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Culture et arts Antigua-et-Barbuda

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On ne peut pas dire qu’Antigua soit une destination très culturelle. Reste que l’île affirme certains traits de caractère bien à elles… À commencer par cette fusion qui s’est peu à peu opérée entre traditions anglaises et africaines, culture populaire américaine et poids de la religion (anglicans pour un quart, catholiques pour 10 %, églises protestantes et sectes d’origine américaine pour le reste).

Athlétisme

Pour un petit pays où il fait si chaud, les Antiguais courent bien vite… Pour preuve, la 4e place sur 100 m aux Championnats du monde de Berlin (2009) de Bakka - Daniel Bailey de son vrai nom - en 9,93 secondes, puis sa médaille de bronze sur 60 m aux Championnats du monde en salle à Doha, en 2010.

De quoi laisser espérer dans les années qui viennent une première médaille aux Jeux olympiques pour Antigua - qui n’en a toujours pas décroché depuis sa première participation en 1976. À suivre aussi : Brendan Christian sur 200 m (médaille d’argent aux championnats du monde junior en 2002), James Grayman en saut en hauteur (2,27 m) et le jeune Maverick Weatherhead, un Barbudien, sur 800 m et 1 500 m.

Cricket

Le très british cricket reste sans conteste LE sport national d’Antigua et Barbuda. Tous les habitants du pays se fait une fierté de King Viv, alias Master Blaster - Sir Isaac Vivian Alexander Richards de son vrai nom, anobli en 1999. Élu au nombre des cinq plus grands joueurs de cricket du XXe siècle, ce fils d’Antigua, batteur de génie, était connu pour sa puissance phénoménale et son goût du risque… Signe ultime de reconnaissance, on peut voir sa batte au Musée national !

À l’autre bout de la balle, le lanceur Curtley Ambrose est l’Antiguais qui, récemment, s’est le plus signalé sur la scène internationale. Cela dit, Antigua vit surtout sur ses lauriers en termes de cricket… affirmant au besoin que le déclin de l’équipe antillaise est surtout dû au déclin du nombre de joueurs antiguais dans ses rangs… Quoi qu’il en soit, si vous êtes dans le secteur pendant la saison (janvier à juillet), essayez de voir un match pour saisir l’incroyable ferveur populaire. Ils ont généralement lieu les jeudis, samedis et/ou dimanches au Recreation Ground de St John’s.

Roi de Redonda

Redonda, c'est ce caillou inhabité d’1,6 km², qui dépend d’Antigua et Barbuda. Le début de l’histoire remonte à 1865, lorsqu’un armateur irlandais de Montserrat (l’île voisine), Matthew Dowdy Shiell, achète Redonda pour fêter la naissance de son premier fils - succédant à 8 filles…

Quelques années plus tard, le gouvernement de Sa gracieuse Majesté annexe l’île à Antigua pour faciliter l’exploitation du guano. En compensation, Shiell demande, et obtient en 1880, le titre de roi de Redonda pour son fils, Matthew Phipps Shiell, à condition qu’il n’en fasse qu’un usage honorifique !

L’histoire aurait pu s’arrêter là. Mais ce serait compter sans le jeune Matthew qui, après ses études, part en Angleterre où il devient écrivain. Il fréquente un cercle fermé d’auteurs et amateurs de littérature fantastique, où il rencontre Terence Ian Fytton.

À sa mort, Matthew Phipps Shiell transmet à Terence Ian Fytton le titre de roi de Redonda.
Celui-ci prend alors une tout autre dimension : Fytton, en sa qualité de monarque, distribue des titres nobiliaires à ses amis écrivains et artistes… Voilà qu’apparaît une nouvelle aristocratie de la plume. Alcoolique et plongé dans la misère à la fin de sa vie, Fytton donne ou revend plusieurs fois le titre…
Plusieurs prétendants le revendiquent aujourd’hui, mais l’héritier officiel est depuis 1997 Xavier Ier, alias Javier Marías, écrivain espagnol de renom, académicien et proprio de la maison d’édition… Reino de Redonda (Royaume de Redonda).

Il a créé en 2001 le prix Reino de Redonda, remis à des artistes travaillant en espagnol et en anglais, langues officielles du royaume. Chacun se voit remettre un chèque de 6 500 € et… un titre de duc !
Parmi les primés : Pedro Almodóvar (duc de Trémula), Pierre Bourdieu (duc du Déracinement), Éric Rohmer (duc de Olalla et du Rayon vert), Ray Bradbury (duc de la dent de lion), Umberto Eco (duc de l’île du jour d’avant) et, dernier en date, l’académicien français Marc Fumaroli (duc de Houyhnhnm) !

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Plage à Antigua
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Marchand de rue à Saint John's
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Rue à Saint John's
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