre-coup d’État est survenu en 2006 pour mettre fin au gouvernement de transition, considéré comme ouvertement raciste, mais il a fallu attendre 2014 pour voir les Fidjiens retourner enfin aux urnes.
- Chef de l’État : M. Ratu Wiliame Maivalili KATONIVERE.
- Site inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco : la ville portuaire historique de Levuka (2013).
Économie
Riche de ses ressources minières, forestières et marines, Fidji présente l'une des économies les plus développées des îles du Pacifique central.
Le tourisme y représente une importante source de revenus, complétée par les transferts d’argent des Fidjiens résidant à l’étranger et l’exportation de produits tirés de la canne à sucre. L’agriculture, qui occupe les deux tiers des Fidjiens (toutes origines confondues), ne représente pourtant plus qu’environ 13 % du PIB, contre 20 % à l’industrie et 68 % aux services.
Le pays connaît un taux de croissance élevé (3 à 4 % en 2017) et un PIB par habitant frôlant les 10 000 $. Malgré cela, la balance commerciale est largement déficitaire. Les inégalités sont par ailleurs criantes et près du tiers de la population se trouve sous le seuil de pauvreté. Le retour à la démocratie a en revanche vu les investissements étrangers progresser notablement.
Constitution et droits de l’homme
La Constitution de 2013 a aboli le principe de discrimination en vertu des origines ethniques (qui réservait la propriété aux seuls Mélanésiens) et institué l’enseignement obligatoire du fidjien, de l’hindi et de l’anglais.
Elle reste néanmoins très critiquée, notamment par Amnesty International et le Parti Travailliste fidjien, qui lui reprochent de ne pas garantir les droits de l’homme, ni ceux des syndicats et travailleurs, et de restreindre la liberté d’expression. Plusieurs dizaines de personnes sont détenues au secret pour « sédition » et quelques cas de mauvais traitements confinant à la torture ont été relevés.